Questions pour aider la création de personnages

Bonjour, Bonsoir à tous !

Je viens à vous aujourd’hui, avec ce nouveau sujet, vous entretenir de l’une de mes passions dévorantes : la création d’OC.

On pourrait débattre de - Qu’est-ce qui fait un bon personnage ? (c’est un sujet sur lequel je me plais à réfléchir longuement), mais ce n’est pas le but premier de mon post.
Je voulais avant tout vous partager l’outil que j’utilise, à titre personnel, pour apprendre à mieux connaître mes protagonistes. Il s’agit d’une trèèès longue liste de questions délibérément classées selon les douze maisons astrologiques (avis aux connaisseurs …) pour plus de clarté, ça va comme suit :

1. Identité, Personnalité, Apparence
2. Possessions, Finances
3. Communication, Mental, Connaissances
4. Racines, Famille, Foyer, Enfants
5. Créations, Projets, Emotions
6. Obligations, Devoirs, Santé, Hygiène de vie, Habitudes
7. Engagement, Relations amoureuses
8. Transformation, Bouleversements
9. Expansion, Développement personnel, Apprentissage, Voyage
10. Vie professionnelle, Accomplissement, Capacités
11. Relations sociales, Amitiés, Collectivité
12. Introspection, Inconscient, Imaginaire
13. Autres (la section fourre-tout)

C’est une sorte de fiche de personnage extrêmement fournie, détaillée selon le bon vouloir de son rédacteur et malléable à souhait ; je la met à disposition de tous, libre à vous de l’utiliser, de la modifier… de vous l’approprier en somme !
Si par ailleurs, vous avez en tête d’autres questions, n’hésitez pas à les partager en commentaire, je me ferais un plaisir de les rajouter ! :feather:

Le Lien (Dropbox)

Étant avant tout une fan de RPG, certaines questions pourraient être très orientées jeux vidéos. Il y a aussi une grosse partie concernant les amis/compagnons et bien sûr les relations amoureuses. Encore une fois, prenez ce qui vous intéresse. :wink:
Par exemple, j’ai en plus de cela fait une fiche concernant mon fandom Dragon Age (je pense à mes compatriotes @Lavellan et @BisRepetitaPlacent ) : Le Lien (Dropbox)

C’est un exercice très amusant (enfin, de mon point de vue). J’aime créer des personnages riches et par dessus tout cohérent, dotés de réelles motivations. J’exècre les archétypes, les personnages schématiques ou encore, pour citer @ChiaraCadrich, les altruistes congénitaux (je te pique l’expression).

Je me plais à penser qu’un personnage est une masse d’argile dont la forme serait de plus en plus satisfaisante à mesure qu’on la travaille (la différence est, certainement, mon manque total de talent en poterie :man_shrugging:).
Mais oui, se mettre dans la peau d’un Character tout droit sortis de notre imaginaire en se demandant si lui, par exemple, à des prédispositions pour la poterie, peut être tout à fait avantageux pour étoffer son récit.

Bien sûr, il n’est pas question dans vos histoires de nous décrire en 4 chapitres pourquoi est-ce que votre personnage préfère le Thé oolong à l’Earl Grey ou encore qu’il a l’habitude de plier ses chaussettes avant de les ranger dans le tiroir (quoique si cela peut servir l’intrigue …), mais peut-être vous amener à des pistes de réflexions auxquelles vous n’auriez pas pensé ?

Avez-vous déjà fait des fiches persos du genre ? Comment faites-vous pour créer de « bons personnages » ?

Note : n’hésitez pas à partager vos fiches remplies en commentaires, surtout si vous avez un texte associé à votre Oc :smile:

12 « J'aime »

Il faudrait que je tente le truc, parce que ce n’est pas comme si je ne les connaissais pas, les maisons astro. :sweat_smile:

Toutefois j’hésite, car je crains de découvrir que leurs secteurs bien remplis (ou vides) ne fassent écho au contenu de mes maisons ! :stuck_out_tongue:
Si la petite gymnastique astro se met en route dans ma tête, mes OC pourraient ne plus être mystérieux. Et c’est ce que j’aime chez eux, au fond. Les découvrir petit à petit, à mesure que je les rédige… :blush:

Sinon, woa. Bravo pour cette fiche !
.
Edit : en deux heures, je n’ai réussi qu’à remplir que jusqu’à « possessions et finances »…

5 « J'aime »

Houla, je sais pas si j’aurais le courage de me pencher sur la question mais je trouve le principe sympa. (J’écris essentiellement de l’original)

4 « J'aime »

Je me suis surtout servie des thématiques des maisons pour trier la quantité innommable de questions (il va s’en dire que j’ai parfois eu du mal à catégoriser tout ça :woozy_face:), pour que ce soit plus digeste, en somme !

Tu entretiens le mystère :yum:

5 « J'aime »

J’en faisais dans le temps, maintenant j’arrive plus facilement à faire des personnages complexes « spontanément », et je garde assez bien en tête tous les éléments, alors à la place je note, après coup, les infos importantes que j’ai peur d’oublier (ou pour éviter les changements imprévus en cours d’intrigue ou incohérents parce que mon cerveau déraille).

Ce sont trois cas de figures très différents, bien que l’on puisse avoir un tiercé dans l’ordre et là - je te rejoins - c’est l’angoisse totale. :grimacing:

Les personnages schématiques, je suppose que c’est juste une façon d’appeler les personnages bâclés ? On dresse deux-trois traits de caractères, une description physique et hop ! Emballé c’est pesé ?

Les archétypes pour moi sont essentiels à un récit, comme expliqué plus longuement ici. D’ailleurs, un extrait de wikipédia qui m’a plu :
" Il ne faut pas confondre archétype et stéréotype, qui sont deux notions très différentes ; il faut toujours garder à l’esprit qu’un stéréotype est la vision d’un groupe social par un autre, tandis que l’archétype est reconnu comme universel."
Si ton personnage n’est pas archétypal, il n’aura aucun succès auprès du lectorat (enfin c’est mon avis). L’humain a toujours tendance à faire des cases pour tout, y compris pour les personnalités, même les plus complexes. Quand tu lis une histoire ou que tu regardes un film, si tu es incapable de « classer » le protagoniste assez vite, tu vas décrocher et tu ne vas pas t’attacher, quitte à tromper le lectorat en faisant un faux archétype (loup déguisé en agneau).
Pire, je pense que sur le plan scénaristique, sans archétypes, tu te perds vite puisqu’ils définissent les liens des personnages entre eux (voilà bien pourquoi le Drarry, c’est débile :stuck_out_tongue:).
L’intérêt (et le défi) de l’archétype, pour l’auteur, est de jouer avec, de faire des faux semblants, d’apporter sa touche personnelle de fantaisie à un archétype déjà usé et sucé jusqu’à la moelle, ou de l’utiliser à contre-emploi. L’important reste d’éviter l’écueil du personnage schématique (trop simple, donc ennuyeux et peu attachant).

Je ne sais plus sur quel topic j’ai expliqué ma propre phobie des « coquilles vides », c’est encore autre chose je pense que ce que tu décris (exemples typiques : Tintin et les deux héros d’Heartstopper). La coquille vide, c’est quand tu veux que n’importe quel individu - en général de moins de 10 ans - puisse se mouler dans le costume de ton « héros » sans se prendre la tête, afin de surtout valoriser le reste de l’univers et la morale. C’est aussi là-dessus que se basent certains jeux vidéos où tu joues à la première personne et que tu es totalement autonome en J1, parfois sans réplique (coucou Link, coucou « JOUEUR » de n’importe quelle version Pokémon). Pas besoin de gros passif puisque le héros, c’est toi (le joueur).

Les altruistes congénitaux ont leur charme si on sait bien les exploiter, notamment surligner à quel point ils sont pénibles, envahissants, mêle-brun, parfois un peu bébêtes, ou les parodier.

Cela me fait penser donc à deux méthodes qui peuvent être intéressantes pour créer un OC. Puisque tu parlais des douze maisons astrologiques, c’est dans la même veine :

  • Le MBTI ou Myers Briggs Type Indicator
    Je crois en avoir parlé vite fait sur un autre topic. C’est un outil psy et managérial inspiré par les théories de Jung sur les archétypes justement. Il y a un site en ligne qui marche assez bien, on a fait le test avec des copains pour rigoler, c’est convainquant bien que partiellement basé sur l’effet barnum (validation subjective). Ce qui était très fun sur ce site, c’est qu’il donnait des exemples de personnages de fictions, tels que Aragorn, Jon Snow ou Tyrion Lannister pour présenter les profils.
    Types de personnalité | 16Personalities

  • L’ennéagramme
    Il y a un profil type d’altruiste dans l’ennéagramme (type 2), c’est pour ça que ton post m’y fait penser. Chaque type a ses forces et ses faiblesses (ses qualités et ses défauts, très souvent associées).
    C’est un super outils je trouve pour créer de la fiction, sur les personnes réelles il marche beaucoup moins bien que le MBTI (forcément, 9 types contre 16 ça réduit les possibilités). On en trouve parfois dans des tests de personnalités de magazines féminins. Je précise, par contre, si vous faites des recherches internet sur ce truc pour vos persos, faites bien attention ; l’ennéagramme est aussi utilisé par des sectes, donc certains sites sont chelouds.

3 « J'aime »

Sympa ton post :wink:
J’invente mes personnage un peu au feeling quand j’ai une idée en tête. Mais quand elle devient bien concrète et clair, je développe mes personnages le mieux possible. C’est pas toujours parfait, je fais de mon mieux pour leur donner une personnalité propre. Mon héroïne dans mon histoire sur l’univers de WoW j’en suis contente, fière. Même si mon récit est loin d’être parfait. :blush: Pour l’anecdote quand j’ai écrit le 1er chapitre, je savais pas vraiment dans quelle direction elle allait partir. xD C’est venue naturellement dans les suivants.

J’ai lu ta liste de question, certaine tu peux y répondre en jouant directement aux jeux. :smirk:

Celle là à bien plus attirait mon attention.
Comment était Malcolm Hawke ? A quoi ressemblait-il ? Quelle était sa
relation avec ses enfants ?
On peut avoir un début de réponse dans le DLC « Héritage » Surtout si on débloque tous les extraits magiques de son testament caché dans les Tréfonds. Qu’on embarque soit son frère soit sa sœur, celons qui est mort et qui est vivant. Le mieux c’est de faire plusieurs parties pour avoir le témoignage des deux. Vu que Bethany est une mage et que Carver ne l’est pas. Leurs rapport avec le papa était différent. :wink: Surtout que Caver était jaloux de sa sœur jumelle et qu’il vivait mal d’être dont l’ombre de notre personnage, alors que Bethany elle s’en fichait royalement d’être dans notre ombre, elle avait pas le même syndrome maladive de son frère de vouloir faire ses preuves non stop, elle cherchait plus sa place dans un monde où on tolère pas les mages. Elle s’intègre parfaitement dans le cercle si on la prends pas avec nous pendant l’expédition. Alors que Caver qu’il devienne Templier ou Garde des Ombres, il te cassera toujours les bonbons. xD

enfin bref je papillonne là :slight_smile:

4 « J'aime »

Merci pour ton commentaire ! Et, en effet, je m’aperçois de mon erreur ! J’ai voulu parler de stéréotype en écrivant archétype; Mauvais chois de mot (je suis aller trop vite en besogne ehe :grin:).
Comme tu l’a très justement soulignée la nuance est importante, et je rejoins volontiers ta réflexion !
Oui, nous projetons beaucoup de choses sur les personnages, et oui, l’associer à un archétype est naturelle pour nous et un individu inclassable serait bien trop perturbant.

J’entends aussi par là les personnages sans aucunes nuances, l’antagoniste est très méchant (sans raison ?..), le protagoniste est gentil/héroïque/si beau que c’en est indécent. Dans un monde très binaire ça marche, heureusement pour nous ce n’est pas le cas!

J’adore :ok_hand:

Alors je connais pas du le MBTI, mais pour ce qui est de l’ennéagramme voici quelque chose que je connais très bien (d’ailleurs je l’utilise pour mes Oc). C’est un outil que j’ai découvert grâce à ma sœur qui s’est formé à la Kinésiologie. C’est super intéressant en psychologie de l’individu, ça part du principe que l’on à tous une « blessure originelle » que l’on a développée dans l’enfance suite à une situation particulière.
Par exemple la base 9 est un enfant dont les besoins, sentiments, n’ont pas été pris en compte. Pire, l’expression de ceux-ci a pu générer un conflit; en grandissant ce dernier aura tendance à éviter les conflits, notamment en s’effaçant, en ne donnant pas son opinion, ne faisant pas de choix … C’est un « médiateur » car il peux facilement voir et comprendre le point de vue des autres, et il lui sera dur de prendre parti.
C’est très schématique (oh non pas ce mot :scream:), mais un autre exemple : Un enfant base 3 a pu intégrer le fait que l’amour qu’on lui donnait était méritocratique, en grandissant cela fait des personnes qui ont constamment besoin de réussir mais peut-être aussi de « montrer » leur réalisation. (ceux qui font mieux que tout le monde, qui vont se comparer :stuck_out_tongue:)
Une base 4 a besoin de se sentir différent pour être aimé, Une base 8 s’est senti trahi par l’autorité et va chercher constamment la sécurité dans ses relations …
(D’ailleurs il y a 9 types, mais c’est bien plus complexe car il y a aussi des sous-type. Puis il y a les ailes, par ex une base 4 peut avoir des tendances 1 ou 2, etc …)

Je m’égare mais c’est un outil que je trouve très intéressant pour apprendre à se connaître et, par extension, créer des personnages complexes :yum:

6 « J'aime »

Le MBTI c’est beaucoup mieux (pour les personnes réelles en tout cas), ça permet plus de finesse dans l’analyse, même si ça reste du « ranger des gens dans des cases ».

Eh oui :sweat_smile:
Quand je l’ai fait pour moi, le MBTI était concluant (par rapport aux pourcentages de réponses dans chaque item), alors que sur l’ennéagramme j’étais à cheval sur trois profils et ce n’était donc pas représentatif (sachant que comme tu l’as expliqué chaque profil est en plus constitué d’un chiffre majeur et d’un mineur genre le 5.6 ou 2.1, j’avais oublié qu’on appelait ça des ailes).

Cela dit, ce type de test ne peut être utilisé que par les créateurs des personnage eux mêmes. C’etait un peu poussif de mettre Jon Snow et Aragorn (et beaucoup d’autres). J’ai déjà vu des gens débattrent du MBTI de Elsa (reine des neiges) :sweat_smile: mais on ne peut pas vraiment répondre à la place de quelqu’un d’autre sauf s’il s’agit de notre propre OC.

Je ne suis absolument pas d’accord avec ce postulat pour les personnes réelles, par contre pour les personnages de fiction je trouve ça extrêmement intéressant à développer. C’est une bonne ligne pour créer des OC (voire des « quêtes » intérieures), un moyen de rester cohérent entre l’enfant et l’adulte que devient le personnage.

Ça peut faire office de vérification. Si un personnage est bien construit, on doit pouvoir deviner son « type », au MBTI comme à l’ennéagramme.

4 « J'aime »

Oh oui trop marrant le MBTI c’est super comme test :smiley_cat:

Je ne sais pas si c’est par fainéantise, génie, ou débilité profonde, mais perso’ je créé mes personnages au feeling, surtout pour de la fanfiction, et j’aime beaucoup les archétypes (ou stéréotypes jusqu’à ce que ?..). Mais j’ai une impression de déjà-vu de cette conversation. :thought_balloon:

Bref, je pars beaucoup à base d’archétypes, pour des exemples récents, j’avais créé un vieux prof’ sage, calé, dans ses habitudes, gentil avec les enfants tout ça tout ça… Et puis en fait ce prof’ il est pas vieux, il est plutôt jeune et tout d’un coup le perso’ est plus intéressant (j’espère :no_mouth: ). Et après, on lui ajoute une histoire personnelle, et « deux-trois traits de caractères » et emballé c’est pesé :stuck_out_tongue:

Ce qui est important, pour moi, c’est le feeling que j’ai avec le personnage au moment d’écrire, mais je ne suis pas dans sa tête. Le feeling du personnage… Si on me demande si le personnage aime le thé oolong, à aucun moment je n’aurais réfléchi à une telle question, mais je répondrais quelque chose dans le genre « hm il est plutôt du genre à aimer rester chez lui, en plein hiver et boire son thé, donc oui il pourrait aimer le thé oolong ».

De manière générale, comme l’exemple du dessus, j’adore jouer avec les archétypes, parfois les conserver, ou parfois prendre le lecteur à revers. Sans référence aucune (ou peut-être que :japanese_goblin:), je peux « créer » (c’est vite dit) le vieux baraqué très gentil, très avenant, toujours souriant, qui est à l’écoute de tout le monde. Et puis je vais lui mettre un passé SOMBRE ou très triste. Comme le lecteur s’attend à un personnage apparemment sans passif et très enjoué, ce passé va le prendre à revers et donner de la consistance au personnage pour le lecteur, alors qu’en l’occurrence, même si le passé est développé, ces traits de caractères restent très archétypaux (voire même stéréotypaux parce que j’invente des mots et puis na).

Au final, pour moi ce qu’on montre du personnage est plus important que de développer des caractéristiques qui ne seront jamais utilisées mais, paradoxalement, plus on met en avant le peu qui est montré, plus je pense que le lecteur peut s’y rattacher. Pour d’autres, je suppose que développer des caractéristiques non utilisées permet au contraire de mieux visualiser les personnages et donc de mieux les montrer.

Après je parle de fanfiction où l’OC, qu’on se le dise, a une place mineure. Les gens veulent voir les héros, les personnages qu’ils connaissent, ou au moins l’univers qu’ils connaissent. Dans le dernier cas, effectivement, ce qui me semble important c’est que l’OC soit complètement raccord à l’univers et alors il peut avoir une place plus importante.

Si je devais écrire de l’original, je pense que je commencerais comme habituellement, au feeling dans mon texte et après je pourrais effectivement me servir de ses outils qui sont très pratiques pour se repérer. Car dans l’original, on a pas de « point de repère » à part les archétypes généraux, c’est donc beaucoup plus compliqué. Dans de la fanfic, je suis convaincu que l’univers fait partie intégrante des OC, or cela définit d’emblée la manière dont on va l’aborder et sa personnalité. Puisque l’univers existe déjà, les personnages sont donc déjà à moitié créés. Dans de l’original, ces points de repère qu’on a d’un univers pré-existant disparaissent, donc je pourrais certes le créer au feeling, mais ces outils me permettraient ensuite de fixer un mental et de la profondeur aux éventuels archétypes utilisés. Ils me serviraient de points de repère pour les situations et « univers » futurs (ville, évènement) que je n’aurais pas encore envisagés au moment de sa création.

Voilà, pavé césar :bomb:

6 « J'aime »

C’est marrant parce que je l’ai toujours plus ou moins fait pour créer des petites manies à mes personnages et les rendre plus « vivants ». J’ai souvenir d’un perso que j’avais créé à 16 ans, profondément archétypal, endossant à la fois le job de rival, badboy et de jeune homme torturé, mal dans sa peau, très introverti, à un stade quasi maladif, mais j’avais décidé que sa boisson préférée ce serait le « soda cool » (item de Pokémon). Du coup, une fois ou deux , on le voit en boire seul, puis quand son amie d’enfance le retrouve des années plus tard, elle lui paye un soda cool sans demander car elle se souvient qu’il aime ça.

Avec les années, je m’applique de plus enplus à trouver ces petits détails listés par theforestspirit, même s’ils n’ont pas d’intérêt pour l’histoire. Je pense que c’est parce que je rédige bien plus qu’avant de la tranche de vie et que c’est le genre qui exploite le plus les goûts et coutumes anodines des personnages.

Ça dépend des habitudes d’écriture à mon avis. Il me semble logique que des habitués des jeux de rôles s’obstinent à faire des biographies de folie pour finalement peu les exploiter. Les gens comme moi qui écrivent des fanfics (très) longues ont aussi besoin de bio détaillées, et puis même pour ceux qui n’écrivent que des OS, si c’est pour écrire 50 OS avec le même perso, ça me semble inévitable.

L’intérêt des archétypes c’est qu’un seul personnage peut être l’incarnation de plusieurs archétypes en même temps.
J’y réfléchissais sous la douche hier soir après avoir posté mon premier message (ouais, y en a bien qui songent à la présidence le matin en se rasant), et les archétypes sont essentiels à la fois dans l’élaboration de l’intrigue et dans la confection d’une équipe. De fait, selon le type d’histoire mis en scène et le nombre de personnages, un même OC devra représenter plusieurs archétypes, ce qui permet d’avoir des personnages un peu originaux selon les mélanges.
Mes histoires comprennent soit deux, trois ou quatre protagonistes centraux. Pour qu’il y ait un équilibre au sein de ces équipes, je joue avec les archétypes. (Plus le temps passe et plus j’aime les équipes de quatre car ça me rappelle le scooby gang et je pars se ce schéma totalement WTF)

Totalement, absolument, à 100% d’accord avec ça.
Après, ça ne fait pas des persos « à moitié créés », ça donne juste le ton et le pourcentage de réalisme que l’on attend de l’OC.

6 « J'aime »

Sujet intéressant, c’est une méthode très propre que tu avances ici ! Mais je pense que je vais nager un peu à contre courant.

" Avez-vous déjà fait des fiches persos du genre ? Comment faites vous pour créer de « bons personnages » ?

Jamais pour le coup, ça va trop à l’opposé de ma façon de concevoir mes personnages orignaux. Généralement, je me contente d’écrire trois-quatre scènes pour moi, celles qui me viennent en tête naturellement.
Elles doivent me permettre de voir comment ils se situent par rapport à l’avenir (ce à quoi ils aspirent) et le passé (comment en sont-ils arrivés là ?), ce qui leur apporte l’émotion la plus forte chez eux, enfin leur introduction/ leur entrée dans le récit (permet de tester leurs traits de personnalités les plus forts, les éléments marquants de leur tenue, visage, etc…). Bref, les piliers du personnage, peu importe ce qu’il y a dedans !

Une fois ces éléments en place, je sais exactement de quoi est fait mon personnage. Et ils n’en sont pas moins riches (en tout cas d’après des retours sur les trois en questions).


Pour en revenir à l’idée des nombreuses questions sur divers détails. Répondre à des questions comme celles-ci devient très facile, mais aussi moins pertinent car le travail de recherche et de réflexion pour arriver à la réponse disparaît. :woman_shrugging:

Un léger inconvénient de ce genre de réflexions, c’est qu’on peut chercher à vouloir répondre à tout, et je trouve que ça devient très limitant, ça cadre les possibilités. Et si le personnage n’avait jamais eu la notion d’amour ? Pas de partenaire, pas d’attirance, une indifférence totale face aux autres, qui serait justement le fondement même de sa personnalité ?

De façon générale, je pense qu’on a tous le but de connaître un personnage pour pouvoir l’exploiter sous toutes ses formes et dans toutes les situations qu’on n’a pas encore imaginées.
Je ne suis pas convaincue qu’une bio extrêmement détaillée aille forcément dans ce sens. Réfléchir à trop de points qui seraient peut être même inconnu pour le personnage, ne serait pas dans mon intérêt.

Si je pense au cas du love interest, oui, je pourrais imaginer comment il serait jaloux, ce qui l’aurait séduit en premier, mais s’il n’a jamais connu l’amour, ce serait m’ajouter un ressenti qui n’est pas celui du personnage. :thinking:


Les archétypes de personnalités peuvent être de bonnes bases, mais c’est aussi un piège qui peut entrainer vers des stéréotypes ou conduire l’auteur à limiter son personnage pour le faire rentrer dans des cases.

Parfois, le héro tout simplement gentil sans raison est exactement ce qui le rend si unique dans l’univers et si intéressant… Tout dépend toujours du contexte.

Pour toutes créations, les bases, méthodes types, je vois toujours ça assez compliquées car elles ne permettent pas de s’imprégner du cadre dans lequel est créé le personnage (ça marche aussi pour les villes, pays, et un peu tout d’après moi).

Bref, c’était ma participation de saumon qui va à l’opposé ! :stuck_out_tongue_closed_eyes:

7 « J'aime »

Wow, sujet hyper intéressant ! Je vais tenter de répondre (si je m’endors pas sur mon clavier, je crois que j’ai chopé ce fichu covid et malgré les échos que j’ai déjà pu en avoir je pensais pas être autant assommée par la fatigue et les maux de tête…), même si comme panda je pense aller un peu à contre-courant :sweat_smile:

Comme Enso, j’écris pas mal d’original mais je suppose que le principe s’y applique aussi :thinking: Après, peu importe qu’il s’agisse d’histoires originales ou de fics, ma méthode de création de personnages est assez similaire :thinking:
Dans un cas comme dans l’autre, en effet, je n’ai pas l’impression de réellement « créer » de personnages : je les découvre, un peu comme s’il s’agissait d’une personne lambda que je rencontrerais dans le tram ou au détour d’un couloir à la fac. J’identifie dans un premier temps un visage, un caractère, une première impression, puis petit à petit ses goûts, ses rêves et ses souvenirs. Ce sont eux qui me confient ce qu’ils veulent sur leur vie, pas moi qui vais les harceler pour tout connaître d’eux dans les moindre détails. Ainsi, même mes OCs de longue date que je crois connaître sur le bout des doigts sont encore capables de me surprendre et possèdent des zones d’ombre que je leur laisse. Ainsi, je n’ai jamais demandé à Liinwen quelle est sa routine du matin, ni à Klothild ce qu’elle fait en premier quand elle rentre chez elle… oh, wait. Question débile vu qu’elle passe sa vie à bouger, elle :sweat_smile:
Je ne me pose pas de questions sur les cases dans lesquelles ils peuvent potentiellement rentrer, en original comme en fanfic. Parfois, je joue avec les clichés (Klothild la nordique bourrine qui est toujours présente pour picoler un coup, Althana la gamine mi-altmer, mi-bosmer aussi douée avec la magie que dans l’art du vol), parfois je les casse (Liinwen l’altmer incapable de lancer un sort sans se rater et très ouverte d’esprit, Yngvar le nordique mage guérisseur qui exècre la guerre…). J’aime les entendre me conter leur passé (même si Klothild, aussi étonnant que cela puisse paraître, se montre très avare d’anecdotes à ce sujet) et comprendre comment ils sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui. En revanche, s’ils refusent de donner une information, je ne les y force pas.
Le seul truc que je fais, c’est des fiches « notes » où je marque des détails un peu débiles genre une date de naissance (déjà pour des vraies personnes je peine à les retenir alors pour des personnages, bonus si c’est dans un univers au calendrier différent du nôtre…), des traits de caractères (étant donné que je confonds des fois gauche et droite, je préfère poser sur papier leurs cicatrices/taches de naissance/tatouages) ou encore des trucs beaucoup plus complexes genre leur histoire (bonus quand je dois tenter d’y faire coller des évènements de l’univers, genre la mort d’un certain Maître de la Guilde des Voleurs de Faillaise ou encore la vengeance vingt-cinq ans plus tard de sa compagne…)

Pour moi, même pour un OC, je serais incapable de répondre. Je les connais, mais je ne suis pas eux. Même Althana, que je côtoie depuis quelques années IRP, je suis incapable de savoir précisément comment elle réagirait à certaines situations pour la simple et bonne raison que ses actions dépendent purement et simplement du contexte… et du moment de sa vie où arrive le test. Sans spoiler parce que je prépare quelques fics à ce sujet, elle est aussi bien capable de planifier une vengeance sur dix, vingt, cinquante ans peut-être que d’envoyer un dragon cramer un fort impérial sur un coup de tête.

Hm je comprends pas trop là, étant donné qu’un personnage de fiction le but c’est de le rendre cohérent et réaliste, techniquement on devrait appliquer leur appliquer le même traitement qu’aux personnes réelles, non ? :thinking:

Bon alors désolée d’avance de casser ton raisonnement, mais je suis une fan de JdR et autant je m’arrange pour exploiter au mieux les biographies de mes persos IRP (qui, sans se limiter aux évènements marquants de la vie du personnage, n’atteignent pour autant pas les 40 pages), autant pour mes histoires comme je l’ai dit j’ai pas des trucs monumentaux de 20 pages de biographie et les éléments que j’y pose me servent toujours à un moment ou l’autre. J’écris des fanfics longues (et des histoires originales qui vont bientôt pouvoir flirter avec le SdA en termes de longueur), ainsi que des OS à répétition sur Klothild. Pourtant je sais toujours pas comment elle a eu sa fidèle hache qui lui a valu son surnom ni même à quel âge elle a eu sa première cuite :sweat_smile: A l’inverse, Althana (pour rappel, à l’origine mon tout premier personnage de RP) m’a jamais confié si elle préfère l’hydromel Roncenoir ou l’hydronning, ni si elle a déjà touché au skooma. En revanche, je sais pourquoi la première est aussi soucieuse de ses exploits et pourquoi la seconde se shoote aux somnifères… :eyes:

Ah, la sacro-sainte douche et ses pouvoirs magiques capables d’illuminer nos esprits, je connais :joy:

100% d’accord pour avoir testé via RP deux systèmes : la traditionnelle fiche de personnage montée au préalable, avec stats aux dés, caractère, histoire… bref, tout basé avant de commencer, et le RP « bac à sable » où on se lance pour une session sans savoir où elle nous mènera. Bah clairement, les personnages auxquels j’accroche le + sont ceux que j’ai appris à découvrir via le RP et non ceux définis au préalable (c’est valable pour ceux créés de base pour des RP courts où seules les stats comptaient et qui étaient au final de vrais inconnus pour moi, sans que j’aie rien sur eux hormis leur nom). Et c’est sans doute pour ça que, inconsciemment sans doute, j’ai toujours fonctionné par une découverte « normale » des personnages et non une collection d’infos à leur sujet digne de n’importe quel service de renseignements secret x)

5 « J'aime »

Parce qu’une fiction suit un ordre logique, un cheminement et que j’ai tendance à penser qu’un personnage est forcément la traduction d’un archétype. Ce n’est pas le cas dans le monde réel. Une personne réelle peut ne pas avoir de but ou de sens, sa vie peut n’avoir aucun interêt à être raconté. La blessure originelle est sans doute un stéréotype mais c’est super pratique dans la fiction. Sachant que ce n’est pas forcément un traumatisme psychologique ancien, ça peut être un évènement majeur, dramatique ou fondateur, même plus tardif que l’enfance, qui va générer l’histoire. Dans Harry Potter, c’est à la fois la mort de ses parents et la cicatrice de Voldemort. En fait, si je ne suis pas du tout d’accord avec ce postulat c’est précisément parce que je crois que c’est une théorie fondée sur la littérature et non sur le monde réel. La blessure originelle est un outil narratif comme les archétypes, ce n’est pas une réalité.

Oh bah tu peux tu peux. :grin:

5 « J'aime »

Sans parler de trauma psychologique ou de blessure ancienne, tu peux très bien amener du bouleversement dans la vie d’un personnage, hein ^^ Indeed, c’est pratique et beaucoup de monde en joue (sans rire, les trois quarts facile de mes OC et personnages d’originaux en ont), mais tu prends par exemple Bilbo dans le Hobbit, il a juste laissé la curiosité le guider, c’est juste son caractère qui l’a amené à vivre l’aventure qu’il mène ^^ Klothild c’est un peu pareil, au fond c’est une nordique lambda qui a décidé de devenir aventurière, sans trauma ^^ (bon, ses multiples chutes lui ayant causé quelques os cassés et éventuellement un trauma crânien auraient pu y contribuer, mais déjà toute petite elle rêvait de parcourir Bordeciel et ses parents l’y encourageaient, alors bon… xD) Si on prend le ranger dans le donjon de Naheulbeuk, comme une chanson le dit elle-même, il a décidé de partir à l’aventure sur un coup de tête alors qu’il était rempailleur de chaises dans un petit village sans histoire x)
J’ai pas d’autre exemple en tête, mais je pense que ça doit se trouver… et d’ailleurs, je pense qu’y doit y avoir des histoires qui suivent le quotidien d’une personne lambda qui vit sa vie lambda, sans péripétie incroyable (bon sans doute davantage dans le dystopique ou dans les livres pour très jeunes enfants) :thinking:

3 « J'aime »

Dans ce cas précis, c’est de la parodie et donc, très justement, elle souligne l’absurdité des motifs (excuses bidons ?) prises dans les autres oeuvres. Puisque le schéma type oblige le héros à partir, il faut trouver un motif (qui peut être la blessure originelle, ou un élément perturbateur quelconque : tiens Frodon, prends l’anneau et casse-toi avec parce que le vieux là il est trop ambitieux), mais qu’à force les motifs deviennent redondant bah, osef, plus besoin de motif.

C’est ce qu’on appelle la tranche de vie. Une partie de la littérature tranche de vie prend le parti de raconter des trucs en apparence sans intérêt et sans fil conducteur clair (d’où le fait que j’en lis peu, alors que j’en écris - c’est ironique mais j’ai le même phénomène avec la romance).

3 « J'aime »

Cohérents oui mais réalistes… rarement quand même. D’où ma remarque qu’un univers déjà fait est personnage à moitié créé. La cohérence, c’est simplement le réalisme d’un personnage par rapport aux règles d’un univers donné, qui est rarement identique à la réalité. Le jour où je croise les dalton, gadget, luffy ou aemi en vrai, je cours !

Sinon je suis pas d’accord que la méthode est identique entre un personnage et une personne car le rapport n’est pas le même. Un personnage ce ne sont que des lettres qu’on rend tangible, il n’y a pas autant de sens (ouïe, odorat…) qu’avec une personne réelle. Du coup, ma méthode d’approche n’a rien à voir, car on montre du personnage ce qu’on veut montrer. C’est d’ailleurs tout l’intérêt, je pense, de la tranche de vie, changer de point de vue, montrer telle ou telle pensée, telle ou telle habitude, plutôt que le totalement inintéressant. On crée de l’intéressant avec le parfaitement habituel je crois.

Au contraire, multiplier les exagérations surréalistes ou irréalistes peut aussi rendre le personnage atypique ou attachant.

7 « J'aime »

Je comptais interagir avec ce topic que quand j’aurais le temps de mettre au clair mes idées, mais mon sixième sens m’a dit de surveiller attentivement… :eyes:

Je vois pas pourquoi Aemi te ferait fuir ! Au contraire ! À ta place, je lui ferais tout plein de câlins parce que c’est tout ce dont elle a besoin ! :smiling_face_with_three_hearts:
(en vrai tu aurais raison, il fait pas bon vivre de la côtoyer, regarde ce que je deviens u.u)

4 « J'aime »

qui a déteint sur qui, c’est plutôt ça que je me demande vous concernant :thinking: à moins que ce soit Cicéron qui déteigne sur vous ? :smirk:

5 « J'aime »