Conciliabules autour du vocabulaire

C’est excellent ! On devrait tous choisir un pseudo comme ça…

La découverte du jour, un peu austère, mais je vous la soumets tout de même, puisqu’il paraît qu’on ne doit rien lâcher !

homilétique

D’après Littré : Nom, Théorie de l’éloquence de la chaire.
Plus prosaïquement pour Wikipedia, Adjectif : Relatif à l’homélie, qui concerne la prédication.
Variante : homélitique

Et homélie, alors ? protestent les impatients et les rigoureux.
Voici :

  • Une homélie est un sermon.
  • Lorsque ce sermon a été prononcé par une sommité du moment ou à laquelle la postérité accorde quelque crédit, l’homélie peut devenir une leçon, s’insérer dans un recueil de commentaires classiques. L’homélie accède alors au statut d’instruction sur l’Evangile ou sur des matières de religion, qu’on nomme aussi prône. C’est le sens privilégié de homélie au moyen-âge.
  • Au sens figuré et irrévérencieux : un livre ou discours ennuyeux par ses longueurs moralisatrices.
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Ha ouais, ça le fait grave! J’ai kiffé ma race avec la « cousine éloignée qui se pose en bout de phrase : que je me confinasse »!

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Coucou !

Aujourd’hui, une vieillerie, le verbe reembre.

Selon Wiktionnaire, raembre, reembre, raiembre ou ses nombreuses variantes signifient racheter au sens juridique (racheter un droit, une faute) et appliqué au Christ, racheter les péchés du monde, sauver chacun.

L’origine latine semble lointaine : « redimere < red (re- à nouveau) + emere (acheter) »

A la troisième personne, reembre donne redenps qui appelle rédemption. Le CNRTL indique reembre a disparu devant rédimer.

Littré cite Voltaire, Lett. Dupont, 23 févr. 1776. : « En 1762, le feu roi de Sardaigne abolit dans tous ses États cet esclavage chrétien [le servage de mainmorte, sous les abbayes]… il prêta même de l’argent à tous les colons qui n’en avaient pas pour se rédimer. »

On peut bien sûr, soi-même, se rédimer : se racheter, se délivrer de poursuites judiciaires ou d’un sentiment de culpabilité.

rédimer est cousin du redeem anglais au sens équivalent, quoique parfois plus profane (redeem oneself, se racheter, mais redeem a voucher, échanger un coupon)

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Alors là ! Je n’ai jamais entendu parler de ce coco-là !
Rédimer, oui, sa version anglaise, oui…

.

Puisque je suis là, j’en profite pour dire que le verbe « remembrer » (que mon correcteur de tablette retape « remémorer » !) n’a rien à voir au plan du sens plus connu, avec l’anglais « remember ». :smiley:

Alors même que je sors d’une fallacieuse série sur Frankenstein… :smiley:
Le remembrement ne veut pas dire ça (quoique…).
Il signifie le rassemblement de parcelles agricoles dissociées pour en refaire une surface d’exploitation d’un seul tenant…

Le terme existe aussi en milieu urbain. Et il est probable qu’on trouve derrière lui des histoires d’expropriation de petits propriétaires dont on voudrait racheter la maison et/ou le terrain, afin de disposer de toute la place pour y construire un grand centre commercial…

Quoi on s’en fiche totalement ça sert à rien dans une fic ? Mais non !

Vous ne connaissez pas Wilson Fisk, dans Daredevil ? :stuck_out_tongue:
Lui, je vous assure, il veut remembrer à fond dans Hell’s Kitchen, dévastée par l’attaque des Chitauris…
Et il est où Tony Stark quand il faut reconstruire les quartiers et protéger les opprimés ? Et bah nulle part ! Monsieur est en choc post-traumatique au fond de son garage. Fainéant ! Laisser tout le boulot à un pauvre aveugle commis d’office… C’est honteux ! :rofl:

PS : Non, je ne m’emballe pas, j’illustre avec un fandom. :stuck_out_tongue:

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Ouh, ça fait longtemps que je ne suis pas venue par ici (je conserve précieusement « homélitique » dans ma mémoire)…

… et je vous propose aujourd’hui :

  • rémige : grande plume rigide de l’aile d’un oiseau
  • thylacine : loup marsupial autrefois répandu en Australie et Nouvelle-Guinée (espèce malheureusement éteinte). En voilà un (pris en photo au début du siècle) :
    Thylacine
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Aujourd’hui, petite balade dans les collines étymologiques.

Grimaud

  • Le grimaud est un élève des petites classes, réputé ânonner des leçons mal assimilées.
  • Par extension, qualifie toute personne pédante et risible par le coté sommaire, simpliste ou spécieux de son savoir.
  • Par spécialisation de ce sens élargi, désigne un écrivain médiocre, cantonné à la lettre des manuels scolaires.
  • Sous forme d’adjectif, peut aussi signifier maladroit, gauche, emprunté.
  • Grimaud est d’abord un prénom (grimoaldus en bas latin) d’origine germanique grimwald, forêt menaçante.
  • Le choix de ce prénom pour désigner les petits élèves besogneux sur des textes abscons a probablement été influencé par le grimoire, aux connotations obscures.

Grimoire

  • Le grimoire vient de la grammaire. Au moyen-âge, la grammaire était nécessairement latine, donc inaccessible au plus grand nombre. Le grimoire est donc avant tout un livre compliqué, obscur, incompréhensible, que l’imagination, la peur du diable ont rendu indéchiffrable, auréolé d’ésotérisme puis de magie démoniaque.
  • Cette dérive de grammaire jusqu’au livre de magie noire pourrait avoir été influencée par la clique issue de la racine grim-

Grim-

  • Grimer quelqu’un consiste à le vieillir, ajouter des rides, lui conférer des traits durs ou maléfiques, ou plus généralement le maquiller.
  • La grimace est une déformation du visage, effrayante ou plus récemment insolente ou comique.
  • L’anglais grin, rictus ou grimace, n’est pas loin.

La boucle est bouclée : la racine germanique commune à grimace, grimer et grimaud, est bien l’ancien bas-francique grimm - comme les frères homonymes - qui signifie féroce ou masque.

On la retrouve dans Isengrin, le loup du roman de Renard, issu de Isan, fer et grim, face, masque, casque. Je ne sais pas si le fer rappelle la couleur grise du loup ou les crocs acérés (recouverts d’acier). J’aurais tendance à traduire gueule de fer

Sources grimaud, grimoire, grimer, grimace, Isengrin

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J’ai sagement attendu que soit passé le jour de Noël pour vous servir quelques…

Insultes

Pourquoi ?
Parce que dans nos fics, il peut être utile, selon le personnage, d’insulter en évitant les triviaux xxx ou xxx, avec un peu de distinction, voire de panache !

Si tel est l’objectif, accordons l’incipit à Edmond Rostand :
Le Vicomte : Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule!
Cyrano : Ah ? Et moi, Cyrano-Savinien-Hercule
De Bergerac.

Quelques-unes de mes préférées, source CNRTL :

Butor : individu lourd, grossier ou stupide. Synonyme de balourd ou de lourdaud. Egalement un échassier, héron.

Belître : mendiant, homme de rien, importun, sot. Ancien français belleudre, gueux, coquin, mendiant, puis beslistre. Peut-être issu du moyen bas allemand Bedeler mendiant, gueux.

Cuistre : homme pédant, ridicule et vaniteux, manquant de savoir-vivre. Anciennement valet d’église ou de collège, probablement issu du vieux français coistron, marmiton, issu du bas latin coquistro.

Paltoquet : individu grossier, rustre, prétentieux ou insolent. Littéralement qui porte le paletot, anciennement paletoc la jaquette de paysan.

Jarnicoton : comme Jarnigoi, Jarnigué ou Jarnigoine, interjections accentuant une affirmation ou un sentiment. Le jarnicoton ou la jarnigoine désignent aussi - en particulier au Québec - l’intelligence, le talent, la débrouillardise, la roublardise.
Mais tous ces termes plaisants ne sont pas si innocents qu’il parait : ce sont des variations maquillant l’ancien Jarnibleu, lui-même euphémisme de Jarnidieu, « Je renie Dieu » !

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T’aurais pu donner ça plus tôt pour avoir des noms d’oiseaux de qualité pour les réunions de famille :rofl:

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Alors celui-là, il faut que je vous le rapporte illico !

Voici un oiseau rare capturé ce jour dans la publication judiciaire Jugement du TJ de Paris du 12 février 2019

synallagmatique

se dit d’un engagement qui comporte des obligations réciproques entre les parties.

Qui donc se plaint que certaines congrégations entretiennent la brume mystique nimbant leur sérail ? :stuck_out_tongue_winking_eye:

Réciproque ou bilatéral, ça ne suffisait pas ? :joy:

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Puisqu’on en parle ces jours-ci…

Un mentor est un conseiller expérimenté, attentif et sage auquel on fait entièrement confiance. En tant que précepteur, son objectif est d’amener son protégé à la maturité, à l’indépendance.

Mentor est l’un des héros de l’Odyssée, un ami d’Ulysse, ce qui le hisse de prime abord au rang des gens d’esprit.

Insigne honneur, ce sont les traits de Mentor qu’emprunta Athena pour instruire et accompagner Télémaque dans ses pérégrinations.

Comme en echo à Mentor, il faut citer Stentor, le héraut d’Agamemnon, on devrait presque dire son porte-voix, capable de faire entendre la parole du Grand Roi par toute l’armée rassemblée à Aulis. Sans doute faut-il aussi rappeler Nestor, un autre conseiller, mais qui avait une fâcheuse tendance à récapituler toute la jurisprudence de ses propres exploits, en préalable aux conseils qu’on lui réclamait.

Cette racine grecque, apparemment isolée - si on excepte les mentores, peuple d’Illyrie - appelle irrésistiblement la mens/mentis latine, le principe actif de la pensée, l’esprit volontaire, l’intelligence en action. Hasard ?

Honte aux farceurs qui gloseraient sur la proximité du mentir et du mentor

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@ChiaraCadrich : merci pour l’explication suivie de « grim- », c’était passionnant !

En cette période de fêtes, je voulais vous proposer le mot « sapate », qui n’existe plus (en tout cas pas dans le TLF, mon dictionnaire de référence) mais qui est mentionné dans le Littré : il s’agit d’un « présent considérable, donné sous la forme d’un autre qui l’est beaucoup moins ». L’exemple proposé est celui d’un citron qui renferme un diamant… Le mot vient probablement de l’espagnol « zapato », signifiant « chaussure ».

Pour la petite histoire, en Espagne, ce n’est pas le père Noël qui apporte les cadeaux le 25 décembre (bien que, de nos jours, ce soit de plus en plus le cas), mais les Rois Mages, le 6 janvier, pour l’épiphanie. Le fait de mettre les chaussures sous le sapin ou sur le bord de la fenêtre viendrait du fait que les enfants de bergers, tristes de voir Jésus pieds nus alors que les Rois Mages venaient lui apporter leurs présents, lui auraient laissé leurs propres chaussures… et les auraient retrouvées le lendemain pleines de cadeaux et de douceurs ! D’où le mot « sapate » en français.

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@Alresha : merci pour ce joli sapate !

épicène

  • Ce nom désigne une chose animée en l’identifiant par sa nature, indépendamment de son sexe : enfant, journaliste, perdrix sont des épicènes.
  • L’adjectif épicène qualifie aussi les mots prenant la même forme au féminin et au masculin. Camille, Claude ou Dominique sont des prénoms épicènes. Coucou à Amélie Nothomb
  • du grec Ἐπίϰοινος, de ἐπὶ, et ϰοινὸς, commun.
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Alors ceux-là, je ne m’en sors jamais. J’ai dû mettre les choses noir sur blanc.
Pardon à tous ceux qui n’avaient aucun problème et pour qui cette tartine met le doute ! :innocent:

Censé

  • être censé, regardé comme, réputé, supposé : Nul n’est censé ignorer la loi. Le planton était censé faire le pied de grue jusqu’à la relève. Littéralement, censé signifie « répertorié, classé, évalué, compté au nombre de ce qui… »
  • c’est le participe passé du verbe censer, devenu adjectif : réformer, censurer
  • Le cens était :
    • chez les romains, le recensement des biens pour affecter le propriétaire à une classe
    • au moyen-âge, une redevance associée à la terre,
    • puis sous la monarchie constitutionnelle, l’impôt dont doit s’acquitter l’électeur.
  • Le pouvoir recense la population afin d’en mieux tirer soldats et impôts.
  • Le censeur,
    • Dans nos établissements éducatifs, il maintient la discipline, attribuant à chacun la juste sanction, en bon successeur des magistrats romains qui évaluaient les fortunes.
    • Le censeur est également la personne exerçant la censure ou critiquant avec sévérité. La conscience est le censeur du moi. Sigmund Freud.
  • Quelques constructions rares
    • Omettre le verbe être à l’infinitif : Le prince prisonnier est censé mort.
    • censé que : Il est toujours censé, par le droit naturel, que les engagements qu’il a pris avec l’Espagne sont subordonnés à ceux dans lesquels il est né, Fénelon

Sensé

  • Qui a du sens, qui présente une certaine cohérence, qui s’avère intelligible. Ecrits, paroles, actes sensés. Elle dit des choses sensées.
  • Se dit aussi d’une personne dont l’intellect fonctionne bien : Il a tout son bon sens
  • Insensé est absurde, dépourvu de sens commun.

Sources CNRTL et Littré

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Ah, celle-là je l’ai vue tellement de fois… J’avoue qu’il m’aura fallu du temps pour ne plus faire la confusion !
Mais une fois que j’ai compris que sensé = avoir du sens, la question ne s’est plus posée !
Merci pour ce petit rappel/rafraîchissement ! :smiley:

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Oh, comme BakApple, je suis passée par le plus connu et peut-être donc le plus simple (sensé = qui a un sens, du sens, une signification et une qui soit intelligible).

Mais pour censé, j’aime bien la substitution qu’on peut faire avec supposé ou prévu pour.

Un dico est censé proposer des définitions sensées, ça tombe sous le sens, pas la peine de l’encenser ! :stuck_out_tongue:

Ce dernier verbe fait référence à l’encens, un « fumigène », censé apaiser l’esprit. On brûlait autrefois cette substance pour honorer les dieux. D’où « encenser » (verser de l’encens) = chanter les louanges avec respect.
Un site de fanfiction encensé par la critique, c’est insensé ! :stuck_out_tongue:

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Alors la MERCI parce que je fais systématiquement la confusion, mais avec les étymologies l’orthographe devient évidente. Merci bcp :blush:

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Aujourd’hui, une véritable vieillerie !

Condate

Ce mot est très présent dans la toponymie française, composé des radicaux indo-européens kon- (avec) et -da, -date (eau, couler, que l’on trouve dans le Don, le Dniepr, le Danube). Il s’agit, quasiment pour chaque site, d’une agglomération érigée au confluent de cours d’eau. La proximité du latin condo, conditus (fonder) en faisait un candidat parfait pour tout nouvel établissement.

  • Condate était le nom de Rennes à l’époque gallo-romaine. Confluence de la Villaine, Ille-et-Rance et autres rus
  • Condat fut le nom du monastère bénédictin de Saint-Claude dans le Jura, édifié sur un ermitage fondé vers 420 par saint Romain et saint Lupicin au confluent de la Bienne et du Tacon dans le sud du massif du Jura.
  • Condé-sur-l’Escaut au confluent du Haine et de l’Escaut dans le Nord
  • Plus controversé : Cognac au confluent des cours d’eau Charente, Né et Antenne
  • et des dizaines d’autres Condat, Condé, Condeau, Condal, Condes et Candes dans toute la France

Voici un extrait de la table de Peutinger. Trois « Condate » y sont visibles : Condate (actuelle Cognac) en bas à gauche, Condate (actuelle Rennes) en bas au centre et Condate (actuelle Condé-sur-Iton) au centre à droite.
image

Sources : Wikipedia

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Dans son for intérieur

Certes, il était romantique d’imaginer le fort intérieur, la citadelle morale refuge des âmes fortes : Que la philosophie dresse tout autour de nous une forteresse inexpugnable que la Fortune peut battre de toutes ses machines de guerre sans parvenir à s’y ouvrir passage. Elle occupe une position insurmontable, l’âme qui a évacué les choses du dehors, pour se donner son indépendance en son donjon : tout projectile tombe au-dessous d’elle. Sénèque, Lettres à Lucilius, 82

Mais voilà, y a pas de T !

Alors, d’où vient ce for, qui ne subsiste que dans cette expression ?

  • Dans le monde romain, on rendait le plus souvent la justice sur la place centrale, les jours de marché : le forum.
  • Le for au moyen-âge désignait donc le tribunal, ou plus largement l’autorité judiciaire, et jusqu’au droit lui-même.
    • Dans le Béarn au 13ème siècle par exemple, quelques bourgs avaient leurs fors particuliers, à la fois juridiction et ensemble de coutumes et privilèges spécifiques.
  • Le for ecclésiastique était la juridiction temporelle de l’Église.
  • Le for intérieur fut d’abord l’autorité que l’Église exerçait sur les âmes et sur les choses spirituelles, par opposition au for extérieur, autorité de la justice humaine, consacré aux préoccupations temporelles.
    • Que les lois de nature, qui obligent toujours au for intérieur, n’obligent pas toujours au for extérieur, Diderot, Opin. des anc. phil. (hobbisme).
  • Dans notre monde un peu plus laïque, le for intérieur ou le for de la conscience représente, au sens figuré, le jugement de sa propre conscience.
    • La conscience, le for intérieur - comme l’appelle l’université de Salamanque - est d’une autre espèce ; elle n’a rien de commun avec les lois de l’État, Voltaire, Dict. phil. Aranda.

Sources ici et

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Jolie leçon.
J’aime pourtant beaucoup la forteresse inexpugnable – pas seulement pour « inexpugnable » mais si je l’expliquais on me dirait encore que mes mots de vocabulaire sont trop faciles et connus.

J’ai un poème où une périphrase dépeint une personne comme étant « altière et bien gardée comme une citadelle ».
Peut-être pour ça que j’aime les forts intérieurs, les places fortes et les fortitudes (cf. Superman et sa forteresse de solitude) :smiley:

Ce for intérieur, je ne me l’étais pas imaginé comme un tribunal de justice même personnel, mais plutôt le coffre-fort où l’on gardait bouclés ces mots qui volent… et ne peuvent pas être rattrapés un fois prononcés.
Vous savez, ce lieu où l’on « n’en pense pas moins » et où l’on a son bon droit pour soi… :stuck_out_tongue:

Mais peut-être est-ce un tort d’estimer en mon for intérieur qu’il y a de l’abus à désigner Voltaire comme faisant partie de l’époque moderne… :stuck_out_tongue:

Pour désigner le jugement moral, s’opposant par fois à la loi des hommes, j’aurais utilisé « en son âme et conscience ».

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:grinning: Oui, c’est un tort intérieur !

Il fut un temps où tous ces vieux barbons se trouvaient furieusement modernes, audacieusement novateurs, presque… révolutionnaires !
Mais tout passe. Les vieillards suivants voulurent eux aussi se montrer plus modernes que les modernes et inventèrent le terme définitif de contemporain ! :roll_eyes:

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