Conciliabules autour du vocabulaire

Dans le doute, une réponse convenue

Nous sommes convenus de nous revoir bientôt.
ou
Nous avons convenu de nous revoir bientôt. ?

Dans la presse, il me semble qu’on lit ou entend plutôt le second.

Qu’en disent les Immortels ?

  • Le verbe convenir, au sens de correspondre aux besoins, aux goûts, aux aptitudes de quelqu’un, se construit avec l’auxiliaire avoir :
    • Jusque-là ce poste m’a convenu.
  • Lorsque convenir signifie décider, arrêter d’un commun accord, il se construit avec l’auxiliaire être :
    • Nous sommes convenus que les négociations devaient marquer une pause.

Source : Académie Française

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Alors, je faisais des recherches pour ma fiction originale, et je suis tombée là-dessus (lien en rating T rassurez-vous) :

Il s’agit d’une liste de vocabulaire pour qualifier différents types d’orientations amoureuses et sexuelles.

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Bonjour :hugs:

Je pose ici une très courte vidéo du Projet Voltaire, pour ne plus faire l’erreur entre les homophones « censé » et « sensé » :blush:.
Ça paraît certainement évident à pas mal d’entre vous, mais si ça peut aider ceux qui, comme moi, ont toujours un doute…

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Ah non, moi à chaque fois que je l’écris je revérifie sur internet, c’est systématique.

2 « J'aime »

Au détour d’une recherche de synonyme pour un badinage, j’ai trouvé un autre verbe intéressant…

Marivauder : mot créé en hommage à Marivaux, écrivain du XVIIIème siècle, dont le style singulier a été remarqué à l’époque par la légèreté avec laquelle il décrivait les sentiments amoureux.
En plus de décrire un style littéraire, ce mot désigne également une conversation galante ou précieuse, ainsi qu’un langage recherché pour exprimer des sentiments amoureux.

Source ici et

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Nouveau mot proposé : Monopsone (du grec « mono » : « seul » et « opsone » : « acheter/s’approvionner »

C’est l’antonyme du monopole : dans une situation de monopole, la multitude d’acheteurs ne peut se fournir qu’auprès d’un unique vendeur qui contrôle, de fait ou par la loi l’intégralité du marché. Dans un situation de monopsone, une multitude de vendeur ne peut écouler qu’auprès d’un seul acheteur.

Par exemple, une coopérative agricole peut se trouver en situation de monopsone s’il elle n’a pas de concurrence et qu’elle est la seule auprès de qui les agriculteurs peuvent écouler leur production.

En France, la distribution du tabac fait l’objet d’un monopsone : les industries ne peuvent vendre qu’à une seule entreprise qui se charge ensuite de la distribution chez les buralistes.

Sources : ici et ici

12 « J'aime »

Immédiat

ça y est, le vieux a perdu la boule !
Oh mais si, avouez-le, c’est ce que vous pensez !
Sinon, comment expliquer qu’il propose un terme parfaitement connu dans ce temple des expressions baroques et autres raretés lexicales ?

  • Immédiat, ça veut dire, qui se fait tout de suite, qui se produit à l’instant, tout le monde sait cela !

Eh bien c’est ce que je croyais également, avant de tomber sur ce passage de Blaise Pascal dans ses Pensées (1669) :
Toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates, et toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties.

  • Manifestement, immédiat est, au moins au 17ème siècle, le contraire de médiat.

Je sens que vous prenez un air ironique : « là, on progresse, c’est sûr… », ce à quoi je réponds « un peu de patience, mécréant ! »

  • immédiat qualifie ce qui ne comporte ni agent ni moyen intermédiaire.
  • par exemple en logique : un corollaire immédiat
    • ou en psychologie Qui ne comporte pas d’intermédiaire entre le sujet qui connaît et l’objet connu.
    • ou en philosophie, synonyme d’intuition : Qui met en rapport les deux termes d’une relation sans l’interposition d’un troisième terme.
  • à l’inverse, puisque le sujet est d’actualité, une contagion médiate désigne le transfert d’une maladie ou d’un virus, par le biais d’une tierse partie.
  • Littré rapporte une acception féodale : « Immédiat : Qui relève directement du roi ou de l’empereur, sans reconnaître d’autre souverain que lui. »
  • C’est par analogie, en omettant de mentionner la cause en parlant de l’effet, que le terme immédiat s’est mis à signifier « Qui ne comporte pas d’intervalle dans le temps, dans l’espace ou dans la hiérarchie, précédant ou suivant sans intermédiaire, aussitôt avant ou aussitôt après. »
    • Dans l’immédiat, c’est-à-dire En premier lieu, tout d’abord.
    • l’absence d’intervalle logique a été transposé à l’absence d’intervalle de temps.

Sources :
CNRTL
Littré

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Cool,
voilà que je réponds immédiatement illico. :stuck_out_tongue:

Le Comité a réagi pour votre bien lorsque j’ai rédigé le topo du Défi. Il a dit en toute diplomatie que mon paragraphe 2 du Niveau 1 était un peu chaud à comprendre et que j’avais fait en 3 lignes un concours personnel de vocabulaire. :smiley:

(Ce qui est faux, car je connais tous ces mots et j’étais contente de pouvoir enfin les caser quelque part). :smile:

Là, plane encore l’écho de cérémonies religieuses, le souvenir de rites anciens, la vibration ténue de rares théophanies. L’on y pénètre avec l’assurance que le sacré n’est pas un vain mot et, qu’au détour d’un pilier ou d’un monolithe, pourrait apparaître aux yeux de vos personnages la figure évanescente d’un ange, d’un esprit sylvestre ou de quelque divinité chtonienne

Mais j’entends la demande, j’entends. :laughing:
Suivent les définitions des mots mis en gras et qui sont très courtes. :point_down:
.
:arrow_right: Théophanie : nom féminin d’origine grecque. Theos : dieu – Apparition, manifestation d’une divinité

:arrow_right: Monolithe : nom masculin. Grec aussi : monos, lithos : une seule, pierre. C’est un très gros bloc de pierre, ou un monument massif fait d’un même matériau.
Ex : un dolmen menhir est un monolithe. Merci Elias.

:arrow_right: Évanescente : adjectif d’origine latine. Ici pris dans le sens de « délicate et insaisissable ; fugitive, qui disparaît »

:arrow_right: Sylvestre : adjectif d’origine latine – Relatif à la forêt ; qui vit dans les bois.
Ex : Une nymphe est une divinité sylvestre.

:arrow_right: Chtonien : adjectif d’origine grecque – Relatif aux divinités dont le séjour est infernal (càd sous la terre), opposées aux divinités célestes.
Ex : Hadès est une divinité chtonienne.

Et j’avais viré : ineffable :smiley: De moi-même, sans qu’on me le demande.

9 « J'aime »

Snif, c’est un de mes mots préférés, ineffable. Avec chtonien, théophanie et monolithe, d’ailleurs.

5 « J'aime »

Requiescat in pace, beau vocabulaire. Sic transit gloria mundi. :smiley:
(c’est la faute de Rosa si j’étale mon latin) :stuck_out_tongue:

Mais tu peux mettre la définition d’ineffable si tu veux. :heart:

6 « J'aime »

Ineffable, evanescent et sylvestre, je connais : c’est du français. Mais je parle pas trop le théologien :stuck_out_tongue: il peut être agnostique mon défi ?

6 « J'aime »

Oui, il peut être agnostique. Il peut être aussi païen, il peut être la dernière trace d’une religion inventée (pensons aux religions de Game of Thrones par exemple et qui « n’existent pas » ou la religion sith par exemple :stuck_out_tongue: ).

La dimension « sacrée » implique toutefois que quelqu’un dans le fandom, un peuple, ou parmi tes personnages croie en la notion qu’elle véhicule (même si ton personnage principal avait d’autres convictions, ou toi l’auteur en avais d’autres convictions aussi).

7 « J'aime »

Et bien ! Il y a un paquet de choses sacrées avec des temples, qui ne sont plus liées à la religion. A voir…

7 « J'aime »

Ah ah ! Je connaissais tout sauf théophanie. Merci la thèse.

2 « J'aime »

Petite erreur qui s’est glissée, le dolmen n’est pas monolithique, il prend le plus la forme d’une « table » dressée par un empilement ^^

Le menhir est lui, un monolithe ^^

9 « J'aime »

Ahhhrg
c’est pourtant bien le gros bestiau dans le dos d’Obélix que j’avais en tête !

Voilà ce qu’il en est de résumer à la va-vite des sources mal informées !
Je biffe ci-haut.

J’aime bien biffer.
Tout le monde connaît ce verbe, hein ?

7 « J'aime »

Biffer : verbe transitif. Barrer, rayer ce qui est écrit.
Exemple : biffer un mot.

Vient de l’ancien français biffe, une étoffe rayée.

A ne pas confondre avec un syllogisme moderne, contraction de deux mots d’argot.

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Le collègue vient de me balancer : proprioception

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Je donnerai en complément l’interoception qui concerne les sensations internes, organiques oserais-je dire :slight_smile:

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C’est rigolo @ensorceleurisee , je me disais justement que c’était bien un terme de psychomot ça :face_with_peeking_eye:

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