J’ai tout fini ! 
ça se laisse regarder.
En ce qui me concerne, j’ai bien aimé, peut-être mieux que Dark, et alors même que ce sont… les mêmes showrunners ! 
L’intrigue est plus simple à suivre. Elle fait moins de noeuds à la tête, même si elle reste excessivement mystérieuse. Elle est plus sur le versant « fantastique », bien que plus on la regarde, plus les genres semblent changer au fur et à mesure.
Oh mon bateau, o o o
Le sujet de migrants voyageant en paquebot pour traverser l’Atlantique, nous évoque « évidemment » le Titanic avec sa lutte des classes à travers les ponts où logent les gens plus ou moins misérieux, mais c’est à peu près tout ce qu’il y a de ressemblant. J’aime bien l’époque historique alors ça m’allait très bien.
Avant la fin du premier épisode (ça démarre vite) on comprend qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond. Mais quoi exactement ?
Hashtag onnouscachetout.
Après coup, pige des trucs (ça fait plaisir) mais je relève que le nom des deux paquebots qui reviennent sont le Prometheus et le Cerberos.
Pour les mythologues, vous remarquerez que l’un comme l’autre sont reliés aux Enfers grecs.
Prométhée est enchaîné à un rocher et se fait bouffer le foie éternellement parce qu’il se reconstitue pour être rebouffé derrière, et ça recommence encore et encore.
Cerbère est le chien à trois têtes qui garde l’entrée des Enfers, empêchant tout le monde d’entrer et aussi de sortir… … … voila voila. 
Kicé celui-là
Les personnages et leur passé sont modestement caractérisés mais c’est suffisant pour se faire une idée de base, qui viendra être peaufinée par la suite et nous permettre de nuancer notre jugement.
J’avoue que j’ai une nette préférence pour le personnage du capitaine (c’est pas difficile, c’est celui qui est au milieu avec son caban trop classe)
mais il n’est pas le héros. L’héroïne, c’est la fille à côté.
Eh bien si vous pensez qu’ils vont finir ensemble…
sachez bien que vous...
devrez écrire une fanfiction, car non.
Beaucoup d’indices sont semés ici ou là, mais quand vous les repérerez, si vous êtes comme moi, vous ne saurez pas ce qu’ils veulent dire. Par exemple, pourquoi on vous colle partout le symbole alchimique de la terre, alors qu’on est entourés de flotte. 
Prenant, flippant à des moments, je n’ai pas eu envie d’arrêter alors même que je savais que ça n’aurait pas de suite. Je l’ai pris comme un tout avec une fin ouverte. Cela ne m’a pas du tout frustrée.
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J’ai même quasiment terminé le documentaire qui fait suite à la série.
Eh bien c’est dingue, ça la rend encore plus intéressante.
Pour ne pas trop en divulguer, j’avais repéré que certains personnages avaient un français extraordinairement naturel, un phrasé, des expressions, une façon de manger les mots… Eh bien, c’est normal car ils sont Français. 
Et mieux, pour bien comprendre pourquoi il y a une forme d’intensité dans le jeu des acteurs, on a un indice quand on sait que…
il y a une raison pratique à ça
le casting est international (mais vraiment), oui d’accord, mais, devinez quoi : ils jouent tous dans leur propre langue. Du coup, ils ont un perso en face d’eux qui leur baragouine un truc en cantonais ou en polonais et pour comprendre, il faut lire les émotions et les attitudes… 
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Toute la série a dû faire face aux conditions de tournage « Covid - quarantaines - restrictions de déplacements » et ils ont dû faire avec.
Ne dépliez pas la balise avant d’avoir tout regardé d’abord, pour ne pas vous creer un a-priori.
Ces conditions difficiles ne leur ont pas fait baisser les bras et ils ont dû s’adapter avec ce qu’il était possible de faire avec les moyens (du bord ?) existants. Alors que les showrunners avouaient qu’ils étaient un peu old school pour faire des films, il a fallu changer toute leur façon de faire à la dernière minute,
en apprenant sur le tas...
…comment se servir de la technologie appelée The Volume. Un joli nom pour désigner ces immenses panneaux à LED circulaires qui permettent de projeter un paysage de façon bien plus réaliste qu’un fond vert ou un matte painting. Les acteurs voient réellement où ils sont, les lumières colorées se projettent sur eux.
Et certains acteurs ont même eu le mal de mer, alors que rien n’a été tourné sur l’eau !
et j’ai été bluffée.
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Donc, je termine ce post, si vous aimez les séries à suspense, une petite touche historique, du mystère qui fait un peu peur, le brouillard et la pluie, le bois dans les cabines, vous pouvez y aller.