Lorsque Conan Doyle décide par lassitude de tuer Sherlock Holmes dans Le Dernier Problème, il se retrouve face à un véritable mouvement de protestation. Une partie des lecteurs des aventures du détective se met à porter un brassard noir, en signe de deuil. Face à la popularité du personnage, l’auteur le ramène à la vie, se rendant compte que Holmes lui survivra.
(Je ne sais pas où on va mon vieux, mais on y va.)
Tout comme Holmes, de nombreux personnages de la littérature vont migrer vers d’autres media, et surtout d’autres auteurs. Conan le Barbare sera récupéré par Marvel comics, Holmes combattra les nazis sur grand écran et Tarzan deviendra Tarzan…
(Il est badass le roi de la jungle).
Depuis toujours certains personnages et certains univers sont tellement populaire qu’ils échappent à leurs auteurs et finissent digérés par la pop-culture. L’émergence des fanzines durant les années 50/60, donne naissance aux récits de fan. Les premières fan-fictions a avoir une certaine popularité sont consacrés à Star Trek, et certaines des ces aventures de l’Enterprise finiront même publiées.
La boucle finira bouclée lorsque les éditeurs publierons des histoires « inédites » autour des univers de Star Wars (et oui, en bon business-man, Lucas y a rapidement vu un moyen de populariser son univers à moindre frais).
Puis la folie des séries des années 80/90 verra également l’émergence (en plus des novelisations d’épisodes) de nombreux comics (de L’Agence Tout Risques a Buffy contre les Vampires) mais surtout des romans, sorte de fan-fictions officielles (de Code Quantum a X-Files).
Et j’ai une affection toute particulière pour ces romans qui préfigurent de ce qu’internet finira par offrir à la fin des années 90/début 2000: les fan-fictions telles qu’on les connais.
Et ce sont ces séries qui ferons le pont entre le papier et le net, puisque l’un des premiers fandoms les plus actifs en ligne était celui des x-philes, donnant naissance à des mots comme shipper ou noromos.
A la base je voulais juste parler des bouquins basés sur les séries TV, puis le je me suis emballé 