Alors la femme « type » Dragon Ball me dérange quand même. C’est la même figure que Temari dans Naruto. Oui Madame est reine en son royaume mais uniquement son royaume, en gros ce sont des mégères sexy. Il n’y a pas vraiment de combattante dans DB (à part C-18 ?) alors que dans Naruto il y en a. Ça me rappelle ce que disait dans un documentaire le chef de je ne sais plus quel groupe de Talibans interviewé par un journaliste dans le cadre d’un documentaire sur le 11 septembre, le mec disait que sa femme était un joyau et que c’est la raison pour laquelle elle devait être voilée et rester chez elle la plupart du temps, mais qu’elle le dirigeait à la maison, que si lui dirigeait son groupe de combattants c’était elle la maîtresse de maison et qu’il était son serviteur. J’ai trouvé son propos flippant parce que je me suis dit « tiens le gros dangereux qui massacre des occidentaux à la calash il est en train de faire un résumé de shonen… »

Un exemple du même type c’est Nadia du Secret de l’eau bleue (on se demande si le mec qui a trouvé le titre vit sur les côtes de la Manche vu qu’il est obligé de préciser la couleur de l’eau - arf). Pour moi Nadia est une ■■■■■■■■, une chieuse stupide et pourtant c’est l’héroïne. Elle mène Jean à la baguette alors que le gars c’est la figure type de l’homme parfait : intelligent, gentil, il se plie en quatre pour elle et elle le traite comme une ■■■■■. Dans le fond, Nadia est le personnage fort de l’anime mais ça reste un modèle de chieuse.
Le problème avec Bulma (autre modèle de chieuse) c’est que son côté scientifique est accessoire, mais comme tous les perso scientifiques des shonen, ce sont des faire-valoir, qu’ils soient hommes ou femmes. Alors certes c’est très très bien quand le scientifique est une femme, mais le problème se situe dans l’usage du personnage qui est sous exploité. Et de mémoire Bulma cherche les DB pour trouver un petit ami… Sérieux… 
Autre dilemme qui me choque : Ondine VS Serena (Pokemon). Alors là c’est le match du siècle car Ondine est aussi un modèle de petite chieuse violente qui cache son côté fleur bleue, Serena elle s’est girly power amoureuse du héros et qui ne vit que pour lui et à travers lui, quelle horreur… Les pokefan se bagarrent sur le shipping, et au-delà du fossé générationnel (si t’es vieux team Ondine et si t’es moins vieux Team Serena) je trouve ça affligeant de se battre sur ces modèles féminins. (Je préfère Flora perso et au moins elle elle sort avec le lover prétentieux qui lui offre des roses).
Sur les yaoï, mon libraire m’a rapporté les arguments d’une de ses amies fan de ce genre, d’après elle les histoires d’amour entre hommes permettent aux lectrices françaises de s’émouvoir sur de la romance sans se complexer par rapport aux héroïnes trop belles ou trop talentueuses.
Ça me laisse sceptique.
Cela dit, je suis en train de terminer un spin off de ma fanfic Pokémon que je compte publier dans quelques mois quand j’aurai dépassé les chapitres à spoil : c’est un yaoi, le premier que j’écris. Eh bien je me suis rendue compte en la travaillant que c’était probablement la romance la plus émouvante que j’ai écrite et pourtant j’en ai pondu des histoires à l’eau de rose.
En fait, ce qui est poignant c’est le côté amour impossible : la préférence sexuelle est un vrai blocage, ce n’est pas comme la distance géographique, la différence de classe sociale ou un état de guerre (je pense aux récits similaires à Roméo et Juliette) qui sont des états temporaires. Non soit un personnage est gay, soit il ne l’est pas. Si un homo tombe amoureux d’un hétéro, la triste issue est déjà connue mais les sentiments des personnages continuent de se développer.
A partir de là, tu peux jouer sur la relation amour-amitié et jongler entre les deux. Quand on voit un duo homme-femme dans une série, on se dit couplecouplecouplecouple, entre deux hommes (notamment dans les shonen) on voit deux compagnons d’arme, c’est un amour fraternel puissant au-delà de la mort (Naruto/Sasuke par exemple mais il doit y avoir mieux comme exemple).
Avec du yaoi tu peux mixer les deux et ça devient un amour absolu qui englobe tous les types d’amour qui peuvent exister. Du moins je l’ai vécu comme ça en l’écrivant.
Ça reste misogyne dans le sens où je pense que ce ne serait pas possible dans un yuri à cause des stéréotypes de genre, et là je renvoie au début de mon poste. Je suppose que même pour un yaoi il faut deux personnages masculins « forts » (dans le sens bien travaillés et complexes) pour faire une histoire intéressante, ça se trouve facilement. Les personnages féminins sont plus facilement bâclés et cuculs, alors pour faire une romance passionnée avec deux femmes c’est plus compliqué.