Conciliabules autour du vocabulaire

Team porte-mines ici :stuck_out_tongue_winking_eye: (et crayon de bois aussi, même si j’ai tendance à dire crayon tout court :thinking:)

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Cette déviation sur les crayons me surprend agréablement ! Je crois que je n’avais jamais entendu parler de « crayon de papier », alors « crayon de bois » là c’est une découverte digne du chaudron de Bak’ ! Et le « crayon à papier », il était très très rare, j’ai toujours pratiqué et vécu au milieu des « crayons gris » :grin:

Je plussoie cependant OldGirl,… le HB quelle plaie ! 2B ou 2H, mais cet entre-deux est une source d’urticaire !

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Ah le 2B quelle horreur. Je cochonne tout avec ça ! Autant prendre directement du fusain. Et je suis adepte du HB, je trouve qu’on bricole tout et n’importe quoi sans se prendre la tête (la solution des faibles sans doute :sweat_smile:)

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Quel drôle de débat, mais c’est vrai que c’en est un au même titre que cruche d’eau ou broc d’eau etc !
Ici, j’utilise «crayon à papier » parce que j’y trouve davantage de logique qu’en remplaçant le à par un de. Mais crayon tout court, ça fonctionne très bien également en vérité. (Ou encore un bon critérium…)

Je ne sais pas si c’est la région qui fait notre faiblesse, mais je n’ai pas d’expression très locale. J’en ai de ma famille, c’est spécial, mais il me semble que cela s’arrête là. C’est un petit peu triste… Mais !
A cause d’une certaine personne que je n’oserais citer, nul besoin d’ailleurs, je commence à employer les expressions d’une autre région. C’est particulier, d’autant plus qu’elles me font rire. Et que je suis mauvaise : je dis toujours qu’elles se ressemblent toutes beaucoup trop.
(Au fond, il doit y avoir un peu de vérité dans ma mauvaise foi !)

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C’est dingue y’a des mèmes sur tout.

En tout cas « crayon gris » je ne connaissais pas (je ne suis sans doute pas la seule du tout bien sûr), je découvre, et du coup je me retrouve un peu dans le mème à travers les 2 gars, surtout le gars en blanc leader de la team « crayon de papier ».

:rofl:

Résumé

Ou un certain autre débat qui vise à déterminer une bonne fois pour toutes l’appellation officielle d’une délicieuse viennoiserie délicatement fourrée au chocolat. C’est vrai quoi, quelle est la vérité ? Pain au chocolat ou pain de chocolat ? :face_with_hand_over_mouth:

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T’imagines pas ! Depuis 15 jours dans ma mailing pro je reçois des memes du réseau international des bioarchéologues…
C’est très private joke, parfois ce n’est même pas drôle, mais quand je vois que les collègues s’envoient ça d’un bout à l’autre de l’Europe jusqu’en Afrique et de l’autre côté de l’Atlantique je me dis qu’on vit une drôle d’époque… :sweat_smile:

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:grin: :grin: :grin: Débat houleux !

Plus sérieusement, sur l’emploi de la préposition « de » et de la préposition « à »… (Oui bon je suis au collège et je n’ai aucune envie de corriger mes copies alors je viens faire ma prof pénible ici au lieu de m’énerver sur les contrôles des élèves qui osent écrire « vous fesez » :roll_eyes:) Les deux sont utilisés pour introduire des compléments du nom (en gros, un nom qui complète un autre nom, pour simplifier : une pomme de terre, un stylo en plastique, un sac à dos, etc)…

… MAIS, traditionnellement, « de » signifie la possession (les affaires DE mon voisin, qui lui appartiennent) alors que « à » renvoie plutôt à la fonction (une brosse A dents, qui sert à se laver les dents) et « 'en » à la matière (une table EN bois, faite avec du bois). Il y a évidemment des tas et des tas d’exception, mais c’est pour cette raison que « crayon à papier » m’a toujours semblé un peu bizarre. Parce que si on y réfléchit bien, la plupart des crayons servent à écrire sur du papier…

Cela dit, on pourra m’objecter que « crayon DE bois » n’est absolument pas logique non plus parce que le crayon n’appartient pas au bois. Ce qui est exact, mais ça me semble toujours plus logique que « crayon A papier ». (Oui je me pose des questions très bizarres. :innocent:)

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J’ai failli me faire massacrer à l’université lors de soirées parce que je dis « pain au chocolat », et les sudistes de me hurler dessus qu’on dit « chocolatine ». J’arrive toujours pas à m’y faire. :joy:

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Je ne suis pas douée en français comme tu peux l’être Alresha, donc je ne vais pas écrire une vérité générale mais seulement ce qu’a donné mon cerveau à la reflexion que tu as écrite mdrr…

Ainsi dans mon idiot d’esprit, le DE du crayon DE bois est là comme si on avait effacé le FAIT.
Ce qui aurait donné un genre de… crayon fait de bois…
C’est pas très malin mais ça marche avec une logique qui ne l’est pas. Dans ma tête, du moins…

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C’est super intéressant comme rappel ! Le crayon à papier, ça ne viendrait pas d’un raccourci de « crayon pour écrire sur du papier » alors ?

Et bien ça continue ! pain DE chocolat ? ça existe vraiment ? Je m’attendais à ce bon vieux chocolatine… Va nous falloir un topic dédié aux expressions à travers la France ! :crazy_face:

Ils sont étranges tes sudistes, @BakApple , le seul « chocolatine » que j’ai entendu c’était en Vendée ! :eyes:

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@Tracy : En fait le mème c’est presque devenu comme une sorte de moyen de communication et de langage universel. Essaie d’imaginer tes confrères archéologues du futur lorsque, des centaines d’années après nous, ils exhumeront des centaines de millions d’images des abysses du web, des images identiques, reproduites à l’infini, mais à chaque fois avec des messages différents écrits dessus, rédigés dans des dizaines de langues. Et là ils se diront : « C’est quoi ces trucs ?! » et il y aura plein de recherches et de thèses sur le sujet. Jadis il y avait l’homme préhistorique qui peignait des scènes sur les murs des grottes, maintenant il y a l’homme post-moderne qui fait des mèmes sur une toile virtuelle, on n’arrête pas le progrès :rofl: . Non en fait, le mème est un sujet de recherche d’avenir pour les archéologues des siècles prochains :ok_hand: .

@Alresha @Astree C’est intéressant ! J’aime bien ton raisonnement Alresha, en fait le mien est le même qu’Astrée à savoir, le crayon est fait de bois et pas de papier, donc dire « crayon de papier » est faux. Or, le crayon sert à écrire sur du papier donc il est « à papier »… sauf que là aussi ça me paraît bizarre, autant que le crayon « de » papier. Puisque quel crayon ne sert pas à écrire sur du papier comme tu le disais très bien ? Ne serait-ce pas dès lors un rappel inutile de sa fonction que de dire qu’il est « à papier » puisqu’il l’est forcément ? C’est comme si on disait « stylo à papier ». Euh… et quid du stylo à bille, du stylo à plume ? Mais zut, là du coup, « crayon à papier » en effet tu as raison, ça fait comme si le fameux crayon était en papier, autant que le stylo possède une bille ou une plume… J’ai les neurones qui s’emmêlent :crazy_face: . Crayon en bois, crayon gris, crayon graphite est-ce que du coup ça n’irait pas mieux ? Est-ce que ce terme de « papier » n’est-ce pas ce qui coince au fond, bien plus que la préposition qui est censée l’introduire ?

Ca tombe bien c’est les épreuves du bac en ce moment, vous avez 4h, coefficient 15 :rofl: .

Il n’y a pratiquement que dans la région bordelaise qu’on dit chocolatine justement ? Fais gaffe à toi, chaque fois que le sujet est évoqué même sur le web, c’est toujours à 2 doigts de se finir en pugilat sanglant (bon pas ici parce qu’ici on est civilisés). Ça m’est arrivé une fois dans mon dernier boulot, à Paris, où je me suis retrouvée en même temps à la cafet’ avec un client toujours adorable avec nous les prestataires. Il était devant moi et me propose de me payer mes consommations. Il me demande ce que je veux, je réponds « Pain au chocolat », il s’est montré sec tout d’un coup, je ne l’ai plus reconnu et il m’a limite fait peur haha : « Non c’est chocolatine » qu’il m’a répondu. J’ai plus osé bouger un doigt. Longtemps après je me suis dit que si j’avais eu la bonne réplique sur le coup, je lui aurais rétorqué qu’à Rome on fait comme chez les Romains, et qu’à Paris on dit « pain au chocolat » et pis c’est tout.

Non non, du tout ! C’était une boutade de ma part pour faire mine de relancer ce terrible débat qui menace de provoquer la guerre civile en France :rofl: . Tout en faisant donc une référence au débat en cours sur le crayon à ou de papier :yum: .

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Non mais les Vendéens ils veulent trop se la jouer. Les gars ils ont des mogettes, certains ont pris la « poche » de Poitiers (et du sud) pour dire « sac » (en papier, en plastique, donnée par les commerçants), et maintenant ils utilisent aussi la chocolatine ?
En vrai chocolatine ça commence à partir de Bordeaux (qui est le nord pour les sudistes — imaginez leur désarroi quand on parle de Normandie, pour rester sur la côte ouest), mais aussi dans le sud de la Charente-Maritime (du côté de Saintes). Puis ça va jusqu’aux Pyrénées, je crois.

Quoiqu’il en soit, ne faites pas genre vous comprenez pas quand on vous demande un pain au chocolat alors que vous dites chocolatine.

(oui c’est un coup de gueule, j’ai très mal vécu mes premières années dans le sud :joy:)

.

Par contre vos réflexions sur l’origine du « crayon de papier » me plaisent bien… Ça me paraît tout à fait cohérent ! :eyes:

(ah, et chez moi on disait pichet d’eau. Mais perso, mes parents en ont jamais utilisé, et à l’appart j’utilise une bouteille de verre. Donc c’est aussi une histoire compliquée :joy:)

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Je viens de l’Aube où on dit pain au chocolat, quand je suis venue ici en Dordogne, la première fois que j’ai demandé un pain au chocolat dans la boulangerie… Le malaise :scream::rofl::rofl::rofl:. Mon homme m’a dit « ne redis jamais ça malheureuse » :joy::joy::joy:

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Ben en fait, chez-moi on dit un petit pain ou un petit pain au chocolat…

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Joe Dassin a la réponse, je ne vois pas pourquoi les gens discutent encore de ce sujet :smirk:
https://youtu.be/FaswDILZU8c

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Chez moi c’est pain au chocolat, tout simplement !

On utilise crayon à papier, crayon papier éventuellement mais pas crayon de bois, et on connaît le pichet ; on dit peut-être plus carafe par contre.

Ça caille et ça pèle, on se les gèle, on connaît forcément au fin fond de la Normandie :grin: !

Ramasse-poussière, par contre, chez moi on n’emploie pas !

Après, il y a des expressions « normandes » que je n’ai jamais entendues. Par exemple, une personne mougearde est une personne dépensière !

Les expressions sont fascinantes !

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Epectase

Attention ! Ce petit article n'est pas à mettre devant les yeux des plus jeunes !

Mai 1974. Grosse chaleur sur le nord de la France, pour l’élection de Valery Giscard-d’Estaing.
Monseigneur Jean Daniélou, cardinal de son état, et académicien de surcroît, rendait visite à Gilberte Santoni, dite Mimi, vingt-quatre ans et fort gironde.
Cette âme altruiste était passée voir Gilberte pour lui donner un peu d’argent, la pauvrette en manquant pour payer l’avocat de son maquereau corse qui séjournait à la Santé pour proxénétisme.
Mais le sort frappa.
Au contraire de celles de Mimi, les voies du Seigneur étaient impénétrables : la jeune femme, tout à son ouvrage, ne se rendit pas compte de sa pompe funèbre.
Elle appela Police-Secours à 15h48 : Mgr Daniélou gisait chez elle au 56 rue Delong, inanimé ou presque.

L’archevêché indiqua d’abord que le Cardinal avait été « terrassé en pleine rue par une crise cardiaque ».
Puis, un second communiqué au monde chrétien affirma qu’il était mort « chez des amis. » On aurait même pu ajouter qu’il était bien entouré !
Plus tard encore, le père jésuite Xavier Tilliette concocta un pieux mensonge, un euphémisme officiel qui fera date :
« C’est dans l’épectase de l’apôtre qu’il est allé à la rencontre du Dieu vivant. »

Bigre, mais qu’est-ce donc que l’épectase ?
Consultons Grégoire de Nysse, l’inventeur de cette doctrine spirituelle et sujet d’étude de notre malheureux cardinal-académicien :
en grec ancien : ἐπέκτασις, « extension », c’est-à-dire le progrès de l’homme vers Dieu. Ce mot résume la tension de l’âme hors d’elle-même à la rencontre de Dieu.

Le Canard Enchaîné, averti par un polisson, s’empara du corps du délice et simplifia l’épitaphe en devenir : l’hermétique mot Épectase fit l’objet d’une vertigineuse glissade sémantique, au point qu’aujourd’hui, très officiellement, il signifie : mort pendant le coït !

Nous parlerons de Félix Faure une autre fois, lui qui voulut être César et qui finit Pompée. (Clémenceau, ou Léo Campion ?)

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Ça c’est de l’entourloupe rhétorique très fine pour ne pas révéler les causes de la mort, forcément scandaleuses, et ça permet de retomber sur ses pattes à peu de frais. Savoureux !

Merci pour cet article @ChiaraCadrich !

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Salut !

Désolée pas désolée, parce que j’en peux plus de voir la faute : :relieved:

MÂTURE, substantif féminin : ensemble des mâts d’un navire ; partie des mâts et des vergues d’un voilier située au-dessus du pont.

Source : toujours le Cnrtl.

J’ai les noms de ceux qui font les ponts ! Beaupré, misaine, grand mât, mât arrière et artimon.

Zou ! :stuck_out_tongue:

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Mille millions de mille sabords !

Grimper la mature, ce n’est plus permis ? :smiling_imp:

Alors grimpons dans la mâture, puisque c’est plus correct…

Il va falloir que je vérifie la moitié de mes fics…

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