Conciliabules autour du vocabulaire

C’est incroyable comme poème !!! T’en as d’autres, des trucs comme ça ?

(On va continuer en MP, je pense, mais voilà, je suis fan :heart_eyes_cat:)

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@Fahliilyol : je suis assez chargée cette semaine, c’est un peu compliqué au collège, mais promis, je te recontacte très vite pour d’autres rimes tordues dans ce genre (oui j’adore) !

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Pas de souci, prends tout ton temps ! Bon courage pour le taf, ça doit pas être bien facile en ce moment :confused:

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Oh, merci ! Ça a l’air effectivement d’être ça, nickel ! Je ne connaissais pas ce groupe de poètes, j’ose à peine imaginer les migraines nécessaires pour écrire ça. :no_mouth:

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Partie fine

Vous l’avez compris, nous allons causer des parties, avouables ou pas et couper les cheveux en quatre, ou plus si affinités…

Prendre parti

  • Faire un choix, se décider, trancher
  • « En fin politique, il prend toujours parti pour le plus fort… »

Tirer parti

  • Au 19ème siècle, le parti est le salaire d’un employé (Voilà encore de l’argent parti, gromelle l’employeur en distribuant la pécune.), une part de profit, de bénéfice. Il y a là une notion de partage.
  • « Comment tirer parti d’une telle aubaine ? »

être un peu parti

  • Voilà un honnête euphémisme pour se trouver complètement soûl !

Prendre à partie

  • Il s’agit de se comporter vis-à-vis de la personne concernée, comme avec la partie d’un procès, par opposition à un tiers.

secrétaire général du parti !

  • Le parti désigne un groupe politique, machine à gagner toutes sortes d’élections.
  • « Plus un homme a d’esprit, moins il est de son parti ! Stendhal »

Faire un mauvais parti

  • brutaliser, maltraiter quelqu’un

Un bon parti

  • une personne en vue, aux espérances financières et sociales avantageuses, convoitée par les marieuses
  • « Un parvenu est quelqu’un qui, en dépit de son nom, a des revenus élevés, ce qui en fait un bon parti, alors qu’il est mal parti puisque parti de rien, mais que devenu riche il est généralement revenu de tout, ce qui est un comble pour un parvenu! Marc Escayrol »

Parti d’argent et de gueule

  • les médisants et les ignares prétendront qu’il s’agit d’une personne riche et forte en gueule… que nenni !
  • Nous sommes en héraldique :
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mais on dit bien : « mettre à pied »
Au singulier.
Par esprit d’économie ?
Ce bon wiki nous dit que la mise à pied est une mesure disciplinaire prise par l’employeur pour sanctionner un salarié qui a commis une faute suffisamment grave. Elle est notifiée par l’employeur à son salarié par écrit et a pour effet de suspendre l’exécution du contrat de travail et du salaire de ce salarié, temporairement et pour une durée définie.
Voilà une expression bien étrange : mettre à la porte, c’est clair, mais pourquoi à pied ?

Cela vient du temps des croisades. Dans les ordres religieux et militaires, les chevaliers du Temple ou de l’Hôpital maintenaient une discipline rigoureuse, nécessaire à la survie de la troupe chevauchant en terrain hostile. La moindre faute (écart pendant les manoeuvres, matériel mal entretenu, consigne non respectée, etc.) pouvait être sanctionnée, car elle mettait tout le groupe en péril. Et l’une de ces sanctions consistait à priver le fautif de sa monture. Il rentrait donc au krak, puni, à pied.

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Mange ta soupe !

Cet impératif réveille en vous de douloureux souvenirs ?

Pour moi aussi.

Mais pour des raisons grammaticales ! On a le prurit qu’on peut…
Voici pourquoi.

Nous voyons fleurir des « Manges ton Big Mac ! » ou « Pleures pas Baby ! » dans les sms ou autres fics djeuns.
Or l’académie est formelle : à l’impératif singulier, les verbes du 1er groupe prennent -e
Par conséquent : « Mange ton poulet-frites ! » ou « Ne pleure pas, Chérie ! »

Alors pourquoi spontanément s’imposer ces serpents qui sifflent sur nos « -s » ?

Hé bien c’est qu’on est constamment induit en erreur par des exceptions tous azimuts !

  • Certes, à l’impératif singulier, pour le 1er groupe c’est -e, et pour le 2nd c’est -s, mais pour le 3ème, ça dépend !
    Résultat : tout se mélange !
    • « Cueille, ô jeune amoureux, les roses de la vie, avant qu’elles ne se flétrissent. Souffre que ton cœur s’attache, mais n’attache pas ton cœur. » La Fontaine, Le Songe d’un habitant du Mogol
    • « Va, cours, vole et nous venge ! » Corneille, Le Cid
  • Quand en ou y s’en mêle, ça se complique encore, sous prétexte de fluidifier la prononciation :
    • « Penses-y bien, et gardes-en le silence ! » Phèdre, Jean Racine, au bémol près d’un passage au singulier
    • « Profite bien de la vie, et si possible, profites-en pour aider les autres à en profiter aussi » Victor Hugo un peu dévoyé…
    • « Manges-en ! Goûtes-y ! » le démon tentateur

La raison d’euphonie a bon dos, car il arrive à l’académie de chipoter :

  • va-t-on… ? nous pousse à des folies (il vat :grimacing:), à jouer notre va-tout :crazy_face:
  • mais on écrit va-t’en car le t’ résulte de l’élision du pronom toi :face_with_monocle:
  • et pourtant on parle du va-t-en-guerre :smiling_imp:

Sources : ici et

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Il y a quelques semaines j’ai lu ce mot :
Adelphie, dans une préface de BD.
"
Nom commun. (Botanique) Réunion de plusieurs étamines par la soudure de leurs filets . (Anthropologie) Lignage, ensemble d’individus relevant d’un même doyen ou d’une même doyenne. (Généalogie) Ensemble composé des enfants (frères et sœurs) d’une même famille, fratrie ou sororie."
Dans le contexte de la BD, il s’agissait de parler généalogie et plus largement des liens entre les personnages de l’univers de l’auteur.
Édit (par rapport à ce que disait Zed sur la définition pour la communauté LGBTQ+ j’ai trouvé cet article qui en parle).

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« Les adelphes » est aussi fréquemment utilisé dans un sens un peu plus étendu dans les milieux LGBT pour parler de la communauté :wink:

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Ah, merci ! C’est donc pour ça (la BD est une bd queer, je m’étonnais d’un terme si rare).

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Je vous suggère un verbe littéraire.

« poindre », terme littéraire qui signifie apparaître (lorsqu’intransitif) ou blesser/faire souffrir (une souffrance morale) (lorsque transitif). Il signifie, en un sens vieillie, piquer.

Exemple, l’aurore commence à poindre à l’horizon, donnant une vue étrange sur les arbres et les bâtiments qui s’élèvent dans le ciel.

Références, POINDRE : Définition de POINDRE

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Quand j’étais petite, dans mon 44 natal, on a toujours dit « crayon de bois ».

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Ah oui c’est sûr, là-bas c’est « crayon de bois » : ravie d’apprendre que nous sommes compatriotes (ce n’est pas le bon mot… codépartementaux ? c’est bizarre :sweat_smile:) ! Nantes ? Saint-Nazaire ? Ou bien un village obscur du genre La Remaudière ou Saint-Gildas-des-Bois ? :innocent:

Un petit mot pour rester dans le sujet, quand même : la pintadine, qui est un autre nom pour désigner non un volatile mais l’huître perlière. Sources : Dictionnaire des mots rares et précieux (et sinon, ici). Pour info, il existe aussi une plante qui se nomme la fritillaire pintade (ainsi nommée car sa fleur est tachetée, comme le plumage de la pintade)…

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C’est curieux parce qu’en Sarthe j’entendais surtout « crayon de papier » alors que c’est juste à côté.
Mais je me rappelle aussi de quelques adeptes du « crayon de bois » bien qu’ils n’eussent nécessairement été originaires de Loire-Atlantique…
Je demanderai à mes quelques derniers contacts de ce département… spécial :stuck_out_tongue:

Me tapez pas mais décidément je ne peux pas m’adapter à Nantes. Ces double ronds-points qu’on retrouve aussi sur la route d’Angers depuis Cholet, ça me termine. Et les tarés qui me doublent à 70 en agglo, brr, j’en tremble encore. Par contre j’aime bien l’éléphant, j’avoue. Je suis peut-être mieux chez les Nantais du sud, en fait… :laughing:

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Chez moi, on dit un crayon gris. Voilà, c’est dit.

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Ce qu’y a de drôle c’est que par ici j’ai toujours entendu crayon de bois alors qu’on est pas loin du tout l’une de l’autre :joy:

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A priori, c’est vraiment un sujet qui fragmente la France :sweat_smile:

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J’ai déjà entendu crayon de bois mais ça reste anecdotique par rapport à crayon gris.

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C’est plus compliqué que la répartition géographique de la chocolatine ! :joy: :joy: :joy:

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Un cas de la polysémie de la langue française :wink:

Menée

Nom féminin, signifiant :

Sens 1 « Ensemble de moyens secrètement mis en œuvre pour faire aboutir un projet, pour nuire à une personne ou à une institution. »,

Sens 2 « Voie que prend un cerf en fuite et où il entraîne à sa poursuite la meute et les chasseurs. »

Sens 3, d’usage en Suisse et Franche-Comté pour un « Amas de neige amoncelé par le vent. »

Sens 4, religieux, aux pluriels surtout « Livre liturgique byzantin contenant mois par mois, du 1er septembre au 31 août, toutes les parties propres des fêtes fixes de l’année liturgique »

Référence, MENÉE : Définition de MENÉE

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