Dans la version originale de Collodi, Gepetto ne crée pas Pinocchio pour avoir un fils, mais pour se faire de l’argent dans les foires. Très vite, le pantin parlant lui cause de nombreux ennuis, menant jusqu’à son arrestation et son emprisonnement. Malgré la gentillesse que lui témoigne son père, ce dernier continue de n’en faire qu’à sa tête. Un soir, alors qu’on lui offre cinq pièces d’or qu’il doit rapporter à Gepetto, Pinocchio se laisse embobiner par le Renard et le Chat qui partent dépenser l’une des pièces dans une auberge. Plus tard, la marionnette est poursuivie par ces derniers sur une route déserte. Une poursuite qui se termine par sa pendaison sur un chêne.
L’histoire de Collodi devait se terminer ainsi. Cependant, le rédacteur en chef du journal a insisté pour qu’elle se finisse sur une note plus réjouissante. Le pantin fut donc sauvé par la Fée bleue. Seulement, il n’a pas encore retenu la leçon et part retrouver le Renard et le Chat. Une escapade qui lui vaudra quatre mois de prison. Après encore quelques péripéties, il est transformé en âne, avant de redevenir une marionnette lorsqu’il se fait manger par un poisson. Il se fait ensuite avaler par un requin, et retrouve son père dans son corps. Au final, il réussit à sauver Gepetto et passe le reste de sa vie à fabriquer des paniers qu’il vend pour subvenir aux besoins de son père et de la Fée bleue, qui sont tous deux devenus vieux et malades.
Il est à noter que dans l’œuvre originale, Jiminy Cricket joue un rôle mineur. Alors que Pinocchio ne supporte pas d’être contrarié par ce dernier, il l’écrase contre le mur avec un marteau, ce qui causa sa mort. Une version morbide, bien loin de celle de .Disney.
Moi non plus je ne connaissais pas cette version. Au fait l’histoire que je connais c’est le conte de Alexey Tolstoy « la clef d’or ou les aventures de Bouratino ». (1935 si je ne me trompe pas) J’ai toujours cru que les deux histoires sont à peu près identiques, à la manière des fables De La Fontaine et son « alter ego » russe Krilov. Et je m’aperçois
que pas du tout. En fait, Bouratino est loin de son « grand-père » italien. Les similitudes dans l’intrigue avec « l’original » se terminent lorsque le chat et le renard prennent de l’argent à un garçon crédule et désobéissent. Ensuite, chaque histoire suit son propre chemin, et les idées du « bon conte de fées » chez les auteurs des XIXe et XXe siècles s’avèrent différentes. Collodi parle des punitions qui ont frappé le désobéissant Pinocchio. Et Tolstoï, sans aucune moralisation, décrit les aventures de l’espiègle Bouratino qui devra combattre le mal et se faire des amis.
L’histoire de Bouratino et bien plus gentille et adaptée au jeunes lecteurs et je dirais même plus proche de Pinocchio de Disney, que le conte de original.
Cette nouvelle mouture élargie des Mille et Une Nuits s’est à l’origine diffusée au XVIIIe siècle avec la fameuse version d’Antoine Galland. Celui-ci s’était fait rapporter en 1701 de Syrie un recueil de contes, pour la plupart d’origine iranienne et traduits en arabe à la fin du VIIe siècle. Il en réalise la première traduction française à laquelle il adjoindra d’autres récits comme ceux de Sinbad et d’Ali Baba.
Malgré d’intenses recherches menées depuis le XVIIIe siècle, on n’a jamais pu trouver de sources arabes et orientales à ces histoires « orphelines ». On sait, par le journal tenu par Antoine Galland, que Hanna Dyâb lui raconta seize contes sur lesquels il en publia douze. Parmi ceux-ci, on trouve celui d’Aladin.
Il faut avoir en tête que Galland a voulu créer une sorte de monde oriental exotique et féérique. Mais les metteurs en scènes ont quand même eu le bon sens d’adapter le conte dans un univers typiquement moyen-oriental, afin de rendre le tout plus crédible .
Le texte du conte Les Aventures de Pinocchio paraît d’abord entre 1881 et 1883 en récit à épisodes sous le titre Storia di un burattino, en quatre étapes successives, dans 26 numéros du Giornale per i bambini supplément hebdomadaire pour les enfants du quotidien romain Il Fanfulla paraissant le jeudi, jour de repos des enfants à cette époque (tirage 25 000 exemplaires).
Ces trente-six chapitres ont été ensuite recueillis en un volume, après quelques corrections d’auteur dont le fameux « résumé » en tête de chaque chapitre, et publiés en Février 1883 chez l’éditeur Felice Paggi de Florence qui a déjà publié d’autres ouvrages de Collodi, avec des illustrations de « l’ingegnere » florentin Enrico Mazzanti, ami très proche de Carlo Collodi.
Je suis en retard mais oui, les séries Mondo World, c’est quelque chose ! Le pire est qu’à l’origine, si ma mémoire est bonne, un visiteur a simplement offert un coffret DVD à Fred dans une convention. Et comme il l’a dit, il pensait juste trouver du cuivre, mais il a trouvé de l’or.
D’ailleurs, pour ceux qui ne le savent pas, Mondo TV faisait à l’origine des collaborations avec les studios japonais Nippon Animation (Le Livre de la jungle, Christophe Colomb ), Ashi Productions (La Légende de Zorro ) ou encore Tatsunoko Production (Les Aventures de Robin des Bois, La Légende de Blanche-Neige, Cendrillon). Mais l’éclatement de la bulle économique nippone vers 1991-92 et la hausse des prix qui en découle, y compris pour la sous-traitance d’animation européenne et nord-américaine, fait que la compagnie italienne a dû se tourner vers le Studio SEK en Corée du Nord (조선4·26만화영화촬영소, Joseon 4.26 Adong Yeonghwa Chwal-yeongso, littéralement, « Studios de films d’animations du 26 avril ») pour Simba, le roi lion et les futurs productions de la firmes. Donc, toutes les séries Mondo World sont animées dans le pays des Kim. Sympas, non ?
OK ça me rassure. Parce que j’ai lu la version de Collodi avec mon fils y a quelques mois, et ça correspond à ton résumé. Certes, Pinocchio est pendu à un moment, mais c’est genre au milieu du bouquin. Il est sauvé et il se passe tout plein de trucs après. Mais du coup, même si l’intention initiale de Collodi était de le tuer, ce n’est pas ce qui a été publié.
C’est pas d’ailleurs un Kim Jung Ok qui reprend le truc justement ? Ou ça c’est de l’invention Jdgienne ?
(pour raccrocher les wagons, @Anthaus tu parlais des libertés prises avec la biographie de Pocahontas par Disney. La série Mondo… (par le film d’animation, la SERIE)
… y’a des indiens qui font des rituels bizarres (bizarres dans le sens le dessin animé pour enfants devient soudain étrangement gore), Pocahontas qui remonte le temps, et des sorciers qui tirent des lasers. J’ai pas regardé autre chose que le résumé du JdG, mais… juste pour comprendre COMMENT ils en sont arrivés à tirer des lasers, je suis curieuse de regarder x)
Et ils se contentent pas de massacrer Pocahontas : Titanic aussi a son heure de gloire entre leurs mains (on retrouve d’ailleurs le trope du beau gosse ténébreux qui tombe amoureux de la belle jeune femme après… 0 échange, ils dansent ensemble une fois et c’est bon ils s’aiment !), la Bible aussi… Quant à Mulan, apparemment Mushu est devenu une tortue ninja
Disney au moins garde de la cohérence dans ses reprises de contes et essaye de poser une morale à la fin (même si la morale est parfois dépassée depuis le temps)… Mondo, ils ont un peu pété les plombs
(parce que je ne parle là que des personnages/évènements réels, mais le Roi Lion, Bambi et plein d’autres ont eu droit à leur adaptation à base de rayons lasers et de magie sortie de je ne sais quel univers parallèle
Non, ce n’est pas une invention de Fred et Seb . Kim Jun Ok est bien un réalisateur nord-coréen qui travaille pour la société Studios SEK basée à Pyongyang qui collabore souvent avec des sociétés européennes.
Serait-il possible @Gweltas de retirer les liens vers la vidéo (ou au moins les mettre sous spoilers avec les avertissements qui vont bien pour l’ensemble de l’épisode) ? JdG n’est pas tous publics et je me souviens d’un passage particulièrement écoeurant qui, même s’il est signalé avec une forte invitation à se barrer de la part de JdG, ça reste un peu inadapté de le mettre comme ça puisque rien n’empêche d’aller au-delà des timecodes
(et y’a des suggestions fortement érotiques à un moment qui sont pas du tout tout publics non plus )
Merci beaucoup !
(après peut-être que dans ses shorts youtube il y a le passage des hommes-legos dont un sans costume )