Fan frictions

Tu imagines bien… :smile:

Je pense que quand on est prof, il y a un âge qui nous convient. Pour moi, c’est le collège (particulièrement de la 5ème à la 3ème, mais je peux m’occuper des petits 6ème de temps en temps !). J’adore mes élèves. Oui, ils sont adolescents et donc parfois un peu… agaçants, certes (et provocateurs), mais je me revois à cet âge et je ne peux pas leur jeter la pierre. Moins intéressés ? Non. Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas l’intérêt qui est en cause, mais plutôt les efforts à fournir… Ils adorent apprendre de nouvelles choses, mais… à condition que ça ne leur coûte pas trop cher en temps, attention et disponibilité ! :smile: Ils sont peut-être flemmards (et encore, pas tous : je suis surprise du nombre de copies « sérieuses » que je reçois sur mon mail en ces temps troublés), mais ils sont intelligents (la pertinence de la majorité des enfants et adolescents m’interpelle toujours, là où de nombreux adultes feraient parfois bien de tourner leur langue sept fois dans leur bouche).

C’est cette expérience (je suis prof depuis 12 ans maintenant, 10 ans en collège) qui me faisait dire plus haut que je pense qu’il est préférable de considérer qu’on parle / écrit pour des gens intelligents, curieux et intéressés plutôt que pour des imbéciles au niveau de qui on s’abaisserait alors. Bien sûr, @ChiaraCadrich, tu n’es pas prof et ce n’est de toute façon pas le rôle d’un(e) auteur(e), ce n’est pas ce que je voulais dire. Mais tu posais la question sur la possibilité de « communiquer » avec la (plus) jeune génération. Dans toutes circonstances, je continue à penser que faire de son mieux, essayer de remplir certaines exigences (en l’occurrence de vocabulaire, de style, d’intrigue) est la meilleure voie possible. Certes, il y aura toujours des gens pour dire « oh non c’est trop compliqué », et donc pour ajouter « donc c’est pourri », parce que (comme certains de mes élèves ?) ils ne voudront ni faire l’effort de comprendre (et c’est leur droit !), ni même celui de demander des explications et préféreront critiquer. Souvent, à mon humble avis, par dépit de ne pas comprendre, par complexe d’infériorité. Mais on y gagne aussi des lecteurs curieux et intéressés, et, peut-être, on peut toujours rêver, on en intéressera certains qui étaient réticents au départ… (Bon, OK, visiblement pas celui qui a si constructivement commenté ta fic, Chiara !!! :roll_eyes:)

J’admire beaucoup aussi ! Les exemples que tu donnes parfois dans le sujet « Vocabulaire » montrent que non seulement il s’agit d’un vocabulaire (et d’un alphabet !) étranger, mais également d’une tournure d’esprit différente, chaque langue ayant sa « personnalité » propre…

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Pour répondre plus personnellement à la question initiale, à savoir « Comment faites vous du positif avec une critique négative ? »

Je dirais que je pense qu’elle me blesserait en premier lieu. Parce que comme d’autres, je mets de moi-même dans mes écrits. Pas à chaque fois dans les mêmes proportions. Des textes que j’investis moins (où je me suis moins projetée) pourraient être critiqués durement, en théorie. :smiley:

Dans un deuxième temps, je chercherais comme Chiara, s’il y a quelque chose à faire, à recueillir un conseil pratique que je pourrais exploiter, soit pour ledit texte, soit pour un futur écrit.
Ce serait d’autant mieux accueilli, si cette remarque concernait un point de « technique » :
couper plus les phrases pour qu’elles soient moins longues car cela accélère la lecture.
Entre deux mots, utiliser le plus simple : car les mots plus recherchés rebutent, s’ils sont trop nombreux. Le nécessaire recours trop fréquent à un dictionnaire, entrave la fluidité de la lecture et fait décrocher le lecteur… Autant que trop de fautes, une syntaxe malhabile ou une intrigue décousue…

Je vous donne ces deux exemples parfaitement au hasard. :smile:

Il serait difficile pour moi de positiver un « j’aime pas ». Je le comprends comme une attente non satisfaite, le lecteur n’a pas trouvé ce qu’il recherchait. Là, je me dis : tant pis. (D’où peut être mon obnubilation pour une présentation très claire et sans mystère, ça évite les déceptions ! Et donc des critiques !).

Je n’ai pas eu l’impression d’avoir reçu tant d’avis négatifs, en fanfiction. Au plus des bémols, des « j’ai moins aimé », des « tu as progressé depuis tes premiers textes » (moi je les trouvais bien !) :smiley: Mais encore une fois, les avis négatifs supposent de recevoir des commentaires ! :stuck_out_tongue: Là c’est un axe de progrès certain pour moi. :smiley: :smiley: ( :heart: à ceux qui m’en laissent).

Les critiques de texte les plus dures et les plus douloureuses / désespérantes, je les ai reçues au lycée.
Remise de copies :

Être accusée en pleine classe d’être une tricheuse, et une menteuse de soutenir le contraire, d’avoir copié le travail le travail de quelqu’un d’autre, parce que je ne pouvais pas à mon âge, écrire comme cela. (Une sorte de compliment finalement).

Quelques années plus tard, post Bac, recevoir une copie de philo avec une note négative, et pour seul commentaire oral mi dédaigneux, mi navré que « ce n’est pas du tout cela. Il faudra beaucoup, beaucoup travailler pour atteindre un niveau qui serait tout juste acceptable »

Quand vous avez eu ça à l’adolescence, de la part d’adultes éducateurs, les critiques négatives de camarades fanfiqueurs vous font l’effet d’une pichenette. :smiley:

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Quelle violence de la part de ces adultes ! :scream:

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