[Fiction originale] "La ville éternelle" (recueil)

Bonjour bonjour !

Je pousse un peu timidement la porte, parce que j’ai vraiment pas l’habitude de venir par ici… :face_with_open_eyes_and_hand_over_mouth:

Permettez-moi de vous présenter ici un projet un peu subit (à la fois dans le sens que je le subis, et qu’il est soudain).

Il s’agit d’un recueil de courts one-shots d’environ une page sur mon document, donc comptez entre 500 et 600 mots par texte, tous originaux, et inspirés plus ou moins librement par les titres des chansons de l’album à venir du groupe japonais amazarashi.
En réalité, le projet ici est de réaliser un compte à rebours, à partir de ce jour jusqu’à la date de la sortie de l’album, en rendant en quelque sorte hommage à ce groupe que j’affectionne, tout en stimulant mon côté créatif… :sparkles:

Voici donc… !

:computer_mouse: La ville éternelle — 永遠市

Type : recueil de one-shots indépendants

Rating : M

Genres : univers étendu, drame

Personnages : variables, mais tous des OCs (ou presque) ; chaque texte se penche sur un personnage différent

« Ce n’est pas un film, mais la vie de tous les jours. » – Marchons la tête baissée
« J’essaie de vivre à nouveau sur cette terre. » —amazarashi / Akita Hiromu

Recueil de quatorze one-shots originaux inspirés par les titres et les chansons du nouvel album d’amazarashi, La ville éternelle (永遠市, Eienshi), compte à rebours guettant sa sortie le 25 octobre.

À travers ces textes quelque peu engagés (je dis bien quelque peu, car le militantisme dans les textes c’est pas du tout mon style à l’origine), j’espère dresser quelques portraits d’individus comme vous et moi, à peu de choses près, qui évoluent dans la société et la sphère japonaise.
La condition féminine, les considérations LGBT+, les divers problèmes liés à la structure de la société japonaise dans son effondrement, le poids des uns sur les épaules des autres… tout autant de sujets que je prends plaisir à raconter sous ma plume, et à éclaircir pour le plus grand public.

Si toutefois certains sujets venaient à être particulièrement sensibles, je préviendrai à l’avance, aussi bien ici que dans la description du chapitre sur le site, le thème du court texte, afin d’éviter de heurter les personnes qui seraient concernées.


Vous pouvez donc dès à présent trouver le premier texte de ce recueil ! :point_down:

:computer_mouse: Empathie inhumaine – インヒューマンエンパシー

J-13, donc ! :stuck_out_tongue:


Et je tiens aussi de tout coeur à remercier la douce @Astree, qui m’a donné le coup de pied aux fesses qui m’aura poussée à réaliser ce projet aussi subit que subit (hehe), dans l’espoir que cela attire quelques lecteurs curieux !

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J-12 !
:computer_mouse: Marchons la tête baissée – 下を向いて歩こう

C’est assez cocasse que le groupe ait choisi d’annoncer aujourd’hui la parution de cette chanson mercredi prochain pour teaser davantage encore l’album… :grin:

Bonne lecture ! :blush:

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J-11 !!

:computer_mouse: Antinomie — アンチノミー

Sachant que cette chanson est déjà disponible dans son single depuis janvier, c’est l’occasion de la (re)découvrir ! :blush:

Bonne lecture !

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J-10 !!

:computer_mouse: Odyssée d’excuses – こめんねオデッセイ

:warning: Ce texte évoque le harcèlement scolaire ainsi que les pensées suicidaires.

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Quelque part, ce texte évoque beaucoup Bakemono (バケモノ, « Monstre »), qui elle-même traite de ces sujets. Gomen ne Odissey y fera-t-elle aussi écho ? Seul le temps nous le dira.

Je m’interroge toutefois quant à la justesse de ma traduction. Le terme d’odyssée, qu’il s’agisse de l’Odyssée d’Homère comme du nom désormais commun, est davantage calqué sur le mot grec, Odysseia (オデュッセイア, Odyusseia).
La seule occurrence du mot « odyssée » écrit Odissey en japonais que j’aie pu trouver… est en fait le titre en japonais du film « Seul sur Mars » ! De quoi se poser des questions !! :laughing:

Bref, trêve de bavardages ! Je vous souhaite une agréable lecture, malgré le tête plutôt sombre… :confounded:

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J-9 ! :blush:

:computer_mouse: Tu ne connais pas encore l’été – 君はまだ夏を知らない

Pour une fois, un thème moins déprimant, c’était prévu !
Je me suis convaincue, par je ne sais quelle interprétation d’une chanson datant de 2020, que le chanteur du groupe était devenu père durant la période du covid. Allez savoir comment et pourquoi, cette idée m’est venue, et reste dans un coin de ma tête. La sensibilité dans certains textes m’évoque celle d’un père s’adressant à son enfant – c’est en gardant cette vision des textes d’amazarashi que m’est venu le thème de cet OS.
… qui fait aussi grandement référence à une autre chanson parue dans le même EP que celle évoquée plus haut… :melting_face:

Bonne lecture ! :sparkles:

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Heureusement que le dernier texte viens mettre un peu de chaleur (paradoxal, pour un texte qui se passe en hiver…) Mais tout les autres textes sont à se flinguer ! J’espère que le Japon réel n’est pas aussi affreux que ce qui sort de ces textes.
Je lirais la suite avec plaisir.

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Oh, merci @Emma.Indoril pour l’attention que tu portes à ce petit projet un peu bête !

Le Japon réel a autant de belles facettes que des mauvaises. Un peu comme pour nous, en France ; certaines personnes ont une vie tranquille qui ne rentre pas en contradiction avec les valeurs et traditions (et autres aspects humains et sociaux dits « normaux »).
Alors oui, là je montre vraiment des histoires sombres et des individus qui ne sont pas à l’aise, pas à leur place… principalement parce que c’est ce que chante amazarashi, mais aussi parce qu’on ne le voit pas assez. Toute la « japanophilie » se concentre sur les aspects positifs du pays, et les « fans » ferment les yeux face aux problèmes sociétaux que l’on rencontre lorsqu’on se penche un peu plus sur la question.
Si je reprends le thème du premier texte, la condition féminine japonaise (malgré les actes féministes qui datent du siècle dernier et bien plus encore !) est encore bien loin derrière celle que nous rencontrons en France. Quand la meilleure solution avancée pour contrer le problème des frotteurs et autres voyeurs dans les transports en commun, c’est de mobiliser des wagons réservés uniquement aux femmes à certaines heures de la journée, on voit qu’il y a du chemin à faire…
Certaines de ces choses changent, petit à petit. La jeunesse se mobilise / s’est mobilisée pour défendre le climat et pointer du doigt l’inaction du gouvernement – mais ce n’est pas une thématique abordée à l’école, et donc inconsciemment les Japonais(e)s se voilent la face. Ils sont sur une île, ça ne les concerne pas, après tout. Les femmes se rebellent, dans une moindre mesure, contre la maternité imposée moralement et la soumission à l’homme qui va de pair – beaucoup veulent faire carrière, quitte à se retrouver à 30 ans célibataires et sans enfants. Les hommes traduisent davantage ce rejet des injonctions à la « masculinité », en refusant de rentrer dans ce droit chemin des salarymen (cadres non dirigeants d’une entreprise – en opposition aux ouvriers) avec toutes les contraintes que cela engendre.
Et à côté de ça, on note toujours que la fin du mois d’août est la période où les jeunes attentent le plus à leur vie, parce qu’ils ne veulent plus retourner à l’école, que le harcèlement est toujours présent, et toujours aussi violent par sa symbolique (quand on met un cadre sur ton bureau comme lorsqu’un élève décède en cours d’année, c’est pas ultra gai)…
Je n’ai pas assez étudié la condition des populations LGBT+ au Japon, ni celles des immigrés (autres que les personnes avec une ascendance coréenne) pour pouvoir m’avancer dessus, mais à part dans des sphères très ouvertes sur la capitale, il n’est pas si simple de vivre en étant pleinement soi.
De par la « tradition » et les politiques très conservatrices, il est difficile de changer la société japonaise. La langue est très codifiée, les comportements aussi, et les individus préféreront se taire pour ne pas troubler l’harmonie. Une sorte de « pas de vague » à la japonaise, si on peut dire…

Il faut se dire qu’en tant qu’étrangers, et en tant que non-initiés (pour certains), nous resterons aveugles à toutes ces choses qui rendent, pour les personnes concernées, la vie pas si simple.
Mais avec un peu d’éducation et de sensibilisation, on peut pointer du doigt ces choses qui nous surprennent et nous choquent, quand bien même nous resterons des étrangers qui émettront un jugement de valeur à leur sujet.
Je ne suis personne pour tenter de dénoncer tout ça, encore moins avec un recueil aussi maigre, en ne tapant que dans l’affect sans proposer concrètement de solutions. J’ose juste espérer que, quelque part, mes quelques mots posés sur de simples chansons pourraient éveiller quelques consciences… parce que ça m’ennuie vraiment de voir ces « amoureux du Japon » encenser cette civilisation sans accepter ses parts d’ombre.

… et j’espère aussi de tout cœur que les prochains textes seront plus agréables à lire, et à écrire… :melting_face:

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Hop là !
Double post oblige, mais nous sommes le sixième jour… Plus que huit !

:computer_mouse: Fuis vers la liberté – 自由に向かって逃げろ

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Cette fois-ci, c’est un texte qui appelle à la libération ! Je vous avais promis du (plus) positif, le voici.
Le phénomène des évaporés est toujours d’actualité, et le sera sûrement pendant de nombreuses années encore.
Des individus disparaissent d’une façon tout à fait légale, abandonnant leur vie, leur travail et leur foyer, pour fuir l’oppression, qu’elle soit due à la famille, aux dettes/addictions, au travail… Ce sont majoritairement des hommes qui ont recours à cette issue, par eux-mêmes ou via des entreprises dédiées, et ils recommencent ainsi leur vie sous un nouveau nom, sans courir le risque d’être retrouvé car la police n’ouvrira une enquête sur l’indivu que s’il est lié à un crime.
De nombreuses familles « victimes » de l’évaporation d’un de leurs membres partent à leur recherche, et certaines parviennent à les retrouver. Mais ce n’est pas le cas pour tous, et jamais ils ne sauront ce qu’il est devenu de ce proche disparu sans laisser de trace.

Je vous souhaite une agréable lecture aux côtés de ce nouveau personnage ! :blush:

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Donc, c’est une réalité ! C’est asser dingue ! Merci pour celui là.

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J-7 !! :sparkles:
Autant dire que là, c’est jour de fête ! :partying_face:

:computer_mouse: Swipe – スワイプ

Tant de choses à dire sur une si courte chanson… :confounded:
Je me suis très largement inspirée de l’histoire racontée dans le clip – celle d’un homme pris au piège dans sa routine, et dont la vie bascule lorsqu’il atteint sa limite, et craque.
C’est aussi inspiré, très très librement, du clip d’une autre chanson, Mirai ni narenakatta ano yoru ni ( 未来になれなかったあの夜に, « En cette nuit qui n’a pu devenir notre futur »), où le protagoniste est incarné par le même acteur que pour Swipe, Yokohama Ryūsei.

Enfin bref. Pour découvrir Swipe, si ça n’a pas déjà été fait, je vous invite à l’écouter, et à voir le clip, juste ci-dessous !

Et pour découvrir « une histoire alternative » à celle racontée dans Swipe, n’hésitez pas à aller voir le film avec lequel amazarashi a collaboré, Village (ou The village en Occident), disponible sur Netflix.

Sur ce, bonne lecture, et à demain pour un prochain texte ! :sparkles:

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Bonsoir !

Plus qu’une semaine… à peu près !

:computer_mouse: La colline des visages tournés vers le sol – 俯きヶ丘

Titre difficile à traduire… c’est une liberté que j’ai prise ici.
Utsumu.ku signifie « baisser le visage de honte » ; j’ai choisi ici d’adapter très librement. Quand on a honte, on baisse le visage, on le tourne vers le sol… D’où ce titre à rallonge et un chouïa alambiqué. :sweat_smile:

Enfin bref.

Je préviens à l’avance, ce texte aborde les violences sexuelles et sexistes, ainsi que le racisme (anti-Coréen, dans notre cas).

Sur ce, à demain pour le texte suivant, bien plus joyeux et doux, c’est promis !

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J-5 !!! :partying_face:

:computer_mouse: Le point d’accroche de Cassiopée – カシオピア係留所

Un texte plus doux, qui fait chaud au cœur, pour faire une pause dans le drama et le pathos !

Cette chanson aussi est déjà connue, depuis un petit moment désormais (30 juin 2022), et est issue de la collaboration entre amazarashi et Uoto, auteur du manga Chi. (« Du mouvement de la Terre »).
Au cas où vous voudriez la découvrir, c’est juste ici…! :point_down:

Bonne lecture ! :blush:

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J-4 ! :sparkles:

:computer_mouse: Supernova – 超新星

Bonne lecture !! :blush:

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J-3 !!
Dur de croire que tout ça devient réel ce mercredi…! :flushed:

En attendant…
:computer_mouse: Kleptomanie – クレプトマニア

J’y aborde un phénomène aussi triste que questionnable : le taux de criminalité important pour les personnes âgées.
Pour faire simple, la tradition ainsi que le coût des maisons de retraite font que les personnes âgées vivent chez leurs enfants. Conscientes du poids qu’elles sont financièrement, et plongées dans une solitude due à l’incompréhension mutuelle des générations, certaines personnes se livrent à du vol à l’étalage pour se faire arrêter, et être envoyées en prison, où elles vivent dans de meilleures conditions que chez elles (qu’elles vivent seules ou chez leurs enfants, d’ailleurs), et où elles ne se retrouvent plus isolées.
Avec la population vieillisante, et qui vit de plus en plus vieille, ce genre de problématiques se pose. Que peut-on faire pour assurer à nos aînés un meilleur confort ? Le Japon n’a malheureusement pas de solution miracle à cela, si ce n’est ce recours auquel certaines personnes se résolvent…

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Tu nous aides à tenir !! Je n’arrive vraiment pas à me dire qu’on saura tout mercredi :blush:

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Il n’y a pas de Sécurité Sociale (ou son équivalent) au Japon ?

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En l’occurrence, c’est plus le système des retraites qui pêche… Il y a bien une sorte de sécurité sociale, la « carte verte » qui diminue les frais si on adhère (les frais médicaux sont exorbitants au Japon), mais ça ne suffit pas.
Quand on entre sur le marché du travail, on peut cotiser auprès de deux caisses d’épargne retraite ; on fait le choix, et après on cotise. L’une est plus avantageuse que l’autre, de mémoire, mais je n’ai pas assez étudié ça en détail pour pouvoir resituer les connaissances… :sweat_smile:
Mais quoi qu’il advienne, les pensions de retraite sont bien trop faibles, et les besoins des personnes âgées bien trop coûteux. D’autant plus que les maisons de retraite sont hors de prix, encore plus à cause de la récession qui dure, et dure…
De ce fait, beaucoup de personnes âgées vivent sous le toit de leurs enfants mais, comme je le mentionnais plus haut, leurs enfants eux-mêmes vieillissent, et la fracture générationnelle les isole de plus en plus. Ce phénomène de « kleptomanie » si on peut appeler ça comme ça, vient de là : un isolement et un manque de moyens matériels de vivre confortablement.

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J-2 !!
Là, j’avoue, je deviens impatiente, et je sais que je ne suis pas la seule !

:computer_mouse: Catastrophe – ディザスタ-

J’avais beaucoup d’idées pour celui-là, mais je me suis arrêtée sur la plus récente.
Si vous avez vu le dernier film de Shinkai Makoto, Suzume, peut-être reconnaîtrez-vous quelques éléments…

Bonne lecture ! :blush:

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J-1… !!! :flushed:

:computer_mouse: Tout nouveau – まっさら

Voilà un dernier texte assez doux pour clore tout cela paisiblement…
À moins que…?

Bonne lecture !! :blush: :sparkles:

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Nous y voilà !
Nous sommes le 25 octobre – c’est une date insignifiante pour certains, mais importante pour d’autres. Dans mon cas, je l’ai attendue avec intensité ces deux dernières semaines ! (et bien plus tôt encore)

Vous trouverez donc l’ultime texte de ce recueil, celui qui le clôt, dans l’espoir qu’il vous plaise autant que ses précédesseurs.

:computer_mouse: La ville éternelle – 永遠市

Pour prolonger un peu plus le plaisir, vous pouvez découvrir dès à présent l’album dont il aura été question ces quatorze derniers jours, sur toutes les plateformes de streaming musical.
Et, à défaut, sur YouTube, :computer_mouse: où vous pouvez trouver la playlist entière de l’album.

Merci beaucoup pour votre attention, votre temps et votre soutien. Voir les petits cœurs laissés çà et là sur le topic, ainsi que les commentaires publiés sous les textes m’a remplie de joie !
Donc merci tout plein à vous qui avez pris part au projet, dans un sens ! :blush:
Et encore une fois, merci à @Astree qui m’a botté les fesses comme il le fallait ! :grin:

Nous nous reverrons sûrement, ici ou ailleurs… :stuck_out_tongue:

Bonne lecture, et à une prochaine fois !!

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