J’ai cru comprendre qu’il y avait par ici plus de fans de Kaamelott que de Star Trek TOS… Je vous propose donc un petit crossover un poil loufoque entre ces deux univers qui n’auraient jamais dû se croiser. La santé mentale des personnages risque d’en prendre un coup, je vous préviens.
Star Trek, c’est : de la science-fiction américaine des années 60, un vaisseau spatial capable de passer en vitesse supra-luminique en moins de trois secondes, un capitaine qui drague toutes les extra-terrestres passant à proximité et qui a la fâcheuse tendance à prononcer des discours grandiloquents, un premier officier vulcain à oreilles pointus et sourcils relevés, à peu près aussi expressif qu’un bulot cuit mais malgré tout capable de manier le sarcasme comme une arme mortelle, un médecin râleur dont le diagnostic préféré est « il est mort » et le médicament favori un petit remontant alcoolisé (pas pour ceux qui sont vraiment morts, hein), le tout avec des décors kitschissimes, des costumes à la limite du regardable et des explications scientifiques qui feraient se retourner Isaac Newton dans sa tombe. C’est aussi beaucoup d’humour, une utopie qui a inspiré la science et la médecine modernes, une vision humaniste de l’avenir, des dialogues parfois philosophiques, et des personnages exceptionnels (Spock, pour ne pas le citer, mais les autres aussi, hein).
Kaamelott, c’est : une série française parodique des années 2000, des chevaliers tous plus débiles et ridicules les uns que les autres, des situations loufoques, un roi colérique, dépressif, et totalement dépassé par la destinée qui est la sienne, un Graal qui se dérobe à chaque pas (et qui est peut-être, ou n’est peut-être pas, un récipient), une Dame du Lac qui offre des cakes même pas magiques aux chevaliers qui partent en mission, et un arrière-fond historique relativement crédible. C’est aussi un petit bijou de maîtrise de la langue française, des réflexions d’une profondeur inattendue pour Perceval (« Ah ça y est, je viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde. »), un discours profondément humaniste, une galerie de personnages hauts en couleur et attachants malgré leur égoïsme, leur candeur ou leur stupidité.
La question qui s’impose (vous en convenez avec moi ) est donc la suivante : quel(s) rapport(s) entre les deux ?
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Dans Star Trek, les personnages voyagent souvent dans le passé de la Terre ou d’autres planètes (une période glaciaire, le Far West, les années 30, 60, 80…). Dans « The city on the ede of forever » (probablement un des meilleurs épisodes de la série originale), les héros passent au travers d’un portail temporel appelé le « Gardien de l’Eternité ».
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Dans Kaamelott, la Dame du Lac est relativement familière avec le voyage temporel, puisqu’elle ouvre à un moment donné une « porte du chaos » (pour punir Arthur de ne pas avoir trouvé le Graal) qui ressemble étrangement à un portail de Stargate ; Perceval est transporté sur Tatooine et les « sièges de transport » peuvent être considérés comme l’ancêtre de la téléportation…
… D’où mon crossover (parfaitement canonique, donc ), mettant en scène d’improbables duos : Spock et Perceval, McCoy et Merlin, Kirk et Karadoc. Et après tout, pourquoi pas ?
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