La Fantasy dans la vraie vie, ou les merveilles de la nature

Coucou ici !

Je bosse actuellement sur un projet pro qui m’a amenée à faire des recherches sur pas mal de biomes et d’espèces endémiques de ces milieux. (Endémique, c’est bon ? Ou je fais l’ajout vocabulaire au topic correspondant ? :eyes:)

Au fil de mes recherches, j’ai (re) découvert des merveilles de la nature telles qu’elles semblent tout droit sorties d’une oeuvre de fantasy. Qu’il s’agisse du milieu marin, terrestre ou même aérien, notre planète n’a rien à envier à la Terre du Milieu, en fait !

Je vous donne un petit exemple : le Dipteryx oleifera est un arbre remarquable des forêts tropicales humides qui domine la canopée. Et pour être remarquable, il ne se contente pas de sa taille ! Il agirait en fait comme un paratonnerre naturel et capterait donc plus facilement les éclairs.
Pourquoi ? Tout simplement pour rediriger l’électricité ainsi captée aux arbres voisins ! Son bois serait nettement plus conducteur et dissiperait mieux l’énergie électrique, le préservant ainsi de l’impact d’ordinaire mortel de la foudre pour les arbres. Ainsi, il élimine ses concurrents directs et bénéficie donc d’un meilleur accès à la lumière.
La foudre l’aiderait aussi à se débarrasser de certains parasites, comme certaines espèces de lianes. Et elle augmenterait aussi la production de graines, ce qui, par conséquent, assurerait une meilleure dissémination de l’espèce…

(L’article de Science et vie ici, l’étude en anglais sur laquelle s’appuie cet article est juste là )

Vous connaissez aussi des phénomènes naturels fascinants ? Des espèces qui ressemblent à des aliens ou ont un comportement unique ? A vous ! :blush:

7 « J'aime »

Ca me fait toujours rire quand j’y pense, mais il y a des espèces de phasmes composées uniquement d’individus femelles qui se « reproduisent » par parthénogenèse, une sorte de clonage qui n’est autre que le développement jusqu’à son terme d’un ovule non fécondé. Le point positif, c’est que cette espèce n’a pas nécessairement besoin de mâles pour perdurer. Le point négatif, c’est qu’il y a très peu de mutations génétiques, et donc un risque plus accru de disparaître suite à des changements d’environnement ou des maladies dévastatrices.

Mieux encore, le groupe Bacillus des phasmes a été identifié comme disposant de trois modes de reproduction : androgenèse (gamète mâle développé jusqu’à son terme – donne des mâles ou des femelles), gynogenèse (gamète femelle – ne donne que des femelles) et hybridogenèse (croisement d’individus d’espèces proches).

La simple idée qu’une espèce d’êtres vivants pluricellulaire (désolée les méduses :laughing:) puisse se passer de la moitié de ses individus et malgré tout perdurer me fascine terriblement !!!
Quand même, ça peut donner des idées pour des populations extra-terrestres ou fantastiques… :stuck_out_tongue:

5 « J'aime »

Alors j’étais pas au courant pour les phasmes ! C’est fascinant, ça :exploding_head:

Comme tu dis, qu’un organisme pluricellulaire puisse se reproduire par clonage, c’est dingue ! Un peu inquiétant biologiquement parlant, effectivement, mais sympa d’un point de vue reproductif !

3 « J'aime »

Vous as-t-on déjà parlé du Cyprinodon diabolis ?

C’est un petit poisson tout mimi mesurant à peine 2cm. Sa particularité me demanderez-vous ? Il ne se trouve qu’à un seul endroit du globe: dans « le trou du Diable », un petit point d’eau (mais profond !) dont la température avoisine en permanence les 32°C car perdu dans le désert de la Vallée de la mort aux Etats-unis.
Cette espèce à été découverte vers 1930, avec une population « stable » jusqu’aux années 90. Depuis, cette dernière est en déclin constant jusqu’en 2013 où un programme de conservation à été lancé pour sauver l’espèce.
Au printemps 2022, leur nombre total était de 475 ( dont environ 120 en liberté et le reste en captivité). En 2023, 263 spécimens en liberté, puis 191 en 2024.
Malheureusement, il n’y aura peut-être pas de « happy end » pour cette espèce. Malgré les efforts de préservation, une étude publiée en 2022, des biologistes de l’université de Berkeley ont montré que les poissons étaient menacés de déclin en raison de la consanguinité: sur les 8 Cyprinodon diabolis qu’ils ont observés, environ 58% de leurs génomes étaient identiques.

6 « J'aime »

Hé bah je connaissais vaguement son histoire, à lui, mais pas les détails ! :open_mouth:

C’est triste, que son histoire se termine comme ça… les scientifiques n’ont pas pu faire de recoupements génétiques avec d’autres espèces pour éventuellement apporter un peu de « sang neuf » pour limiter la consanguinité ?
D’ailleurs, comment il est arrivé là, ce poisson ???

3 « J'aime »

A cette question sans réponse précise deux groupe s’opposent:
Une recherche scientifique en 2016 estime qu’ils sont arrivés dans le trou du diable il y a entre 105 et 830 ans, des œufs ayant pu adhérer aux pattes d’un oiseau qui les aurait déposer là.
Une autre affirme qu’il y 10 000 ans, la région était couverte de lacs et de ruisseaux. Le Trou du Diable ne connaissant aucun écoulement en eau venu des sources voisines (seulement un apport d’eau venant de nappes phréatiques) les poissons auraient pu coloniser le lieu entre 10 000 et 20 000 avant J.-C. Puis, l’eau s’étant retirée, les poissons seraient restés prisonniers.
Bref, un autre grand mystère pour un si petit poisson !

Je suis d’avis que c’est probablement ce qu’ils doivent tenter de faire actuellement. Mais je n’ai pas trouvé d’infos sur le sujet. :person_shrugging:

6 « J'aime »

Le premier truc qui me vient dans le genre phénomène météorologique icongrus, c’est la foudre en boule :

Je ne suis pas très calée sur ce genre de choses, mais si j’ai bien saisi l’article en parlant dans Futura Sciences, la boule lumineuse serait en fait de la poussière vaporisée par la foudre. En gros, quand un éclair frapperait le sol, il chaufferait la matière à blanc et certaines particules pourraient alors s’enflammer et, par un effet dont je n’ai pas compris l’explication, être chargées en intensité lumineuse par les lignes électriques à proximité, ce qui créerait une sorte de sphère de foudre qui flotterait quelques secondes avant de disparaître. Notez qu’à ce stade, il ne s’agit que d’hypothèses mais c’est intéressant d’avoir des éléments de réponse possibles sur le phénomène ^^

Bon, et ceux-là, tout le monde les connaît mais, en parlant de bestioles qui ressemble à des aliens, je ne peux pas m’empêcher de penser aux Axolotl (qui, de mémoire ont des propriétés de guérison très étonnantes et peuvent faire – comme un lézard mais en « mieux » – repousser des parties coupées de leurs corps). Ca a une trombine pas possible, bien bizarre mais mignon :

6 « J'aime »

Le plus intéressant est que L’axolotl se distingue par sa nature d’éternel « Peter Pan » du monde aquatique. Cette créature fascinante possède la remarquable capacité de demeurer toute son existence à l’état larvaire, sans jamais connaître de métamorphose vers la forme adulte. Plus surprenant encore, il peut se reproduire sous cette forme, défiant ainsi toutes les lois de la science biologique.
Le voici, pour moi il n’a pas voulu prendre la pose :

6 « J'aime »

Aaaah c’est trop mignon les axolotls :smiling_face_with_three_hearts: C’est vrai qu’ils sont stupéfiants aussi, eux :blush:

Bizarrement, ça me fait penser à une BD, ça :laughing: les aventures d’un reporter et d’un chien trop mimi qui enquêtent sur la malédiction d’une momie aztèque :eyes:
Je savais que ça n’était pas qu’une invention, mais je n’avais pas l’explication scientifique, tiens ^^ ton hypothèse a l’air cohérente :thinking:

7 « J'aime »

Ah oui, exact, j’ai oublié de le mentionner mais au début de l’article de Futura, ils précisaient justement que c’était ça qui avait inspiré Hergé dans sa BD ^^

5 « J'aime »