La frontière entre les genres littéraires

Je ne pense pas. Je ne me souviens plus de Fondation. Mais dans le cycle des robots, il aborde le sujet sous un angle philosophique, et pas scientifique, encore moins technique.

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Je t’avoue que je ne connais pas tant que ça Asimov, mais pas de ce que j’ai lu. Après, comme on l’a vu, la frontière peu être floue. Les titres de Hard SF que j’ai lu était vraiment hard (ça tenait presque plus d’un essai sur la physique que de fiction).

J’ai fait une rapide recherche, c’est Arthur C. Clarke qui a plutôt tendance a être mentionné, avec (entre-autre) 2001, l’odyssée de l’espace.

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Je l’ai lu ! Et adoré aussi.

Je suis tout à fait d’accord (je ne suis pas rentrée dans le détail des sous-genres…).

Evidemment, parce que c’est ce que je kiffe par-dessus tout : quand il y a plusieurs personnages et pas un seul héros (bon, généralement, il y a quand même un héros plus important que les autres… je ne vais pas parler du Seigneur des Anneaux ici, mais il y a beaucoup à dire sur la question ! :grin:).

Non, c’est sûr. En fait, quand on y réfléchit, un récit fantastique raconté par une créature fantastique ne peut plus, par définition, être fantastique…

« Merveilleux » n’a pas forcément un sens positif lorsqu’il désigne ce genre littéraire. Le mot « merveille » est à prendre au sens médiéval : quelque chose d’étonnant, qui contraste avec ce qu’on connaît, qui est magique et surprenant (mais pas forcément positif : un démon ou un objet ensorcelé et néfaste est aussi une « merveille »). Les contes ne sont pas du tout « merveilleux » au sens positif où on l’entend de nos jours, au contraire, ce sont des récits très sombres par certains aspects.

Pour moi, la définition de la SF de base s’arrêtait au premier point-virgule, et après, quand je parle de la magie, on bascule en effet vers le space opera ou d’autres sous-genres. Tous ceux que tu cites sont très intéressants, je n’avais jamais vraiment réfléchi au fait que les voyages dans le temps sont de la SF mais permettent de situer l’action dans le passé… Malin !!! :grin: Dr Who, alors, c’est quoi comme sous-genre ? :thinking:

Non, je ne pense pas que ça soit le bon terme pour les romans d’Asimov. J’ai lu tout le cycle des Robots (plusieurs fois) et de Fondation (deux fois), et bien qu’Asimov ait été lui-même un scientifique de haut niveau, son but n’est pas de proposer une explication scientifique du futur. On n’a aucune explication sur la façon dont fonctionne le cerveau positronique des robots, mais uniquement la manière dont ces derniers agissent en fonction des trois lois de la robotique, qui sont des lois « morales » et qui permettent des questionnements psychologiques et philosophiques, mais pas techniques. Asimov s’appuyait sur la science et il essayait que ses récits soient aussi crédibles et rigoureux que possibles, mais ce n’est pas le propos de ses romans. La question fondamentale posée dans le cycle des robots interroge notre civilisation et la nécessité de « lutter » pour survivre, les dangers posés par une société aseptisée et servie par des robots, le risque de l’asservissement de l’homme par la technique, etc, etc… (Autant de thèmes qu’on retrouve dans Star Trek, mais promis je ne développe pas :roll_eyes:).

Je n’ai jamais lu de « hard SF » et je n’ai jamais vu 2001, Odyssée de l’espace (shame on me, je sais).

Il y a Philip K. Dick que j’ai du mal à situer et que je rapproche sans trop savoir pourquoi du dessinateur de BD Bilal. Je trouve leurs écrits fascinants mais je « n’aime » pas vraiment, je trouve ça malaisant. Oui, c’est de la science-fiction, mais il y a autre chose… je ne sais pas. (C’est passionnant, hein ?)

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Philip K Dick, j’aime bien ! (en même temps mon pseudo vient de lui). Mais bizarrement, je n’ai pas lu tant de choses que ça venant de sa part. Le Maître du Haut Château reste ma principale lecture, si je m’en fie à mes souvenirs. Mais il est une source d’inspiration impressionnante, notamment au cinéma.

Je pense que ça trempe beaucoup dans l’uchronie, dans la science-fiction en général avec des récits d’anticipation (Minority Report), des œuvres que l’on pourrait rapprocher du Cyberpunk (Les androïdes rêvent ils de moutons électriques ? / Blade Runner) mais aussi un peu du thriller, sachant que l’auteur était connu pour être paranoïaque.

Personnellement, j’aurais donc beaucoup plus tendance à le classer dans la SF (mais peut-être que je classe beaucoup trop d’auteurs ou d’œuvres dans la SF :grin:)

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Je réponds là parce que ça suit directement ton message @Anthaus ^^
Pour ce qui est du monde vivant, la classification a un énorme intérêt tout bête : comprendre d’où on vient, comment on a évolué, et accessoirement comment les êtres qui vivent autour de nous (et parfois en symbiose avec nous !) se sont adaptés à l’environnement actuel.
Plus important, ça peut aussi nous donner une idée d’évolutions futures potentielles. En croisant ces données évolutives avec des données physico-chimiques ou paléoclimatiques, ça peut aussi nous donner une idée de ce que sera la Terre dans dix mille, cent mille… voire un million d’années. Et ça peut aussi nous aider à piger comment la vie s’est formée, donc à mieux repérer d’autres planètes potentiellement habitables…
Bref j’arrête là par que c’est pas le sujet, mais vous avez pigé l’idée, quoi :sweat_smile:

Intéressant ça, j’adore ! Merci du lien, c’est hyper intéressant !
(ça va aller directement nourrir mon imagination, d’ailleurs :laughing:)

Bonjour le casse-tête des champignons et des bactéries… Sans compter certaines espèces végétales historiquement classées comme X, mais finalement, après analyses génétiques, renvoyées vers le groupe Y parce qu’il y a eu convergence évolutive et que en fait même si elle présente les caractéristiques phénotypiques du groupe X elle a en fait des gènes appartenant au groupe Y…

Pas du tout, j’ai failli la mettre aussi :sweat_smile: et on pourrait rajouter pour @elane67 horreur et thriller. Si j’ai bien compris, l’horreur découle du fantastique, mais et le thriller ? Plutôt du policier, non ? (je connais beaucoup moins ce genre-là).

Merci des redéfinitions ! J’étais donc pas tout à fait à côté de la plaque, je suis contente :grin:

Ah bah j’avais pas cette nuance-là du coup, merci de la préciser :grin: (etvas-y, sois bavarde, amuse-toi ! Je suis hyper-intéressée par tout ça, d’où le lancement du sujet xD)

D’après internet, ce serait de la low fantasy, comme Narnia : effectivement la présence du surnaturel, qui prend très rapidement toute la place et est admis par les protagonistes, n’est pas assez remise en question pour du fantastique. On nous inspire l’émerveillement avant la peur, qui ne vient qu’avec un antagoniste particulier et pas avec l’univers (la magie émerveille, c’est Voldemort qui effraye). Et malgré les théories qui existent autour de l’histoire (théorie des étapes du deuil, entre autres), Harry Potter explore davantage la beauté des émotions humaines en mettant en avant l’importance de l’amitié et de l’amour qu’en représentant le côté sombre de la nature humaine.
On serait donc davantage dans la fantasy.

Je l’ai déjà vu classé en fantasy, alors… :joy:

Vampyria est classé comme uchronie ! Le mot fantasy me vient direct avec les vampires et l’importance de l’alchimie et de la théorie des humeurs, mais le genre cité au dos des romans c’était bien uchronie (vampirique ou baroque par contre je saurais plus dire).

Ca existe :sweat_smile: Et comme j’expliquais à @HawthorneAbendsen, j’ai un projet de roman qui entre parfaitement dans cette case !

Ah bah j’avais justement trouvé un article qui classait Harry Potter dans la Low Fantasy (ce que je disais juste au-dessus :thinking:)
Et ton article parle bien de l’urban fantasy, mais pas du tout de la low fantasy…

Genre les fameux groupes de jeux de rôle avec la team Elfe/nain/ranger/barbare/voleur/mage, où chacun a un rôle et que sans lui, on meurt tous ? :eyes:

Du coup, si je prends l’exemple de Prince des Ténèbres, on est davantage dans le fantastique que dans la fantasy, si j’ai bien compris :thinking: (je prends volontairement cet exemple pour être certaine d’avoir bien compris)
Et la série Mercredi, par contre, c’est de la fantasy, plutôt urban d’ailleurs si j’en crois vos définitions !

Le genre se perd peut-être pas mal, si j’en crois les exemples d’ @Alresha :thinking:

Alors le steampunk dérive de l’uchronie ???!
L’heroic fantasy c’est un sous-genre de la fantasy. C’est pas de la bitlit, parce que si j’en crois ton article, la bitlit c’est de l’urban fantasy. Or l’heroic fantasy diffère de l’urban fantasy puisqu’on est dans un contexte souvent médiéval et certainement pas dans des grandes villes avec le côté « underground » de l’urban fantasy. Et en plus, l’heroic fantasy n’est pas nécessairement sombre, et certainement pas érotique. Pour moi, l’heroic fantasy, c’est Le Seigneur des Anneaux en fait :thinking:

Mais du coup (vraie question) en lisant ton second article : Une oeuvre qui se déroulerait dans un autre monde, totalement coupé du nôtre, sans magie, aux connaissances technologiques assimilables à celles qu’on avait au Moyen-Age. Fantasy ou SF ? Ou ni l’un ni l’autre ?

Hm, du coup underworld, qui explique le vampirisme et la lycanthropie par la science, ce serait de la science-fantasy ? Ou on reste dans l’urban fantasy ?

Si mes souvenirs sont bons, en seconde (donc quand j’ai eu la définition des genres littéraires vraiment complète - oui au collège j’en avais une bonne idée mais j’ai surtout retenu celles de seconde) on avait étudié le conte de Barbe Bleue pour illustrer le merveilleux. Et le petit chaperon rouge. Les originaux.

Pour reprendre votre débat sur la SF, ça prend en compte uniquement les connaissances « technologiques » ? Ou un bon gros délire de naturaliste avec de l’évolution, des adaptations, des symbioses et de la génétique ça rejoint aussi la SF ?

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C’était surtout pour dire que la SF de base, ça n’implique pas forcément un récit dans l’espace ou dans le futur. Stargate se passe dans le présent, le steampunk dans un passé alternatif.

The Walking Dead (série), c’est aussi le présent, aucune technologie avancée, pas de moyen d’aller dans l’espace (dommage !). La nature science-fictionesque dans ce cas tient plus à la présence des zombies, qui sont abordés sous un point de vue scientifique (cf fin de saison 1)(après j’ai lâché la série, donc je ne sais pas par la suite)

Doctor Who, c’est un cas un peu particulier, c’est une série très longue, qui est passée par pleins de sous-genre et qui fricote assez souvent avec la science-fantasy. Du coup, en général, j’appelle juste ça « science-fiction ». :smile:

Edit :

Je ne sais pas pour underworld, mais dans le cas du zombie, on peut retrouver des créatures du genre dans des oeuvres fantastiques. Je dirais que c’est l’approche scientifique ou non qui détermine le genre dans ce cas, mais ce n’est qu’une opinion personnelle.

Edit n°2 :

Du coup, oui, ça aussi ça compte pour de la SF. Jurassic Park est un film de SF (c’est pas moi qui le dit, c’est wikipédia)

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Zut, j’ai parcouru en diagonale trois quatre articles ce matin, et je ne retrouve plus dans lequel j’ai vu la mise en doute d’Harry Potter en low fantasy… :sweat_smile:

Exactement. Désolée. :smiley:
Parce qu’on est du point de vue de Hécate qui est confrontée et réalise avec effroi.

Oh, j’aime bien ce jeu.

Apparemment, il y a plus précis à en dire. Voilà ce que j’ai trouvé sur Les Numériques : « comico-macabre (qui) fait le pari d’un drama pour jeunes adultes teinté d’horreur et de fantastique ».

Ici moi je comprends mieux de quoi il est question que lorsqu’on me parle « d’urban fantasy. »

Non, il ne dérive pas… Enfin quand je l’ai rencontré, c’était totalement dans le cadre d’une uchronie.
Le concept : faire débuter l’ère industrielle bien plus tôt dans l’Histoire.
Résultat au moment où commence le récit, on se trouve face à une civilisation qui a déjà la maitrise de l’acier et des métaux, de la vapeur, des machines mécaniques, des ballons dirigeables (le steampunk adore les dirigeables), des armes, une distribution d’électricité largement installée… On dit que Jules Verne est le père du steampunk.

Après, on peut différencier des romans à « l’esthétique steampunk ». Donc là on n’est plus dans l’uchronie. On se trouve dans un univers parallèle. Je viens de découvrir qu’il y a un roman (Les voies d’Anubis) classé en « égyptomanie steampunk ».

:arrow_right: Autre jeu : comment classer Arcane ? (bon courage) :smiley:

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C’est la référence à laquelle tout le monde va penser. Beaucoup copiée jamais égalée.

Techniquement, ni dans Fantasy (s’il n’y a pas de magie ou surnaturel), ni dans SF.
Je dirais imaginaire médiéval.

Ecoute, je continue à spoiler et sur internet je trouve « Fantastique, Action, Gothique ».
Je crois me souvenir (mais c’est loin dans mon cerveau) qu’il y a un gars « normal » qui tombe comme un chien dans un jeu de quille entre vampires et loups…
Un gars tout béotien qui découvre un monde avec du surnaturel ou de l’horreur ? → fantastique !

Pour les films suivants, l’effet découverte est émoussé, j’imagine, quand je lis que l’individu susdit est devenu mi-vampire mi-lycan… Je pense qu’on peut donc abandonner l’étiquette Fantastique au sens strict du terme, puisqu’il devient partie prenante de cette dimension surnaturelle.

Origine « scientifique » pour « expliquer » vampires et lycans ?
Pourquoi pas, mais n’est-ce pas un peu plus le créneau de « Je suis une légende », le virus mutagène ? En réalité, la « science » n’a pas l’air d’être très importante dans ces films de vampires…

Dans le genre connaissances pointues, en SF hard science, quelqu’un a vu « The Expanse » (une série sur Prime Vidéo) ?
C’est de la SF, sauf que l’on essaie de s’appuyer sur l’état des connaissances scientifiques.

Je ne voudrais pas faire de délation au niveau de Star Trek mais elle se passe allègrement de tout problème de cet ordre, avec du jargon et du « miracle technologique », qui n’est jamais le propos de son existence.
C’est l’humanisme, la critique de la société TOS me semble trouver racine par certains aspects dans l’utopie (un monde idéal qui n’existe nulle part entièrement bâti sur des préceptes philosophiques, et dont espère en vain qu’il comporte des aspects de SF d’anticipation). :smiley: Les peuples terriens ont dépassé leurs propres divisions et guerres, se sont unis, et toute cette énergie hargneuse économisée leur permet de partir découvrir le vaste univers (où ils tombent sur des gens qui en n’en sont pas là et dont les civilisations nous rappellent de vieux souvenirs de l’obscurantisme terrien…).

Doctor Who ?
SF, aventure, « merveilleux » (du coup). Jamais fantasy. Comme dirait le Docteur : over my dead body.
Dans Doctor Who, quand ça ressemble à une sorcière, c’est un alien. Quand ça ressemble à un fantôme, c’est un alien gazeux. Quand ça ressemble à une poivrière avec un fouet et un débouche évier en guise de bras, c’est une espèce aliene (avec un cerveau-pieuvre dedans).
Doctor Who, c’est de la SF, comico-dramatique, angoisse-horreur (quand les scénaristes ne versent pas dans la crackfic).

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Ouki, je crois que je commence à bien comprendre le truc du coup, merci ! ^^
(et classé en fantastique ça me va aussi, très largement ^^)

Ouais nan mais si on sort des sous-genres à tire-larigot c’est plus du jeu là… :sob:

Ca ça m’intéresse !

Arcane étant directement liée à League of Legends, je dirais que c’est la même chose pour les deux…
On trouve à la fois des éléments de la fantasy (la magie, l’autre monde), la SF (tout ce qui touche au chimmer et assez globalement à la science) et au steampunk (les machines volantes et Piltover de manière assez générale)
Je dirais donc un mélange des trois, à dominante quand même SF/Steampunk puisque la magie est reléguée au second plan, même si

spoiler de la série

C’est quand même parce qu’il a été sauvé par un mage, enfant, que Jayce s’enfonce aussi loin dans ses tentatives de maîtrise de la magie par la science.

En même temps, qui pourrait dépasser Tolkien, franchement ?

… ça devient compliqué :sweat_smile:

Yep, mais le personnage principal c’est avant tout Sélène, qui est… un vampire :thinking:

Effectivement, l’action est davantage au coeur du truc. Mais bon. Cette histoire de science, c’est plus ou moins elle qui donne le « prétexte » à l’introduction du gars dans l’univers et le pourquoi il est si important pour les deux camps :thinking:

Nope, pas vu :pensive:

… Y’a vraiment ça dans Doctor Who ??? :thinking:

Ah mais si tu dis tout en deux fois, aussi… :laughing:

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J’avais oublié The Expanse ! C’est vrai qu’il y a des éléments de Hard SF, mais la présence d’un élément plus « fantaisiste » fait que je la rangerais plutôt dans de la science-fiction « classique ».
Au passage, c’est une excellente série !

Oui, on l'appelle communément Dalek

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Voilà, c’est exactement ce que je disais plus haut de Dracula. Si c’est Dracula qui est le héros, ce n’est pas pareil et ce n’est pas fantastique.
Ou alors si Dracula se trouvait brutalement confronté à des extraterrestres. :smiley: Là, pour lui, ça serait du fantastique.

Dans Underworld, si l’héroïne est la vampire(sse), j’aurais dit qu’on était plus dans le genre Surnaturel / Action. Mais gothique dans l’esthétique, je trouve ça bien. Il y a beaucoup de noir, quand même dans les affiches et les costumes. Du cuir, du moulant, du manteau noir (nouvel avatar de la cape).

Petite déf :

Une fiction où les éléments liés à l’imaginaire dominent, où l’étrange, l’insolite, voire le surnaturel sont privilégiés au détriment d’une peinture de la normalité quotidienne. Le récit gothique suscite auprès du lecteur une intensité émotionnelle associée à l’horreur organique ou à la terreur.

Je ne connais pas assez Underworld pour dire si les aspects de « quête du héros » sont importants (car ça, c’est très fantasy).
A la fin, le personnage est-il resté le même ? Le monde est-il changé ? Un nouvel ordre du bien et du mal est-il établi ?
.
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Il y a de tout dans Doctor Who. D’un épisode à l’autre, on bascule dans des univers (sans mauvais jeu de mot) et des époques aux ambiances et genres très différents.

(C’est le modèle des « vieilles séries » avec des « épisodes-one shots » et où les doubles épisodes sont l’apanage des fins de saison. Il y a peu d’arc dans la narration. Ou très discret.)

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Ah parce que gothique c’est un genre à part entière aussi ??? C’était pas juste une ambiance, un style ?

Si on prend que le 1, l’héroïne principale a trouvé l’amour (ce qui est pas rien) et je crois qu’elle remet en question certaines de ses croyances :thinking: Mais j’en mettrais pas ma main à couper, faudrait que je le revoie et j’ai peur de mélanger avec le 2…

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J’émerge après quelques jours dans les choux parce que j’étais malade… mais j’aime trop ce sujet de discussion !

Ca fait beaucoup de sous-genres mais je serais assez d’accord, pour ce que j’en ai lu. (Le dernier en date est Ubik et… je n’ai rien compris. Mais littéralement RIEN.) Je vais essayer Le Maître du Haut Château, ça fait partie des cadeaux prévus pour mon compagnon (qui, lui, aime beaucoup Philip K Dick), et ça, au moins, c’est plus facilement identifiable comme uchronie, non ?

Oui, c’est ça. Après il y a une distinction entre horreur et épouvante, l’horreur va plus « montrer » et l’épouvante plutôt suggérer pour créer une ambiance lourde et éprouvante. Le thriller est plus du côté « quête de la vérité » qui vient du roman policier, mais avec des éléments plus inquiétants.

Pour moi aussi c’en est une, mais il y a forcément une part d’ « autre chose », qu’on le classe sous la rubrique « fantasy » ou « fantastique » (et je mettrais plutôt fantasy, en effet).

Ce qui prouve que le mot « merveilleux » n’est pas à prendre dans le sens auquel on l’entend habituellement… (Barbe-bleue, quel conte horrible !!!)

Je pense que tout ce qui prend en compte des données « scientifiques » futures peut être compté comme de la SF… même si ça me pose un peu problème. Mais Premier contact, par exemple, est inscrit sous la rubrique SF alors que ça se passe dans un futur très proche, mais avec des extra-terrestres (j’adore ce film). Idem pour Indepandance day (je hais ce film) ou tout autre film impliquant un contact avec une civilisation extra-terrestre… Donc l’évolution et la génétique, j’imagine que ça passe aussi pour de la SF mais ça ne me satisfait pas, allez savoir pourquoi.

Stargate part d’un postulat d’une technologie supérieure à la nôtre (désolée, je ne connais pas du tout cet univers, j’ai juste lu des trucs dessus), donc c’est de la SF dans le sens où il existe quelque chose que nous ne maîtrisons pas (encore)… Pour The walking dead, pour moi on est plus dans un autre genre, qui serait « film (ou série) catastrophe » (ou peut-être post-apocalyptique mais c’est limite), mais je sais que c’est aussi classé en SF. Ca rejoint Je suis une légende (le roman, mais aussi le film).

Pour moi, dans la SF, il y a une composante « science », en effet, ce qui implique que ça se passe quand même dans le futur (par rapport au moment où le livre / film etc est publié), ou dans un présent alternatif dans lequel la technique est différente, ou bien dans lequel arrivent des événements bizarres mais scientifiquement explicables (contrairement au fantastique). Donc Jurassic park, oui !

Le steampunk, par contre, c’est de l’uchronie plus que de la SF puisqu’on part d’un point de divergence dans le passé…

Non, c’est pas ton genre. :roll_eyes:

C’est pour ça que Star Trek est à part, inimitable et tellement géniale ! (Nan, je ne suis pas partiale.)

:rofl: J’adore la description…

… mais c’est cette question que je préfère ! :rofl: :rofl: :rofl:

C’est un sous-genre qui est lié au courant romantique (redécouverte du Moyen Age et donc du gothique, notamment en architecture) et qui va précéder (chronologiquement) le fantastique puisqu’on trouve parfois Frankeinstein ou Dracula classés comme romans gothiques. Dumas a écrit un roman gothique, Pauline (je mets le lien Wiki avec le résumé, ça donne une assez bonne idée des ingrédients du roman gothique). Sinon je conseille Northanger abbey de Jane Austen, qui est une parodie (que je trouve hilarante) du roman gothique, avec des passages tellement méta que c’est vertigineux (et drôle). En gros c’est l’histoire d’une jeune fille qui lit beaucoup de romans gothiques et voit du mystère partout, y compris là où il n’y en a absolument pas…

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Je te le conseille ! :blush: C’est vraiment pour moi l’uchronie la plus emblématique.

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Haaan, tout pareil pour moi.
Concernant Premier Contact, j’avais lu je ne sais plus où quelqu’un le décrire comme « un film de SF pour les gens qui n’aiment pas la SF ». Et c’est vrai qu’il détonne un peu quand même, le sujet du film étant plutôt la linguistique, et comment parvenir à communiquer avec des individus dont le langage est radicalement différent. L’intérêt de faire appel à des extra-terrestres étant de pousser l’expérience à l’extrême (genre le pirahã à côté, ça va, c’est abordable…). Du moins, c’est comme ça que je l’ai perçu. Après, ça ne les a pas empêché de travailler l’esthétique SF (vaisseaux, extra-terrestres…) de manière décente. Mais les aspects sciences dures et technologie sont vraiment accessoires. Après, la linguistique est une science aussi, donc au final, science-fiction semble légitime.

Je ne m’étendrais pas sur Independance Day

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Exact, mais ce que je trouve intéressant, c’est que cette technologie avancée appartient à des races extraterrestres qui précèdent l’humanité. La série n’est pas une uchronie, mais elle réécrit l’Histoire.

Dans Stargate, l’humanité descent d’une des races les plus avancées de l’univers : les Anciens. Techniquement, c’est pas qu’on ne maîtrise pas encore la technologie, c’est qu’on ne la maîtrise plus.

En vrai, c’est sûrement à cause de Stargate que j’ai un peu un problème avec la notion de « futur » en SF. Le futur, c’est avant tout une question de point de vue. Et on peut jouer avec la temporalité (même sans verser dans le voyage temporel)

Mais j’ai conscience que ce n’est pas ce qu’il y a de plus commun^^
Stargate s’inspire de « la théorie des anciens astronautes » et force est de constater que c’est un thème rare, même en science-fiction. Je ne pourrais même pas citer d’autres oeuvres du genre (non, ne me parlez pas de Prometheus)

Pour The Walking Dead, je trouve l’exemple intéressant justement parce que si on part d’un postulat post-apocalyptique, la série dévie assez rapidement dans l’horreur/drame. Sur certaines saisons, les zombies ne font guère plus que de la figuration.
(le sujet du topic c’est quand même la frontière entre les genres, donc c’est ce que j’aurais dû mentionner dès le début :sweat_smile:)

Maintenant, d’ailleurs, on pourrait se questionner sur la pertinence de ranger le post-apocalyptique sous la mention science-fiction.

Prenons Death Stranding ; c’est un élément surnaturel qui a causé la fin du monde, mais le jeu baigne dans des explications pseudo-scientifiques et métaphysiques. Alors, SF ou pas ?

Maintenant, imaginons (pour le fun) que dans Good Omens l’apocalypse ait lieu et que le récit se déroule ensuite dans une version post-apocalyptique (nucléaire) de l’univers. Ce serait quand même ridicule de ranger ça dans « science-fiction ».

Pour le Steampunk, j’ai fait quelques recherches (je suis tombée entre autres sur cet article). Ce qui resort, c’est qu’il s’agit d’un genre à rapprocher du rétrofuturisme, lui-même à rapprocher de l’uchronie.

(pour le coup, le rétrofuturisme, c’est ce que j’appelle « jouer avec la temporalité sans voyage temporel »)

D’ailleurs, dans un autre registre, dans Deus Ex (surtout Human Revolution), les développeurs ont opté pour une esthétique qu’ils nomment « cyber-renaissance » (un style renaissance surtout visible niveau vestimentaire, dans un univers de cyberpunk), alors qu’à côté de ça, ils ont tenu à inclure des « concepts barrés de SF », et on y trouve des absurdités comme une ville sur la ville, ou un gigantesque trou en plein milieu de l’océan (c’est pour la régulation du climat, qu’ils disaient)

Après, ça réduit encore la SF aux vaisseaux spatiaux et aux extraterrestres. Parce que 90% du temps, c’est a ça que les gens pensent quand ils disent qu’ils n’aiment pas la SF. Oui, c’est du vécu. (tiens, d’ailleurs, il y avait cette vidéo de Nexus VI) :laughing:

J’aime beaucoup Premier Contact et son approche centrée sur la linguistique.
(dans Stargate, on a bien Daniel (dans SG1) qui est archéologue et linguiste ; il étudie les langages extraterrestres, mais ça n’est pas tant développé).

Sur ce, je retourne à mes recherches sur la définition exacte de « science-fiction » (visiblement, il y a un débat au sein des auteurs de SF sur le sujet, ça s’annonce intéressant)

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Alors, justement, je suis en ce moment (pas vraiment en ce moment parce que je dois quand même réviser mes partiels :grin:) en train de me refaire 3 des meilleurs jeux de la licence Assassin’s Creed qui font partie de la « Ezio Collection ». J’ai littéralement grandi avec cette saga, mais quand j’ai commencé à y jouer, je ne pouvait pas vraiment saisir toutes les subtilités, easter eggs ou références culturelles que le jeu induisait ou exposait au travers de sa trame.

Et il s’avère que le jeu utilise en réalité la théorie des Anciens astronautes ! (à sa sauce, bien sûr). Le jeu part en effet du postulat que l’humanité a été précédée par une race humanoïde appelée Isu, Première civilisation ou encore Ceux-qui-étaient-là-avant. Les Isu ont créé les humains à leur image, représentant pour ces derniers des Dieux (littéralement), mais les Hommes ont fini par se rebeller avec Adam et Eve à leur tête. Une catastrophe a finalement sonné le glas pour la Première civilisation et le but du protagoniste que l’on incarne dans le jeu, Desmond Miles, est justement d’empêcher qu’une telle catastrophe se reproduise de nos jours.

Alors, quand on parle d’Assassin’s Creed, on pense directement au côté historique, mais finalement, ce qui ressort le plus, je trouve c’est le côté Science-Fiction. D’ailleurs, si je ne dis pas de bêtise, le premier jeu Assassin’s Creed, sorti en 2007, ne se déroule pas en 2007, mais quelques années plus tard, justifiant sans doute le postulat de base, qui est celui de l’Animus, cette machine impressionnante capable de vous faire revivre les mémoires génétiques de vos ancêtres. Comme le dit si bien l’un des slogans accrocheurs que l’on peut trouver dans le jeu : « L’histoire est votre terrain de jeu ». :wink:

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C’est vrai qu’anticipation serait sans doute plus juste, ou alors uchronie dans le cas où l’évènement apocalyptique se passe dans un passé alternatif. D’ailleurs, il y a un paragraphe qui reprend un peu nos questions dans l’article de wikipédia sur l’anticipation. Ce n’est pas très complet, mais il y a quand même des éléments intéressants:

Résumé

Les œuvres d’anticipation en littérature ou au cinéma sont la plupart du temps classées dans la catégorie science-fiction ; cependant, « anticipation » n’est pas synonyme de « science-fiction ». Une œuvre de science-fiction se déroulant dans le présent ou le passé ne relève pas de l’anticipation. Par exemple, E.T. l’extra-terrestre de Steven Spielberg est un film de science-fiction, car il met en scène de manière plausible un personnage d’extraterrestre appartenant à une civilisation technologiquement avancée ; mais ce n’est pas une œuvre d’anticipation, car l’action se déroule à l’époque où le film est sorti (dans les années 1980). De même, Star Wars est une saga de science-fiction, mais les trois trilogies se passent « il y a bien longtemps », comme l’indique le texte s’affichant au début de chaque film. Et, réciproquement, une œuvre d’anticipation n’appartient pas à la science-fiction si elle n’évoque pas, dans le futur qu’elle décrit, des innovations scientifiques majeures et leurs conséquences inconnues à l’époque de son écriture. Par exemple, le film Les Frères Pétard d’Hervé Palud, sorti en 1986, décrit une France gangrénée par le chômage dans ce qui est alors un futur proche (l’année 1991) sans faire référence à une quelconque avancée technologique apparue entre-temps : c’est une œuvre d’anticipation qui ne peut pas être rattachée à la science-fiction.

Les écrits de L.Ron Hubbard, ça compte ? :sweat_smile:

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Alooors, j’ai fait quelques recherches, mais j’avoue que je n’ai pas compris grand-chose. J’ai même essayé de me renseigner sur la Scientologie (oui, Hubbard en est le fondateur et ses oeuvres ont l’air d’y être étroitement liées), mais j’avoue que ce genre de délire me passe un peu au-dessus de la tête…

Cela dit, on peut noter la présence de ce paragraphe, sur la page wiki de Mission Terre :

Mission Terre évoque à plusieurs reprises l’idée selon laquelle les extraterrestres de Voltar ont colonisé des milliers de système stellaires durant les siècles passés. L’humanité, en tant que telle, ne serait qu’un produit local d’une espèce extraterrestre répandue dans toute la galaxie. Or, l’Église de scientologie a un fondement théorique identique, selon lequel l’humanité découlerait d’une antique race extraterrestre dont elle est le produit.

:thinking:

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Ah ben les mythes de la scientologie, faut reconnaître que c’est assez… particulier… :sweat_smile:

J’aurais pu citer Raël et ses Élohims sinon, ça fait très anciens astronautes aussi, mais il n’a jamais été présenté comme auteur de SF, contrairement à Hubbard.
(Et oui, j’ai un genre de fascination tout à fait malsaine pour les sectes :flushed:)

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Hello !

Je reviens sur ce topic après avoir visionné cette vidéo assez rapide (et peut-être un peu lacunaire) qui explique pourquoi la science-fiction est géniale.

Cela m’a rappelé la discussion que j’avais eue avec @Fahliilyol sur pourquoi c’est sans doute le genre que je préfère. Et je trouve que la vidéo donne pas mal d’éléments concordant avec mon propre état d’esprit sur le sujet. Et puis ça reste cohérent en un sens avec le topic.

Voilà ! :grin:

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