La frontière entre les genres littéraires

J’avais oublié The Expanse ! C’est vrai qu’il y a des éléments de Hard SF, mais la présence d’un élément plus « fantaisiste » fait que je la rangerais plutôt dans de la science-fiction « classique ».
Au passage, c’est une excellente série !

Oui, on l'appelle communément Dalek

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Voilà, c’est exactement ce que je disais plus haut de Dracula. Si c’est Dracula qui est le héros, ce n’est pas pareil et ce n’est pas fantastique.
Ou alors si Dracula se trouvait brutalement confronté à des extraterrestres. :smiley: Là, pour lui, ça serait du fantastique.

Dans Underworld, si l’héroïne est la vampire(sse), j’aurais dit qu’on était plus dans le genre Surnaturel / Action. Mais gothique dans l’esthétique, je trouve ça bien. Il y a beaucoup de noir, quand même dans les affiches et les costumes. Du cuir, du moulant, du manteau noir (nouvel avatar de la cape).

Petite déf :

Une fiction où les éléments liés à l’imaginaire dominent, où l’étrange, l’insolite, voire le surnaturel sont privilégiés au détriment d’une peinture de la normalité quotidienne. Le récit gothique suscite auprès du lecteur une intensité émotionnelle associée à l’horreur organique ou à la terreur.

Je ne connais pas assez Underworld pour dire si les aspects de « quête du héros » sont importants (car ça, c’est très fantasy).
A la fin, le personnage est-il resté le même ? Le monde est-il changé ? Un nouvel ordre du bien et du mal est-il établi ?
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Il y a de tout dans Doctor Who. D’un épisode à l’autre, on bascule dans des univers (sans mauvais jeu de mot) et des époques aux ambiances et genres très différents.

(C’est le modèle des « vieilles séries » avec des « épisodes-one shots » et où les doubles épisodes sont l’apanage des fins de saison. Il y a peu d’arc dans la narration. Ou très discret.)

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Ah parce que gothique c’est un genre à part entière aussi ??? C’était pas juste une ambiance, un style ?

Si on prend que le 1, l’héroïne principale a trouvé l’amour (ce qui est pas rien) et je crois qu’elle remet en question certaines de ses croyances :thinking: Mais j’en mettrais pas ma main à couper, faudrait que je le revoie et j’ai peur de mélanger avec le 2…

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J’émerge après quelques jours dans les choux parce que j’étais malade… mais j’aime trop ce sujet de discussion !

Ca fait beaucoup de sous-genres mais je serais assez d’accord, pour ce que j’en ai lu. (Le dernier en date est Ubik et… je n’ai rien compris. Mais littéralement RIEN.) Je vais essayer Le Maître du Haut Château, ça fait partie des cadeaux prévus pour mon compagnon (qui, lui, aime beaucoup Philip K Dick), et ça, au moins, c’est plus facilement identifiable comme uchronie, non ?

Oui, c’est ça. Après il y a une distinction entre horreur et épouvante, l’horreur va plus « montrer » et l’épouvante plutôt suggérer pour créer une ambiance lourde et éprouvante. Le thriller est plus du côté « quête de la vérité » qui vient du roman policier, mais avec des éléments plus inquiétants.

Pour moi aussi c’en est une, mais il y a forcément une part d’ « autre chose », qu’on le classe sous la rubrique « fantasy » ou « fantastique » (et je mettrais plutôt fantasy, en effet).

Ce qui prouve que le mot « merveilleux » n’est pas à prendre dans le sens auquel on l’entend habituellement… (Barbe-bleue, quel conte horrible !!!)

Je pense que tout ce qui prend en compte des données « scientifiques » futures peut être compté comme de la SF… même si ça me pose un peu problème. Mais Premier contact, par exemple, est inscrit sous la rubrique SF alors que ça se passe dans un futur très proche, mais avec des extra-terrestres (j’adore ce film). Idem pour Indepandance day (je hais ce film) ou tout autre film impliquant un contact avec une civilisation extra-terrestre… Donc l’évolution et la génétique, j’imagine que ça passe aussi pour de la SF mais ça ne me satisfait pas, allez savoir pourquoi.

Stargate part d’un postulat d’une technologie supérieure à la nôtre (désolée, je ne connais pas du tout cet univers, j’ai juste lu des trucs dessus), donc c’est de la SF dans le sens où il existe quelque chose que nous ne maîtrisons pas (encore)… Pour The walking dead, pour moi on est plus dans un autre genre, qui serait « film (ou série) catastrophe » (ou peut-être post-apocalyptique mais c’est limite), mais je sais que c’est aussi classé en SF. Ca rejoint Je suis une légende (le roman, mais aussi le film).

Pour moi, dans la SF, il y a une composante « science », en effet, ce qui implique que ça se passe quand même dans le futur (par rapport au moment où le livre / film etc est publié), ou dans un présent alternatif dans lequel la technique est différente, ou bien dans lequel arrivent des événements bizarres mais scientifiquement explicables (contrairement au fantastique). Donc Jurassic park, oui !

Le steampunk, par contre, c’est de l’uchronie plus que de la SF puisqu’on part d’un point de divergence dans le passé…

Non, c’est pas ton genre. :roll_eyes:

C’est pour ça que Star Trek est à part, inimitable et tellement géniale ! (Nan, je ne suis pas partiale.)

:rofl: J’adore la description…

… mais c’est cette question que je préfère ! :rofl: :rofl: :rofl:

C’est un sous-genre qui est lié au courant romantique (redécouverte du Moyen Age et donc du gothique, notamment en architecture) et qui va précéder (chronologiquement) le fantastique puisqu’on trouve parfois Frankeinstein ou Dracula classés comme romans gothiques. Dumas a écrit un roman gothique, Pauline (je mets le lien Wiki avec le résumé, ça donne une assez bonne idée des ingrédients du roman gothique). Sinon je conseille Northanger abbey de Jane Austen, qui est une parodie (que je trouve hilarante) du roman gothique, avec des passages tellement méta que c’est vertigineux (et drôle). En gros c’est l’histoire d’une jeune fille qui lit beaucoup de romans gothiques et voit du mystère partout, y compris là où il n’y en a absolument pas…

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Je te le conseille ! :blush: C’est vraiment pour moi l’uchronie la plus emblématique.

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Haaan, tout pareil pour moi.
Concernant Premier Contact, j’avais lu je ne sais plus où quelqu’un le décrire comme « un film de SF pour les gens qui n’aiment pas la SF ». Et c’est vrai qu’il détonne un peu quand même, le sujet du film étant plutôt la linguistique, et comment parvenir à communiquer avec des individus dont le langage est radicalement différent. L’intérêt de faire appel à des extra-terrestres étant de pousser l’expérience à l’extrême (genre le pirahã à côté, ça va, c’est abordable…). Du moins, c’est comme ça que je l’ai perçu. Après, ça ne les a pas empêché de travailler l’esthétique SF (vaisseaux, extra-terrestres…) de manière décente. Mais les aspects sciences dures et technologie sont vraiment accessoires. Après, la linguistique est une science aussi, donc au final, science-fiction semble légitime.

Je ne m’étendrais pas sur Independance Day

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Exact, mais ce que je trouve intéressant, c’est que cette technologie avancée appartient à des races extraterrestres qui précèdent l’humanité. La série n’est pas une uchronie, mais elle réécrit l’Histoire.

Dans Stargate, l’humanité descent d’une des races les plus avancées de l’univers : les Anciens. Techniquement, c’est pas qu’on ne maîtrise pas encore la technologie, c’est qu’on ne la maîtrise plus.

En vrai, c’est sûrement à cause de Stargate que j’ai un peu un problème avec la notion de « futur » en SF. Le futur, c’est avant tout une question de point de vue. Et on peut jouer avec la temporalité (même sans verser dans le voyage temporel)

Mais j’ai conscience que ce n’est pas ce qu’il y a de plus commun^^
Stargate s’inspire de « la théorie des anciens astronautes » et force est de constater que c’est un thème rare, même en science-fiction. Je ne pourrais même pas citer d’autres oeuvres du genre (non, ne me parlez pas de Prometheus)

Pour The Walking Dead, je trouve l’exemple intéressant justement parce que si on part d’un postulat post-apocalyptique, la série dévie assez rapidement dans l’horreur/drame. Sur certaines saisons, les zombies ne font guère plus que de la figuration.
(le sujet du topic c’est quand même la frontière entre les genres, donc c’est ce que j’aurais dû mentionner dès le début :sweat_smile:)

Maintenant, d’ailleurs, on pourrait se questionner sur la pertinence de ranger le post-apocalyptique sous la mention science-fiction.

Prenons Death Stranding ; c’est un élément surnaturel qui a causé la fin du monde, mais le jeu baigne dans des explications pseudo-scientifiques et métaphysiques. Alors, SF ou pas ?

Maintenant, imaginons (pour le fun) que dans Good Omens l’apocalypse ait lieu et que le récit se déroule ensuite dans une version post-apocalyptique (nucléaire) de l’univers. Ce serait quand même ridicule de ranger ça dans « science-fiction ».

Pour le Steampunk, j’ai fait quelques recherches (je suis tombée entre autres sur cet article). Ce qui resort, c’est qu’il s’agit d’un genre à rapprocher du rétrofuturisme, lui-même à rapprocher de l’uchronie.

(pour le coup, le rétrofuturisme, c’est ce que j’appelle « jouer avec la temporalité sans voyage temporel »)

D’ailleurs, dans un autre registre, dans Deus Ex (surtout Human Revolution), les développeurs ont opté pour une esthétique qu’ils nomment « cyber-renaissance » (un style renaissance surtout visible niveau vestimentaire, dans un univers de cyberpunk), alors qu’à côté de ça, ils ont tenu à inclure des « concepts barrés de SF », et on y trouve des absurdités comme une ville sur la ville, ou un gigantesque trou en plein milieu de l’océan (c’est pour la régulation du climat, qu’ils disaient)

Après, ça réduit encore la SF aux vaisseaux spatiaux et aux extraterrestres. Parce que 90% du temps, c’est a ça que les gens pensent quand ils disent qu’ils n’aiment pas la SF. Oui, c’est du vécu. (tiens, d’ailleurs, il y avait cette vidéo de Nexus VI) :laughing:

J’aime beaucoup Premier Contact et son approche centrée sur la linguistique.
(dans Stargate, on a bien Daniel (dans SG1) qui est archéologue et linguiste ; il étudie les langages extraterrestres, mais ça n’est pas tant développé).

Sur ce, je retourne à mes recherches sur la définition exacte de « science-fiction » (visiblement, il y a un débat au sein des auteurs de SF sur le sujet, ça s’annonce intéressant)

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Alors, justement, je suis en ce moment (pas vraiment en ce moment parce que je dois quand même réviser mes partiels :grin:) en train de me refaire 3 des meilleurs jeux de la licence Assassin’s Creed qui font partie de la « Ezio Collection ». J’ai littéralement grandi avec cette saga, mais quand j’ai commencé à y jouer, je ne pouvait pas vraiment saisir toutes les subtilités, easter eggs ou références culturelles que le jeu induisait ou exposait au travers de sa trame.

Et il s’avère que le jeu utilise en réalité la théorie des Anciens astronautes ! (à sa sauce, bien sûr). Le jeu part en effet du postulat que l’humanité a été précédée par une race humanoïde appelée Isu, Première civilisation ou encore Ceux-qui-étaient-là-avant. Les Isu ont créé les humains à leur image, représentant pour ces derniers des Dieux (littéralement), mais les Hommes ont fini par se rebeller avec Adam et Eve à leur tête. Une catastrophe a finalement sonné le glas pour la Première civilisation et le but du protagoniste que l’on incarne dans le jeu, Desmond Miles, est justement d’empêcher qu’une telle catastrophe se reproduise de nos jours.

Alors, quand on parle d’Assassin’s Creed, on pense directement au côté historique, mais finalement, ce qui ressort le plus, je trouve c’est le côté Science-Fiction. D’ailleurs, si je ne dis pas de bêtise, le premier jeu Assassin’s Creed, sorti en 2007, ne se déroule pas en 2007, mais quelques années plus tard, justifiant sans doute le postulat de base, qui est celui de l’Animus, cette machine impressionnante capable de vous faire revivre les mémoires génétiques de vos ancêtres. Comme le dit si bien l’un des slogans accrocheurs que l’on peut trouver dans le jeu : « L’histoire est votre terrain de jeu ». :wink:

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C’est vrai qu’anticipation serait sans doute plus juste, ou alors uchronie dans le cas où l’évènement apocalyptique se passe dans un passé alternatif. D’ailleurs, il y a un paragraphe qui reprend un peu nos questions dans l’article de wikipédia sur l’anticipation. Ce n’est pas très complet, mais il y a quand même des éléments intéressants:

Résumé

Les œuvres d’anticipation en littérature ou au cinéma sont la plupart du temps classées dans la catégorie science-fiction ; cependant, « anticipation » n’est pas synonyme de « science-fiction ». Une œuvre de science-fiction se déroulant dans le présent ou le passé ne relève pas de l’anticipation. Par exemple, E.T. l’extra-terrestre de Steven Spielberg est un film de science-fiction, car il met en scène de manière plausible un personnage d’extraterrestre appartenant à une civilisation technologiquement avancée ; mais ce n’est pas une œuvre d’anticipation, car l’action se déroule à l’époque où le film est sorti (dans les années 1980). De même, Star Wars est une saga de science-fiction, mais les trois trilogies se passent « il y a bien longtemps », comme l’indique le texte s’affichant au début de chaque film. Et, réciproquement, une œuvre d’anticipation n’appartient pas à la science-fiction si elle n’évoque pas, dans le futur qu’elle décrit, des innovations scientifiques majeures et leurs conséquences inconnues à l’époque de son écriture. Par exemple, le film Les Frères Pétard d’Hervé Palud, sorti en 1986, décrit une France gangrénée par le chômage dans ce qui est alors un futur proche (l’année 1991) sans faire référence à une quelconque avancée technologique apparue entre-temps : c’est une œuvre d’anticipation qui ne peut pas être rattachée à la science-fiction.

Les écrits de L.Ron Hubbard, ça compte ? :sweat_smile:

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Alooors, j’ai fait quelques recherches, mais j’avoue que je n’ai pas compris grand-chose. J’ai même essayé de me renseigner sur la Scientologie (oui, Hubbard en est le fondateur et ses oeuvres ont l’air d’y être étroitement liées), mais j’avoue que ce genre de délire me passe un peu au-dessus de la tête…

Cela dit, on peut noter la présence de ce paragraphe, sur la page wiki de Mission Terre :

Mission Terre évoque à plusieurs reprises l’idée selon laquelle les extraterrestres de Voltar ont colonisé des milliers de système stellaires durant les siècles passés. L’humanité, en tant que telle, ne serait qu’un produit local d’une espèce extraterrestre répandue dans toute la galaxie. Or, l’Église de scientologie a un fondement théorique identique, selon lequel l’humanité découlerait d’une antique race extraterrestre dont elle est le produit.

:thinking:

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Ah ben les mythes de la scientologie, faut reconnaître que c’est assez… particulier… :sweat_smile:

J’aurais pu citer Raël et ses Élohims sinon, ça fait très anciens astronautes aussi, mais il n’a jamais été présenté comme auteur de SF, contrairement à Hubbard.
(Et oui, j’ai un genre de fascination tout à fait malsaine pour les sectes :flushed:)

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Hello !

Je reviens sur ce topic après avoir visionné cette vidéo assez rapide (et peut-être un peu lacunaire) qui explique pourquoi la science-fiction est géniale.

Cela m’a rappelé la discussion que j’avais eue avec @Fahliilyol sur pourquoi c’est sans doute le genre que je préfère. Et je trouve que la vidéo donne pas mal d’éléments concordant avec mon propre état d’esprit sur le sujet. Et puis ça reste cohérent en un sens avec le topic.

Voilà ! :grin:

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