Je vois que l’ampoulé n’est pas pour autant lumineux.
Allez je vous aide,
j’ai trouvé des exemples en français (ça sera plus direct) de lettres « normales » (qui n’émanent pas d’un écrivain de métier) sur ce blog :
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Dans cette liste, j’adore, bien sûr, la lettre d’amour « digne d’un M. Darcy », et la dernière est déchirante. Mais je ne voudrais pas plomber l’ambiance.
Alors pour changer, je vous insère quelque chose d’époque et qui va tout droit : une lettre de rupture 
(cf. Le dilemme)
1867
Miss Esther Davenport,
Votre message m’a ouvert les yeux sur la folie et l’erreur de la conduite que j’ai tenue jusqu’à présent. Toute la nuit j’ai arpenté ma chambre, cherchant à me décider sur ce qu’il était de mon devoir de faire, et me voici à vous répondre avec toute la franchise que vous m’avez réclamée.
Je ne me chercherai pas d’excuses, car je mérite votre colère, mais je vous dirai seulement que mes propres sentiments ont aussi été déçus. Lorsque je vous ai demandé de m’épouser, je pensais que nous convenions l’un à l’autre et que je pourrais vous rendre heureuse. Je n’étais pas riche, mais je possédais assez, selon moi, pour assurer un certain confort, et en pensant que vous étiez du genre à vous satisfaire d’une vie modeste, je vous ai invitée à partager la mienne. Notre intimité grandissante m’a démontré mon erreur. Vos désirs extravagants sont bien au-delà de mes moyens, et vos remarques amères et sarcastiques à propos de ceux de vos amis qui ne sont pas riches m’ont montré que vous convoitiez une vie de luxe.
J’ajouterais, puisque vous me demandez d’être franc, que vous m’avez souvent peiné par votre tempérament inégal et maussade, si bien que j’entrevois une vie plutôt malheureuse pour nous deux après ce mariage.
Je sais que l’honneur me lie à vous, et je ne vous demanderai pas de me libérer de ma promesse si vous ne le souhaitez pas, en revanche je vous demanderai respectueusement, si jamais nous nous marions, de ne pas questionner les raisons de ma froideur, car je vous les ai données.
Remettant notre engagement entièrement entre vos mais, je reste, à jamais, votre
Henry Hendricks.