(Amis de Jane Austen) bonjour,
J’ouvre cette petite branche pour ceux qui s’intéressent à la façon d’écrire désuète qu’on trouve dans les romans de l’époque anglaise dite « victorienne », globalement située pendant le long règne de la reine Victoria.
Les quelques exemples suivants rendront immédiatement la chose plus claire…
Bien évidemment, chaque citation en langue étrangère devra être traduite de manière à lui faire honneur. 
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Traduction maison:
Personne normale:
J’ai rencontré ce mec, il était moyen.
Écrivains de l’ère victorienne:
Il était, à la manière de la plupart des hommes, doté d’une intelligence rudimentaire, l’expression ordinaire, le port léger, avec quelques faiblesses au niveau des épaules, les cheveux couleur de cendre ; il parla du temps.
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Disons qu’il y a la conversation orale, banale, qui n’a pas trop de temps à perdre.
Et puis il y a ceux qui n’ont pour seul divertissement qu’une bibliothèque avec des livres sans images. Ça joue. Dès qu’il n’y a aucune représentation visuelle, tout de suite, on se doit d’être minutieux.
En plus, les journées sont longues et pluvieuses dans le Dartmoor. On a du temps. Imagine que le seul nouveau gars qui se pointe depuis trois ans est un bollos. Mieux vaut détailler la fiche signalétique pour prévenir les locaux afin qu’ils puissent le reconnaître et ne pas l’inviter pour le thé. 
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En ce moment sur FB, je suis une page qui m’initie au langage des romans victoriens (en anglais).
Cela me fait rire autant que cela me ravit car on dit souvent que l’anglais est une langue concise.
Dans le même ordre d’idée…
En anglais, on dit :
« Béguin » (amourette)
Mais en poésie, on dira :
« Vous êtes l’(unique) espoir de mes jours solitaires
Un rêve auquel je tiens par d’infinies manières »

« Manières » n’est pas très joli mais je le voulais pour la rime et j’ai ajouté « unique » pour conserver la rythmique des 12 pieds.
Si vous aimez les phrases ampoulées qui mettent un paragraphe entier sur une phrase courte, j’ouvre une branchette, que dis-je, un rameau.
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En paragraphe :
« Sur une telle branche,
l’on y pourrait trouver
bourgeons de poésie
ou feuilles ampoulées,
se marrer un jeudi
ou rêver un dimanche. »
En bref :
Je vote pour.
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Quel curieux topique à émergé par surprise
Ma foi, sujet ambitieux mais idée exquise
La nuit étend son voile aux reflets alanguis,
Et déjà, le temps fuit en un souffle assourdi.
Autrement dit : c’est très original, mais il est tard 
PS : je doute de réussir à maintenir douze pieds,
Sur la durée, c’est délicat à versifier
Et les alexandrins, c’est bien trop compliqué xD
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Ah mais c’est très très joli !!!
Sérieusement, y’aurait moyen d’un jeu d’écriture avec ce concept.
Une belle « autorisation de délirer » 
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Ah, mais moi je vais vous mettre du « vrai » style désuet, ne bougez pas.
Pas d’inquiétude, je vais traduire.
Les écrivains victoriens :
Ah mais quelle est donc cette affliction qui me consume tout entier ? Une fièvre de l’esprit, un tressaillement de l’âme, une si douce et si infortunée reddition à une force effrénée qui ignore toute raison.
Mes pensées autrefois libres comme une alouette au matin tournent à présent sans cesse autour d’un seul nom, un seul visage, une seule présence qui font du monde entier une simple ombre de celui qu’il était.
Les jours s’étendent longs et vides, à l’exception des instants fugitifs qui les autorisent à battre en sa présence ; et mes pensées vagabondent, tourmentées par des visions de ce que je n’oserais espérer requérir.
Le murmure de la raison m’incite à la prudence, et pourtant mon coeur, téméraire et insatiable, n’en tient pas le moindre compte. Non, il n’existe point de remède ni de salut. Je me suis perdu, absolument et irrévocablement, en l’amour.
Les gens normaux :
Je suis amoureux
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Elle est incroyable celle-là, c’est tiré d’un bouquin en particulier ?
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Je ne sais pas,
je me fournis sur la page FB du gars qu’on voit sur l’image.
Il en a plein comme ça !
Une fois j’ai trouvé un extrait tiré d’un livre « La chronique des Bridgerton » et c’était magnifique. Pour le moment, je n’ai pas remis la main dessus… 
8 « J'aime »
Mais c’est que je vais adorer ce topic et que je vais pouvoir m’en inspirer/l’alimenter pour prince des ténèbres 
Merci Oldie, c’est incroyable ! 
6 « J'aime »
Bon,
Toujours dans le registre des sentiments (désolée), et avec la traduction :
J’achète une voyelle. Minimum. 
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Diantre, y a-t-il parmi vous une âme généreuse et initiée aux secrets de cet étrange sabir dépourvu de la moindre voyelle, qui aurait la délicate obligeance de m’expliciter ce cryptique « mv » sur lequel mon esprit, tel celui des prédécesseurs de Champollion devant la pierre de Rosette, se perd sans pouvoir distinguer la plus infime lueur dans l’obscurité des conjectures ?
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Je ne sais si ton message porte les notes acidulées d’une ironie à peine esquissée ou si ta demande reflète un questionnement aussi sincère que ceux des âmes qui n’aspirent qu’à saisir les plus subtils secrets du monde, alors pardonne mon audace d’oser formuler ces quelques mots pour venir, telle une étoile au coeur d’une nuit sans lune, offrir un fragile éclat à l’obscurité qui pèse sur ton esprit. Je subodore que ce « mv » nébuleux soit l’abréviation de « ma vie ». En tous cas est-ce là l’unique traduction qui me vienne pour expliquer ces deux lettres cryptiques 
10 « J'aime »
D’après le puissant Google – curieuse entité en possession d’un savoir étendu mais fort souvent contestable – , noble interlocuteur, si vous permettez que je dissipe l’épaisse brume qui obscurcit votre – pourtant mille fois prouvé – auguste entendement, le mystérieux « mv » dont l’hermétisme et l’aspect un tantinet abscons vous plonge dans les affres de perplexité, serait l’abréviation abrupte, certes, mais pittoresque de l’existence… autrement dit « ma vie ».
Cela prend vachement de temps de manier un minimum le sabir victorien, @Fahliilyol m’a devancée xD
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Voici là bien de quoi
éclairer ma lanterne !
Je demeurai sans voix,
iel répondit sans peine.
10 « J'aime »
L’art de manier les mots pour peindre sur la toile de mon clavier l’expression complexe de mes pensées les plus aiguisées m’est devenu pratiquement naturel
Il faut dire qu’à côtoyer un vampire de noble lignée dans les couloirs obscurs de sa demeure hadéenne, à enchanter mon âme à travers la lecture ma foi fort édifiante de romans datant de l’époque sus-nommée, je ne suis initiée à l’orfèvrerie des mots ! Il n’est point de plus belle manière de s’exprimer que d’enluminer les pensées de délicates périphrases, bien plus à même de développer la complexité des sentiments les plus profonds que d’aussi vulgaires associations de lettres posées au détour d’un message plus éphémère que le soupir d’un papillon à l’aube de l’hiver…
Comme l’eût si bien souligné @OldGirlNoraArlani, il semblerait toutefois que les voyelles aient désormais une valeur monétaire onéreuse - et, de mon humble point de vue, excessivement élevée pour l’auteur de cette courte missive cryptée 
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Google, mon ami de toujours, a illuminé les ténèbres épaisses où mon entendement se perdait.
« mv » signifierait « ma vie ».
Certes. Mais pourquoi « ma vie » ? Je conjecturais.
Etait-ce là une déclaration enflammée à sa propre existence bienheureuse, une gratitude infinie aux privilèges et bienfaits dont elle aurait comblé l’heureux détenteur d’un si ingénieux mécanisme au clavier réticent ?
Que nenni, gentes gens.
Mais si vous vous sentiez quelque inclinaison pour ce jeu, je vous rendrai cette formule lapidaire plus lumineuse en y adjoignant de quoi la retenir. Deux mots qui lui redonnent substance et sens : « lumière de ».
Je t’aime, (lumière de) ma vie !
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Il s’agit là d’une intéressante interprétation des écrits simplistes (et simplifiés) de cette personne fort peu inspirée.
Je crains toutefois qu’une telle poésie ne soit illusoire et ne puisse qu’être fantasmée, car la réalité me paraît nettement plus prosaïque, pour ne pas dire grossier : par « ma vie », cette âme enamourée me paraît simplement signifier à sa moitié que leurs existences sont symbiotiques.
Peut-être sont-ils, à l’image des discrets lichens, liés à jamais pour le meilleur et pour le pire, au point qu’ils se suivraient jusque sur la barque de Charon et même au-delà, sur les noirs rivages de la Mort.
Je doute toutefois que leurs coeurs s’arrêtent de battre à la même heure le jour où la Faucheuse décidera de les emporter. Je subodore même que ce maladroit poète pourrait ne vivre qu’une simple amourette… Après tout, pourquoi radiner les voyelles s’il s’agit d’un message à sa belle ?
10 « J'aime »
Eût-il jeté son dévolu sur l’emploi de majuscules pour ces deux innocentes lettres, nous aurions pu y lire l’abréviation de mégavolt, donnant ainsi à voir plus clairement l’intensité des sentiments qui embrasent son âme, la tyrannie d’un cœur soumis à d’indicibles et impitoyables griffes, le laissant au bord du chemin telle une vieille serpillière mal essorée, frappé par la foudre mais baignant dans les larmes d’un désir inassouvi.
10 « J'aime »