Les causes de la page blanche

C’est exactement la situation dans laquelle je suis depuis des mois pour continuer mon tome 2 sur lequel j’avais déjà eu une période similaire après les 2 ou 3 premiers chapitres. Cette première fois c’est écrire sur autre chose qui m’a redonné envie de m’y mettre et de continuer, changer d’univers et de personnages pendant quelques jours, sortir des pensées incessantes sur mon récit qui n’avance pas jusqu’à remettre en cause de sa qualité, sa profondeur, etc m’a vraiment fait du bien… Pour un temps.

Plusieurs fois j’ai eu la motivation et l’envie soudaine de reprendre l’écriture, que ce soit parce qu’une idée intéressante a traversé mon esprit ou parce que j’ai regardé un film inspirant sur un sujet que j’ai ou aimerai traiter, puis simplement ouvrir l’éditeur de texte suffit à faire fuir cette pulsion créative aussi vite qu’elle est venu.

Alors depuis quelques semaines je me suis mis en tête d’abandonner ce fichu tome 2 qui me déprime, exactement comme tu l’as décrit, pour jeter mon dévolu sur d’autres univers (Aion et Star Wars) sur lesquels j’ai des histoires à raconter mais il se passe la même chose : ouverture de l’éditeur de texte, blocage pendant quelques secondes sur la page où ne figurent que le nom et le numéro du chapitre, je le referme.

Comme le dit l’article partagé par @OldGirlNoraArlani , toutes ces astuces qu’on peut parfois trouver sous forme de tuto ou « top 10 » comme des recettes de cuisine n’aident pas vraiment et même si certaines peuvent fonctionner, je trouve que ça n’aide qu’à retrouver un semblant de productivité mais généralement sans le plaisir qui va avec et ça ne dure qu’un temps.

Je suis attristé par ce qui te bloque @ensorceleurisee et je te souhaite de guérir cette blessure et de retrouver goût à l’écriture. L’inspiration et, dans ton cas, l’adaptation n’exigent pas une reproduction fidèle et complète de l’histoire originelle pour pas mal de raisons et ont le voit régulièrement avec ces films tirés de bouquins à succès, la différence de média et de façon de raconter une histoire en est sans doute la première. Tout le monde peut avoir du mal à prendre du recul vis à vis d’une histoire et surtout d’un ou plusieurs personnages, que ce soit côté auteur ou lecteur, et se sentir trahi par l’accueil du public ou par la tournure des évènements pour un lecteur. C’est en partie ce qui nous a tous poussés à un moment à se tourner vers la fanfiction, je crois. C’est dur quand on fait quelque chose pour quelqu’un, qu’on veut lui rendre hommage, mais que ça ne fonctionne pas comme prévu surtout si ça mène à un malentendu mais comme @OldGirlNoraArlani et @Angel-Dust le disent, remanier tes personnages voire ton histoire pour une autre personne n’est pas bon et est très certainement un moyen de rapidement perdre le plaisir et l’envie d’écrire sur cette histoire avec l’impression de répondre à une commande… C’est clair que ça fait mal de voir qu’un choix narratif est mal accueilli mais tu l’as fait pour tes raisons, parce que tu le sentais comme ça et le voyais comme une suite logique. C’est sans doute bateau de le dire mais on ne peut pas plaire à tout le monde…

Je pense qu’il faut aussi se rappeler qu’écrire est avant tout un plaisir et un moyen d’expression, c’est quelque chose de personnel même si on le partage. Quand tu auras retrouvé l’envie et la motivation, comme ça a été dit plus haut, dis-toi que ce sont tes personnages et ton récit, ce qui compte c’est que tu aimes raconter leurs aventures et sois satisfaite devant le travail accompli.

Force à toi :facepunch:

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Hmm, je suis navrée pour toi @ensorceleurisee.
J’ai tiqué beaucoup sur le fait que tu écrivais pour quelqu’un, mais

Me voilà quelque peu rassurée, mais… ouais, cette personne aurait dû être plus attentive.
Lors qu’on créée nos personnages, qu’on écrit sur eux et qu’on leur fait faire des choses, nous mettons forcément un peu de notre essences aussi bien sur le plan physique ou psychique, tout en lui donnant une personnalité bien propre. Et si nous ne mettons pas un peu de nous, nous puisons forcément sur ce qui nous entoure, en séparant bien le réel et le fictif.
Lors d’une lecture, qu’on puisse s’identifier à quelqu’un c’est normal, mais nous ne pouvons pas reprocher à l’auteur de lui donner un autre chemin de vie que la notre, au fond nous sommes assez unique en notre genre.

Je ne vais pas apporter grand chose de plus que ce qui a été dis plus haut…
Le plus important dans un récit, c’est avant d’écrire pour soi, se faire plaisir : en tant normal, le lecteur le ressentira implicitement.
Bref, quitte à s’éloigner quelque temps de l’écriture pour te recentrer sur toi même, fais le. En aucun cas tu abandonne, tu fais juste une petite pause. Le plus important c’est de pensée à soi et se sentir bien dans ses baskets, avant de penser aux autres. La période est plus ou moins longues, et il faut l’accepter : c’est vraiment la première étape avec le fait qu’il faut accepté que l’on ne soit pas bien pour avancer.
C’est frustrant de ne pas pouvoir toujours avancer à un rythme souhaité, mais c’est ainsi - et le fait de juste garder des idées en tête, ça permet toujours de faire mariner un peu et amener tout ça à maturation.
Le mieux, c’est de procrastiner ou faire d’autres activités qui te permettront de te changer les idées et revenir plus sereinement sur le domaine de l’écriture.

Prends soin de toi :wink:

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gros câlin Enso

ça doit être tellement dur pour toi, ça… Mais en effet, tu n’es en rien responsable de ce que cette personne a pu penser et ressentir. Même si, en tant qu’hypersensible, je comprenne que tu te sentes blessée par sa propre blessure, ce n’est pas ta faute s’il s’est un peu trop identifié à ton personnage principal :confused:
Surtout ne change rien ! Ton histoire est comme elle est, et s’il n’est pas content, c’est pareil. Quoi qu’il en dise. Et s’il n’est pas content… il pourra toujours publier une fanfiction en changeant le cours des évènements quand ton histoire sera publiée :wink:
Encore une fois, n’hésite pas à faire une pause pour te vider la tête. ça pourrait te faire du bien de laisser tout ça de côté, le temps que tu ailles mieux. Avec ton état d’esprit actuel, je doute que tu réussisses à écrire quelque chose qui te plaise si tu doutes de toi et de ta propre histoire.

et câlin encore

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Bonjour à tous,

J’ai lu un peu les réponses sur cette thématique qui nous concerne tous…

Je me retrouve surtout dans le manque de disponibilité intellectuelle et la recherche du perfectionnisme.

Je voulais vous partager une astuce que j’ai découverte assez tard mais qui a vraiment marché pour le premier problème : Partir en vacances toute seule. Pour vous donner un ordre d’idée, j’avais pour habitude d’écrire un roman original sur un an un an et demi à peu près ( le 1er jet je parle évidemment). Et bon en 2020 j’avais eu pas mal de prises de tête au boulot ( avec le confinement et tout ça) et puis avec mes amies on arrivait pas à se mettre d’accord sur un projet de vacances. Finalement, j’ai décidé de partir seule dans un endroit reculé (avec Spa). Je n’avais pas particulièrement prévu d’écrire à ce moment-là, juste de faire exactement ce que j’avais envie, comme j’avais envie. J’ai été assez surprise de voir qu’une fois que j’ai vraiment le choix, je choisis d’écrire. (Alors que je pensais vraiment en avoir marre à ce moment là, après un énième refus d’éditeurs pour résumé). Je suis partie une semaine et je suis revenue avec un demi-roman soit l’équivalent de six mois de travail à mon rythme habituel.

Pour le deuxième point, il est lié au 1er. J’avais l’habitude de faire des plans, des recherches, des préparations. Pour ce roman là, je n’avais rien prévu, puisque je n’avais pas prévu de l’écrire. A mon grand étonnement les choses se sont déroulés toutes seules. Bon, évidemment tout dépend la thématique, mais en ce qui me concerne, j’ai eu des retours comme quoi ce roman là était bien meilleur que ceux sur lesquels j’avais passé des années de travail ( recherches, écriture et relecture comprise). Je pense que ça a marché parce que je n’étais pas en train de me dire « Comment je pourrais écrire quelque chose qui apporte vraiment quelque chose? » « Ou est-ce que ce que j’écris est suffisamment bon, original? » mais plutôt « Qu’est-ce que j’aurais envie de lire? » ou encore « C’est les vacances j’écris ce que je veux comme je veux même si c’est vu et revu ». Il me semble que ça fonctionne bien quand on cherche à écrire quelque chose qui soit divertissant même si pas forcément révolutionnaire. La raison est simple : je me suis sacrément bien divertie moi-même en l’écrivant. Ce n’était pas plus fatiguant ou difficile que de regarder une bonne série qui me passionne.

Donc en résumé je dirais… partir en vacances seule et écrire ce que je voulais sans réfléchir, c’est ça qui m’a aidée.

Après c’est très dur au quotidien, déjà parce qu’on est vite rattrapés par la charge mentale du reste de la vie, et aussi parce que c’est très difficile d’écrire en se faisant croire qu’il y aura 0 enjeux. Plus on passe de temps à écrire quelque chose et plus l’enjeu augmente de fait puisqu’on a déjà investi du temps et de l’énergie. Mais bon, ces deux idées là m’ont réconciliée avec l’écriture à un moment où j’en avais marre alors que j’adorais ça avant. J’essaye de réduire au minimum la prise de tête et en fait en lâchant prise j’évite de faire des incohérences ou de tourner en rond, traîner en longueur…

Depuis ce roman des vacances, j’en ai écris un autre pendant le Nano. Rien à faire, il est pas aussi bien, pourtant j’y ai plus réfléchis et j’y ai mis plus d’efforts.

Voilà voilà

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Bon, j’arrive un peu après la guerre dans cette discussion mais je crois que très souvent, il faut savoir rendre aux gens la responsabilité de ce qu’ils ressentent. Sûrement que ce que tu écris à touché chez cette personne un point très sensible. Ce point sensible c’est le sien. Si cette personne décide de t’accuser toi pour son vécu c’est dommage. Ce qui fait souffrir cette personne c’est sa blessure à elle, pas les mots de ton histoire. Ceux-là, ils ne peuvent nous atteindre que quand on décide d’y voir un certain sens. Courage à toi en tout cas ça semble délicat cette situation…

4 « J'aime »

Oui, j’ai bien conscience de cela, la difficulté réside dans le fait que j’ai un lien, une connexion toute particulière à cette personne qui est à ce jour la seule avec laquelle je ne sais pas être uniquement en empathie sans plonger dans la sympathie (j’entends par là vivre ses émotions). C’est déstabilisant et inexplicable. L’ancienne éponge que je suis ne comprends pas pourquoi avec lui ça fonctionne comme ça lol.

J’adore ton idée de partir en vacances seule. J’adorerais en avoir le loisir. Pour le coup je me suis offert un weekend avec ma muse justement et c’était exceptionnel de n’être pas dans mes obligations de pro, de mère, d’épouse.

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Dans ce cas, c’est surement le caractère particulier de cette relation qui pose problème et l’histoire que tu as écrite n’a surement été qu’un déclencheur. Parfois quand tu entres en sympathie avec quelqu’un tu lui renvoi des choses dont ce quelqu’un n’a pas conscience et qu’il ne veut pas voir. C’est très dur à ce moment là d’accepter de « laisser » le truc là où il est et de regarder la personne se débattre avec sans pouvoir rien faire. (Je ne sais pas si c’est ça qui se passe mais ça y ressemble) C’est pourquoi je me dis qu’entrer en sympathie c’est souvent le risque de faire exploser les relations.

C’est vrai que partir en vacances seul ce n’est pas donné à tout le monde. Un week-end c’est déjà pas mal. A coup de week-ends par si par là tu vas y arriver.

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