Les "vieux" films de votre enfance đŸ“œ

Bonjour Ă  tous chers fanfiqueurs ! :wave::smile:

Alors que je me promenais au hasard du fil Youtube, je suis tombĂ© sur un clip musical d’un film des annĂ©es 2000, que j’avais un jour vu Ă©tant jeune ; et par curiositĂ©, j’ai cherchĂ© et rĂ©ussi Ă  visionner le film en question sur Internet. Pris d’un fort sentiment de nostalgie, c’est alors que m’est venue la question : quels sont donc les films de votre enfance ? Qui ont gravĂ© votre mĂ©moire, mĂȘme peut-ĂȘtre des dĂ©cennies aprĂšs, qui ont peut-ĂȘtre aussi façonnĂ© votre imaginaire ou votre vision du monde ?

J’ai notĂ© « â€č vieux â€ș Â» films dans l’intitulĂ©, mais ce n’est pas pour restreindre les Ɠuvres Ă©ligibles Ă  ce titre de film d’enfance ; aprĂšs tout, certains d’entre vous sont probablement encore adolescents ou jeunes adultes, et (comme dans le cas de mon film) les annĂ©es 2000 ne datent que d’une vingtaine d’annĂ©es ; pas super vieux Ă  l’échelle humaine. Mais j’ai inclus ce mot car malgrĂ© cette courte durĂ©e, je considĂšre que n’importe quel film faisant partie de notre enfance devien(dra) un jour un vieux film, car nous auront grandi, et par consĂ©quent vieilli nous aussi.
De ce fait, n’importe quel film qui vous a marquĂ© est recevable ; tout comme il se peut que votre enfance ait Ă©tĂ© bercĂ©e de films des annĂ©es 50 alors que vous ĂȘtes nĂ©s dans les annĂ©es 2000, il se peut qu’elle ait Ă©tĂ© remplie de films trĂšs connus, ou au contraire peu ou pas connus du grand public cinĂ©phile.

Pour mon propre propos, je vais citer un exemple de film « obscur Â» avec ce fameux dessin animĂ© qui m’a inspirĂ© cet article :

Gloups ! je suis un poisson


Sorti en 2000 et produit par A. Film A/S, ce film germano-irlando-danois (0_o ça en fait des gens) suit l’aventure de Fly (garçon du milieu), Stella (petite fille) et Charles dit Chuck (garçon de droite) aprĂšs qu’ils aient bu une potion du professeur Crevette, laquelle les a transformĂ©s en
 devinez quoi, poissons !
Ah mais quelle surprise ! [aplaudissements sarcarstiques en provenance des coulisses]

:warning: [Partie avis et spoilers, sautez si vous voulez d’abord faire votre propre opinion] :warning:

Bref, qu’en dire ? Tout d’abord, l’histoire un peu plus dĂ©taillĂ©e : un jour oĂč Fly et sa petite sƓur Stella sont partis pĂȘcher avec leur cousin Chuck (venu Ă  contrecƓur), la marĂ©e montante leur a fait dĂ©couvrir le laboratoire du professeur Crevette, scientifique Ă©cervelĂ© mais gĂ©nie qui, pour contrer le danger du rĂ©chauffement climatique qui va faire monter le niveau des mers, a créé une potion pouvant changer les gens en vĂ©ritables poissons, ainsi qu’un antidote Ă  cette formule. Lors d’un moment d’inattention, Stella confond la potion avec de la grenadine et la boit, se changeant sans qu’ils ne le sachent en Ă©toile de mer, et Fly la relance Ă  la mer avant de comprendre ce qu’il s’est passĂ©. Ils ne la retrouvent pas malgrĂ© leurs recherches en barque, et Fly dĂ©cide sur un coup de tĂȘte de boire Ă  son tour la potion pour la chercher plus facilement (devenant ainsi un poisson volant de Californie) ; une tempĂȘte fait chavirer le bateau oĂč se trouve le professeur et Chuck, et ce dernier ne sachant pas nager se voit obligĂ© d’absorber lui aussi la potion pour ne pas se noyer et se change en mĂ©duse bleue.
Les enfants parviennent Ă  se retrouver, mais le temps leur est comptĂ© : s’ils ne boivent pas l’antidote dans les 48 heures aprĂšs s’ĂȘtre transformĂ©s, il ne pourront jamais redevenir humains. Pour couronner le tout, la bouteille d’antidote perdue lors de la tempĂȘte a dĂ©versĂ© de son contenu dans l’ocĂ©an, dotant un requin et un poisson pilote d’intellect humain ; et ce dernier, devenu beaucoup plus intelligent que son comparse squale, s’est mis en tĂȘte de devenir le maĂźtre des ocĂ©ans en se servant de l’antidote pour donner une intelligence (relative) aux autres poissons.

J’arrĂȘte mon rĂ©sumĂ© ici pour vous laisser profiter du reste de l’histoire par vous-mĂȘme, si jamais la curiositĂ© vous pique d’aller voir ce film. Personnellement, le scĂ©nario est simple mais engageant, et sur les 1h20 de film on passe un bon moment malgrĂ© l’absence de retournements scĂ©naristiques (dĂšs que l’on sait que les enfants deviennent des poissons et les poissons deviennent humainement intelligents grĂące aux potions, il n’y a plus de surprise rĂ©elle
 :smirk:), et les scĂšnes ne se font jamais sentir inutiles ou traĂźnant en longueur. L’action est elle aussi trĂšs sympathique, en particulier lors du climax mĂȘme si ce n’est peut-ĂȘtre pas de la mĂȘme ampleur que la fin du Roi Lion ou Mulan de Disney (les versions de 1994 et 1998, hein
 :rofl:).
En parlant du fameux studio, ce n’est peut-ĂȘtre pas Ă  la hauteur de ces derniers niveau animation, mais c’est trĂšs bon malgrĂ© tout ! On notera en bĂ©mol l’incrustation 3D sur les poissons « poissons Â» (comparĂ©s aux poissons devenus intelligents) qui tranche beaucoup avec le reste, mais pas assez pour que ça devienne complĂštement affreux Ă  regarder ; d’ailleurs, ça offre un contraste assez intĂ©ressant entre les hĂ©ros et mĂ©chants transformĂ©s et les crĂ©atures marines restĂ©es naturelles
 Mais dans l’ensemble, les images sont trĂšs belles, en raccord avec ce qui se faisait en 2000, les designs des personnages (humain et poissons) sont sympathiques, et les dĂ©cors (marins en particuliers) sont magnifiques ! Un bon exemple d’animation, je dirais.

D’ailleurs, en parlant de designs
 Les personnages.
Les hĂ©ros sont tous trĂšs attachants, Fly :tropical_fish: est le grand frĂšre cool et optimiste, tĂȘte brĂ»lĂ©e mais qui veut bien faire, il fait un bon chef de leur petit groupe ; Chuck đŸȘŒ est Ă  son opposĂ© un garçon rĂ©flĂ©chi et acadĂ©mique, peu sportif et enclin Ă  se dĂ©courager vite ou envisager le pire, mais qui parvient malgrĂ© tout Ă  suivre son cousin dans leurs pĂ©ripĂ©ties ; Stella :star: est l’archĂ©type de la petite sƓur mignonne et adorable, qui aime les animaux et se faire des amis, et bien qu’elle soit ne soit pas trĂšs active comparĂ© Ă  son frĂšre et cousin, son rĂŽle est le catalyseur des Ă©vĂšnements car c’est sa transformation involontaire qui provoque leur aventure commune, et elle agit malgrĂ© tout autant qu’elle peut du haut de son statut de petite fille. Ces trois hĂ©ros sont accompagnĂ©s de Sasha :ocean::racehorse:, une hippocampe que Fly a pĂȘchĂ© dans une boĂźte de conserve au dĂ©but du film et pour laquelle Stella s’est prise d’affection au point de lui donner un nom, et qu’elle retrouve vite dans l’ocĂ©an une fois changĂ©e en Ă©toile de mer ; Ă©tant un poisson non transformĂ©, elle agit plus en compagnon animal qu’en hĂ©roĂŻne comparĂ© Ă  ses camarades, mais son aide prĂ©cieuse en fait d’elle une alliĂ©e essentielle dans leur mĂ©saventure, en plus de l’amitiĂ© que Stella et les autres lui portent.
Les parents des enfants sont peu dĂ©veloppĂ©s mais assez pour qu’on les imaginent ĂȘtre de vraies personnes, aimants envers leurs enfants tout en ayant des personnalitĂ©s diffĂ©rentes ; Bill connait les passions de son fils Fly, Lisa est attentionnĂ©e envers lui et leur fille Stella, et tante Anna est stricte mais pense avant tout Ă  la sĂ©curitĂ© des enfants et de son fils Charles. Le professeur Crevette :scientist::shrimp: est l’archĂ©type du gĂ©nie timbrĂ©, pas toujours lĂ  mais suffisamment pour avoir créé les deux potions et garder assez les pieds sur terre pour aider les enfants et leurs parents lorsqu’ils sont en danger ; un personnage plus comique qu’autre chose, mais avec ses moments de panique rĂ©elle (comme lorsque Fly dĂ©cide de boire la potion et qu’il a juste le temps de le prĂ©venir de boire l’antidote dans les 48h pour redevenir humain).
Du cĂŽtĂ© des mĂ©chants, nous pouvons les considĂ©rer au nombre de trois, bien que la menace principale vienne de Joe :fish:, le poisson-pilote devenu gĂ©nie du mal et convoitant la formule de l’antidote pour Ă©tendre son contrĂŽle sur la totalitĂ© des ocĂ©ans ; son laquais Requin :shark: lui sert principalement de muscles et surtout mĂąchoires, qu’il ne se prive pas d’utiliser sur tout les poissons qui passent sous son nez et ce qu’ils soient ou non devenus intelligents. Crabe :crab: est leur chef d’escouade et malgrĂ© son rĂŽle assez limitĂ© parvient Ă  avoir un impact important Ă  l’approche du climax. Ces trois antagonistes offrent un danger simple sur papier, mais efficace dans les faits ; Joe avec son intellect et sa menace constante dĂšs le moment oĂč il fait le lien entre nos hĂ©ros et l’antidote, Requin avec sa force brute et tendance Ă  manger tout ce qui traĂźne, tout comme Crabe (principalement vers la fin du film) qui malgrĂ© son peu d’apparition parvient Ă  ĂȘtre efficace ; mais ne vous inquiĂ©tez pas, aucun ne rĂ©chappent complĂštement Ă  la RĂšgle du Comique, et ils nous donnent quelques moments de rires malgrĂ© leur menace (particuliĂšrement Mr squale grĂące Ă  son cerveau aussi dĂ©veloppĂ© que celui d’un T-Rex de dessin animĂ© :t_rex: :crazy_face:).

L’ambiance du film (autant celle visuelle que sonore) nous plonge efficacement dans le monde sous-marin et ses merveilles, et colle trĂšs bien avec l’action Ă  l’écran ; les moments d’insouciance (en particulier la partie de pĂȘche au dĂ©but du film) sont tendres, les instants comiques sont amusants et bien rythmĂ©s, et les scĂšnes d’actions sont soutenues autant Ă  l’écran qu’avec la musique. Et film d’animation familial dans la veine de Disney oblige, nous avons des chansons qui rythme le visionnage ! :notes:
Traduites en français et bien qu’elles brisent rapidement une rĂšgle essentielle des comĂ©dies musicales (Ă  savoir, que ce sont toujours les personnages qui chantent et non une voix-off/dĂ©sincarnĂ©e), elles accompagnent efficacement les moments oĂč elles sont prĂ©sentes malgrĂ© leur paroles simples et trĂšs bon enfant ; et bon sang, MAIS QUELS BANGERS MES AMIS !! :star_struck: :microphone: :sparkling_heart: En particulier la premiĂšre chanson du gĂ©nĂ©rique, dont je prĂ©fĂšre la version du film Ă  celle (je suppose) officielle que l’on peut retrouver sur Youtube (Gloups ! Je suis un poisson :fish:) ; c’est typiquement de la pop des 2000 (ou 90’s, d’aprĂšs certains commentaires), mais c’est hyper sympa Ă  Ă©couter ! :smiling_face_with_three_hearts:
La version anglaise de cette derniĂšre a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e par le groupe danois Little Trees, ainsi que par leur compatriote Creamy ; notre version française est chantĂ©e par Victoria Petrosillo, qui fait Ă©galement la chanson « Avec un peu de magie :magic_wand: Â» en milieu de film, les autres chansons extradiĂ©gĂ©tiques Ă©tant interprĂ©tĂ©s (dans l’ordre d’apparition) par Anggun et Lùùm, sans compter « Groove des Requins :shark: :notes: Â» du gĂ©nĂ©rique par Yannick. Les deux seules chansons intradiĂ©gĂ©tiques du film sont chantĂ©es par le professeur Crevette et Joe, et servent respectivement de « â€č Chanson â€ș de Tchekhov Â» et d’exposition des ambitions du mĂ©chant.

En parlant d’interprĂštes, prenons un moment pour parler du doublage : la VF est excellente, comme l’on peut s’y attendre malgrĂ© le peu de popularitĂ© du studio A. Film A/S comparĂ© Ă  Disney, l’adaptation des dialogues ainsi que des chansons est aussi de qualitĂ©. Pour ce qui est des voix en elles-mĂȘmes, nous avons le plaisir d’avoir Donald Reignoux (un de mes favoris ! :heart_eyes: :sparkling_heart:) pour doubler Fly :billed_cap: , Florine Orphelin pour Stella :girl:, StĂ©phane Ronchewski pour Chuck :nerd_face:, Patrick PrĂ©jean pour le professeur Crevette :scientist:, Pascal Renwick pour le requin :shark: et Daniel Beretta pour Joe :fish: ; et du cĂŽtĂ© des personnages secondaires Sylvain LemariĂ© dans le rĂŽle de Bill :bearded_person:, Catherine Hamilty dans celui de Lisa :woman_red_haired: et enfin Christine Delaroche dans celui de tante Anna :older_woman:. Chacun colle Ă  leur personnage et joue leur rĂŽle Ă  la perfection, de Chuck nerveux et terre-Ă -terre Ă  Joe charismatique et malfaisant, en passant par le distrait mais amusant professeur Crevette ; mĂȘme s’il me faut avouer que Fly reste mon petit favori, mythique Donald Reignoux oblige :smiling_face_with_three_hearts::sparkles:
D’ailleurs, petit apartĂ© sur la VA : en dehors de Terry Jones des Monty Python dans le rĂŽle du professeur H.O. MacKrill (professeur Crevette), Aaron Paul (Jesse Pinkman de Breaking Bad) dans celui de Chuck et David Bateson (modĂšle et voix de 47 dans Hitman :man_bald:) dans Ă  la fois celui du requin et du crabe, l’une des voix anglophones les plus connues dans ce petit film sans grande prĂ©tention n’est nulle autre que
 Alan Rickman dans le rĂŽle de Joe.
Oui, vous ne rĂȘvez pas ; Alan fre€king Rickman, alias le ShĂ©rif de Nottingham, Hans Gruber et Professeur Severus ROGUE :man_mage::alembic: entre autres, a doublĂ© la voix d’un poisson mĂ©galomaniaque devenu humainement intelligent grĂące Ă  une potion dans un film pour enfant.
Et quelle performance ! Le film en a clairement beaucoup bénéficié :grin: :clap: :sparkling_heart:

Nous entrons dans le terrain â€č divulgĂąchions â€ș, oĂč je vais maintenant parler un peu plus en dĂ©tail du dĂ©veloppement de l’histoire et des personnages ; si cela vous gĂȘne, vous pouvez reprendre votre lecture juste aprĂšs la balise de spoilers plus bas, et pour les autres, la suite est juste en dessous. :point_down:
Étant un film familial nĂ©anmoins destinĂ© Ă  un public relativement jeune (et plus ou moins dans la veine des Disneys), il va sans dire que la conclusion se voit ĂȘtre une fin heureuse pour les hĂ©ros, sans pour autant simplement les ramener Ă  un statut quo prĂ©cĂ©dent identique ; nos protagonistes ont pour la plupart une Ă©volution de leur caractĂšre, aussi lĂ©gĂšre soit-elle.
En commençant du cĂŽtĂ© â€č peu de changement â€ș avec tante Anna qui semble devenir un peu moins stricte (:person_shrugging:) et Stella qui n’a que peu de dĂ©veloppement au cours de l’aventure, exception faite de la tristesse provoquĂ©e par sa sĂ©paration forcĂ©e avec Sasha qu’elle ne pouvait emmener dans leur voyage retour (et qui est d’ailleurs rĂ©solu quand Sasha la retrouve d’elle-mĂȘme durant l’épilogue alors qu’elle joue sur la plage), Bill et Lisa ainsi que le professeur Crevette ne bougent pas vraiment de ce qu’ils sont au dĂ©but du film, sans que cela soit extrĂȘmement prĂ©judiciable.
Fly quant Ă  lui, adolescent casse-cou et insouciant tout au long de l’aventure, se prend un revers (littĂ©ral :boom:) consĂ©quent juste avant le climax lorsque Crabe le blesse gravement et s’empare de l’antidote qu’ils venaient de terminer, le laissant affaibli au point qu’il perd rĂ©ellement espoir quant au peu de temps qu’il leur reste pour redevenir humain sans la potion ; il passe ainsi une grande partie du climax Ă  penser qu’ils sont perdus de toute façon, mais rĂ©ussi nĂ©anmoins Ă  renverser une derniĂšre fois la situation grĂące Ă  un soudain coup de gĂ©nie (et selon ses propres mots « [Ă ] utiliser son intelligence, pour une fois Â»). Il garde aprĂšs coup un respect pour son cousin Chuck, qu’il embĂȘtait auparavant du fait de leurs personnalitĂ©s opposĂ©es et qu’il se met Ă  apprĂ©cier rĂ©ellement ; ce qui nous mĂšne Ă  notre hĂ©ros subissant la plus grosse Ă©volution du film.
Chuck, jusqu’alors jeune homme prudent et scientifique plutĂŽt nerd ayant tendance Ă  craindre le pire et se dĂ©courager rapidement, prend les rĂȘnes du groupe aprĂšs que Fly soit blessĂ© et se sert de toutes ses connaissances acadĂ©miques pour monter une expĂ©dition Ă©clair risquĂ©e, afin de rentrer au laboratoire du professeur pour accĂ©der Ă  la bouteille d’antidote restĂ©e lĂ -bas dans les toutes derniĂšres minutes du compte Ă  rebours (et ce en dĂ©pit des objections de son cousin devenu soudain pessimiste). Ce faisant, il affronte Ă©galement Ă  lui tout seul un banc de piranhas :blowfish: dans les aquariums du professeur et c’est grĂące Ă  lui que Fly a assez de temps pour rattraper Joe et lui reprendre l’antidote, leur permettant de redevenir humains juste Ă  temps. Il en garde ainsi un petit penchant pour l’action et une apprĂ©ciation rĂ©ciproque avec Fly, Ă  qui il prĂȘte son ordinateur pour jouer (ce qu’il refusait de faire en dĂ©but de film) tandis qu’il s’amuse Ă  dĂ©valer un toboggan aquatique fabriquĂ© avec le professeur Crevette. Comme le dirait TV Tropes, il a pris un Niveau en Badassitude. :sunglasses:
Quant aux mĂ©chants, il est intĂ©ressant de noter que Ă  l’instar de beaucoup d’autres leur chute est provoquĂ©e par leur propre penchants ; si celle de Requin est plus ou moins permise par la chance (Ă©tant donnĂ© qu’il se coince la tĂȘte dans un tuyau d’aspiration), il se retrouve nĂ©anmoins dans cette situation car trop occupĂ© Ă  menacer Joe dans un acte de rĂ©bellion presque intelligent, preuve que malgrĂ© son sursaut de comprĂ©hension face aux manipulations de son patron, il reste encore trop bĂȘte pour dĂ©tourner son attention sur leur confrontation immĂ©diate et Ă©viter ainsi la tornade qui le coincera dans le tuyau.
Mais Joe lui-mĂȘme est l’exemple le plus flagrant, car c’est autant sa soif de connaissance et intelligence humaine que son Ă©go sans mesure qui seront utilisĂ©es par Fly contre lui, dans une scĂšne qui a des relents de « dĂ©faite de Jafar Â» dans Aladdin ; Ă  trop vouloir ĂȘtre plus intelligent que les autres, Joe en oublie certains dĂ©tails cruciaux qui se cumulent, jusqu’à ce que vienne naturellement sa dĂ©faite de sa propre main. Je n’en dis pas plus ici pour garder un semblant de suspense, mais c’est extrĂȘmement bien fait et efficace :heart_eyes: :flushed: :clap:

D’un point de vue global, ce dessin animĂ© est une aventure aquatique trĂšs amusante et familiale, parsemĂ©e de moment comiques simples mais sans lourdeur ; mais ne vous y trompez pas
 Ce film possĂšde ses moments sombres et cauchemardesques :skull:
Sa prĂ©misse mĂȘme peut parfaitement se prĂȘter Ă  l’angoisse, avec des enfants disparus en mer alors qu’ils ont absorbĂ© une potion les changeant en poisson et qui doivent courir contre la montre pour pouvoir redevenir humains Ă  temps, d’autant plus que nous avons des scĂšnes de leurs parents inquiets tĂ©lĂ©phonant Ă  la police pour signaler leur disparition ; mais elle n’est pas la seule instance d’inquiĂ©tude lĂ©gitime. La premiĂšre scĂšne de transformation, celle donc de Stella, se dĂ©marque du reste par l’étrange et quelque peu perturbante sĂ©quence pseudo-hallucinogĂšne qui la prĂ©cĂšde, comme si l’effet de la potion Ă©tait tout d’un coup beaucoup trop puissant sur une si petite fille ; de plus, nous assistons peu aprĂšs aux transformations successives de Fly et de Chuck, et bien que ces derniĂšres soient beaucoup plus rapides Ă  l’écran, si l’on en croit leurs expressions le changement a l’air rapide mais nĂ©anmoins douloureux.
Le fait que Requin mange constamment d’autres poissons devenus intelligents oscille toujours entre la menace rĂ©elle pour nos hĂ©ros et les moment d’humour assez noir, le peu d’esprit dont fait preuve le squale faisant apparenter ses grignotages intempestifs Ă  Ursula de la Petite sirĂšne croquant une pauvre crevette lors de sa premiĂšre apparition. Les moments prĂ©cĂ©dent le climax et ce dernier sont Ă©galement chargĂ©s de tension, ne serait-ce qu’à cause du temps de plus en plus limitĂ© avant que les hĂ©ros ne reste dĂ©finitivement des poissons ; mais l’un des moments que je pense les plus marquants est celui de la dĂ©faite de Joe. Sans rentrer dans les dĂ©tails pour garder le suspense, j’ai lu certains commentaires se rejoindre sur un point qui est effectivement frappant ; dans d’autres films tels que La Belle et la BĂȘte, Le Bossu de Notre-Dame ou mĂȘme PiĂšge de Cristal, le mĂ©chant meurt dans un instant de cri ou rage envers le hĂ©ros, ou en un crescendo musical lors de sa (mĂ©taphorique et parfois littĂ©rale) chute.
Mais lĂ , sa dĂ©faite est juste
 complĂštement muette. La musique grimpe et s’intensifie comme pour Ă©clater en puissance, et puis plus rien. Le silence total qui s’ensuit est glaçant, presque comme un choc. C’est trĂšs perturbant, et je ne peux m’empĂȘcher de penser Ă  une phrase qui dĂ©voile la dĂ©faite du mĂ©chant, mais qui convient parfaitement Ă  la situation :
« La noyage est une mort silencieuse. Â»

Un autre détail sous spoil

À ce silence tranchant se rajoute un dĂ©tail dans les paroles de la VA et n’est pas prĂ©sent en VF (non pas que cela gĂąche la scĂšne, mais c’est intĂ©ressant Ă  noter :blush:), c’est la maniĂšre dont Fly parle Ă  Joe juste au moment de sa dĂ©faite ; il pose Ă  son ennemi des questions les unes Ă  la suite des autres, presque en colĂšre ou dĂ©sespĂ©rĂ©, et puis.
Sa question finale, dite presque comme une constatation simple, et qui tranche presque autant que le soudain silence de la musique juste aprĂšs :
« Can a human breathe underwater ? Â»

. :scream: :star_struck: :sparkling_heart:

Cela Ă©tant dit, ce film est dit « obscur Â» en dĂ©pit de sa communautĂ© de fans car malgrĂ© son histoire fort sympathique, il a fait un flop lors de sa sortie dans les cinĂ©mas danois, et sur les 101 millions de couronnes danoises de budget (environ 16.6 millions en euros), il n’en a rapportĂ© que 38.6 millions de recette (5.2 millions d’euros) soit un peu moins de 40% de ce qu’il a coĂ»tĂ© Ă  produire. Ce dĂ©ficit a en partie participĂ© Ă  son peu de prĂ©sence sur la scĂšne cinĂ©matographique, en dĂ©pit de sa qualitĂ© certes distancĂ©e par les Disneys et Dreamworks mais trĂšs respectable pour un studio peu connu.
Gloups ! je suis un poisson est nĂ©anmoins un film trĂšs apprĂ©ciĂ© par ses spectateurs, et mĂȘme les comĂ©diens ayant doublĂ©s les personnages en ont gardĂ© un souvenir tendre ; Donald Reignoux en a reparlĂ© avec StĂ©phane Ronchewski, indiquant que mĂȘme maintenant, il continue de recevoir et signer des dĂ©dicaces en convention pour des gens ayant vu ce film qu’il a doublĂ© il y a presque vingt-cinq ans de cela (alors qu’il en avant lui-mĂȘme environ 18 Ă  l’époque). Aaron Paul, voix de Chuck en VA, a de nouveau collaborĂ© avec Alan Rickman (voix de Joe) sur le film Eye in the Sky, qui sortit peu de temps aprĂšs la mort de ce dernier ; Paul se souvenait de sa collaboration sur ce dessin animĂ© et a exprimĂ© des regrets sur le fait de n’avoir pas rĂ©ellement fait connaissance avec Rickman avant sa mort en dĂ©pit de leur prĂ©sence commune Ă  ces projets.

:warning: [Fin d’avis et spoilers] :warning:
Cette partie a pris beaucoup plus de place que ce que je voulais
 bon tant pis ! :sweat_smile:

Dans l’ensemble, Gloups ! je suis un poisson est un film familial trĂšs sympa Ă  regarder, qui malgrĂ© son temps d’écran un peu court pour un dĂ©veloppement complet des personnages et de l’intrigue reste satisfaisant, autant par sa qualitĂ© d’animation fort correcte que son histoire simple et divertissante parsemĂ©e de moments de tension bien calibrĂ©s. Les amateurs de pop apprĂ©cieront les quelques musiques accompagnant l’action et les plus petits passeront un bon moment devant les ambiances colorĂ©es et les personnages eux aussi hauts en couleurs.

Pour ma part, je me rappelle l’avoir vu pour la premiĂšre fois Ă  la tĂ©lĂ©vision alors qu’il en Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  la moitiĂ© de l’histoire ; mais cela m’avait dĂ©jĂ  plu, en particulier l’action du climax qui reste encore gravĂ© dans ma mĂ©moire. J’ai par la suite revu au hasard d’une autre diffusion TV le reste du dessin animĂ©, et mon avis est restĂ© le mĂȘme bien que j’en admette les dĂ©fauts tels que l’utilisation bizarre de la CGI et le manque de dĂ©veloppement concret de l’histoire et ses hĂ©ros ; un film d’animation agrĂ©able Ă  regarder, dont les musiques et les rĂ©pliques me restent encore en tĂȘte dix ans plus tard :smiling_face_with_three_hearts: :film_strip: :tropical_fish: :heart_eyes: :sparkling_heart:

Et vous ?
C’est quoi votre « vieux film obscur Â» d’enfance ?

:smiling_face_with_three_hearts: :love_you_gesture: :sparkling_heart:

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Okay, pourquoi pas :thinking:. Merci du partage :pray: !

Pour ma part, j’aimerais proposer non pas un mais deux films obscures.

Le premier « film » (vous comprendrez pourquoi je met des guillemets) est « Les Contes de la MÚre Poule ».

Il s’agit en fait d’une compilation de trois courts mĂ©trages d’animation iraniens pour enfants sortis entre 1992 et 2001, et dont les hĂ©ros sont fabriquĂ©s Ă  partir de tissu, de laine ou de papier dĂ©coupĂ©.

Le titre du programme a Ă©tĂ© choisi par la sociĂ©tĂ© de distribution du film en raison du fait que les trois films sont fondĂ©s sur les angoisses maternelles et des histoires de petits qui ne cessent de vouloir aller se promener et faire des bĂȘtises, c’est un clin d’Ɠil aux « contes de la mĂšre l’oye » de Charles Perrault.

N’ayant pas envie de faire un long pavĂ©, sachant qu’il n’y a pas grand chose Ă  dire sur cette compilation, je vous renvois Ă  ce PDF qui la dĂ©taille un peu plus.

Je l’ai vu Ă  l’occasion d’une sĂ©ance scolaire en 2001, quand j’était encore tout morpion. Ne l’ayant pas revu depuis, les seuls souvenirs qu’il me reste est d’avoir trouvĂ© l’animation originale (mĂȘme elle existait dĂ©jĂ  depuis belle lurette), Ă  une Ă©poque oĂč la 3D commençait Ă  se dĂ©mocratiser dans l’animation jeunesse au cinĂ©ma, mĂȘme si on Ă©tait encore loin de l’overdose que l’on se tape depuis plus de 15 ans. En dehors du Japon, les longs mĂ©trages d’animation en 2D sont de plus en plus rares, et c’est bien dommage, car elle apporte un charme que ne retranscrit pas la 3D.

VoilĂ , voilĂ .

Le deuxiĂšme film, moins obscure que le premier et qui m’a beaucoup plus marquĂ©, est « Atlantis ».

Il s’agit un film documentaire franco-italien rĂ©alisĂ© par Luc Besson, sorti en 1991.

AprÚs le succÚs colossal du Grand Bleu, Luc Besson a sillonné les mers et les océans du monde entier pour filmer la beauté et la diversité de la faune sous-marine : des pieuvres géantes de Vancouver, aux raies mantas du Pacifique (Nouvelle-Calédonie), en passant par les requins gris de Tahiti. Un film sans autres acteurs et décors que les fonds sous-marins.

Chaque partie de ce film constitue Ă  lui seul un court mĂ©trage liĂ© Ă  une Ă©motion ou Ă  un domaine prĂ©cis. À l’instar des films de FrĂ©dĂ©ric Rossif, Atlantis est en effet bien loin d’ĂȘtre un documentaire animalier. Le film est rythmĂ© par les diffĂ©rentes scĂšnes de vie qui nous sont proposĂ©es mais il reste, cependant, assez long Ă  se lancer.

L’ayant vu de nombreuses fois en VHS puis DVD et ayant beaucoup Ă©coutĂ© la bande originale, il m’est difficile d’ĂȘtre objectif envers ce film qui, il faut le reconnaĂźtre, est loin d’ĂȘtre le plus mĂ©morable du rĂ©alisateur. Mais si vous n’ĂȘtes pas allergique au style musical d’Éric Serra et que le monde marin vous intĂ©resse, je vous recommande de le visionner au moins une foi. Pour vous faire une idĂ©e, voici la bande annonce.

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TrĂšs sympa comme sujet !
Merci pour vos partages, c’est super intĂ©ressant. Gloups je suis un poisson, je me souviens l’avoir vu et l’avoir trouvĂ© Ă©trange, mais il faudrait que je le regarde Ă  nouveau ! Les autres, je ne les connaissais pas, je prend note.

Personnellement, le vieux film qui m’est venu immĂ©diatement, c’est : La mĂ©lodie du bonheur. C’est un film chantĂ© (comĂ©die musicale) de 1965, qui dure 2h52, avec Julie Andrews dans le rĂŽle principal.
Je l’ai vue plusieurs fois chez ma nounou. J’adore la musique et les films, alors cette dĂ©couverte qu’on peut allier les deux m’a subjuguĂ©e LoL Le temps d’exposition est assez long, mais personnellement j’aime les films qui prennent leur temps, j’aime apprendre Ă  connaĂźtre les personnages et les enjeux pour chacun.
L’histoire parle d’une jeune religieuse autrichienne pendant l’entre deux guerres, qui aspire Ă  chanter et aux grands espaces. Voyant ça, la mĂšre supĂ©rieure l’envoie comme nourrice Ă  domicile dans une grande famille. Le pĂšre Ă©tait capitaine d’un navire de guerre, il est veuf depuis quelques annĂ©es, et peine Ă  trouver quelqu’un pour s’occuper de ses 7 enfants (de 5 Ă  16 ans me semble-t-il). En arrivant, l’accueil ne sera pas chaleureux pour Maria, mais grĂące Ă  sa gentillesse et ses dons de chanteuse, elle va gagner leur cƓur. Il y a une deuxiĂšme partie dans le film, une fois que Maria est bien installĂ©e dans la famille, qui concerne le dĂ©but de la seconde guerre mondiale. Le pĂšre de famille est contre la politique du IIIe Reich et refuse de se rĂ©engager.
J’aime vraiment ce film, riche, et les musiques, que je chante à ma fille.
La Mélodie du bonheur

Sinon, j’ai dĂ©vorĂ© les Disney, ceux qui sont sorties quand j’étais enfant (annĂ©es 90), et j’ai beaucoup regardĂ© la vieille sĂ©rie Belle et SĂ©bastien.

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Salutations Ă  vous ! :smiley:

Vaste question que voici
 Et encore plus vaste réponse pour ma part !
Je me suis dit dans un premier temps que ma rĂ©ponse n’aurait aucun intĂ©rĂȘt constructif. Donc je ne voulais pas rĂ©pondre. Mais l’intĂ©rĂȘt n’est-il pas finalement de juste partager son point de vue sur le sujet ?

Je vais d’abord devoir contextualiser un peu pour pouvoir essayer de rĂ©pondre ! :sweat_smile:
DĂ©jĂ  je suis nĂ© en 91, donc jusqu’au lycĂ©e (bien tassĂ©) j’ai Ă©tĂ© abreuvĂ© d’une quantitĂ© abusive de septiĂšme art. Du trĂšs bon comme du
 plus mitigé  D’autant que j’ai passĂ© une majeure partie de mon enfance Ă  GĂ©rardmer, connu (entre autres) pour son festival du film fantastique tous les ans. Mais j’ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© la partie littĂ©raire de cet Ă©vĂ©nement

Et il est Ă  prĂ©ciser que c’est peut-ĂȘtre justement cette « overdose Â» de septiĂšme art qui fait que j’ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© l’animation au « live-action Â». (Ou j’ai juste le syndrome de Peter Pan :person_shrugging:)

Mais revenons Ă  nos bobines: beaucoup de films m’ont « marquĂ©s Â» (Je garde une quantitĂ© astronomiques de blagues douteuses issues de films dans mon esprit) mais finalement assez peu m’ont rĂ©ellement « façonnĂ©s Â». Ou alors ce fĂ»t complĂ©tement inconsciemment et auquel cas je ne peux pas rĂ©pondre.
Et puisque la question porte sur les films « obscurs Â» lĂ  j’avoue que je sĂšche
 Je peux peut-ĂȘtre citer « Last Action Hero Â» mais il n’est pas vraiment ce que je pourrais qualifier d’obscur puisqu’il Ă  quand mĂȘme Arnold Schwarzenegger en tĂȘte d’affiche.
Je peux sinon mentionner « Astropia Â» un film de fantasy rĂ©alisĂ© par Gunnar B. Guðmundsson, mais c’est sorti Ă  la fin des annĂ©es 2000 et moi je l’ai connu bien plus tard. Ce n’est clairement pas un chef d’oeuvre mais ça Ă  quand mĂȘme conquis mon cĂŽtĂ© rĂŽliste et j’en garde un souvenir positif. :slightly_smiling_face:

VoilĂ  voilĂ , en espĂ©rant que mon intervention inutile ai quand mĂȘme contribuĂ© au dĂ©bat ! :sweat_smile:

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Bonjour Ă  tous,
Si on parle des films obscurs de l’enfance et bien ceux que je peux citer le seront nĂ©cessairement et par la force de choses, car je suis arrivĂ© en France dĂ©jĂ  presque adulte. Voici donc quelques Ɠuvres cinĂ©matographiques qui ont rythmĂ© mon enfance. Ces longs-mĂ©trages, bien que quelque peu datĂ©s et empreints de l’idĂ©ologie soviĂ©tique de l’époque, demeurent nĂ©anmoins fort sympathiques dans l’ensemble.

Je mets uniquement les liens vers les bandes-annonces, car je me souviens des droits d’auteur ! Les personnes intĂ©ressĂ©es pourront facilement trouver les versions complĂštes sur internet.

La Reine des neiges (1966). Il me semble que le synopsis diffùre avec ceux qu’on connaüt en France, je ne le jurerai pas car jamais vu les autres versions.

Depuis la mort de leurs parents, Yann et Guerda vivent chez leur grand-mĂšre. Un soir d’hiver, ils reçoivent la visite de la Reine des Neiges. Elle propose Ă  Yann de l’accompagner dans son royaume. Celui-ci refuse, Ă  la grande surprise de la Reine. Avant de partir, elle lui rĂ©clame un baiser : il transformera le cƓur du garçon en glace


Voici le lien vers la bande-annonce. : https://youtu.be/SoNdqG5IAH0?si=k7Q4zTM5fouubFvW

Le Vieux Khottabych (1956) - l’histoire revue et corrigĂ© de Djinn de la Lampe, placĂ©e dans la rĂ©alitĂ© soviĂ©tique. Le petit Volka dĂ©couvre une bouteille au fond de la riviĂšre. En la dĂ©bouchant, il laisse apparaĂźtre le gĂ©nie Khottabych, ĂągĂ© de plus de 2000 ans. Pour le remercier, ce dernier exauce tous les vƓux du garçon. Mais il ne connaĂźt pas encore les techniques du monde moderne et ses tours de magie amĂšnent des catastrophes en sĂ©rie. Bande-annonce : https://youtu.be/jR1Dpj6aTTQ?si=km4SMPAXwtgW-JOt

Au royaume des miroirs dĂ©formants (1963) : La jeune Ă©coliĂšre soviĂ©tique Olia, peu encline Ă  Ă©couter les conseils de sa grand-mĂšre, voit sa vie basculer le jour oĂč elle rencontre son reflet dans un miroir enchantĂ©. Olia et son double, une fillette prĂ©nommĂ©e Yalo, se retrouvent propulsĂ©es dans un univers singulier : le royaume des miroirs dĂ©formants. Dans ce monde Ă©trange, ces objets pourtant indispensables au quotidien n’existent que sous une forme caricaturale, car les habitants, dĂ©sireux de paraĂźtre sous leur meilleur jour, ont besoin d’une rĂ©alitĂ© altĂ©rĂ©e.

Les deux fillettes parviennent finalement Ă  triompher du Mal. De retour dans sa chambre, Olia s’empresse de se dĂ©faire des mauvaises habitudes que son pĂ©riple de l’autre cĂŽtĂ© du miroir lui a rĂ©vĂ©lĂ©es. Bande-annonce : https://youtu.be/VJcWItGCb8M?si=3W3zYWbNE81AwMPC

Bon week-end Ă  tous
Amicalement votre
Beauvais

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Hello :slightly_smiling_face: vaste sujet que voici, merci a toi de l’évoquer (peut on Ă©galement parler d’invocation ?).

Mythique :muscle:

Pour ma part, j’ai grandi entre cinĂ©ma et VHS , biberonnĂ© aux grands classiques et aux films oubliĂ©s des annĂ©es 70, 80, 90.
Une fois devenu papa, j’ai entrepris de ressortir certains des films avec lesquels j’ai grandi pour les faire dĂ©couvrir Ă  mon garçon. Une fois passĂ© les incontournables (Guerre des Ă©toiles et autres Retour vers le Futur), je me suis raclĂ© la soupiĂšre ce qui m’a permis de redĂ©couvrir des films dont je ne gardais qu’un vague souvenir.

A commencer par Miracle sur la 8eme Rue (1987) de Matthew Robbins.
MenacĂ© d’expulsion par un promoteur peu regardant sur les mĂ©thodes les locataires d’un vieil immeuble vont voir arriver dans leur vie de petits aliens mĂ©caniques en forme de soucoupe volante. Ces extraterrestres bricoleurs vont aider ces laissĂ©s pour compte en rĂ©parant tout autour d’eux, rappelant aux locataires ce que signifie l’amour et la famille.

Pur production Amblin bourrĂ© de bons sentiments et aux effets spĂ©ciaux impeccable, si Miracle brille c’est avant tout pour son duo principal: Frank et Faye. Touchants retraitĂ©s voyant leur monde se rĂ©duire Ă  peau de chagrin, faisant face a la maladie, le couple se dĂ©bat avec les fantĂŽmes douloureux du passĂ©.

Zéro subtilité mais trÚs efficace :+1:

Et ensuite L’aventure IntĂ©rieur (Ă©galement de 1987, tiens :thinking:) de Joe Dante.

Alors qu’il se prĂ©parait ĂȘtre miniaturisĂ© et injectĂ© dans un lapin (dans le cadre d’une expĂ©rience scientifique), le Lieutenant Pendelton, par le biais d’une seringue, fini dans le corps de Jack Putter, caissier de supĂ©rette hypocondriaque. S’entame alors une course poursuite pour mettre la main sur le soldat miniature qui n’aura pas d’autres choix que de mettre son destin entre les mains son nouvel ami, gaffeur et extrĂȘmement flippĂ©.

Parodie d’espionnage, vĂ©ritable comĂ©die de science fiction, L’aventure IntĂ©rieur est Ă©galement une production Amblin (mais versant sale gosse) menĂ© tambour battant par son rĂ©alisateur Joe Dante (Gremlins, Les Banlieusards), mais surtout par son casting. Si Denis Quaid et Meg Ryan sont impeccables, c’est Martin Short qui fait le show. HystĂ©rique, survoltĂ© et ultra fun, Short vole chacune de ses scĂšnes.

Bref, beaucoup d’aventure, de fantastiques et de bons sentiments Ă©maillent les films que je regardais gamin :grin:

J’espĂšre arriver Ă  remettre la main sur Les Quatre Dinosaures et le Cirque magique, un dessin animĂ© qui m’avait marquĂ© mais que je n’ai jamais pu revoir depuis une trentaine d’annĂ©es :face_with_diagonal_mouth:

Servi par Richard Darbois (comme beaucoup de dessin animĂ© de l’époque), ce film voit une poignĂ©e de dinosaures savants propulsĂ©s 65 millions d’annĂ©es dans le futur, pour finir asservis par un cupide propriĂ©taire de cirque.

J’ai passĂ© pas mal de temps Ă  utiliser le magnĂ©toscope, et ma liste de films cultes est intarissable. Cette petite sĂ©lection est Ă  peine un Ă©chantillon :sweat_smile: mais ce sont des films que j’ai eu plaisir Ă  redĂ©couvrir adulte :blush:

HbmyzV1

Bref, les 80’s ont toujours du peps :sweat_smile:

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Ah oui, Les Quatre Dinosaures et le Cirque Magique
 Je l’ai aperçu dans certaines vidĂ©os sur YouTube, notamment les chroniques de MrMeeea (il le mentionnait parmis les films produits par Steven Spielberg). Je crains en revanche que ce film ne soit pas du grand art :sweat_smile:. N’empĂȘche, c’est dingue Ă  quel point Don Bluth et surtout Steven Spielberg ont relancĂ© la mode des dinosaures au tournant des annĂ©es 1980-90 avec respectivement Le Petit Dinosaure et la VallĂ©e des merveilles et Jurassic Park :open_mouth:.

Par contre, ce n’est pas Richard Darbois mais Benoüt Allemane qui assure la voix française de Rex (c’est John Goodman qui l’assure en vo).

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Est-ce important quand on est mĂŽme ? Beaucoup de gamins des annĂ©es 2000 ont grandi avec des Disney comme Dinosaures et Chicken Little, alors que ce sont des films pĂ©nibles Ă  regarder (pour ĂȘtre poli), et ils ont une place dans leur cƓur. La beautĂ© du truc c’est que le filtre de l’enfance fait qu’on a de l’indulgence, et qu’on s’ouvre aux histoires.
Et parfois, quand on a de la chance, en revoyant ces films on retrouve ces sentiments de plaisir des premiers visionnages.
Aucuns films ne devrait avoir vocation Ă  ĂȘtre du « grand art Â».

(Et tu as raison, il s’agissait d’Allemane, la mĂ©moire me joue des tours).

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Non, Ă©videmment :wink:. D’ailleurs, j’ai vu Ă©tant mĂŽme les deux films Disney que tu as citĂ© et autant je pourrais revoir Dinosaure (mĂȘme si le lĂ©murien doublĂ© par Jamel Debbouze est sacrĂ©ment relou) mais certainement pas Chicken Little. Et pourtant, je suis d’accord que ce n’est pas le meilleur film de la firme aux grandes oreilles. Entre le personnage d’une espĂšce Ă©levĂ© par une autre (Le Livre de la Jungle), les dinosaures Ă  la recherche d’un meilleur coin d’herbage (Petit Dinosaure et la VallĂ©e des merveilles), les animaux vivants entre eux (Le Roi Lion) et des animaux fuyant une extinction possible (l’Âge de Glace), on voit bien que c’est du dĂ©jĂ  vu. En fait, seules les premiĂšres minutes du film valent rĂ©ellement le coup (au moins une foi). D’ailleurs, il Ă©tait prĂ©vu Ă  la base, comme dans ce dĂ©but, que les dinosaures ne parlent pas, mais les producteurs en ont dĂ©cidĂ© autrement, Hollywood et l’intĂ©gritĂ© artistique faisant rĂ©guliĂšrement quatorze).

Seulement, il existe de nombreux films d’animation tout public qui sont encore aujourd’hui des classiques : Les films de Don Bluth, de Mamoru Osoda, de Ghibli, de Pixar, les films d’animation AstĂ©rix, etc. Mais je doute que ce soit le cas des Quatre Dinosaures et le Cirque Magique. Mais soit, c’est un topic relatant des souvenirs d’enfance, pas de critique cinĂ©ma.

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Si j’avais citer Fievel, Robin des bois, Alice ou Gremlins et La Famille Adams, ça n’aurait pas Ă©tĂ© pertinent, ni honnĂȘte, ce sont des films que je regarde encore rĂ©guliĂšrement, ils ont dĂ©passĂ© le stade des films d’enfance.

On peut ĂȘtre déçu en visionnant Ă  nouveau ces « souvenirs Â», mais si le plaisir est au rendez vous, c’est un risque qui vaut la peine d’ĂȘtre pris.

J’ai revu pas mal de ces films, voir certaines sĂ©ries animĂ©es d’enfance. Mac & moi, sorte de copie de ET en mode placement de produits, est vraiment douloureux alors que mĂŽme j’avais assez kiffĂ©. Ou encore la sĂ©rie Les MaĂźtres de l’univers qui est simplement inregardable aujourd’hui.

200w

Je ne pense pas que ce soit le sujet du topic :man_shrugging: les mĂŽmes n’ont pas conscience de regarder des « classiques Â», des chefs-d’Ɠuvre ou du grand art. Et ça ne les empĂȘche pas d’apprĂ©cier :smiling_face:

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Je le sais bien, mais je tenais quand mĂȘme Ă  le prĂ©ciser :wink:. En fait, je ne voulais pas critiquer en soit, mais simplement faire un constat, mĂȘme si je sais que c’est hors-sujet. Mais bref :sweat_smile:


À propos des MaĂźtres de l’Univers (qui sont en fait des publicitĂ©s d’une vingtaine de minutes, comme la plupart des sĂ©ries animĂ©es Ă©tasuniennes des annĂ©es 1980), il y a eu deux nouvelles sĂ©ries sur Netflix. Saurais-tu me dire si ce qu’elles valent ?


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Non malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de tester :face_with_diagonal_mouth:

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Oh mon dieu, L’Aventure IntĂ©rieure ! :rofl: Un de mes films cultes.
Dennis Quaid, Meg Ryan, si tu veux, mais surtout Robert Picardo aka « Cowboy Â». Qui a de drĂŽles d’activitĂ©s avec ses bottes


[Acteur que j’ai eu le plaisir de suivre 7 saisons dans ST Voyager (Le docteur holographique : PrĂ©cisez la nature de l’urgence mĂ©dicale) et dans Stargate Atlantis (Richard Woolsey)]

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Il est juste génial ce film :grin:
Pour l’anecdote, Picardo est un copain de Joe Dante. Il apparaĂźt dans plein de petits rĂŽles dans sa filmographie: Ă©boueur dans les Banlieusards, chef de la sĂ©curitĂ© dans Gremlins 2 (« Pourquoi tu veux pas t’marier avec moi?! Â»)
 Plus fun: en plus de faire les voix des aliens dans Explorers, Picardo a un camĂ©o super cool: il joue un capitaine de vaisseau spatial dans un film de drive-in (avec un belle perruque blonde)

Il a repris le rÎle du Docteur Holographique dans Star trek Prodigy, et il reviendra pour la prochaine série Star trek Starfleet Academy :vulcan_salute:

Allez je me permets de poser ça ici:

Explorers (de 1985), de Joe Dante
Ou comment trois gosses font le mĂȘme rĂȘve et construisent une navette spatiale afin de quitter la terre.
Quelques part entre les Goonies et ET avec le regretté River Phoenix et le trÚs jeune Ethan Hawk :love_you_gesture:
Un trĂšs chouette film d’aventure qui mĂ©rite d’ĂȘtre redĂ©couvert :heart:

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Moi j’ai Ă©tĂ© marquĂ©e par la sĂ©rie de Disney « John Slaughter Texas Ranger Â», qui passait dans le Disney Channel, sur la 3Ăšme chaĂźne le samedi soir et le dimanche matin. J’ai pu rĂ©cupĂ©rer une VHS et maintenant, j’ai un DVD, une version allemande, mais ça va, je comprends. Et l’épisode vient d’ĂȘtre mis sur You Tube « geronimo’s revenge Â». C’est cet Ă©pisode que j’avais vu Ă  la tĂ©lĂ©vision.

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