Manque de confiance en soi / syndrome de l'imposteur

J’écris depuis plusieurs années et pourtant je ne publie que depuis un peu plus d’un an. Est-ce que c’est parce qu’avant je n’avais pas confiance en ce que j’écrivais? C’est possible. Quand j’ai commencé à publier mes premiers écrits, j’avais la trouille, non pas de ne pas être lu, mais plutôt que les gens n’apprécient pas ce qu’ils lisaient.

Très vite pourtant, cette angoisse s’est dissipée. Comme le dit Hal, écrire pour moi, c’est aussi un refuge. Mes écrits peuvent dépendre de mon humeur, ou de ce que je vis. Mes personnages font ce que je veux qu’ils fassent. Et, au fil du temps, je suis passée au-dessus de cette angoisse simplement parce que j’ai compris qu’il y aurait toujours des gens qui me critiqueraient, et d’autres qui aimeraient. Et maintenant j’écris pour le plaisir, et pour mon plaisir avant tout. Que je sois lu ou pas n’a pas de réelle importance pour moi. Parce qu’écrire est une passion, et qu’une passion ne doit pas être abimée par une angoisse.

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Je rejoins d’autres membres : je ne connais pas le syndrome de l’imposteur.
Manquer de confiance en moi ? Certainement, mais dans d’autres domaines de la vie réelle.
L’écriture est effectivement plus pour moi une forme de refuge et d’exutoire : le seul endroit que je contrôle (alors que dans ma vie, bernique !)

Je ne connais pas non plus l’inconfort d’un succès trop précoce qui mettrait la pression. Je n’ai pas de succès ! S’il se traduit par des vues par milliers, des votes, des commentaires…
Je n’ai pas non plus de « succès » dans la vie réelle. A l’école j’étais très bonne élève dans certaines matières seulement et je n’étais pas « populaire ».
Les diplômes collent une pression de dingue mais ne servent quasiment plus à rien ensuite. Sauf que si tu as bac + 4/5, tu pourras devenir cadre. A moins que cela, on considère que tu n’as pas le niveau pour de telles responsabilités. J’ai moins : bien à l’abri de tout risque de succès de carrière. :smiley:
Et quand à me sentir imposteur dans mes tâches concrètes, non. Et c’est pareil en écriture : tout ce que j’ai appris, je l’ai appris sur le tas. Ce que j’accomplis, je l’accomplis. Je ne peux pas me dire que j’usurpe la place de quiconque dans un monde si compétitif ! (Il l’était à mon époque en tous cas, moins piston/réseau).

La seule fois où je me suis sentie illégitime dans les études, c’est quand j’ai intégré une école sur dossier et que j’ai découvert que je n’avais pas du tout le niveau pour suivre les cours et passer les contrôles montrant que j’avais compris.

Une « note » n’est pas universelle. Elle dépend des profs, elle dépend des établissements ! Par contre, dans l’imaginaire, non seulement elle est universelle et peut servir à classer les gens selon un standard, mais en plus elle n’evaluerait que la copie ! :smiley: :smiley: Bonne blague pour tous ceux qui s’investissent trop personnellement dans ce qu’ils produisent : ils pensent que la note les évalue eux mêmes ! (et on est nombreux à l’avoir fait).

Je vais même te dire, pendant une dizaine d’années, j’ai été notée dans mon boulot… Ça s’arrête un jour ?
Quelqu’un a fini par se rendre compte qu’on n’obtenait pas le meilleur des salariés avec ce système (mais ç’a été long) et peut être est-ce toujours en vigueur dans d’autres entreprises qui veulent justifier avec, qui mérite une prime et qui n’en aura pas.

Tout ça pour dire que les notes, les évals et les jugements, on en a pour longtemps et qu’il vaut mieux s’en détacher ou se détacher de l’importance démesurée qu’on veut bien leur accorder, nous tout seuls.

En vieillissant sans doute qu’on se sent moins imposteur dans sa vie parce qu’on comprend qu’il n’y a pas de cadeau, ni d’erreur de la banque en votre faveur.
Au bout de tout, dans un métier, particulièrement un qui soit technique, il ne reste que la compétence, plus la compétition.
Sois tu sais faire face à ce qu’on te réclame, sois tu ne sais pas. Et si tu ne sais pas, il y a l’option : forme-toi.
Certains environnements socio-professionnels ne sont pas dans le pragmatisme, mais dans une subjectivité reposant entièrement sur de l’émotionnel. L’inverse n’est pas meilleur. Trop rationaliste, il contraint à devenir des robots qui n’éprouvent rien car pleurer/ crier, avoir des « soucis personnels », c’est pas pro.

Si on reste dépendant des validations par autrui au sens large, on souffre.
Le hic c’est que la confiance en soi, l’estime de soi, ça se construit dans la petite enfance. Si on n 'a pas reçu la validation d’un amour inconditionnel… Et bien on galère…

Et à ce niveau de manque, je veux bien croire qu’un maximum de gens concernés par une relation à un public, ne fait que redemander encore et encore une attention et un soutien qui leur a fait défaut très tôt. L’ambivalence éprouvée vient de là : on en veut. Et on n’en veut pas. On en veut parce que c’est nécessaire pour construire un humain épanoui et on n’en veut pas parce que notre expérience datant de loin, n’a associé cela qu’à la souffrance de ne pas être aimé – forcément parce qu’on n’a pas été assez bon ou qu’on ne devait pas le mériter, hein ?

Pardon pour le pavé donneur de leçons. Les vieux aiment bien faire ça : donner leur expérience portant sur le monde périmé où ils ont vécu et n’est plus trop en phase avec le goût du jour.
:kissing:

(le bisou, c’est toujours bien)

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Je suis complètement d’accord avec toi… Cette sécurité de base offerte ou non dans la petite enfance est le socle de l’estime de soi et implique des mémoires implicites qui viennent influencer intimement notre relation à nous-mêmes sans que nous puissions en avoir conscience… C’est une des parts les plus difficiles du travail en psychothérapie : venir prendre soin, parenter soi-même, son bébé intérieur.

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Et c’est justement dans mon enfance que j’ai eu d’énormes soucis. Étant la dernière de mes cousins et cousines, qui eux étaient très proches les uns des autres, j’ai souvent été mise à l’écart car j’étais jugée différente. De plus, mon grand frère était violent avec moi, physiquement et verbalement. J’ai aussi vécu trois formes de harcèlement en même temps, au collège puis une relation archi-toxique avec une perverse narcissique à distance. Donc bon… autant dire que je garde des cicatrices qui peinent à se refermer. Même si je suis d’accord lorsque vous dites que l’écriture est votre refuge, ce qui est aussi le cas pour moi, je ne peux VRAIMENT plus écrire un seul mot sans culpabiliser, sans me projeter positivement, sans dénigrer mon propre travail. Car le syndrome de l’imposteur c’est aussi s’autodétruire par divers moyens. Même si je sais que je suis bonne voire très bonne dans certains domaines (celui de l’écriture, entre autre), je vais saboter mon travail car j’estime que ce que j’écris est déjà nul (de base), et étant également perfectionniste, eh bien… c’est encore plus difficile. Le pire, c’est vraiment quand j’écris en anglais. En français je trouve que ça passe, car clairement… c’est ma langue maternelle et je maîtrise. Le hic, c’est que mes premières fanfics passaient par la validation de la perverse-narcissique citée plus haut, puisque c’est ma vie entière qui était contrôlée par elle. Même mes dessins elle devait les valider. Donc je suppose que je dois juste réapprendre à vivre, normalement, tout en soignant mes nombreuses plaies. Sauf que ça passe par une autodévalorisation de moi-même ainsi qu’une autodestruction de mes travaux.

Tout ce que j’ai pris tant de mal à construire et à rebâtir pendant 19 ans, a toujours été balayé avec rapidité, comme un vulgaire château de sable est balayé par les vagues.

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Je rebondis sur ça.
Pendant mon enfance et mon adolescence, mes parents m’ont affublé de qualités que je ne pensais pas avoir et que je n’avais en réalité pas : ex, douée en matière scientifique. Pendant des années, depuis mon CE2 je dirais, ma mère ne cessait de me dire « Tu es en bonne en matière scientifique » (je traduis : tu n’es fait que pour faire médecine et rien d’autres), en plus cela, elle ne cessait de me dire que je n’étais rien sans elle et que si je quittais le cocon familiale, je tomberai dans le vice (pour eux c’était la drogue, l’argent et la prostitution…). Donc j’ai grandi avec une image de moi-même totalement déformée, jusqu’à que la lecture et l’écriture m’ouvrent les yeux. (Anecdote : je dessinais beaucoup fin collège, début lycée, mais mes parents ont décidé de jeter tous mes dessins et m’ont obligé à arrêter de dessiner « Si on voit un seul dessin, tu seras sanctionner ».)
Je le voyais moi même au lycée, je n’étais pas du tout faite pour les matières scientifiques, en sachant cela, je me suis effondrée, car j’avais l’impression de me « trahir », de trahir mes parents et je me disais « je ne suis pas celle que je croyais être » et l’écriture/la lecture au contraire m’a donné un boost, une petite confiance en moi, que je n’avais pas et qui me permettait de surmonter tous mes problèmes (je vais pas raconter ma vie mais c’était pas terrible xD). Donc on en vient à mon orientation, je voulais faire L mais le boss final étant ma mère avec sa punchline de manipulatrice : « tu n’as pas le talent nécessaire pour faire littéraire ». Coup dur. Je m’effondre de nouveau.
Pourtant, je continue à écrire , je m’accroche parce que j’aime ça malgré tout et je me dis « F**k le talent ». Ce qui est paradoxale car j’aurai pu ne pas avoir en confiance en l’écriture mais en voyant que ça plaisait à d’autres, en voyant que mes professeurs « validaient » mon travail, je me suis rassurée et je ne me suis pas arrêtée. C’est devenu mon remède face à ça, face à mon estime de soi qui était meurtrie par des êtres qui auraient du me donner confiance, m’encourager. En réalité, ce sont les autres, et pour le coup, j’ai eu de la chance de tomber sur ces personnes (lecteurs, professeurs, psy, amis…) qui m’ont poussé à écrire.

Au moins, tu as fait un grand pas en ayant confiance en tes capacités. Le problème, il me semble, est le regard des autres. (ce qui est l’ennemi numéro 1 de l’estime de soi x) )

Ne suppose pas. C’est ce que tu dois faire. Ayant une mère perverse narcissique (bah dis donc c’est surprenant hein xP) , j’ai aussi eu du mal à apprendre à m’aimer moi-même et à m’accepter. Ma mère critiquait tout : mes amis, mon corps, mon physique, mon avenir et même le mari et les enfants que j’allais avoir ! (alors que j’en ai pas !) J’ai puisé dans toutes mes ressources pour me reconstruire, pour me battre contre ses jugements qui me hantaient, pour accepter de me regarder dans un miroir sans me dire « Je suis grosse/moche » ; pour choisir mes propres vêtements sans demander aux autres si ça leur plait, alors que c’est à moi que ça doit plaire de base ; pour oser pleurer, exprimer mes peurs, mes angoisses ; pour supprimer cette voix dans ma tête qui me disait « Est ce que ta mère sera d’accord avec ça ? » ; pour faire ce qui me plait.

Alors construis de nouveau. Ne t’arrête pas. Quitte à te faire saigner les mains, à pleurer les larmes de ton corps pour cela. Car quand tu vas atteindre le sommet et que tu vas te dire « Comment suis-je arrivée aussi loin », tu auras fait un chemin incroyable dans ta reconstruction. Et plus rien ne t’arrêtera. (Mon dieu, je me crois dans un film de série B ou quoi xD)

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Je pense que tout être humain passe par là, pas forcément pour les mêmes raisons. Pour ma part, j’ai - peut-être - été un peu trop sur-protégé par mon père (un homme formidable, malgré un caractère à la con), mais j’en ai pas mal bavé avec d’autres personnes.

Primaire, collège, lycée, dans tout les cas, ce sont des périodes ingrates. On se construit pendant cette longue période semée d’embûche, influencé par tout ce qui nous entour. Difficile de faire abstraction, aussi marginal qu’on puisse être.

On est tous des êtres humains et pourtant si différents des un et des autres.

Et cette fabuleuse époque où l’ère d’internet monopolise tout, ça n’aide pas forcément.

Poses toi les bonnes question ? Pourquoi ton œuvre a bien fonctionné ? Le facteur chance ? Peut-être, mais la pensée créatrice aussi. Il faut savoir accepter les bonnes choses qui t’arrivent. Il n’y rien de mal à cela :wink:
Tu échoues ? Comprends. Apprends de tes erreurs.
Il faut bien se mettre en tête, pas toujours simple je le conçois, est qu’il faut faire les choses pour soit. c’est le plus important.

Tu bloques ? Pas grave, change toi les idées avec d’autres activités. Sors. Joues. Lis. Cuisine. Craft. Etc… Fais des choses qui n’est pas dans tes habitudes. Le cerveau est une éponge, il faut savoir l’essorer de temps en temps, avant de la ré-imbiber d’eau ^^

Se comparer aux autres ? Ne perds pas du temps avec ça. Écoutes tes besoins et tes envies. Tu es toi, et ton toi évolue au fil du temps. Tu reste avant tout maître ton destin. Fais de tes faiblesses, une force. Aimes toi. Acceptes toi telle que tu es. :slight_smile:

Ne te met pas la pression pour autrui. La seule pression qui soit bonne, c’est la bière.

Mon Dieu… C’est vraiment horrible. Retirer la fibre artistique à quelqu’un est une des pires choses à faire :triumph:

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Matte un temps soit peu cette orange. N’est-ce pas beau ?

Le succès déteste plus que tout, le manque de confiance en soi. C’est son ennemi premier. Le manque de confiance s’apparente souvent à la peur de l’echec. Mais si tu veux un succès alors il faut accepter l’échec. Ces deux concepts vont de paires. C’est comme les deux faces d’un livre, reliées par le même bord. Tu ne peux soulever ce livre sans toucher les deux faces. Un échec peut être considéré comme tel lorsqu’on ne se relève plus. Dans la vie il faut savoir prendre des risques. Ne t’attends à rien des autres. Oui c’est vrai, un commentaire peut être motivant lorsqu’on écrit. Mais ne t’attends toujours pas à ce que ce soit les autres qui te motivent et te donnent de confiance. Souviens-toi de pourquoi tu fais ce que tu fais. L’avis ou le commentaire des autres n’ont pas a être ta réalité et ta motivation. Non loin de là.

Je vais partager cette petite vidéo avec toi si ça peut t’aider :

La vie est injuste dans la mesure où les vrais talents sont fermés au monde. Ça été toujours le cas. Les bonnes choses ont quelques fois moins de succès. Il faut le comprendre pour continuer. Mais il y aura toujours quelqu’un pour t’apprécier dans l’ombre. Tu n’avais pas à culpabiliser et supprimer toutes tes œuvres pour cette dame. L’œuvre de quelqu’un n’a jamais empêché les lecteurs de visiter celle d’un autre. Si elle persévère, son talent finira par exploser. Tu n’as pas à culpabiliser. Moi ce que j’aime chez quelqu’un, c’est quand il travaille dur, quand il persévère et donne le meilleur de lui-même malgré que personne n’est là pour le voir , pour l’apprécier ou quand tout va de travers. Il ne sert à rien de précipiter les choses. Tout vient avec le temps. Le plus important c’est de garder la confiance en soi.

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Peut-être que j’ai mal compris Dreamer mais il me semble que le problème n’est pas celui-là.

Ce n’est pas : je n’ai pas confiance en moi, donc je n’obtiendrai pas de succès…

C’est plutôt : j’ai du succès et ça me mine, parce que je pense qu’il est complètement immérité.

Le succès n’est pas ici un objectif à atteindre, une fois dépassé le manque de confiance en soi.
Il n’est pas la solution à un mieux être, il est perçu comme le problème. je ne comprends pas pourquoi quelqu’un comme moi en a… je ne le mérite pas…

En fait le vrai problème, c’est une estime de soi dans les chaussettes, on l’a déjà dit…

Le second problème, c’est qu’en général quand on va si mal, les analyses psycho où on nous explique pourquoi, ne sont pas d’un grand réconfort… (enfin moi ça ne m’aidait pas). C’est l’émotionnel qui souffre. Savoir pourquoi, bon, on s’en fiche un peu. Ce qui intéresse, c’est comment ça s’arrête… J’ai tort ?

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Je trouve enfin le temps de répondre!
Donc en effet, mon problème est purement et simplement le manque du confiance couplé au syndrome de l’imposteur. Comme tu l’as si bien écrit, le succès que j’obtiens en écrivant (en anglais), me mine car j’estime qu’il est immérité. Mais d’un autre côté, je pense que le message de @Arythmind était également nécessaire, pas seulement pour moi mais aussi pour des gens qui pourraient, éventuellement, venir sur ce topic et qui souffriraient d’un réel manque de confiance en eux.

Tous les messages, ici, sont importants et ils m’ont aidée malgré toute la diversité des points de vue de chacun, c’est un apport d’aide supplémentaire, et je vous remercie d’avoir pris le temps d’exposer vos idées/vos songes.

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Ah, le syndrome de l’imposteur, mon si fidèle ami ! Il m’a toujours accompagné et, à mon avis, il m’accompagnera encore longtemps.

Comment vous expliquer ça avec des mots simples ? Je ne serai JAMAIS fier de mes réussites. Je suis doué pour voir ce qui ne va pas dans les textes des autres, mais le revers de la médaille est que j’ai trop tendance à le voir dans les miens. Du coup, je m’auto-trolle en permanence, et le souci est que les gens prennent ça pour un besoin de validation alors que c’est ma façon d’intéragir.

Après, mes expériences personnelles avec une mère qui passait sa vie à micromanager la mienne et le fait que je sois neuroa sont probablement les causes principales de ce perfectionnisme, mais voilà, ça fait que j’ai perpétuellement cette impression de ne pas mériter le succès. J’ai envie de me dire à moi-même « Mais pour qui tu te prends ? » en fait.

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Je rejoins ceux qui ne connaissent pas ce syndrome. Je ne me suis jamais fait la réflexion du « je mérite / je mérite pas » mon succès dans le domaine de l’écriture. Si mes histoires ont du succès, cool! Si elles n’en ont pas, tant pis, c’est pas grave. Les prochaines qui suivront en auront sans doute plus! :slight_smile:

Après je suis du genre à ne pas me casser la tête. Quand j’ai une histoire en tête et que j’estime qu’elle a besoin d’être racontée, je la raconte. Elle peut recevoir des avis positifs ou négatifs, justifiés ou non, ok. Mais ça ne m’empêchera pas de continuer son écriture (bien sûr, je tiendrai compte des éventuels conseils qu’on me donne!). Si j’ai plein d’avis positifs, je serai contente et je me dirai « mon histoire a bien plu dans son ensemble pour diverses raisons » plutôt que « je ne mérite pas autant d’éloges ». Encore plus si ces avis positifs sont justifiés!

Je ne pense pas que le syndrome de l’imposteur soit toujours lié au manque de confiance en soi. IRL je ne suis pas la personne la plus confiante qui soit et pourtant, dans le domaine de l’écriture, je me sens à l’aise et j’ai confiance en mes histoires malgré mes faiblesses. Il m’arrive même de donner des conseils à d’autres à ce niveau. Pourtant je ne suis pas une auteure pro, donc on pourrait très bien dire que je ne suis pas la plus légitime pour faire ça. Sauf que mes conseils ne sortent pas de nulle part, et que c’est surtout pour l’entraide que je les donne. :grin:

Quoi qu’il en soit, je peux tout de même comprendre ceux qui ont ce syndrome. On n’est pas tous pareils, on n’a pas tous la même expérience ni le même vécu, on n’a pas tous la même façon de voir les choses. A mon avis, tous ces paramètres jouent plus ou moins là-dessus selon les personnes.

Personnellement, si je devais donner un conseil à ceux qui ont ce syndrome, même si je me doute que ce soit plus facile à dire qu’à faire pour certains: Ne vous prenez pas la tête. Ecrivez, publiez si vous le souhaitez, et si vous recevez de bonnes reviews, enjoy! C’est que vous les méritez! :sunglasses:
(Et si vous n’en recevez pas, ne vous découragez pas! Ca ne signifie pas forcément que votre histoire est mauvaise! :love_you_gesture:)

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Le Syndrome de l’Imposteur ! Ha ! Mon loup solitaire ! La pluie du beau temps, ou juste cette étrange personne semblable à moi-même qui me culpabilise en permanence, en élevant chaque individus que je rencontre comme des Superman sans kryptonite ! Ma parole, j’ignorais qu’il s’était fait un nom en ces lieux !

Bon, avec plus de sérieux, je peux dire que j’expérimente ce syndrome depuis longtemps, et à en lire ce sujet, et suite à mes rencontres personnelles, c’est quelque chose qu’on rencontre assez souvent, qu’on peut voir à peu près chez n’importe qui, mais à différents degrés.

Attention, ce que je dis n’est pas une sacro-sainte vérité, ou un modèle d’analyse de la question, mais plus une réflexion personnelle d’après mes expériences de vie avec ce… heu… parasite intellectuel qu’est le syndrome de l’imposteur (j’ai la langue qui râpe rien que d’en parler, tellement il s’est agrippé à moi).

En fait, je pense que le syndrome de l’imposteur est passager avant tout, mais peut s’étendre sur de longues périodes, voir-même année (ayant eu une dépression pendant au moins trois ans, je peux dire que la confiance en moi, c’était pas un zénith). On peut s’en débarrasser, c’est évident, mais c’est surtout plus compliquer à faire qu’à dire. Je suis harcelée par ça depuis assez longtemps, comme je l’ai dit : pourquoi ? J’essaie encore de le découvrir, mais il semble que cela daterait depuis l’enfance, comme à peu près toutes les merveilles semblables que je promène avec moi. Mais ces derniers temps, j’ai réussie à faire un pas en dehors, même si ce n’est pas encore une victoire.

Pour dire, avant, je ne pouvais pas m’imaginer d’être au niveau des autres. J’étais une petite fille très disciplinée avec moi-même, car je pensais qu’un rien pouvait me faire voir comme une ‹ ‹ méchante fille › › devant tout le monde, et je pensais que, quoiqu’il se passait, les autres avaient toujours raison. J’enviais aussi les capacités des autres, à chaque fois, sans avoir d’avis de ces derniers sur les miennes, car je pensais que le fait que j’était ‹ ‹ inférieure aux autres › › était une évidence. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure, mais de nombreux facteurs ont contribuer à une dépréciation encore plus forte de moi-même, au point que je ne prenais pas de plaisir, ou que j’abandonnais certaines choses, en pensant que je n’aurai jamais les capacités. L’écriture fût hélas emportée dans ce cercle vicieux. Lorsque je lisais un livre, que je voyais les autres écrire, je me sentait extrêmement stupide de vouloir songer à publier un livre dans le futur. Il y à même un moment où j’ai, hélas, presque lâcher la plume (après, vu que c’était il y à longtemps, je ne suis pas vraiment sûre de cela non plus), car j’étais condescendante envers mes propres écrits, à un point où lorsque j’écrivais, ça me faisait mal au cœur, et que j’en pleurais. Au lycée, je pensais que mes bonnes notes étaient une histoire de chance, d’une trop haute estime que je ne méritais pas, et je n’osais pas dire un simple ‹ ‹ non › › à ceux qui étaient mes amis, car je pensais qu’ils avaient beaucoup plus de ‹ ‹ personnalité › › et de capacités que moi. Je passais mon temps à travailler, tout le temps, pour compenser ma ‹ ‹ nullité › ›. Bref, je n’avais aucun talent, je pensais que les autres avaient leurs place en ce monde, et que moi, je n’avais rien à faire ici.

Mais pour dire. Le syndrome de l’imposteur est une plaie pour l’épanouissement personnel, dans mon cas. Mais après avoir rencontrer plusieurs succès, et avoir eu un soutien appuyé de ma famille, j’ai réussie à m’en extraire un peu. Mais ce qui m’a vraiment aider, c’est la chose suivante : ‹ ‹ donner un nom › ›. J’ai toujours eu envie de comprendre, depuis que je suis petite, et à partir du moment où je donne un nom à quelque chose, j’arrive mieux à l’affronter, donc découvrir déjà que, ce que j’avais, était en réalité un syndrome, j’ai appris à m’armer contre lui, et à lui livrer un peu plus bataille.

Après, ma solution n’est pas le ‹ ‹ remède miracle › ›. Je pense qu’on est tous très différents, et que le syndrome de l’imposteur va avoir différentes issues, comme différentes conséquences, sur les personnes qu’il touche. Ou alors, c’est une question de temps et d’évènements, de rencontres uniques, et d’évolution dans la vie, qui peuvent apprendre à critiquer l’auto-critique. Mais ce syndrome n’est pas immuable, et on peut le forcer à prendre le baluchon.

A_pro_dreamer, ton expérience me parle beaucoup, et merci d’avoir publier ce sujet sur le forum. Je reprends le discours général, mais vrai : ne pas abandonner. Même si on est notre propre bourreau, il faut au moins se donner la plus grande souffrance : continuer. Car au moins, si arrêter peut nous mener encore plus bas, c’est en réessayant qu’on trouve la lumière au bout du tunnel, et où enfin, on pourra voir que, quelque part, il y à une personne qu’on à réussit à émouvoir, ou impressionner. C’est difficile de s’y mettre par contre, voir même impossible, je l’admets.

Personnellement, quand ça m’arrive, j’essaie justement de m’imposer un temps à faire l’activité où je me dénigre, après une pause respiratoire et émotive (j’admets aussi que je peux me défiler à certains moment, mais ça arrive une demi fois sur deux).

Il faut se dire aussi que, si l’être humain était parfait, l’Histoire à apprendre en classe serait un peu plus plate. La diversité vient du fait qu’on ne se focalise pas sur les mêmes choses, qu’on à des capacités différentes, alors que, le ‹ ‹ talent › ›, ce n’est absolument pas de nature ou de naissance, mais associé à une perception humaine, variable selon les sociétés : et donc, subjective.

A ceux qui ont le syndrome de l’imposteur, je ne peux pas vous aider à en sortir par moi-même, mais dîtes vous que cette chose répugnante qui attise votre insatisfaction de vous-même, c’est un peu comme une grand-mère aigrie : ignorez-là, fermez-lui la porte au nez, allez contre tout ce qu’elle essaie de vous faire croire. Elle finira par se taire, celle-là ! (Je m’excuse en avance pour les grand-mères dotées d’aigreur qui se sont senties offensées par ces propos. Pour me faire pardonner, voici un smiley en forme de chat :smiley_cat:. Miaou !).

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Bonjour,
je vous recommandez de lire cet article très intéressant :

[lien supprimé par la modération en attendant que le membre se présente ]

Bonne lecture !

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Bonjour @jejejojodu75 et bienvenue sur le forum de :computer_mouse: fanfictions.fr.

Merci de bien vouloir vous présenter :computer_mouse: dans la section appropriée en tant que nouveau membre du forum et/ou du site afin de pouvoir interagir avec les autres membres.
En cas de besoin, :computer_mouse: un modèle est mis à votre disposition.

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Coucou c’est Pointues !
Eh bien je fais moi aussi partie du complot de ce syndrome, je vous GARANTIS que vous n’êtes pas tout seuls ^^’
Moi aussi, il y a des périodes où je n’écris même pas, car je ne me sens pas capable de faire un « bon truc », même pour de la fanfiction !
Voilà 1 an que j’ai compris pas mal de choses sur moi : stress, manque de confiance en moi, et SURTOUT, mettage de pression pour RIEN. Cette année là était une année méga riche d’apprentissage et de découverte, et maintenant je sais un peu plus où j’en suis par rapport à qq années.

Je me demande s’il n’y a pas une histoire d’inconscient sous le papier :face_with_monocle:
Parce que même si j’ai le syndrome de l’imposteur, le secret, pour ne plus l’avoir, je le connais !!
Et pourtant, je n’écris toujours rien…Alors cela ne serait-il pas en rapport avec nos mécanismes automatiques ? Se flageller étant pour la plupart d’entre nous notre zone de confort ? Parfois, je me pose la question…

Force et courage ! :fist:
– Pointues.

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J’aime bien ce que tu écris ici, Pointues. :slightly_smiling_face:

Je pense que le pire, en fait, ce sont les croyances, non seulement individuelles, mais aussi collectives (puisque les premières découlent des secondes, et que les secondes sont aussi façonnées par les premières…), autour de la productivité : il faut produire à tout prix, même sur son temps de loisir. Même le loisir doit mener obligatoirement à la création, et attention, on doit tout faire bien, tout de suite. Ça, c’est une croyance très répandue à l’heure actuelle dans la société, un des mythes qui structure notre époque et notre paysage mental collectif, je dirais. On appelle ça la hustle culture.

Sauf que…

Le cerveau, à un moment, dit « stop ». Après une journée de productivité au travail, à la fac, à la maison, à remplir des contraintes diverses et variées, on n’a plus (ou presque plus) envie de rien, c’est physiologique. Juste de se poser. Et pourtant, on voudrait pouvoir continuer d’être créatif et doué dans son loisir, fût-ce l’écriture, la musique, la poterie, les crocos en perle, tout ce que vous voulez.

Mais comme on a atteint sa limite, et qu’on ne veut pas l’admettre, parce que c’est frustrant, on continue de résister, de se forcer à vouloir le faire, mais pourtant, y’a rien qui sort, ou alors que des choses que l’on juge mauvaises. Et on s’auto-flagelle parce qu’on se pense fainéant, nul ou… illégitime dans son loisir.

Mais tout cela est faux. On est simplement fatigué, et bien que cela soit frustrant, on a le droit d’abandonner son loisir en cours de route, ou bien de s’y adonner sans forcément y briller particulièrement à un instant T. Cela ne fait pas de nous des personnes moins bonnes, moins fiables, moins accomplies.

Le secret ? Je ne sais pas s’il y en a un, mais je dirais qu’il réside dans l’acceptation de nos limites (merci pour l’enfonçage de portes ouvertes). Se dire que bof, là c’est pas le moment, ça veut pas, allez on arrête et on se met aux mots fléchés plutôt que de rester à se morfondre devant la page blanche de son document texte ; bien sûr après, il faut subir l’afflux de frustration et d’angoisse que l’on sent monter en nous et… les laisser se faire, aller et venir, passer puis s’en aller, et constater qu’on n’en mourra pas, et que les sentiments négatifs comme l’imposture/le manque de confiance ne sont que cela : des sentiments, qui ne déterminent en rien notre qualité humaine et nos compétences en général.

Ce sont surtout des distorsions cognitives qui nous hantent à ce moment-là. La frustration d’avoir envie de faire mais ne de pas y parvenir est un fait, mais les jugements et croyances qui en découlent (« je suis nul », « je n’y arriverai pas », « je suis paresseux », « je ne me force pas assez, c’est de ma faute, alors que tout le monde autour y arrive ») ne sont pas vraies.

D’ailleurs à ce sujet, je trouve les témoignages d’@Alresha et d’@Anthaus sur le topic des audiofics particulièrement intéressants : quand on écoute Alresha, on se dit « Wouah, c’est parfait, et en plus, du premier coup ! » C’est l’impression que le rendu final nous donne, comme toujours, mais comme le disait Alresha (et Anthaus aussi), on ne voit pas toutes les heures de boulot que ça lui a demandé derrière, les tonnes d’essais – la procrastination, peut-être aussi. Cette envie, peut-être (je ne fais que supposer, Alresha :wink: ) de s’y mettre mais d’avoir le mental et le corps trop vidés face à l’ampleur de la tâche, et la frustration qui en découle…

La création demande du temps, de l’énergie ; certains en auront plus que d’autres, plus de facilités aussi, mais à l’arrivée, il n’y a pas d’imposteurs : juste des gens qui font du mieux qu’ils peuvent pour s’adonner à leurs passions dans ce minuscule espace de temps libre qui leur est imparti, avec toutes les exigences de la vie « prosaïque » à côté, qui continuent de nous tirailler les méninges.

Le contexte de vie joue aussi : en tout cas, je crois que quand on a de l’argent qui tombe du ciel sans avoir à bouger le petit doigt, on a du temps, et une sérénité d’esprit que n’ont pas ceux qui doivent bosser tous les jours ou dont les droits au chômage ne vont pas tarder à prendre fin, ou qui sont aux prises avec le RSA et une situation de santé préoccupante, par exemple. Or dans le cas d’une condition de vie aisée, la création est facilitée, parce qu’on a plus de temps et donc d’énergie, et un contexte existentiel qui nous permet d’une manière générale de produire de l’art plus rapidement et plus qualitativement.

Je dis cela parce que quand on fouille un peu, on s’aperçoit que beaucoup de créateurs de contenus sur le web (Instagram, YT…) sont initialement des gens bien pourvus, mais qui le cachent très bien. Et ça aussi, ça joue beaucoup dans la perception que nous avons de nous-mêmes comme des imposteurs : « Oui mais eux ils y arrivent alors que pas moi, c’est donc que le problème doit venir de moi. » Oui, mais peut-être qu’« eux », ils n’ont pas à se lever tous les matins pour s’épuiser toute une journée dans les tâches mercenaires qui épuisent pourtant le commun des mortels.

Se sentirait-on moins « imposteurs » si on gagnait au loto et que du jour au lendemain, nos journées ne consistaient plus qu’à se consacrer à sa passion pour l’écriture ? :stuck_out_tongue:

Post rédigé à la va-vite mais « my two cents », teintés de marxisme, quand même. :wink:

Bien sûr, ça n’empêche en rien d’avoir un manque de confiance en soi et un « syndrome de l’imposteur » lié à notre histoire de vie personnelle, sans qu’il y ait forcément un lien avec les croyances sociales derrière.

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T’as qu’à dire « de matérialisme » :innocent:

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Je crois que c’est le principal problème dans ce que tu décris, et c’est déjà une très bonne chose que tu aies réussi à l’identifier. Alors, ce ne sera sans doute pas facile à corriger, parce qu’on est dans l’émotion, et pas dans la raison. C’est quelque chose qui prend aux tripes, qu’on ressent physiquement, et il ne suffit pas de se dire que ça n’a pas de sens de se comparer aux autres pour arrêter net. D’autant qu’on vit dans un monde qui pousse à ce genre de comportements (coucou tous les gens qui passent leurs soirées à prendre des photos pour montrer à leurs réseaux comme ils s’éclatent au lieu de profiter d’être là pour réellement s’éclater :v: ).
La seule comparaison qui soit vraiment pertinente, c’est de se comparer à soi-même. Tu regardes tes anciens textes, ce qui te plaît dedans, ce qui ne te plaît pas, et tu essayes de faire mieux pour les suivants. Et si tu sens que tu t’améliores, c’est parfait. À aucun moment le travail des autres ne doit venir te faire relativiser quoi que ce soit sur ce que tu fais. On n’a pas la même vie, pas les mêmes expériences, pas les mêmes conditions de création (@Helios le démontre parfaitement dans son post). Et c’est justement ça qui est intéressant dans la création artistique: les différences entre les créateurs font qu’il y a une variété incroyable de créations. Et pour n’importe quelle forme d’art, c’est cette diversité qui va faire sa richesse et sa force. On n’est pas dans une compétition sportive où on peut comparer les athlètes en regardant des chronos ou des scores. On est dans un univers ou des personnes différentes vont exprimer des choses différentes qui toucheront des publics différents.

De là va découler un deuxième point qui me semble crucial, et dont il est très important de réussir à se convaincre:

Personne, absolument PERSONNE n’est illégitime pour écrire. Et personne n’est illégitime à publier son travail. Certains auront beaucoup de succès, parce que leurs écrits parleront à beaucoup de gens. D’autres moins, peut-être parce qu’ils sont sur des thématiques un peu plus de niche. Mais même s’ils n’ont réussi à émouvoir et faire rêver que 3-4 personnes, vis-à-vis de ces 3-4 personnes, c’eût été dommage de ne pas publier.
Enfin, certains auront peut-être des difficultés à trouver un public parce que le style et/ou l’originalité laissent à désirer. Et alors ? Il faut bien commencer quelque part, on ne peut pas tout réussir du premier coup. Comme dit plus haut, l’essentiel, c’est de chercher à s’améliorer, jusqu’à ce qu’un jour, quelqu’un soit heureux de vous lire (et bien sûr, de se faire plaisir).

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Présente ! Rien que le fait de lire ce topic, la richesse de vos arguments me met en mode panique. Je me balade depuis deux ou trois heures dans le forum, j’ai lu quelques topics, et me voilà en train de remettre en question tout ce que j’ai pu écrire jusqu’à présent, alors même que je sais que cela a plu à plusieurs personnes. Ce syndrome est terrifiant et impossible de le déloger de nos pensées, du moins les miennes. J’arrive à le mettre en sourdine mais il refait régulièrement surface, dans bien trop de domaines, et sans prendre la peine de prévenir, le fourbe !
Cela ne m’empêche pas de vivre, j’ai un job numero un, j’ai aussi créé une petite microentreprise, je tapote quand la motivation est là, bref tout va bien. Mais par moment je me retrouve à presque m’excuser, ou à refuser un compliment parce que… « Heu non non, tu dois te tromper, ce n’est pas possible que tu puisses dire que c’est bien, machin fait mieux », ou bien « Attends, tu verras, dans pas longtemps ça va être la catastrophe. »
Je ne suis pas certaine de pouvoir un jour lui tordre le cou, alors je fais en sorte qu’il ne m’empêche pas d’avancer ou de m’amuser, un peu comme si lui et moi on vivait une espèce de coloc dans ma tête et que je lui demandais régulièrement de baisser le son :sweat_smile:

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Mais pfff… mais on s’en fiche si machin fait mieux, si moi, lectrice, je trouve ca bien ! :hugs: :champagne:
C’est comme la gibelotte de lapin de maman, ça. Certains chefs étoilés font mieux mais est-ce que c’est ca qu’on préfère ? Pas sûre… (comparaison directement inspirée de la présentation du defi actuel par Oldie :wink: )

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