Le Syndrome de l’Imposteur ! Ha ! Mon loup solitaire ! La pluie du beau temps, ou juste cette étrange personne semblable à moi-même qui me culpabilise en permanence, en élevant chaque individus que je rencontre comme des Superman sans kryptonite ! Ma parole, j’ignorais qu’il s’était fait un nom en ces lieux !
Bon, avec plus de sérieux, je peux dire que j’expérimente ce syndrome depuis longtemps, et à en lire ce sujet, et suite à mes rencontres personnelles, c’est quelque chose qu’on rencontre assez souvent, qu’on peut voir à peu près chez n’importe qui, mais à différents degrés.
Attention, ce que je dis n’est pas une sacro-sainte vérité, ou un modèle d’analyse de la question, mais plus une réflexion personnelle d’après mes expériences de vie avec ce… heu… parasite intellectuel qu’est le syndrome de l’imposteur (j’ai la langue qui râpe rien que d’en parler, tellement il s’est agrippé à moi).
En fait, je pense que le syndrome de l’imposteur est passager avant tout, mais peut s’étendre sur de longues périodes, voir-même année (ayant eu une dépression pendant au moins trois ans, je peux dire que la confiance en moi, c’était pas un zénith). On peut s’en débarrasser, c’est évident, mais c’est surtout plus compliquer à faire qu’à dire. Je suis harcelée par ça depuis assez longtemps, comme je l’ai dit : pourquoi ? J’essaie encore de le découvrir, mais il semble que cela daterait depuis l’enfance, comme à peu près toutes les merveilles semblables que je promène avec moi. Mais ces derniers temps, j’ai réussie à faire un pas en dehors, même si ce n’est pas encore une victoire.
Pour dire, avant, je ne pouvais pas m’imaginer d’être au niveau des autres. J’étais une petite fille très disciplinée avec moi-même, car je pensais qu’un rien pouvait me faire voir comme une ‹ ‹ méchante fille › › devant tout le monde, et je pensais que, quoiqu’il se passait, les autres avaient toujours raison. J’enviais aussi les capacités des autres, à chaque fois, sans avoir d’avis de ces derniers sur les miennes, car je pensais que le fait que j’était ‹ ‹ inférieure aux autres › › était une évidence. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure, mais de nombreux facteurs ont contribuer à une dépréciation encore plus forte de moi-même, au point que je ne prenais pas de plaisir, ou que j’abandonnais certaines choses, en pensant que je n’aurai jamais les capacités. L’écriture fût hélas emportée dans ce cercle vicieux. Lorsque je lisais un livre, que je voyais les autres écrire, je me sentait extrêmement stupide de vouloir songer à publier un livre dans le futur. Il y à même un moment où j’ai, hélas, presque lâcher la plume (après, vu que c’était il y à longtemps, je ne suis pas vraiment sûre de cela non plus), car j’étais condescendante envers mes propres écrits, à un point où lorsque j’écrivais, ça me faisait mal au cœur, et que j’en pleurais. Au lycée, je pensais que mes bonnes notes étaient une histoire de chance, d’une trop haute estime que je ne méritais pas, et je n’osais pas dire un simple ‹ ‹ non › › à ceux qui étaient mes amis, car je pensais qu’ils avaient beaucoup plus de ‹ ‹ personnalité › › et de capacités que moi. Je passais mon temps à travailler, tout le temps, pour compenser ma ‹ ‹ nullité › ›. Bref, je n’avais aucun talent, je pensais que les autres avaient leurs place en ce monde, et que moi, je n’avais rien à faire ici.
Mais pour dire. Le syndrome de l’imposteur est une plaie pour l’épanouissement personnel, dans mon cas. Mais après avoir rencontrer plusieurs succès, et avoir eu un soutien appuyé de ma famille, j’ai réussie à m’en extraire un peu. Mais ce qui m’a vraiment aider, c’est la chose suivante : ‹ ‹ donner un nom › ›. J’ai toujours eu envie de comprendre, depuis que je suis petite, et à partir du moment où je donne un nom à quelque chose, j’arrive mieux à l’affronter, donc découvrir déjà que, ce que j’avais, était en réalité un syndrome, j’ai appris à m’armer contre lui, et à lui livrer un peu plus bataille.
Après, ma solution n’est pas le ‹ ‹ remède miracle › ›. Je pense qu’on est tous très différents, et que le syndrome de l’imposteur va avoir différentes issues, comme différentes conséquences, sur les personnes qu’il touche. Ou alors, c’est une question de temps et d’évènements, de rencontres uniques, et d’évolution dans la vie, qui peuvent apprendre à critiquer l’auto-critique. Mais ce syndrome n’est pas immuable, et on peut le forcer à prendre le baluchon.
A_pro_dreamer, ton expérience me parle beaucoup, et merci d’avoir publier ce sujet sur le forum. Je reprends le discours général, mais vrai : ne pas abandonner. Même si on est notre propre bourreau, il faut au moins se donner la plus grande souffrance : continuer. Car au moins, si arrêter peut nous mener encore plus bas, c’est en réessayant qu’on trouve la lumière au bout du tunnel, et où enfin, on pourra voir que, quelque part, il y à une personne qu’on à réussit à émouvoir, ou impressionner. C’est difficile de s’y mettre par contre, voir même impossible, je l’admets.
Personnellement, quand ça m’arrive, j’essaie justement de m’imposer un temps à faire l’activité où je me dénigre, après une pause respiratoire et émotive (j’admets aussi que je peux me défiler à certains moment, mais ça arrive une demi fois sur deux).
Il faut se dire aussi que, si l’être humain était parfait, l’Histoire à apprendre en classe serait un peu plus plate. La diversité vient du fait qu’on ne se focalise pas sur les mêmes choses, qu’on à des capacités différentes, alors que, le ‹ ‹ talent › ›, ce n’est absolument pas de nature ou de naissance, mais associé à une perception humaine, variable selon les sociétés : et donc, subjective.
A ceux qui ont le syndrome de l’imposteur, je ne peux pas vous aider à en sortir par moi-même, mais dîtes vous que cette chose répugnante qui attise votre insatisfaction de vous-même, c’est un peu comme une grand-mère aigrie : ignorez-là, fermez-lui la porte au nez, allez contre tout ce qu’elle essaie de vous faire croire. Elle finira par se taire, celle-là ! (Je m’excuse en avance pour les grand-mères dotées d’aigreur qui se sont senties offensées par ces propos. Pour me faire pardonner, voici un smiley en forme de chat
. Miaou !).