Je voudrais vous soumettre une question que je me pose… celle du melange de la narration interne (je) avec la narration omnisciente (il,elle).
Certains auteurs l ont pratiqué. Est-ce qu il y en a parmi vous qui l ont tenté ?
Je me demande si cela n apporterait pas plus de « force » a un recit dramatique ?
J etais tenté au depart de rediger ma fanfic a la première personne mais de ce fait je suis tres limité en se qui concerne le point de vue du personnage.
Alors que si je mélange les deux genres… c est des possibilités plus grande …
Perso, j’ai fait de la narration en première personne avec deux narrateurs différents, pour alterner les points de vue.
Je pense que si ce choix se justifie par une intention précise : montrer une lecture différente de la réalité, ou donner au lecteur des indications supplémentaires qu’il ne pourrait pas avoir autrement, pourquoi pas.
Il faudrait par contre que le passage de l’un à l’autre se fasse de manière assez régulière et soit très clairement montré. Par une typo différente, des ***, ou indiquer qui est le narrateur en début de chapitre… Sinon, ça pourra faire bizarre à la lecture.
Mais, d’un autre côté, pour l’intensité dramatique, en omniscient, tu peux faire passer beaucoup de choses si tu focalises sur le ressenti du personnage.
A tester … Ca dépend de ce que tu veux faire.
Comme Angel, j’ai une fic dans laquelle j’alterne les points de vue des deux personnages en utilisant la 1e personne pour permettre d’élargir le champ des émotions et la compréhension de ce qui se joue pour tout le monde. La transition se fait à des moments clé pour que le passage de relai soit le plus fluide possible. Il est même prévu (un jour j’espère) un chapitre où on passera à un narrateur extérieur, mais seulement parce qu’aucun des deux héros ne sera présent dans le chapitre et qu’il servira à mettre en place un évènement, une situation.
Je ne comprends pas bien. C’est tout le contraire non ?
Avec une narration à la première personne, on a son point de vue en illimité.
Moi je n’aime pas trop, je préfère la narration à la 3e personne focalisée. Car quand c’est le narrateur personnage qui raconte, il y a des quantités de choses qu’il peut ignorer, on n’en saura jamais plus que lui.
A la 3e personne, le narrateur extérieur omniscient sait tout, voit tout, connait le passé, le présent et le futur, est dans la tête de chacun des personnages.
Si on est dans le cas d’un auteur narrateur, le seul moyen de savoir ce que les autres ont dans la tête, c’est qu’il demande (en espérant qu’ils disent la vérité). Résultat : beaucoup de dialogues. Sauf s’il n’a rien besoin de savoir.
Peut-être que c’est pour cette raison que les histoires de polar ou de détective privé sont parfois bonnes à la 1e personne.
Par défaut, un enquêteur passe légitimement du temps à questionner les gens.
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La seule chose que j’ai faite qui peut mélanger la 1e et la 3e personne dans une même histoire, c’est quand j’introduis des lettres écrites par les personnages.
Tu peux toujours entrecouper ton récit à la 1ere personne de narration à la 3e personne. Un peu comme un mythe ou une légende…
Par exemple :
Ce ne fut qu’à la fin de la 3e ère qu’il but sa boisson…
Hier, j’ai bu mon thé. C’était incroyable. Les hordes de chiens ne me voleront jamais mon thé. Blablabla… fin de la 3e ère.
Alors que la 4e ère commencait, une problématique de taille surgit…
Je n’aime pas le café !
Bien entendu, il faut que les passages a la 3ere personne restent relativement courts. Ils servent de points d’attache dans une histoire plus grande et tu peux insérer des informations capitales. (Tu peux aussi inverser la position des 1eres et 3emes personnes, ce qui est le classique du conte, mais ca ne semble pas correspondre à ce que tu cherches).
En fait, je suis en train de lire un roman en 3 tomes (en cours d’édition, le premier sort le 19) où l’autrice alterne entre point de vue interne de son personnage pour les chapitre où son héroïne est présente (et consciente) et narration externe le reste du temps. On s’y fait vite
Après, il y a le classique changement de narrateur d’un chapitre à l’autre. Avec un copain, on était parti dans un délire de 4 mains où on alternait, au sein des chapitres, la narration a la première personne (chacun son perso ) en jouant sur l’Italique et une façon d’être radicalement opposée
Si tu te sens limité, c’est simplement que le point de vue interne ne correspond pas à ton histoire.
Je suis toujours en point de vue interne quand j’écris (et c’est ce que j’aime lire le plus) car la narration s’aligne avec la personnalité du personnage. Le vocabulaire utilisé et les détails seront différents en fonction de qui raconte et des connaissances du personnage. C’est aussi plus impactant pour les émotions, la perception… Souvent utile pour le fantastique, l’horreur, la romance entre autres.
Beaucoup d’oeuvres switchent de points de vue et je trouve ça plus intéressant que le point de vue omniscient personnellement, car ça donne une nouvelle construction à la narration en cours de route ! Et on peut jouer avec ça à l’infini ! Exemple qui me vient : La Horde du Contrevent où c’est exploité à l’extrême ou La Fille Automate qui m’avait particulièrement sensibilisé à l’utilité d’exploiter les points de vue.
Mélanger point de vue interne et omniscient ça me paraît original et pourquoi pas ! Tout est permis si ça sert ton récit ! Faut tenter !
Dans le genre original, il y a Les Chroniques du Radch d’Anne Leckie où la narration est du point de vue du Vaisseau si je dis pas de bêtise (ce livre est dans ma PAL). Bref, n’hésite pas à explorer les possibilités !
Alors je n’avais jusqu’à présent jamais lu de romans ou de fanfictions qui mêlent les narrations. Jusqu’à ce que je commence Comme un Diamant dans ma mémoire de Guy Gavriel Kay.
C’est déroutant au début et je ne comprends pas encore tout a fait la volonté de l’auteur derrière ce choix mais c’est, en l’occurrence, très bien fait et construit.
Je pense que d’une manière générale tout peut être fait. Tout dépend de la manière dont c’est fait.
Les deux narrations ne permettent pas la même chose.
Et la narration interne est assez limitée dans le sens où le personnage qui raconte ne peut le faire que de son propre point de vue. Mais les émotions peuvent être bien plus précises et donc, ressenties plus intensément par le lecteur. C’est du moins mon cas quand je lis une narration interne. Peut-être le fait de lire le « je », fait que je m’approprie davantage les émotions puisque « je vis » moi-même les choses.
Peut-être que c’est moi qui ai pas compris quelque chose, mais j’ai l’impression que deux notions sont mélangées ici:
le point de vue de la narration (première personne, seconde personne, troisième personne)
l’objectivité de la narration
On peut parfaitement écrire à la troisième personne avec un point de vue subjectif (je m’avancerais d’ailleurs même à dire que c’est le cas de la majorité des livres à la 3ème personne) comme on peut écrire à la seconde personne avec un point de vue omniscient.
Bon après c’est moi qui chipotte, le reste du sujet est claire x) J’ai jamais lu (ou en tout cas je ne m’en rappelle pas) de roman avec une alternance entre première et troisième personne, mais je pense que ça peut être intéressant à faire! D’autant plus si c’est un besoin que tu ressent en écrivant.
Le conseil que je donnerais est de ne pas changer trop brutalement ou trop de fois. Genre, soit alterner les chapitres à la première et à la troisième personne, soit changer de point de vue au sein d’un chapitre à un moment qui le justifie vraiment et qui ne perdra pas le lecteur.
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