Pour les écrivains en herbe : comment j'ai écrit un roman sans m'en rendre compte

Bonjour /bonsoir à tous !
Si je crée ce sujet, c’est pour vous parler d’un livre que j’ai lu récemment (plutôt enfantin, en dépit d’être classé dans le rayon ado à la bibliothèque). Ce livre s’intitule « comment j’ai écrit un roman sans m’en rendre compte », et oui, j’ai apprécié l’histoire, mais de plus, ce ne sont pas les conseils pour l’écriture qui manquent ! Donc, voilà, pour les écrivains qui veulent progresser ou même les lecteurs qui souhaitent se lancer… Je vous partage ma lecture !

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Salut à tous,

comme la couverture, c’est un peu sobre pour se faire une idée, je vous invite à consulter sa page sur Babelio (bon je les aime bien chez Babelio, c’est d’accord),

  • parce qu’il y a la 4e de couverture,
  • et puis les critiques des lecteurs (toujours bien fichues)
  • et aussi des citations tirées du livre (qui donnent envie).

" Le lecteur doit vivre ce que tu vis ", avait dit Lidwine. Mais qu’est-ce que je vivais au juste ? J’avais pas l’air maligne avec mon rêve de devenir écrivaine. Et là, une idée m’est venue. J’allais raconter comment Dirkje était entrée dans notre vie. J’ai ouvert mon ordinateur portable et j’ai retroussé mes manches. Mais mes doigts sont restés immobiles sur le clavier. Avant d’en venir à Dirkje, il faudrait d’abord que j’écrive que ma mère n’est plus là, et que je parle de mon père et de Kalle, de notre maison et du fait qu’on ne mange jamais à table. Je devais commencer par le commencement. Mais où commençait le commencement ? Il était une fois une fille à Hilversum ?

Vous saviez ce que c’est, vous, « Kill your darlings » ?

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Oui, pourquoi ?
C’est la formule marketing pour dire que ton histoire doit être efficace, et que si cette scène émouvante qui éclaire d’un nouveau jour les relations entre personnage A et personnage B ne sert à rien dans l’intrigue, alors elle n’a rien à faire dans l’histoire. D’ailleurs cette superbe description d’un château qu’ils aperçoivent au loin, c’est pareil : si c’est pas utile, c’est poubelle.

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C’est quelque chose qui a été « théorisé » dans On writing de Stephen King, non ? C’est pas un mauvais conseil en soi, s’il est appliqué correctement, c’est à dire dans le sens « Oui, tu aimes bien cette scène, mais elle ne colle pas au reste et n’a pour raison d’exister que le fait que tu l’aimes bien donc oui c’est ■■■■■■ mais supprime-la » mais qui comme beaucoup de conseils d’écriture, devient abominable quand il est appliqué à coups de gros sabots par des auteurs qui n’y comprennent pas grand-chose ou pire, par des marketeux qui pensent chiffre avant tout (et qui dit chiffre dit souvent « plus petit dénominateur commun »). C’est un peu comme « show don’t tell », c’est intéressant quand on le comprend, c’est immonde quand c’est appliqué par des auteurs qui vont passer dix mille ans à te décrire tous et n’importe quoi juste parce que dire : « Ce matin-là, Machin était fatigué », c’est un crime de lèse majesté, il faut en faire une tartine A CHAQUE FOIS.

Pour en revenir au livre, il a l’air sympa, les quelques extraits que j’en ai lu font très YA (en même temps, ça a l’air d’être à destination de la jeunesse) mais le fond semble intéressant. Je pense que comme tous les livres qui donnent des conseils d’écriture, il faut quand même les prendre avec des grooooooosses pincettes.

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