Pourquoi choisir ce genre-ci et non ce genre-là?

Bonjour à tous et à toutes, ami(e)s écrivain(e)s !

Etudiante à mes temps perdus, voilà que je me suis engagée dans un mémoire de recherche portant sur des ouvrages littéraires. Autant dire que je ne me suis pas foulée puisque l’écriture est un peu mon domaine, bien que je sois encore en plein dans mon apprentissage.

Quoi qu’il en soit.

Une de mes pistes de recherches porte sur le genre littéraire, ses spécificités, et ce que l’on peut en tirer.
Etant donné que je me concentre en partie sur le choix d’un genre du point de vue de l’auteur, par rapport au lecteur et à ce que l’on veut produire comme réaction, cela a fait naître en moi quelques idées. (à dire vrai, je profite d’une pause dans mes recherches sur le genre épistolaire pour écrire ce topic !)

Ainsi voilà ma question : pourquoi, pour votre roman, nouvelle, fic, one-shot, j’en passe et des meilleures, avez-vous choisi ce genre littéraire ?

Voici une (maigre) liste non exhaustive de genres que l’on peut retrouver (tirée de ce site) :

  • romans (historiques, d’aventure, policiers, d’amour, de science-fiction, de fantasy, fantastique, d’horreur… ; tout autant de sous-genres qui peuvent en satisfaire plus d’un !)
  • biographies (autofictions, autobiographies, Journaux intimes, Mémoires, lettres…)
  • apologues (contes et légendes folkloriques, contes philosophiques, fables, utopies…)
  • épopées
  • nouvelles
  • épistolaire (La confidence et la prise de position caractérisent la plupart des correspondances; mais il y a aussi des lettres fictives ( Les Liaisons dangereuses, qui appartiennent aussi au genre narratif - roman).
  • descriptif . Le texte est alors le compte-rendu d’une observation précise, souvent accompagnée d’une argumentation, mais pas essentiellement.
  • expérimental . Ce genre regroupe la littérature complexe, la littérature de contraintes (cf. Pérec) et tous les textes qui renouvellent l’expression littéraire (Oulipo, Lettrisme, Micronouvelle…).

Et caetera, et caetera.

Prenez quelques instants, et réfléchissez. Pourquoi avez-vous choisi ce (sous-)genre plutôt qu’un autre ?
Quels avantages et quelles contraintes en découlent ? Quel but visez-vous de par ce genre ? :smiley:

(je tiens à préciser que, parfois, l’argument de « c’est ce qui était le plus simple pour moi » est tout à fait valable, de même que le « c’était un genre imposé » dans le cas d’un défi :slightly_smiling_face:)


(Je ne vais pas vous mentir, si jamais quelques sources venaient à se présenter, il se pourrait que j’aille y fouiller quelque peu pour stimuler mon cerveau et me trouver de nouvelles pistes de réflexion. :smirk: )

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Bon, je me lance pour une réponse courte : depuis mon enfance, ce que j’aime le plus dans la vie c’est le théâtre et les romans.
Comme j’adore les monologues intérieurs et les dialogues, le roman est la forme littéraire qui me convient.
Mes héros d’enfance : Enid Blyton puis Emily Brontë (j’ai lu « Wuthering Heights plus de dix fois) et Jane Austen… Il est donc logique que je pense d’abord aux personnages, à l’histoire est vraiment très peu aux descriptions (j’ai tenté souvent de lire Proust, j’ai abandonné à chaque fois, fâchée contre moi-même mais contre lui aussi ! :grinning: )

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Hum en général je vais choisir le style qui correspond le plus à mon récit. Mais, il faut que ce soit un style que je maitrise sans quoi je ne prendrais pas de plaisir à le faire.
Aussi, la plupart de mes récits vont être des romans pure et simple sans ajout.

J’ai eu l’occasion de faire de l’épistolaire dans un défi (même si on est TRES loin du Dracula de Bram Stoker) et une song fic. Et pour les song fic, j’ai également continué avec « Les Danseurs de la galaxie » car les Gardiens de la galaxie sont à mes yeux indissociable de la musique. Donc si je devais écrire sur eux, il fallait que ce soit une song fic !

Voilà :smiley:

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Oh mon dieu ! C’est probablement mon livre préféré! Franchement dès que je me (re)plonge dedans, je n’en décroche plus jusqu’à la dernière page. Je ne saurais dire pourquoi mais j’adore vraiment ce livre ! J’étais tellement heureuse quand dans les affaires de mon arrière grand mère j’ai trouvé une très ancienne version des Hauts des Hurlevents. :heart_eyes: :heart_eyes: :heart_eyes: :heart_eyes: :heart_eyes: :heart_eyes:

Du coup tu n’écris pas du tout en mode théatre?

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:heart: Même Hubert Haddad adore Les Hauts de Hurlevent… c’est un livre qui parle de surnaturel, d’amour et de vengeance, de violence des sentiments (et pas seulement)… un cocktail à la nitroglycérine !

L’écriture théâtrale ne permet pas beaucoup de monologues intérieurs… seul Shakespeare pouvait faire passer un soliloque sans ennuyer son public à mourir. Il faut dire que la grande proximité du public permettait des clins d’oeil à la Kevin Spacey dans « House of Cards »

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Choisir le roman (et la nouvelle car c’est bien adapté aux fanfictions) est une évidence car… j’ai lu beaucoup de romans et à peine ou pas du reste.

Je suis d’accord pour dire que j’aime une certaine forme d’introspection chez les personnages et les descriptions parce qu’elles servent (quand elles sont futées) à dire à la fois ce qu’il y a autour mais surtout ce que le personnage en pense, et donc ce que ça révèle de lui !

Le théâtre ne me plaît pas à lire et je me suis plus souvent déplacée pour regarder du Shakespeare (sûre de la qualité !)
Au théâtre, quand une fille doit penser, soit elle doit monologuer (ce qui effectivement est assez ennuyeux), soit elle appelle sa « suivante/servante/camériste » qui va faire de l’écoute active (mmh, ah mais comment ? non vous croyez ? grand dieu c’est impossible…).
Un personnage masculin appelle un ami, un voisin, un frère…

Parmi les autres genres littéraires cités, il y a l’épistolaire. Et je l’aime parce que depuis le collège, j’ai toujours aimé écrire des lettres à mes amies (ouais, les e-mails ça n’existait pas, longue attente pour la réponse…).
Donc rien que parce que j’aime ce genre, maîtrisé par la littérature, j’ai lu Les liaisons dangereuses plus pour sa forme que pour la moralité des personnages…

Suite à un Défi (kof, où j’ai innocemment proposé cela), j’ai adoré pouvoir me livrer à l’exercice pour servir un récit), et je suis en train d’écrire une histoire qui comporte plusieurs lettres disséminées.
La lettre représente à la fois, l’intériorité, la subjectivité, l’espoir de communiquer parfois autrement qu’à l’oral car protégé par la distance, peut être de façon plus réfléchie sans que « les mots dépassent la pensée ». Avec ses ratures, ses brouillons dramatiquement froissés jetés dans une poubelle réprobative, la lettre est aussi l’attente et l’espoir (le saviez-vous, en espagnol, espérer et attendre, c’est le même verbe).

Bon effectivement, je ne parle pas de courriers administratifs… :smiley:
Chère cliente, par la présente nous accusons réception de votre courrier de 8 dernier, faisant référence à votre insatisfaction par rapport à la prestation. Vous déplorez une attention insuffisante du livreur ayant oublié votre anniversaire et une attitude leste et désobligeante par rapport au cadeau d’un montant de 10 euros TTC, offert en compensation du préjudice.
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M.Cretinfini, directeur commercial
PS : cette offre est limitée dans le temps, alors n’hésitez pas, profitez en vite !"

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@OldGirlNoraArlani : J’aime beaucoup la lettre de M. Crétinfini… :grin:

Il me semblerait difficile d’écrire autre chose que des récits - je n’aime pas vraiment le théâtre, ni à lire ni à voir, à la notable exception de Cyrano de Bergerac qui est un de mes livres préférés. Pour ce qui est des sous-genres dans le récit, la réflexion est intéressante…

  • récit épistolaire : j’avoue que ça me tenterait beaucoup mais je ne pense pas avoir en moi de quoi réussir à faire quelque chose de potable. Les liaisons dangereuses m’ont profondément marquée en tant que chef-d’oeuvre du genre (j’ai lu d’autres romans épistolaires qui ne m’ont guère convaincue) et je trouve que le récit épistolaire est l’un des plus difficiles à réussir en raison de la nécessité de changer de style pour chaque personnage (ce que Laclos réussit à merveille). Donc, disons que j’adorerais, mais que ça m’intimide.
  • autofiction : ah… évidemment, en tant qu’auteure de fanfics qui rêverait de rencontrer ses personnages préférés, je ne peux m’empêcher de me poser la question. Mais si j’ai pu commettre des self-inserts dans le passé, jamais je ne les ai donnés à lire (à une exception près, plus humoristique qu’autre chose).
  • la littérature de contraintes m’amuse et j’aime bien, par exemple, « caser » des mots ou des citations dans certaines de mes histoires, mais de là à partir dans les délires de La disparition (récit dans lequel la lettre e n’apparaît jamais)… non, très peu pour moi.
  • dans les « sous-genres du roman », je suis très attirée par ceux qui correspondent aux fandoms qui sont les miens : historique (Les trois mousquetaires), policiers (Sherlock) et SF (Star Trek). Je me dis d’ailleurs qu’il ne serait pas mal que je m’essaye à autre chose… mais je reviens sans cesse à mes anciennes amours.
  • en ce qui concerne les « types » de textes (argumentatif ou descriptif par exemple), je n’aime que moyennement les descriptions, mais pour moi, un récit doit avoir un sens, porter un thème, véhiculer des idées. Non pas comme le ferait un roman à thèse, il ne s’agit pas d’argumentation mais plutôt d’aborder un thème qui me tient à coeur à travers les réactions de tel ou tel personnage. Chacune de mes histoires est généralement centrée (bien que les lecteurs ne le remarquent pas toujours) sur un thème que je développe au fil des chapitres.

Tout l’intérêt du récit consiste pour moi à pouvoir allier l’imagination à l’expression de soi sans passer par l’autobiographie. Je détesterais écrire mon autobiographie mais j’éprouve le besoin de m’exprimer sur certains sujets qui me tiennent à coeur (je parlais dans un autre fil de mes goûts pour les personnages « duels », en lutte avec eux-mêmes par exemple) à travers la fiction.

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Oh, oui, je les avais oubliés, ces défis façon OuliPo… Mes amies et moi nous nous en servons à chaque « mini-atelier » entre nous. Nous les trouvons essentiellement dans les « Magasins d’écriture » d’Hubert Haddad (décidément, je le cite deux fois en 24 h, on va croire que je fais de la réclame ! :grinning:)
Souvent, ils ouvrent le robinet à écrire et nous les aimons beaucoup. J’ai aussi plusieurs livres d’illustrations de Gustave Doré et de William Hogarth qui jouent le même rôle.
Quelle chance nous avons d’aimer écrire !

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