Héhé, quel sujet passionnant ! Et c’est amusant de voir que vos réponses sont très variées.
Etant en train d’écrire une fic littéralement sur les méchants, je me suis longuement interrogée sur ce qui rendait un personnage attachant (et par extension, comment tenir toute une intrigue en adoptant le point de vue des vilains ?)
Et d’ailleurs, comment devient-on méchant ? À partir de quel point tombe-t-on dans cette catégorie ? Ne sommes-nous pas tous susceptibles de le devenir ? Jusqu’à quel point peut-on leur pardonner leurs méfaits ?
J’y ai donc pas mal réfléchi, mais vous avez déjà tout dit :
À mes yeux, vous avez soulevé tout ce qui fait l’intérêt des personnages (méchants et gentils confondus) : le dilemme, l’hésitation, le point de bascule. C’est vrai, c’est peu crédible de devenir un monstre de méchanceté sans jamais éprouver le moindre remords, et à l’inverse, c’est inhumain d’être exemplaire sans jamais être tenté par la facilité. Et c’est tellement intéressant dans les fandoms, ces moments charnières qui vont être décisifs pour les histoires (que ce soit pour les protagonistes ou antagonistes). Et ce qui est dommage, c’est que dans pas mal d’oeuvres de fantasy, on a des méchants et des gentils, et pas vraiment de personnage qui passe de l’un à l’autre (alors que ça pourrait rajouter tellement de piquant hihi). Dès le début, on sait que le héros va rester gentil, et le grand méchant va rester méchant. C’est dommage de ne pas exploiter toutes les nuances qu’il y a entre les deux (et surtout, de toutes les étapes qui mènent de l’un à l’autre…)
Enfin, je dis ça mais je suis en train de regarder Breaking bad et je déteste le personnage principal qui devient de plus en plus impitoyable au fur et à mesure de la série. Vraiment, je n’éprouve aucune empathie pour lui, et pourtant son évolution est particulièrement détaillée… Peut-être qu’il lui manque quelques traumas dans l’enfance pour expliquer tout ça
Réflexion comme ça, c’est d’ailleurs c’est peut-être la raison pour laquelle on peut être fasciné par un antagoniste – parce qu’il a, à un moment, fait des choix dont la logique nous échappe.
Et ce qui est amusant à voir, c’est qu’on (et moi la première) cherche souvent à trouver plein d’excuses aux « méchants » (oui, mais il a subi tel ou tel trauma, etc) alors qu’on est absolument impitoyable avec les héros (trop parfaits, trop niais, trop énervants ?)
Voilà ce que j’en pense (un peu en vrac… mais il est tard).
Merci pour ces discussions, c’est rare que je lise toutes les réponses en détail, mais cette fois-ci c’était le cas