Protagoniste VS Antagoniste, qui préférez-vous?

Miaou, le petit chagon que je suis a (encore) frappé : au fil de ma réécriture du Dragon des Mers, je me suis surprise à m’attacher à Khassendrah, l’une de mes antagonistes principaux, presque autant qu’à Raeni, ma protagoniste principale. Certes, Khassendrah est ch****e, manipulatrice, voleuse, menteuse et, par-dessus tout, dénuée de tout sens de l’honneur. Une fille détestable, en somme.
Alors pourquoi je l’aime ? Parce que son passé, les épreuves qu’elle a pu traverser et ses croyances l’ont façonnées pour donner la jeune femme qu’elle est devenue. Si je n’avais jamais connu ces éléments, elle serait restée la gamine détestable qu’elle était lorsque j’ai commencé à établir les prémices du Dragon des Mers, il y a trois quatre ans.
A l’inverse, je me suis tout de suite entendue avec Raeni, la fille têtue, audacieuse, quelque peu intrépide et prête à tout pour obtenir justice et protéger les innocents. Même si, à l’instar de Khassendrah, elle n’est pas toujours au clair avec la loi, elle est beaucoup plus franche, moins sournoise et n’hésite pas à s’impliquer personnellement dans un conflit, même si elle n’est pas certaine de s’en tirer sans conséquences. Les confessions qu’elle a pu me faire sur sa vie dès le départ ont renforcé mon admiration et ma sympathie pour elle.

Pourtant, chronologiquement, Khassendrah est arrivée la première à travers un RP. Je l’ai mise en scène bien avant Raeni, mais il m’a fallu plus de temps pour apprendre à la connaître et à l’apprécier. Et si je n’avais pas décidé d’écrire certains chapitres de son point de vue, elle serait restée une peste détestable sans aucun détail de son passé.

Ce constat m’amène à la question suivante : vous aussi, est-ce que vous prenez le temps d’apprendre à connaître vos personnages lorsque vous écrivez ? Et, lorsque que c’est le cas, vous préférez détailler l’antagoniste ou le protagoniste ? Ou alors jugez-vous que l’un des deux ne nécessite pas d’être autant travaillé parce que vous n’y pensez pas, que vous ne vous êtes jamais demandé d’où il venait et pourquoi il réagissait comme ça ?
De même, en fanfiction, si vous choisissez d’écrire sur des personnages canons, est-ce que vous préférez ceux qui ont un passé et une histoire bien établie ou ceux dont on ne connaît que le nom ? Est-ce plus facile de créer un antagoniste ou un protagoniste ? Lequel des deux trouvez-vous le plus simple à utiliser dans le cadre de vos écrits ?
Et, au final, préférez-vous vos propres antagonistes ou vos propres protagonistes ?

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Heyo petit chagon, un sujet sympathique, mais une question qui m’a l’air d’avoir (pour moi en tout cas) rapidement sa réponse, surtout avec ton propre témoignage.

C’est même la base d’après mon opinion. Si un univers doit pouvoir exister sans les personnages sujets au récit, les personnages doivent pouvoir réagir à n’importe quelle situation imprévue, passée ou future. Le seul moyen pour cela, c’est qu’ils soient intégralement construits et « vivant ».

Des choses qui avaient été évoqué dans le sujet intrigues ou personnages.

Je ne fais aucune différence entre l’antagoniste, le protagoniste et même les acolytes de l’un ou l’autre. Déjà parce que selon les récits, les points de vues, les postes s’inversent, que dans le futur ou le passé, l’un n’avait peut être pas ce rôle et surtout, parce qu’à la fin, comme tu le dis si bien :

Alors pourquoi je l’aime ? Parce que son passé, les épreuves qu’elle a pu traverser et ses croyances l’ont façonnées

Et tu réponds comme ça à l’ensemble des questions, car je partage à 100% cet avis. Un personnage est façonné par son passé et ses aspirations/espérances pour l’avenir, si ces critères sont travaillés, j’y serais attachée sans réfléchir plus loin.

En canon j’aime peu écrire sur ceux qui n’ont vraiment qu’un nom, même pas un début de comportement ou de passé. Ça reviendrait à transformer un personnage canon en un OC à mes yeux, et je n’aime pas ça.

Après entre un personnage dont on sait très peu de choses (mais suffisamment pour cerner une personnalité) et un personnage dont on sait énormément, j’ai tendance à aller vers celui où il y a des choses à dire.
Quand on privilégie l’écriture canon ou la déviation, c’est difficile d’écrire avec un personnage dont l’œuvre a méticuleusement explorer tout le développement et y a apporté une conclusion.

Au terme, je serais surtout inspirée par le personnage qui a la personnalité/les croyances/le passé qui m’intéressent le plus. Tu l’as dit toi même, quand on connait un personnage, on s’attache. Qu’on le connaisse beaucoup ou un petit peu, ça change pas grand chose si on a assez de matière, non ?

Je trouve que c’est exactement pareil. C’est comme changer de tenue, ou plus de peau.

Là encore, aucune différence, j’aime quand mes personnages ont des raisons et un but, qu’ils soient là pour faire avancer le récit, ou pour mettre des bâtons dans les roues à mes autres personnages, je les aime autant.
D’ailleurs, mon personnage original fétiche est l’antagoniste dans un récit, puis le protagoniste de l’autre. Comme je disais plus haut, ça change parfois. Avant d’avoir son étiquette antagoniste ou protagoniste, un personnage est exactement le même que son ou ses futurs rivaux.

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Tous mes personnages ont un background, ça m’est nécessaire pour les mettre en œuvre et les faire interagir. D’ailleurs dans mon original, j’ai pour objectif que mes lecteurs s’attachent autant a mon principal qu’à son antagoniste qui ont tous deux des blessures et des modalités louables et discutables. Personne n’est ni blanc, ni noir et les gentils c’est toujours une question de point de vue…

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Oh bonne mère, que c’est compliqué !
Je n’ai pas ce découpage dans ma tête !

Je ne fais pas de fiction originale, alors « mes » protagonistes, ou « mes » antagonistes, cela fait moins sens. Au mieux j’ai des OC et ils ne sont presque jamais des figures de premier plan, donc peu développés. Pas la peine de lui réinventer tout son pedigree s’il fait partie du décor.

Protagonistes ou antagonistes, il faut que les personnages soient bons (càd bien c0nçus).
On a une branche sur « Comment créer un bon méchant » si ça intéresse.

En général, je n’ai pas à créer des antagonistes. Car ce n’est pas mon créneau la confrontation. J’emploie des héros qui se battent plus contre eux-mêmes que contre les autres.
Ce qui m’intéresse, c’est l’effort de rapprochement, la communication difficile. 65 fics et même pas une poignée d’empêcheurs de tourner en rond. Le peu de fois que je m’en sers, les méchants appartiennent au canon (càd déjà définis). Plus souvent, ils n’ont pas de visage, ils sont une abstraction.
J’ai créé un (seul) OC antagoniste (Lilith). A la fin, on est triste quand elle meurt, car on a compris d’où elle vient, pourquoi elle est comme ça et ce qu’elle cherchait à faire (pour compenser). :grinning:

Est-ce que je préfère les antagonistes ? Non pas spécialement. Sauf quand il leur arrive de gros problèmes. :smiley:
Je sais que « le méchant charismatique » qui vole la vedette au héros est rarement un vrai gros vicelard cruel irrécupérable (en tous cas pas dans les choses que je regarde). Il y a du bon en lui. :smiley: :smiley:

Quand j’aime un protagoniste ou un antagoniste c’est parce que ses problématiques personnelles trouvent un écho en moi. Parce qu’ils sont le symbole de quelque chose qui me touche. C’est très égocentré. :laughing:

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Euh je crois que je vais casser un peu la question mais, finalement, le protagoniste ou l’antagoniste que je préfère, c’est celui qui n’est pas vraiment un antagoniste ou un protagoniste. Il y a un peu de noir et de blanc en chacun de nous :no_mouth:

Du coup, ils sont leurs propres antagonistes ? :stuck_out_tongue:

Pour la préférence en écriture, finalement, ce que je préfère, c’est créer un passé, une histoire, puis un personnage, une personnalité, des p’tits détails ; et ensuite faire l’inverse, montrer des p’tits détails, quelques traits de personnalité, et surprendre un peu les lecteurs en leur disant « tiens, peut-être qu’il y a plus que ce qu’on voit… ». Pour les persos canons, c’est compliqué, je préfère me cantonner à des persos principaux sauf si l’univers est vraiment étendu, mais c’est vraiment difficile de ne pas faire d’OOC.

A titre perso’, je crois que je préfère des antagonistes gris. C’est beaucoup moins intéressant les gens qui font des choses biens :stuck_out_tongue:

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Oui, comme le veut l’adage : on n’a jamais de pire ennemi que soi-même…

Cela signifie que nous ne sommes pas toujours bons pour nous-mêmes, que nous ne savons pas servir nos propres intérêts, que nous ne faisons pas de cadeau, quand nous ne nous traitons pas carrément très mal.

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J’ai une préférence selon l’histoire que je fais. J’aime autant mes protagonistes que mes antagonistes, mais j’aime un peu plus écrire sur ces derniers.
Dans ma première histoire originale, Dragon White, j’avais un antagoniste secondaire au début, Deadvalon. J’aimais beaucoup écrire sur lui, et après sa mort, j’ai décidé de le ressusciter et de lui donner un rôle dans presque chaque volume de mon histoire, tantôt principale, parfois mineur et finalement le rendre au centre de l’intrigue principale.
Il a quand même fallut que je l’élimine pour de bon dans le volume 12, mais c’était nécessaire pour avancer dans la suite.

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J’avais jamais vu les choses sous cet angle, tiens :eyes: sans doute parce que je n’ai jamais croisé de personnages gentils puis méchants (ou inversement !) Mais j’aime beaucoup ta façon de voir les choses, du coup ^^

Ah bah là je fais exactement pareil avec le Dragon, avec l’exposition des points de vue des personnages principaux ^^

Y’a quand même des univers où cette dualité est vachement marquée :thinking: Genre si je prends le Seigneur des Anneaux (et de manière assez générale les oeuvres d’heroic fantasy), on a quand même de gros gentils (Aragorn, Sam, Pippin, Merry, Gandalf pour les principaux) et deux super-méchants (Sauron et le Balrog). Bon certes, quand on plonge dans le lore plus profond on apprend que Sauron a pas toujours été un seigneur du mal, mais ça fait tellement longtemps que c’est comme ça qu’y aura probablement jamais de changement de ce côté. Ce schéma se retrouve dans Eragon (Eragon en gentil, Galbatorix en méchant), dans les chevaliers d’émeraude (je ferai pas la liste des protas parce qu’il y en a beaucoup trop xD mais ils sont quand même face à un personnage foncièrement mauvais et son sorcier maléfique, entre autres), dans skyrim avec Alduin le grand méchant dragon qui dévore les mondes parce que c’est son but… Et j’arrête là parce que j’ai plus d’autres exemples sûrs en tête, mais c’est tout de même quelque chose d’assez récurrent en fantasy (surtout quand des forces suprêmes se pointent en mode divinité de la destruction, seigneur du chaos etc…)

Après, sorti de ce schéma, yep, je suis plutôt d’accord ^^

Intéressant aussi comme piste, ça ^^ Du coup, ça détaille encore plus le personnage qui doit affronter ses propres démons, c’est bien ça ? ^^

Je ne m’avancerai pas trop en généralisant, mais ici c’est souvent pareil ^^

C’est le plus intéressant de créer les histoires, je trouve ^^

Bof, quand ils tentent de faire les choses bien et se foirent, ça donne des situations bien sympathique aussi x)

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Ah je préfère la forme plutôt que le fond. Comment distiller les indices, faire patienter le lecteur, le mener sur de fausses pistes… Cacher un personnage derrière un autre, faire croire qu’il n’est pas ce qu’il est. :see_no_evil:

C’est sympa mais des héros qui se foirent, c’est déjà à moitié des antagonistes ou des anti-héros x)

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ça je n’ai jamais cherché à le faire réellement intentionnellement (sans doute le fait que j’écrive davantage des récits d’aventure), ou alors je préfère le fond à la forme x) Cela dit, ça donne envie de lire juste pour voir tout ça :eyes:

Développe ? Je t’avoue que ça m’intéresse :eyes:

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Bah dans le principe même, le héros, c’est celui qui réussit, qui vainc l’adversité, qu’elle vienne de lui-même ou d’un autre, et qui fait qu’à la fin il a 3 enfants avec la princesse (bon, PEUT-ETRE pas). Un héros qui rate tout ce qu’il entreprend ou qui ne réussit rien de spécial, c’est la définition même de l’anti-héros. Tandis qu’en général, l’antagoniste, c’est la majorité du temps celui qui a échoué ou qui est jaloux du héros et qui décide de suivre une voie plus subversive à cause de l’un ou l’autre. Et qui, en général, va échouer.

Très intéressant d’ailleurs les fins où c’est l’antagoniste qui réussit, où, soudain, le monde du roman change de point de vue et bouleverse l’ordre établi du lecteur qui s’attendait, comme à son habitude, au succès du protagoniste.

Les méchants qui font juste le mal pour le mal, bon, c’est rare, sauf dans les trucs où l’histoire importe peu.

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Ouki, merci de l’éclaircissement ^^

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Mais cette dualité très marquée n’empêche pas forcément de créer des antagonistes avec lesquelles le lecteur est en empathie, je pense.

La saga Eragon en est un bon exemple selon moi, avec Galbatorix mais aussi avec Durza. Lors de leur affrontement, on est plongé dans l’esprit de Durza et on découvre qu’il était Caleb, un garçon qui semble plutôt sympathique. En quelques lignes à peine, on compatit à son passé tragique et on comprend son désir de venger son mentor assassiné. Et paf, l’invocation d’esprits qui tourne mal et ça donne l’Ombre Durza.
Quant à Galbatorix, on est longuement plongé dans son passé à travers les récits de Brom et d’Oromis. La perte de sa dragonne (Jarnunvösk, je crois ?) l’a plongé dans la folie, ce qu’on comprend très bien vu qu’on a été témoin de la force du lien entre Eragon et Saphira. Toutes les atrocités qu’il a commises partent de cette douleur, qui nous fait rentrer en empathie avec lui. Il n’empêche qu’il ne peut être sauvé (preuve en est qu’il préfère se faire exploser plutôt que de laisser le sort d’Eragon et des Eldunarí le changer), mais sa folie meurtrière est selon moi indissociable de la tragédie qu’il a vécu.

8 « J'aime »

Ma parole, Fah, tu cogites encore beaucoup ! :face_with_hand_over_mouth:

Toutes vos réponses sont intéressantes, et je me retrouve pas mal dans ce que vous avancez.
Comme Oldie, Fulmi et EnSo, je suis dans l’idée que tout n’est pas noir ou blanc, mais différentes nuances de gris. (« Je vais mettre un peu de méchant dans son gentil »)

A mes débuts j’étais très gentil pur VS méchant jusqu’à l’os, et j’ai finalement pas mal nuancé mon propos à force de consommer diverses intrigues, et de m’y essayer.
En réalité, même mes protagonistes ne sont pas 100% purs, gentils et irréprochables. Au contraire, je préfère même les anti-héros. On les aime, on s’y attache, mais on n’est pas toujours d’accord avec leurs actes et opinions. Ca renforce l’idée que nous sommes tous et toutes faillibles, humain.e.s et avons des défauts.

Si je prends la protagoniste de ma fanfiction Miraculous (par les Huit, pourquoi je ressors ce dossier), à aucun moment je la considère gentille : elle a son objectif, veut l’atteindre et s’y tient, quitte à causer du tort à autrui. Car les autres ne sont qu’un moyen pour elle de parvenir à son but. (ils sont à la fois un moyen et une fin en soi :face_with_hand_over_mouth:)

Un phénomène similaire s’est produit avec mes fanfics sur les Elder Scrolls, où j’écris sur des personnages marginaux, qui font dans le sens contraire à celui de la morale. Et pourtant, je nuance : comment sont-ils arrivés là ? Quel(s) désir(s) les anime ? Pourquoi raisonnent-ils ainsi ?

C’est tout ce sel qui me fait dire qu’en fait… j’aime ni l’un ni l’autre.
Parce que mes protagonistes sont des antagonistes, d’une certaine façon.
Et que les antagonistes de mes histoires… sont en réalité les protagonistes du fandom (parfois). :stuck_out_tongue:

.

Je rejoins ici l’avis de Panda : si le personnage a déjà son histoire d’achevée, complète, je ne vois pas l’utilité. Qu’il soit gentil, méchant, entre les deux, ça ne me suffit pas pour suivre le canon (vu que je suis très canon-rigide quand j’écris :stuck_out_tongue:).
Mais si c’est juste un perso avec une tête et un nom, sans plus, c’est tout aussi difficile, car j’aurais trop peur de finir dans l’OOC pur et dur.
Tout comme Panda, je préfère quand on a un peu de matière, mais avec des zones d’ombre. Que ce soit le protagoniste ou l’antagoniste, j’aime explorer ces personnages qui m’offrent une plus grande marge de manœuvre !

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Je ne suis pas trop sûre de ce que tu entends par « apprendre à connaître ». Pour ma part, je ne suis pas de ceux qui passent des heures à dresser une fiche super détaillée de leur perso avant de commencer à l’écrire et planifient limite sa vie entière de sa naissance jusqu’à sa mort. Parfois je me dis que je devrais, mais je trouve ça trop complexe et long pour moi – bon, ça dépend du nombre de détails, mais je pense que l’histoire de ton perso n’est jamais figée, alors…

Plutôt, j’essaye de m’imaginer à la place de mon personnage dans la situation donnée, et je me dis « tiens, il réagirait complètement comme ça », et j’écris, tout simplement ! Des fois aussi, je me dis "tiens, il aimerait bien tel bijou/tel vêtement/telle activité. Pour moi, c’est plutôt comme ça que « j’apprends à connaître mon personnage », mais je ne philosophe pas des heures sur lui non plus :joy:.

Ce qui explique que parfois mes OCs n’aient pas un background très développé (quelques éléments centraux, mais rarement plus). D’ailleurs, j’avais fait un teste de Mary-Sue, et d’après les résultats, je pourrais ajouter quelques détails à certains mes persos que ça ne ferait pas de mal, ah ah.

Hmm, je vais reprendre ce qui a déjà été dit encore une fois, mais la frontière entre protagoniste et antagoniste est floue. Toutes les « protagonistes » de mes histoires auxquelles je pense ont leur part d’ombre, de caractère, d’histoire, et sont loin d’être parfaites. Elles font des erreurs, même si elles sont techniquement du côté du « bien », parce que voilà, personne n’est parfait. Elles ne basculent pas complètement du côté du mal non plus, mais voilà quoi.
Quant aux antagonistes… il n’y en a qu’une seule importante qui me vienne en tête et elle a aussi droit à un arc de rédemption, donc vraiment aucun n’est ni noir ni blanc.
Pour répondre directement à la question, je dirais que j’aime bien décrire les deux (quand il s’agit d’OC, en tout cas) ? Bon d’accord, avec une toute petite préférence pour les protagonistes, je l’admet.

Hm, non, ça ne m’a jamais traversé l’esprit. Je veux dire, les deux sont importants dans une histoire, alors j’écris autant d’information qu’il y a besoin sur eux, peu importe de quel côté il se trouve. Au contraire, je trouve que les motivations, d’où le perso vient, c’est super important, c’est pas quelque chose que j’éclipserais dans un récit (pas sans une bonne raison du moins).

Pourquoi choisir ? Je prends tout, moi, eh eh !
Bon, en vrai, ça dépend. J’admets que je trouve très intéressant d’écrire sur un personnage dont on connaît bien voire très bien l’histoire (surtout quand c’est un peu sombre ou tragique, j’adore), parce que ça permet de cadrer, et de ne pas s’éparpiller, au moins on a des bases.
Mais, à l’inverse, un perso dont on a que le nom, je trouve que ça a ses avantages ! Tu peux lui imaginer plein de choses, puisque tu as le champ libre ! Sa famille, ses amis, son histoire, je trouve ça super ! La peur de l’OOC ? Que nenni, mon ami ! Tant que rien ne vient contredire ton headcanon, moi je trouve que tu n’as pas à te prendre la tête et que tu peux laisser éclater ta créativité. C’est un petit peu comme créer un perso dans Les Sims; sauf que tu as déjà le nom (et l’apparence physique, éventuellement) !
Finalement, c’est selon les goûts de chacun, mais pour résumer, moi j’aime les deux.

Sachant qu’on a dit que rien n’est noir ni blanc, ce n’est pas évident de répondre à la question, mais je dirais que pour moi, c’est plutôt créer un antagoniste qui est compliqué. Les protagonistes, on sait que, généralement, ils sont du bon côté, ils vont aider le héros et tout ça. Mais un antagoniste ? Ça pose beaucoup plus de questions : pourquoi est-il un antagoniste ? Est-ce qu’il est complètement irrécupérable ? Ou bien faut-il lui offrir la rédemption ? Et est-ce que ses motivations sont si mauvaises que ça ? (Par exemple, un méchant embrigade de force des gens pour aller détruire des centres commerciaux qu’il considère comme les centres du capitalisme mercantile, ok c’est pas chouette, mais est-ce que le capitalisme et la société de consommation ne méritent pas qu’on s’interroge dessus/qu’on les dénonce ? Bref, vous voyez l’idée, et même chez Disney on peut s’interroger :

En clair, tous les méchants n’ont pas forcément tort quand on regarde de manière plus approfondie).

Bref, pour moi, créer un « bon méchant », c’est plus complexe que de créer un protagoniste, dont on sait déjà qu’il est du bon côté et tout ça, donc on a pas vraiment besoin de « s’interroger » sur lui – je sais pas si je suis très claire, là :sweat_smile:. Par contre, voir des protagonistes être tentés/basculer de l’autre côté, là c’est déjà plus intéressant à mon goût !

Sachant que je n’ai pas écrit beaucoup d’antagonistes, même très peu, je ne sais pas si je suis la mieux placée pour répondre à cette question, mais je dirais qu’ils sont au même niveau. Bien utiliser un antagoniste, ça ne sert à rien si à côté tu n’utilises pas bien ton antagoniste, même si je ne sais pas vraiment s’il y a une « bonne manière » de les utiliser. En ce qui me concerne, il n’y en a pas que j’ai vraiment trouvé plus simple à utiliser que l’autre.

Fun fact, celle que je considère comme une « vraie » antagoniste, je la détestais, au départ, alors que j’adorais la protagoniste de cette même histoire. Mais la méchante, au départ, je ne la supportais pas. Un peu en raison de son physique, mais surtout je pense beaucoup du fait de son attitude (un peu comme ta Kassendrah, voire pire, en fait). Elle fait des choses que je n’ai jamais faites et ne ferai jamais dans toute ma vie, ce qui fait que j’ai eu énormément de mal à m’identifier à elle et que je ne l’aimais pas (limite ça me fatiguait d’écrire sur elle avant même de commencer).
Et maintenant ? Eh bien, ça va mieux. Disons que j’apprends à l’apprécier. Je ne dirais pas que je l’adore autant que ma protagoniste, mais elle commence à mieux me plaire, et je lui trouve même des éléments de backstory alors que je n’aurais jamais pu avant. Et des fois je pense aux activités qu’elle aimerait faire… ce qui aurait été presque impossible avant aussi. Je l’apprivoise dirons-nous !
Donc, pour l’instant c’est plutôt mes protagonistes que j’aime, mais ça va finir par s’équilibrer !

Voilà, je conclus sur ces mots ce long pavé, et laisse le prochain venir apporter sa pierre à l’édifice !
En attendant, je vais manger, moi

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Je lis et me délecte des nombreuses réponses à ce sujet, mais j’en viens à me poser une question, avons-nous seulement tous la même définition d’un antagoniste ?

Dans l’ouverture d’origine proposé par Fah, j’ai l’impression qu’on parle plus d’un méchant que d’un antagoniste.

Si un protagoniste reste le personnage qui fait avancer l’intrigue et le récit, fait face aux épreuves et situations présentes pour le faire évoluer dans l’espace, le temps et intérieurement.

L’antagoniste est la force qui lui met des bâtons dans les roues, qui crée (volontairement ou non) les épreuves etc…

Je rejoins d’ailleurs OldGirl sur l’antagoniste intérieur au protagoniste « faire face à soi-même ». Mais il y a aussi beaucoup d’antagoniste qui ne sont pas du tout méchant ou néfaste : le malchanceux ou le boulet, le héro d’un autre pays (d’où ma mention de l’étiquette qui change selon le point de vue, la façon d’aborder le récit), etc…

Et à l’inverse, le protagoniste peut être tout simplement un méchant, tout noir, gris finalement tout est possible, on l’a déjà vu avec le Joker parmi les plus connus.

Partagez-vous cette définition d’un antagoniste et d’un protagoniste ? :blush:

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Le joker c’est quand même un peu différent, car c’est bien l’antagoniste de Batman qui se retrouve dans sa propre histoire ensuite. Question de point de vue ?

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@fulmineo C’est exactement ce que je voulais souligner :blush: Lorsqu’on lit les aventures de Batman, il est un antagoniste méchant. Lorsqu’on lit ses aventures ou ses origines, il change de casquette et devient un protagoniste.

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Je réponds avant d’avoir tout lu, ce n’est pas bien… Mais le sujet est super intéressant ! :star_struck:

Déjà de base, je suis rarement fan des protagonistes principaux, je préfère les seconds couteaux ou les antihéros, alors les antagonistes, j’ai beau chercher… Ou alors il faut que ce soit un des miens. Par exemple, ma fiction originale The Dark Love a pour personnage principal l’un des antagonistes de ma fanfiction pokémon les Train Twins. Au final, je l’aime autant que mes personnages initiaux.

Quand j’y réfléchis, les antagonistes les plus populaires dans la culture pop je ne les apprécie pas.
Par exemple, le Joker. Mais qu’est-ce que les gens ont avec le Joker sérieusement ? :thinking:
(Je vois que ça en cause juste au-dessus, je vais encore me faire des amis… :sweat_smile: )
Il est malléable comme c’est pas permis contrairement à d’autres méchants. On peut en faire ce qu’on veut vu que sa folie n’a pas de vraie ligne logique, parce que, oui, un fou est logique. Il a sa logique à lui et elle peut être perçue par le lecteur/spectateur/psy. Ce n’est pas le cas du Joker. C’est juste un méchant qui rigole et qui est complètement instable. Les scénaristes ou auteurs peuvent donc en faire ce qu’ils veulent et lui inventer tous les passés du monde.
Finalement, Nolan avait bien saisi l’essence du personnage sans passé, complètement « creux » selon moi, c’est ce qui m‘agace. Un peu comme quand je parlais de Tintin ou des héros de Heartstopper côté gentils : ce sont des coquilles vides, mais les gens les adorent parce qu’ils peuvent se mettre à leur place facilement. Le Joker c’est pareil je suppose. Les gens en ont marre parce que la vie c’est pas marrant ? Bah aller, on s’imagine dans la peau du Joker et il fait tout péter. Ce genre de personnage sans cohérence et sans fond m’insupporte.

Je préfère de très loin - n’en déplaise à Oldie :wink: – le Pingouin. Méchant plus classique mais plus travaillé, très ambigu. La facilité avec laquelle il retourne sa veste est plaisante. D’ailleurs, il n’y a bien que dans Batman où je pourrais prétendre préférer les antagonistes (Oswald, Nigma, Crane) au héros (Bruce Wayne).

Je prends aussi l’exemple de Dark Vador. Dans la première trilogie, c’est juste un mec super puissant avec une tenue trop classe. Il y a bien la relation avec Luke qui le rend plus intéressant, mais pas au point que je tombe en pamoison devant et je préfère quand même Solo et Leïa (moins Luke mais bon, seconds couteaux blabla, antihéros blabla, dixit ce que je disais en introduction de mon propos).
Avec son enfance dans la prélogie, ça aurait dû améliorer les choses. J’aime bien Anakin enfant, il est adorable :black_heart:, j’aurais pu aimer l’ado (y a de l’idée), s’il n’avait pas été joué par Hayden Christensen qui massacre le personnage.

Troisième exemple : Loki (Marvel). Là encore, pourquoi tout ce tapage autour de Loki ? :expressionless: En dehors du fait qu’il soit plus intelligent que Thor, il n’a rien d’extraordinaire ce personnage, c’est un pseudo machiavel, c’est tout. Un mélange marvelien de félon, génie du mal et de super-vilain, bof quoi. Je n’arrive pas à comprendre ses fans. Attention, je ne dis pas que je n’apprécie pas le personnage, mais pas plus ni moins que Thor.

J’ai beau chercher, il y a très peu d’antagonistes que j’apprécie plus que les protagonistes, surtout si l’on différencie l’antagoniste de l’anti-héros. Un exemple qui me vient à l’esprit : Negan dans The Walking Dead.
Beaucoup de gens l’apprécient comme antagoniste, et pour une fois je partage l’avis populaire : je le préfère à Rick et sa clique. Cependant, j’ai toujours eu l’impression qu’il était plus un antihéros qu’un véritable méchant. Y a un peu de DeadPool dans Negan. Sa vision du monde, sa façon de gérer son groupe en font un bon chef, il dirige juste à sa manière, avec une éthique plus que douteuse (pas d’éthique en fait), mais il sait maintenir l’abondance et la sécurité (j’ai l’impression de débuter un sketch sur le bon et le mauvais dictateur…).
Le fait qu’il change de camp une fois son groupe vaincu, sans même passer par la case « rédemption » m’a conforté dans mon instinct de départ. Il s’adapte incroyablement vite, il se fiche de la morale, il place la survie au-dessus du reste, mais pas uniquement pour lui. Il n’est pas spécialement avide de pouvoir, il estime juste que ce sera mieux géré si c’est lui le fait et pas un autre, plus ■■■ que lui. C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’essaye pas de faire une mutinerie par la suite, il préfère suivre le mouvement car le mouvement lui plait tel qu’il est. C’est un personnage extrêmement intéressant, mais je n’arrive pas à le voir comme un antagoniste.

De la même façon, je préfère Blue à Red dans Pokémon (Régis à Sacha), mais c’est un rival, donc un antagoniste un peu particulier (en manga on a du genre Sasuke contre Naruto, ce n’est pas un antagoniste, c’est un rival). Je ne sais pas si je peux le compter. Il est plus intelligent, plus mature, plus scientifique, plus badass dans ses teams et en dehors de son arrogance crasse et de son mépris, ce n’est pas spécialement une mauvaise personne. Il ne maltraite pas ses pokémon, il n’est pas malhonnête non plus.

En parlant de manga, Death Note est un bon cas d’école : de Light ou de L, qui est l’antagoniste et qui est le protagoniste ? Répondre à cette question nous oblige à préférer le protagoniste à l’antagoniste (notre préféré sera forcément le protagoniste, l’autre sera l’antagoniste, c’est notre choix qui détermine leurs rôles).

Je cogite depuis un moment sur les antagonistes que je pourrais préférer aux protagonistes. Je n’ai rien trouvé de mieux que Grosminet. Titi m’exaspère, je soutiens le chat. J’ai de la compassion pour Coyote aussi. Évidemment, le jour où il mangera Bip-Bip, ce sera terminé. Pour ça, Tom& Jerry était un dessin-animé plus intéressant, car il n’y a plus trop le rapport prédateur/proie, donc Jerry peut perdre de temps en temps sans que ça ruine la série.

Ah si, un antagoniste que j’aime beaucoup : Helga Pataki, dans Hé Arnold !

Vous noterez et apprécierez j’espère le haut niveau culturel de mes références. :grin: :grin: :grin:

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Perso c’est leur vie avant l’histoire que j’imagine, le reste se construit avec l’histoire :slight_smile:

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