Quand la musique est bonne

Allé va appeler quand tu as le temps x)

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Très sympa cette version remasterisée du topic, ça change et c’est agréable de lire les explications des uns et des autres pour leur inclinaison pour tel morceau ^^

Les paroles et les interprétations de Brel sont formidables de manière générale, mais il faut reconnaître que « Ne me quitte pas » est spécialement poignante.

Ah le power metal @ads68000 et @Anthaus :smiling_face_with_three_hearts:
Je connaissais les groupes que vous partagez, mais ça faisait longtemps que je ne les avais pas entendus !

Je t’aime mélancolie comme dirait Farmer :wink:

Offspring n’est pas un de mes groupes favoris, mais je reconnais qu’ils ont quelques morceaux sympas et une sacrée pêche en concert ! Je ne savais pas qu’ils avaient sorti un nouvel album :open_mouth:
Avec la reformation d’Oasis, le nouvel album de Cure et des tributes d’une qualité étonnante (j’ai été assez bluffée par The Dire Straits Experience récemment) on est vraiment sur un revival des groupes des 80s/90s ^^

Tu me fais découvrir This Mortal Coil @Amy892 et j’aime beaucoup, l’ambiance un peu onirique que ça dégage est effectivement propice à l’écriture.

Alors, par contre, avec les nouvelles règles pour se lancer et proposer un morceau, c’est nettement moins simple qu’avant. Faut bien se racler la soupière pour trouver une chanson dont le texte ne risque pas de heurter/ne comporte aucune vulgarité. J’en parlais à quelqu’un sur l’ancienne version du topic, mais à part en français où je faisais gaffe de ne rien partager comportant des gros mots/propos trop polémiques (et en anglais où je ne proposais pas de trucs dont la vulgarité était flagrante/sautait aux oreilles), je ne veillais pas forcément au grain dans les autres langues. Avec le passage « traduction obligée », j’en apprend de belles, y’a des chansons en italien, en allemand – et certainement dans plein d’autres langues – que j’adore mais dont je n’avais jamais pris la peine de lire la trad… eh bah, ça passe pas en tout public :')

Voilà, mon partage de la semaine (que j’avais déjà dû mettre sur le précédant fil mais sans justifications) :

Elevation - Television

Titre: Elevation
Compositeur : Tom Verlaine
Album: L’excellent – excellent, mille fois excellent – Marquee Moon
Sortie: 1977

Paroles

The last word is the lost word
Why don’t you say so, say so
I sleep light on these shores tonight
I live light on these shores
Elevation don’t go to my head
Elevation don’t go to my head
Elevation don’t go to my head
Now you give me no trouble
And you give me no help
It is the clown that works so well
I sleep light on these shores tonight
I live light on these shores
Elevation don’t go to my head
Elevation don’t go to my head
Elevation don’t go to my head
Our lips are sealed, our breath is burning
These cold wild seas have left us turning
But I sleep light on these shores tonight
I live light on these shores

Traduction

Le dernier mot est un mot perdu
Pourquoi ne pas simplement le dire ? Le dire…
Je dors léger sur ces rivages ce soir,
Je vis léger sur ces rivages.

L’élévation ne me monte pas à la tête,
L’élévation ne me monte pas à la tête,
L’élévation ne me monte pas à la tête.

Tu ne me causes plus de soucis,
Et tu ne m’apportes pas d’aide.
C’est le clown qui fait si bien son numéro.

Je dors léger sur ces rivages ce soir,
Je vis léger sur ces rivages.

L’élévation ne me monte pas à la tête,
L’élévation ne me monte pas à la tête,
L’élévation ne me monte pas à la tête.

Nos lèvres sont scellées, nos souffles brûlants,
Ces mers sauvages et glacées nous ont laissés dériver.
Mais je dors léger sur ces rivages ce soir,
Je vis léger sur ces rivages.

C’est ma chanson préférée de ce qui est sans doute l’un des meilleurs albums de pseudo post-punk new wave (comment ça, ça n’existe pas comme genre ? Je me perds dans toutes les dénominations/classifications des courants musicaux xD) de tous les temps. Qu’en dire ? Bah, c’est un peu compliqué d’exprimer ce que je ressens à l’écoute de ce morceau : l’instrumentale me fait frissonner (les guitares, la basse, la batterie… tout est parfait) et je trouve la voix de Verlaine (planante, fêlée… et qui peut sans doute en déranger certains) merveilleuse. C’est plein d’émotion, rythmiquement percutant. Et les paroles ne gâchent rien. C’est beau, presque désespéré, plein d’énergie et de puissance. Perso, ça me prend toujours autant aux tripes des années après l’avoir découverte (vers 18-20 ans). Et je ne peux que chaudement recommander « Marquee Moon », l’album entier est un must/envoûtant, pour peu qu’on adhère au style de Verlaine.

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@Crapule Je ne connaissais pas cet artiste :grinning:, l’instrumental est pas mal, ça se rapproche de ce que j’ai l’habitude d’écouter ! (je suis pas très parole)

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Alors moi, je lance le sujet… et je ne participe pas !

C’est toujours pareil. On me demande un truc que j’aime et soudain, je ne sais plus. Je n’ai plus d’exemples qui me viennent. :roll_eyes:

Parmi les morceaux déjà postés, je remarque que je vivais déjà au fond d’une grotte. Bien peu me sont connus.

Je réagis à l’intemporalité de « Ne me quitte pas ». La première fois que je l’ai vu/entendu, ce qui m’a surtout frappée, c’est la façon dont Brel interprétait et vivait la chanson, comme un acteur, au lieu de rester devant son micro, à se dandiner plus ou moins violemment, avec deux ou trois expressions faciales tournant en boucle. :smile:
Néanmoins, je trouvais, malgré la beauté de certains « vers », que l’expression de son amour était passablement étouffante et donnait effectivement des raisons de prendre de la distance. A ça du psychopathe, pour peu que le regard soit un peu plus fixe et moins désespéré.

Sinon, j’ai apprécié « Still here » extrait de l’univers de League of Legends. Je reconnais le très bel effort de la VF mais je préfère tout de même la version anglaise.

Firestorm61 a beau être beaucoup plus jeune que moi, je note qu’il cite très souvent des noms (quand ce ne sont pas des séries) qui me disent bien plus quelque chose. :laughing: En ce qui concerne Offspring, disons que je ne connais d’eux que les morceaux qui les classaient dans cette institution qu’était le Top50…

Mais j’ai vu passer ci-dessus « Sultan of Swings » et je me suis dit « hey, cool mais ce n’est pas ma préférée ! »

Groupe : Dire Straits
Titre : Brothers in Arms dans l’album éponyme
Auteur, compositeur et interprète : Mark Knopfler
Sortie : 1985

Paroles et traduction : ici.

Contexte et signification générale (qui m’échappaient à l’époque) : « Frères d’armes » est vu comme un hymne dédié aux soldats qui combattent (quel que soit leur camp), le lien fort qui les rapproche quand ils vivent sur le terrain la même réalité de la guerre, en acceptant leur fin imminente probable (oui, c’est pas hyper fun).
La toile de fond était le récent conflit opposant les Argentins aux Britanniques dans ce qui était appelé la Guerre des Malouines (1982).

Pourquoi j’aime ce morceau ?
L’album avait été acheté par mon frère cadet, il se le repassait en boucle. A l’époque, tournait sur MTV l’autrement plus célèbre « Money for nothing » présent sur le même album, et dont j’aimais spontanément la voix secondaire. Celle du chanteur du groupe Police, s’etant fait plus tard une petite carrière sous le nom de Sting.

Mais sinon, je n’aimais pas l’album. Pas mon style, du tout cette chanson, avec sa thématique plombante emballée dans une mélodie triste – étrangement belle pourtant.
En plus, le chanteur murmurait quasiment, ce qui rendait la compréhension des paroles presque impossible à l’écoute.

Par contre… cette guitare ! J’ai appris dans l’instant qu’il y avait guitariste… et guitariste !

Il y a finalement assez peu de temps (quelques années), j’ai eu justement l’occasion de lire les paroles et de les comprendre donc, au delà du murmure pudique. Et j’ai été surprise de me trouver émue aux larmes par leur simplicité paisible et poignante.

Et depuis, je me suis promis en me repassant le 2e couplet qu’il y avait là matière pour une songfic, laquelle attend depuis tout ce temps patiemment que j’aie fini d’autres travaux en cours.

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@Anthaus ayant lancé le truc avec la mélancolie, je suis obligée de vous partager une chanson qui me fait systématiquement pleurer quand je l’écoute. (@elane67 j’avais promis de la faire alors la voilà :joy:)

Elle s’appelle Hiraeth (@BakApple le titre me fait systématiquement penser à toi :eyes:), sortie sur l’album Yersterwynde en 2024 (très bel album, même si c’est pas mon préféré du groupe :eyes:)

Pour les paroles en VO (anglais) :

Hiraeth

Cerddwch gyda mi ychydig
Wrth gilfach y bywyd hwn
Beneath a cathedral
Of trees cloud high

Step in to this view
Get that dance out of you

Never-ending
Longing for the « What if’s »
For a home that once was
For a ghost love lullaby

Ever-tending
Watering the dead fields
Living with the hurt will
Tear the blue from shining eyes

Unigrwydd
Gofalu fi
A beast still roams these hills

Long to belong
Bleeding birds singing songs
Nights filled with light we don’t see

Never-ending
Longing for the « What if’s »
For a home that once was
For a ghost love lullaby

Ever-tending
Watering the dead fields
Living with the hurt will
Tear the blue from shining eyes

Never-ending

Never-ending
Longing for the « What if’s »
Home

Pour la traduction en français :

Hiraeth

Marche un moment avec moi
Le long du fleuve de la vie,
Sous une cathédrale
D’arbres aussi hauts que les nuages.

Entre dans cette vision,
Sors cette danse qui est en toi

C’est sans fin
Que l’on désire cet « et si ? »
Cette maison qui fut autrefois,
Cette berceuse d’amour fantôme

Toujours attentif
A arroser les champs morts,
A vivre avec la douleur
Qui arrache le bleu des yeux brillants

Solitude
Prends soin de moi
Une bête erre encore dans ces collines

Qu’il est long d’appartenir
Aux oiseaux qui saignent et qui chantent leurs chansons
Aux nuis emplies d’une lumière que nous ne pouvons voir

C’est sans fin
Que l’on désire cet « et si ? »
Cette maison qui fut autrefois,
Cette berceuse d’amour fantôme

Toujours attentif
A arroser les champs morts,
A vivre avec la douleur
Qui arrache le bleu des yeux brillants

C’est sans fin…

C’est sans fin
Que l’on désire cet « et si ? »
Ce foyer.

Je tiens à préciser que j’ai revu la traduction à ma sauce puisque les versions sur internet sont approximatives sur certains trucs (notamment le refrain), donc si vous avez compris les choses différemment hésitez pas à me le dire ! :blush:


Avant de vous parler de mon ressenti, juste un petit rappel pour ceux qui ne le sauraient pas : l’hiraeth est un terme qui ne possède pas de traduction littérale en français et décrit un sentiment de nostalgie profonde pour un lieu fictif ou une époque que l’on a jamais connue.

Cette idée ressort parfaitement dans les paroles, et notamment dans le refrain : « c’est sans fin que l’on désire cet « et si ? », cette maison qui fut autrefois, cette berceuse d’amour fantôme » : un endroit inaccessible, si loin dans le passé, caché dans un monde d’encre ou de pixels, un endroit rêvé que l’on ne verra jamais mais qui nous hante à jamais, c’est le principe même de l’hiraeth.
Cet hiraeth se trouve confronté directement avec la réalité : « Toujours attentif à arroser les champs morts, à vivre avec la douleur qui arrache le bleu des yeux brillants », c’est tout simplement la tristesse, la mélancolie d’un monde dans lequel nous ne voulons pas vivre, un monde où le rêve (je suppose que le « blue from shining eyes » est une métaphore pour décrire le rêve, c’est pas la première fois que je vois cette formulation dans une chanson) s’efface peu à peu devant la dureté de la réalité.

Le début de la chanson nous amène jusqu’à cet hiraeth : on ne le découvre qu’au fil de notre vie (« Le long du fleuve de la vie »), il nous accompagne (« marche un moment avec moi ») et n’est accessible que par les rêves (« Sous une cathédrale d’arbres aussi hauts que les nuages », en tous cas c’est comme cela que je l’interprète personnellement). Il vit en nous, ne demande qu’à s’exprimer (« Entre dans cette vision, sors cette danse qui est en toi »).

Et au final, cet hiraeth qui nous hante n’est autre qu’un endroit où l’on se sentirait chez soi, un foyer…

Cette chanson est extrêmement simple sur le plan de la composition : elle commence par une intro douce à la guitare à laquelle se mêlent la voix de Troy Donockley et celle de Floor Jansen, puis un violon léger aux intonations extrêmement mélancoliques s’ajoutent aux choeurs de voix. Après un léger changement de tonalité, Troy commence doucement, en gaélique, trois vers qui invitent à la contemplation et à la mélancolie.
Floor le rejoint ensuite sur le couplet suivant, avant d’entonner seule le refrain avec une guitare sèche extrêmement douce. Nouvelle transition, et, au début du couplet en gaélique de Troy, l’arrivée d’une batterie discrète qui vient ajouter un rythme léger.
Le refrain suivant mêle guitare, piano discret et les voix de Floor et Troy. A la fin du refrain s’intègrent guitares basse et électrique, ainsi qu’une cornemuse (si je dis pas de bêtise). La partie instrumentale offre une magnifique transition vers la suite en renouant avec la formation instrumentale plus traditionnelle metal toutefois sublimée par la présence de la cornemuse. Cette partie apporte du rythme à la musique sans toutefois casser la mélancolie qui se dégage toujours de la mélodie. Après un passage soudain calme à la guitare sèche, Floor rappelle le refrain en concluant les paroles, puis l’instrumentation reprend et se mêle à des choeurs parfaitement incorporés à l’ensemble instrumental. La musique s’achève sur des notes douces de piano et de violon et une conclusion (dont je n’ai pas trouvé les paroles) parlée.

Dès la première écoute, cette chanson m’a marquée au point que j’en pleure. L’ambiance qui s’en dégage, et ce sentiment dépeint à travers les mots qui m’est extrêmement familier… l’image principale qui m’est venue tout en écoutant cette chanson, c’est une forêt de Skyrim en automne (pour les connaisseurs, la forêt autour de Faillaise exactement), aux arbres orangés dont les feuilles tombaient doucement en une pluie de feu sur un tapis ocre et brun.

Il n’est pas impossible que cette musique donne naissance à une songfic tellement elle m’a marquée… si j’arrive à l’écouter sans finir en larmes :sob:

(oui c’est long et c’est poussé comme analyse, faut bien que mes années de conservatoire ça serve à quelque chose :joy:)

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C’est le sel des Dire Straits !
Mon copain me souffle à l’oreille que Telegraph Road est la meilleure en termes de guitare, mais perso je préfère les solos de Sultans of swing. Mais l’ensemble de Brothers in Arms est tellement le nec plus ultra… :smiling_face_with_three_hearts:

Je m’attendais pas à ce que tu partages une chanson que je connaisse, encore moins du Dire Straits. Je sais ce qui va tourner sur la route tout à l’heure tiens :laughing: Merci Oldie ! :smiling_face_with_three_hearts:

(et j’attends la song fic, je suis très curieuse :eyes:)

Faaaaaaah :confounded::heart::heart: :face_holding_back_tears: Tu as parfaitement restitué ça ! :smiling_face_with_three_hearts:
J’ai vraiment envie de la découvrir celle-là… :confounded: Vivement que je mer... credi le temps ! :smiling_face_with_three_hearts:

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Ouiiiiii Hiraeth ! :heart:
Merci de l’avoir proposée, j’aurais plus à le faire (d’autant que je n’aurais pas fait aussi bien).
Un vrai bijou cette chanson !
Autant je trouve que, assez souvent, les textes de Tuomas sont plutôt obscurs et nécessitent pas mal d’efforts pour être déchiffrés, autant cette chanson, dès la première écoute, et sans aller aussi loin que toi dans l’analyse des paroles, je la trouvais parlante (tout en restant très poétique). J’avais pas le mot pour décrire l’hiraeth, c’est un manque corrigé . Cest un concept qui mérite vraiment un mot. Faut qu’on l’adopte en français :yum:
Bref, super choix et super analyse, rien à redire. En plus, t’as même réussi à trouver le couplet gaélique :+1:

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Je ne connais pas grand-chose de vos partages, hormis Dire Straits (génération oblige), mais :

  • je vais me réserver un moment pour découvrir tout ça
  • si ça vous inspire des songfics, lâchez les chevaux ! C’est vraiment un genre que j’adore (avec le crossover)
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Tuomas a dit une fois dans une interview, alors que le journaliste lui disait à peu de chose près la même chose, que la musique ou des paroles n’ont pas forcément besoin d’être compréhensible. Parce que ça peut avoir un sens pour quelqu’un et un autre pour une autre personne. Que c’est cette interprétation que chacun fait de ses chansons qui rend sa musique vivante.
J’avais particulièrement aimé cette réponse et j’avoue que je ne cherche plus tellement à traduire depuis. Je me laisse porter, je ressens, et si je suis à côté de la plaque par rapport à ce qu’à voulu dire l’artiste, tant pis. ^^

Très belle analyse de Hiraeth, @Fahliilyol. C’est pas forcément ma préférée de l’album, mais cet album est tellement exceptionnel que ça veut pas dire grand chose. Je comprends mieux en tout cas ton engouement pour celle-là, même si je m’attendais à une autre analyse d’un autre morceau du même groupe (Greatest Show on Earth, pour ne pas la nommer)

Pour ma part, je m’en vais concocter un petit quelque chose, mais je vais attendre un peu, histoire de ne pas inonder ce topic (hyper intéressant) de morceaux de Nightwish :rofl:

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Ah mais elle arrive :joy: juste que je dois reprendre (aussi) la traduction parce que celles sur internet sont pas top et pour pousser l’analyse sur une musique de 24 minutes avec autant de symboliques et d’ambiances forcément ça demande un peu de temps pour préparer ça :sweat_smile:

Tuomas, meilleur compositeur de tous les temps :heart: (à mon humble avis)

C’est vrai qu’y a d’autres chansons du groupe qui sont nettement plus cryptiques :sweat_smile: j’essaierai de m’attaquer à certaines de leurs plus vieilles chansons un jour, peut-être :thinking:

j’ai dû faire plusieurs sites pour ça ! :laughing:

On peut dire que c’est grâce à toi d’une certaine manière, puisque c’est toi qui m’a fait mettre un mot là-dessus :smiling_face_with_three_hearts:

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@Fahliilyol Mais dis donc, c’est que c’est bien écoutable ça ! :smiling_imp: Et hop, en écoute sur YT ! (la version instrumental, pour ma part… je suis vraiment difficile en parole !) La guitare est incroyable… et m’est très familière… Je dois avoir un morceau avec une gratte similaire dans ma bibliothèque ! Merci de cette découverte en tout cas ! (De Nightwish, je me suis arrêté sur Sleeping Sun et c’est tout).

EDIT : ça me revient, la guitare au début me fait penser au thème de Tristram du 1er Diablo !

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Si tu aimes l’instru mais par forcément la voix du chanteur/les paroles, je te conseille Little Johnny Jewel qui est excellent titre avec très peu d’instants chantés (après y’a Untilteld qui est entièrement instrumentale, mais ce n’est pas une de leurs meilleures). Pour moi, leur morceau le plus impressionnant niveau guitare reste Marquee Moon (la chanson donnant son titre à l’album).

Telegraph Road est ma petite préférée perso (Brothers in Arms ne vient pas très loin derrière… qu’elle est poignante cette chanson)… et je suis d’accord avec ton copain : la guitare :star_struck:
Dire Straits c’est un groupe que j’ai tendance à – très – souvent écouter en fond pour écrire, je trouve la voix de Knopfler très apaisante et, en même temps , entrainante : c’est facile de se laisser emporter. Quand je l’écoute les mots glissent tout seuls.

@Fahliilyol eh bah, j’aime beaucoup et je ne connaissais pas du tout. J’appréciais beaucoup les premiers albums de Nightwish mais je n’ai jamais suivi ce qu’ils avaient fait suite à Once et le départ de Tarja. Belle découverte et c’est agréable de lire ton avis détaillé sur tes ressentis et tes explications autour du concept d’hiraeth (ça non plus, je ne connaissais pas).

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Je l’avais peut-être déjà postée sur l’ancien topic mais dans le doute :
Reprise de Pompéi de Bastille, par le chanteur lui-même (Dan Smith) et un orchestre dirigé par Hans Zimmer (quand même !)

J’aime l’originale déjà, mais l’orchestration est absolument divine ici. La mélodie est globalement porteuse d’espoir je trouve, entrainante dans sa version originale et carrément épique ici. Paradoxalement, les paroles sont d’une terrible mélancolie, un peu dans l’air du temps je dois l’admettre.
Le titre fait allusion à une ville (voire une civilisation) en ruines et hors du temps parce que rien n’a vraiment changé d’après les paroles.

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Ça fait plus d’une semaine que j’ai posté ma première présentation, je peux donc en mettre une autre et ainsi étendre mes gouts musicaux à travers le monde, gnarkgnark ! :smiling_imp:

Et puisque j’ai beaucoup de mal avec les paroles, je vais présenter une chanson qui en contient !
Retour dans les années 80-90 avec ni plus ni moins que All Is Full Of Love de Björk !

Parole en VO

You’ll be given love
You’ll be taken care of
You’ll be given love
You have to trust it

Maybe not from the sources
You have poured yours
Maybe not from the directions
You are staring at

Twist your head around
It’s all around you
All is full of love
All around you

You just ain’t receiving (all is full of love)
Your phone is off the hook (all is full of love)
Your doors are all shut (all is full of love)
And be the little angel (all is full of love)

All is full of love (all is full of love)
All is full of love (All is full of love)
All (all is full of love)
All is full of love (all is full of love)

Traduction française

On te donnera de l’amour,
On prendra soin de toi,
On te donnera de l’amour,
Tu dois y croire.

Peut-être [que ça ne viendra] pas des sources
Vers lesquelles tu as afflué.
Peut-être pas à partir des directions
Vers lesquelles tu regardes.

Tourne ta tête,
Tu dois y croire,
Tout est plein d’amour.

Pourquoi cette musique ?
On y revient à chaque fois : l’enfance, les souvenirs, la nostalgie. Ma maman écoutait très souvent cette artiste quand j’étais toute petite, et j’ai grandis avec ces fameuses ‹ notes de musique dans ta tête que ça vient bien de quelque part mais tu sais plus où ›. Jusqu’au moment où tu la retrouve par hasard, et tu sens monter en toi un sentiment d’accomplissement en te disant : mais oui, c’était ça !

Et la chanson en elle-même ?
Que dire ? C’est juste d’une simplissime beauté. Une chanson qui glorifie l’amour, sous toutes ses formes. Là où le clip musical fait plutôt l’apologie de l’amour romantique, les paroles me font plutôt penser à cet amour simple, mais inconditionnel, que peut ressentir un parent pour son enfant (ou un grand-parent).
.
Dernière anecdote
Ma maman m’a raconté que le jour où elle a entendu Björk pour la première fois, il passait Human Behavior à la radio (allez l’écouter également, comment ça j’en profite pour en placer une autre ?). Internet n’existant pas encore, elle a carrément contacté la station de radio pour lui supplier de lui donner le nom du morceau qui passait tel jour, à telle heure (rassurez-vous, elle va bien, elle est en bonne santé) !

Donc, si vous ne connaissiez pas encore le morceau, ou tout simplement l’artiste, foncez l’écouter !

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Des fois je me réécoute des trucs de quand j’étais jeune et ça me rappelle d’autres trucs ^^
Alors, le titre dont on va parler est issu d’un album qui sort début 2004. À l’époque, le groupe, appelé After Forever, est déjà assez connu : ils avaient notamment fait des premières parties de concerts de Nightwish, mais ça n’a malheureusement pas duré très longtemps. Les mauvaises langues disaient à l’époque que Nightwish ne voulait plus continuer avec eux en première partie parce que le public préférait la première partie, notamment parce que la chanteuse d’AF envoyait vachement plus du lourd que Tarja Turunen, celle de Nightwish à l’époque (j’étais d’accord :stuck_out_tongue: ). Le groupe a splitté quelques années plus tard, mais la chanteuse, appelée Floor Jansen, a fait quelques autres trucs cool depuis :yum:.

Bref, l’album, appelé Invisible circles est un concept-album qui parcourt la vie d’une gamine victime d’abus psychologiques de la part de ses parents. En gros, les parents, bourrés d’ambition professionnelle, font un gosse pour sauver leur couple. Ça freine la carrière de la mère, le père la voit comme une enfant gâtée et s’en éloigne, la gamine, psychologiquement négligée, déprime et se réfugie dans son monde et sur internet, pendant que les parents s’engueulent continuellement et que ça commence à parler de séparation. Joie, bonne humeur, petit oiseaux, ciel bleu, brise printanière \o/

Autant narrativement que musicalement, l’album suit une espèce de chemin en V : passé l’exposition, on assiste à une descente aux enfers de la gamine, puis une lente remontée (autant qu’elle peut) au fur et à mesure qu’elle fait une introspection et qu’elle apprend autant que faire se peut à vivre avec, entrevoyant à l’occasion les raisons qui ont rendu ses parents abusifs (dont, entre autres, le fait que le père reproduit d’une manière tristement banale ce qu’il a subit dans sa propre enfance). La musique suit cette plongée-remontée.

Le morceau Blind Pain est au milieu de l’album, pile au creux du V.

Musicalement… Alors, rythmiquement ça reste carré. Mais alors mélodiquement ça reflète le chaos total qu’est la psyché de la gamine à ce point de l’histoire. Déjà que l’album utilise beaucoup des gammes orientales, avec des intervalles d’un ton et demi qui sonnent assez particulièrement à nos oreilles d’occidentaux, mais là par moment ça s’affranchit complètement de la notion de gamme, ça part dans des décentes chromatiques chelou, à un moment il y a un enchaînement de phrases musicales courtes sans (pratiquement) aucune transition, sérieux, on a l’impression que la musique elle-même fracasse tout ce qui lui tombe sous la main contre les murs.

Les paroles :

(TW : souffrances psy, blessures auto-infligées )

Originales (En anglais)

(Child) Everything keeps getting worse
The terror at home, the dread at school
I mustn’t count on much support
I’m still locked out; it’s up to me
How to face the teasing and the pain
Hate, one thing we have in common
Play your game

Beat me, hurt me
A physical release from mental pain
Don’t make me explode in your way

(Contemplative) This is a chain of torture
A line of pain, no other way to show how you feel
This is the rebel in her, the torment from him
The absence of help, the mother’s care

(Child) Rage, it burns all around us
Blind pain
So abuse is only weakness
It feels more like a cry of distress, an act of incapacity
Feel the threat
Feel the oppressed ambience of having no place to go
No one who’ll take care of my salvation

(Contemplative) This is a chain of torture
A line of pain, no other way to show how you feel
This is the rebel in her, the torment from him
The absence of help, the mother’s care

(Child) Here comes the final episode
Of terror and pain, abuse and hope
Here comes the fight between us all
A fight between a love long gone
I’m to blame, but it’s their own blind pain

.

En français chatGPT (mais c'est pas trop mal)

(Enfant) Tout continue de s’aggraver
La terreur à la maison, l’angoisse à l’école
Je ne dois pas trop compter sur le soutien
Je suis toujours exclu(e) ; c’est à moi de gérer
Comment faire face aux moqueries et à la douleur
La haine, une chose que nous avons en commun
Joue ton jeu

Bats-moi, fais-moi mal
Un soulagement physique de la douleur mentale
Ne me laisse pas exploser à ta façon

(Contemplatif) C’est une chaîne de torture
Une ligne de douleur, aucune autre manière de montrer ce que tu ressens
C’est la rebelle en elle, le tourment de lui
L’absence d’aide, les soins de la mère

(Enfant) La rage, elle brûle tout autour de nous
La douleur aveugle
Alors l’abus n’est que de la faiblesse
On dirait plus un cri de détresse, un acte d’incapacité
Ressens la menace
Ressens l’ambiance opprimée de n’avoir nulle part où aller
Personne pour s’occuper de ma salvation

(Contemplatif) C’est une chaîne de torture
Une ligne de douleur, aucune autre manière de montrer ce que tu ressens
C’est la rebelle en elle, le tourment de lui
L’absence d’aide, les soins de la mère

(Enfant) Voici l’épisode final
De terreur et de douleur, d’abus et d’espoir
Voici le combat entre nous tous
Un combat entre un amour longtemps perdu
Je suis à blâmer, mais c’est leur propre douleur aveugle

La musique (mais sérieux, vaut mieux écouter le début de l’album avant, ça s’inscrit dans un tout)

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On se demande bien quoi… elle aurait pas remplacé la remplaçante de Tarja à tout hasard ? :joy:

Pas possible d’écouter pour l’instant, mais j’ai déjà été voir ce que Floor avait pu faire avant Nightwish par curiosité (et par dérives de ma playlist spotify) et j’avais beaucoup aimé, donc quand j’aurai mes écouteurs sous la patte, j’irai voir l’album :eyes: il n’est pas impossible que je l’aie déjà entendu du coup, mais quand je laisse spotify en roue libre, je mémorise pas forcément les titres ni les albums… :pensive:

Et vu le thème, va me falloir une petite préparation psychologique avant, aussi :sweat_smile:

(et par contre j’ai pas le temps de trop lire entre les lignes, mais de ce que je comprends y’a possiblement une balise spoiler à mettre puisqu’elle me semble pas se contenter de pleurer la miss :eyes:)

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J’avoue que j’ai rarement aimé After forever, malgré Floor. Les morceaux que j’apprécie se comptent sur les doigts d’une main (Energize me, Monolith of doubt (my god, la note tenue à la fin de ce morceau est jsute dingue)). J’ai du mal avec la mélodie et sans la mélodie qui m’accroche, je n’accroche pas au morceau. Et en plus y a du growl (là aussi, rare son els morceau avec du growl que j’aime, surtout aussi présent)
Cela dit, je comprends tout à fait que certains peuvent aimer.

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C’est possible :smiley:

Je met la vidéo sous balise spoiler tu veux dire ? (ou alors j’ajoute un TW dans la description de la balise spoiler des paroles ?)

Ah oui, le growl, y’a plein de gens qui ont du mal. Au début je supportait pas non plus (ça doit être AF qui m’a fait y prêter une nouvelle oreille à l’époque d’ailleurs : leur premier album qui commence par un morceau super relax avec du growl qui sonnait « calme » dessus, c’était intriguant ^^)

Du coup, je comprends que tu aimes bien Monolith of Doubt, où il n’est qu’en arrière-plan derrière Floor (et je suis d’accord avec toi pour la tenue de note. C’est ça que je regrette un peu avec Floor dans Nightwish, elle fait moins de trucs de ouf qu’avant… )

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Précise qu’y a potentiellement des sujets sensibles évoqués dans la chanson :thinking: (avec les TW associés donc :eyes:) Personnellement j’aurais tendance à rajouter la chanson sous balise aussi, mais j’ai tendance à faire dans l’excès et comme y’a pas de clip c’est pas dérangeant si y’a pas la balise tant que tu mets bien les TW je pense :thinking:

Ca se comprend complètement ! Personnellement ça me dérange pas (faut dire j’ai tellement écouté arch enemy qui utilise une technique cousine, le grunt, encore plus brutale puisque techniquement parlant le growl permet encore d’émettre une mélodie que le growl non :eyes:) (source ici si ça vous intéresse la différence entre certains des chants les plus utilisés dans le monde du metal :eyes:)
Je trouve au contraire qu’ici ça rajoute un peu plus de chaos à la musique l’emploi du growl : un son hardcore, bien cassé, un peu comme l’esprit de la fille dans la chanson. Et ça marche ! Surtout que ce n’est qu’une partie en growl, donc pas le plus violent pour les oreilles :sweat_smile: (encore une fois je reviens avec Arch Enemy parce que c’est ce que j’écoute le plus dans les groupes metal qui utilisent ces techniques vocales, autant grâce aux paroles de certaines chansons qu’à la voix claire d’Alyssa White-Gluz et aux passages de guitare électriques qui sont toujours incroyable, mais globalement dans le death metal ou le trash metal les effets de voix aussi agressifs que le growl ou le grunt sont monnaie courante et c’est pas rare d’y trouver des morceaux intégralement interprétés avec ces techniques vocales. Et d’autres, au moins aussi agressives.)

D’ailleurs, j’aimerais bien me mettre aux chants gutturaux comme ça, mais j’ai pas encore trouvé de prof spécialisé :sweat_smile: Comme c’est des techniques vocales qui demandent une très grande maîtrise pour éviter de se péter irrémédiablement les cordes vocales, j’ose pas me contenter des tutos youtube… :sweat_smile:

J’ai pas la comparaison du coup, mais vu ce qu’elle fait déjà avec Nightwish et que je trouve incroyable… :star_struck:

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Woh, la montée en puissance entre le premier chœur (les eh oh oh eh oh) qui démarre a capella et le second qui se fait sur fond symphonique, magnifique !
(Et globalement, rebelote entre le pont suivant a capella, et le dernier refrain).

Oui, c’est l’impression que j’ai aussi. Le texte reste assez générique pour convenir à tout type d’amour. J’aime particulièrement ce passage:

Maybe not from the sources
You have poured yours
Maybe not from the directions
You are staring at
Twist your head around
It’s all around you

Ce côté « ne reste pas bloqué sur ce qui ne marche pas, tourne juste un peu la tête », je trouve que c’est super intéressant et exprimé de manière très délicate.

Ah oui, en effet, ça demande un peu de concentration pour suivre. Le choix du chant guttural quand la gamine s’exprime, c’est osé aussi, ça coulait pas de source, et ça en dit long sur son état psychique. L’engueulade entre les parents à la fin, avec la gamine haletante qui les écoute pleine d’angoisse, c’est tellement dur, on dirait que ça ne va jamais s’arrêter :scream:
Je vais essayer de me trouver le temps d’écouter l’album en entier et dans l’ordre dès que possible, j’aime beaucoup les concept-album, et celui-ci a l’air de « cogner ».

Pareil, il m’a fallut un peu de temps pour apprécier. Et j’avais en particulier du mal avec tout ce qui était de type beauty and the beast, du guttural combiné à de la voix féminine, je trouvais le contraste particulièrement glauque et pas forcément toujours de très bon goût. Après, le metal ça fait partie de ces genres musicaux où on trouve beaucoup de chansons/artistes qui demandent déjà une certaine expérience pour pouvoir être appréciés pleinement. Je doute que beaucoup de gens accrochent au growl dès la première écoute, on commence généralement par des groupes plus pop avant d’explorer des sous-genres plus extrêmes.

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