Que pensez de... La digital detox?

Bonjour à tous et toutes!

J’écris ce sujet afin de partager avec vous des avis sur la digital detox ou détox numérique (comme on dit, en France).

La digital detox, qu’est-ce que c’est?

Comme son nom l’indique, c’est une désintoxication de tout ce qui est réseaux sociaux / objets numériques, partielle ou totale, qui s’effectue sur une durée déterminée par la personne. Ce terme est apparu dans la Silicon Valley il y a une dizaine d’années. Ce phénomène s’est rapidement répandu aux USA avant de passer outre-atlantique, et fait désormais rage partout dans le monde.
Aujourd’hui, nous vivons dans une société hyperconnectée, et bien souvent, nous avons du mal à décrocher de tout ce qui provient du numérique. En effet, grâce à internet et tous les réseaux sociaux, nous avons un certain confort, qui, malheureusement devient souvent toxique. J’en ai fait les frais, et très sincèrement, je ne regrette pas le moins du monde de réduire considérablement ma dose d’écran et d’internet.

Pourquoi ai-je décidé de faire cette digital détox?

Si j’ai décidé de faire une détox numérique, c’est parce que j’ai réalisé que pendant le confinement, l’ennui m’a absorbée dans cette sphère hyperconnectée : je passais mes journées sur Internet, à partir de mon ordinateur ou mon téléphone portable, ou sur la Switch. En bref, mes journées n’étaient pas productives, alors que j’aurais pu faire plein d’autres choses, comme lire, écrire ou dessiner. Seulement, ma confiance en moi a tellement souffert pendant le confinement, que j’ai désormais un énorme blocage pour chacune de ces activités.
Donc, après le confinement, j’ai pris la décision de réduire ma consommation d’écran et de profiter de ma vie, telle qu’elle est et donc de l’instant présent. J’ai une chance inouïe d’avoir grandi et de vivre encore à la campagne, chez mes parents, et donc je veux profiter de tout cela. Cependant, ma vie d’étudiante me pousse à vivre dans un appartement, en ville et seule, et c’est à cet instant que j’ai tendance à vouloir utiliser les écrans en masse : cela m’occupe.

Seulement, comme je l’ai dit, j’ai pris la décision d’essayer cette digital detox dans un but purement égoïste, je l’avoue : celui de me retrouver avec moi-même, celui de retrouver ma confiance en moi qui a tant souffert à cause de tous les objets numériques et connectés, celui d’être enfin en paix avec moi-même et de prendre soin de moi.

Que m’a-t-elle apporté?

  • Un esprit davantage en paix

Je vais vous dire clairement ce qui a considérablement changé dans ma vie, depuis que je fais cette désintoxication, et c’est simple… Il n’y a pratiquement que du positif dans tout ça.
Ayant une tendance à la déprime/dépression/burn-out, j’ai découvert que mon esprit semble aller beaucoup mieux, car je ne me mine pas devant les vies « parfaites » que les autres dégagent, à travers les multiples réseaux sociaux. C’est simple, depuis que j’ai réduit mes allées et venues sur ces réseaux, ma vie me paraît être belle, tranquille et paisible. J’ai juste appris à profiter de ce que j’ai, de l’instant présent et à me satisfaire de ce que je vis. Et là, j’ai compris que NON, ma vie n’est pas plus nulle que celle des autres, mais que les autres décident de l’embellir pour faire une bonne impression (pas besoin d’inconnus pour cela, parfois l’entourage suffit.) Bien entendu, tout cela, je le savais depuis longtemps, mais là, ça m’a réellement sauté aux yeux.

  • Une qualité de sommeil retrouvée

C’est tout bête, mais quand on réduit sa consommation d’écran, on arrive à réguler notre sommeil de manière correcte, et à bien dormir. Je suis insomniaque de base, mais en ce moment, je n’ai pas ce souci. Certes, la chaleur est la chose qui m’empêche de dormir de façon paisible, mais j’y arrive quand même car je ne flâne pas sur mes écrans jusqu’à une heure tardive ou matinale. Le mieux, encore, serait de ne pas dormir avec son portable près de soi et d’utiliser un réveil lambda pour se réveiller. Le réveil sur le portable nous amène à saisir notre smartphone dès qu’on ouvre les yeux, et c’est une chose négative. Je reconnais que c’est un réflexe que je me dois moi-même d’effacer, même si je reconnais que c’est loin d’être chose aisée.

  • Un retour vers le passé

Un retour vers le passé? Really? Eh bien oui! Pourquoi? Parce que je suis revenue à des objets et des occupations basiques, voire ancienne. Par exemple, j’ai toujours un appareil photo sur moi, comme la majorité des gens : mon smartphone. C’est pratique, il se glisse partout, les qualités des photos sont de plus en plus belles et un portable est toujours sur nous. J’ai décidé de ressortir mon vieil appareil photo, certes moins pratiques à transporter mais tellement plus agréables à utiliser! Et au moins, avec lui, je ne suis pas tentée de rester bloquée sur mon écran ou d’ouvrir internet.
Dans le même style, je commence à ressortir mes vieux CD avec ma bonne vieille chaîne hi-fi, laissant tomber mon portable et mon casque bluetooth. Les CDs, c’est comme les vinyles, ça ne se démode pas. Oui, je parle de vinyles car j’ai également un tourne-disques, et j’ai pu récupérer les vieux vinyles de ma grand-mère. Bien sûr, les tourne-disques d’aujourd’hui sont beaucoup plus sophistiqués, mais ça n’enlève rien au charme de ces bons vieux disques rétros!
Niveau occupations, je me suis mise à la couture : le confinement nous a appris à faire des masques, et j’ai pris en compte le fait que nous avons TOUJOURS besoin de la couture. Avant, j’amenais toujours mes vêtements troués à ma mamie, et finalement, je me dis qu’il serait bon que j’apprenne à me débrouiller par moi-même. Donc j’apprends lentement à coudre. Il en va de même avec la cuisine : c’est pratique quand maman fait toujours la cuisine, mais quand je me suis retrouvée seule dans mon appartement, j’étais incapable de faire quoi que ce soit. Eh bien de lâcher mes écrans m’a permis d’apprendre à cuisiner, et je ne le regrette pas! Je ressors les cahiers ou livres de recettes à maman, et puis c’est parti!

  • Profiter de l’instant présent, mais aussi des proches

« Carpe Diem » est désormais une de mes devises. Passer du temps sur les écrans pour au final faire peu de choses, c’est chronophage et frustrant. Mais depuis que j’ai laissé tomber, j’arrive à profiter de MA vie, et de mes proches, à chaque minute, chaque seconde. Dans le temps, tout me monde réussissait à vivre sans écrans, alors pourquoi pas nous? Il y a toujours quelque chose à faire en dehors d’internet, il y a toujours quelque chose de plus sain à découvrir, et très franchement : nous n’avons pas besoin d’écrans pour ces choses-là. Donc maintenant que le confinement est VRAIMENT terminé, je sors en laissant mon portable à la maison, et je regarde simplement le paysage qui m’entoure, et j’apprends à l’aimer de nouveau ainsi qu’à me créer de réels souvenirs, imprimés dans ma mémoire. J’ai la chance d’avoir une cour avec un jardin, alors j’aide mon père à travailler la terre, à ramasser nos fraises ou bien à arracher les mauvaises herbes. À côté de cela, je prends également soin de ma famille, et particulièrement de mes grands-parents.
Parfois, je l’avoue, je n’ai pas envie de faire grand chose, alors je sors avec mon journal intime à la main, vais me poser dans une chaise longue et j’écris. Parfois, ma mère est avec moi, alors nous discutons.

  • Quand la confiance en soi revient

Enfin, je pense que mon plus grand bonheur est celui de ma confiance en moi, que je retrouve à chaque fois. Je serais prête à écrire ou dessiner, ou même lire, mais pour le moment il est encore trop tôt pour cela. Ma confiance en moi n’est pas présente uniquement pour cela, puisque j’ai pris le temps de prendre soin de moi, et alors j’ai eu beaucoup de temps pour me retrouver seule face à mon miroir. Me scrutant de la tête aux pieds, je n’ai plus peur de me dire : « Je suis belle, de l’intérieur comme de l’extérieur. » C’est assez narcissique de se dire cela, n’est-ce pas? Et pourtant… Depuis que je ne traîne plus sur les réseaux sociaux (que je commence à supprimer au fur et à mesure), je ne me compare plus aux autres, aux influenceuses beautés ou aux stars au corps « parfait ». J’apprends à m’aimer comme je suis, avec mes qualités et mes défauts, physiques ou psychiques. Mais voilà, je trouve que l’effet pervers de tout cela, c’est justement qu’on se démoralise face aux autres, face à tout ce qu’ils dévoilent, et que malgré nous, en s’embourbe dans une sphère de comparaison. Mais en faisant cette détox, j’ai également appris à me détacher progressivement de tout cela, et à retrouver, lentement, confiance en moi.

Pour conclure rapidement, car ce message sera déjà bien long (alors qu’il y a encore plein de choses à dire!), c’est que cette désintoxication numérique ne peut être que bénéfique. Au départ, nous ressentons un manque, et dès que l’ennui nous foudroie, nous avons presque automatiquement le réflexe de prendre notre portable. Mais finalement, avec le temps, on réalise que c’est secondaire et qu’au final, nous pouvons parfaitement bien nous occuper autrement. Bien entendu, il y a de nombreux avantages à la progression numérique, et particulièrement avec Internet qui nous procure un confort incroyable. De plus, moi qui écris, j’aurais tendance à ouvrir le capot de mon ordinateur pour taper tout ce que je veux écrire. Mais je n’oublie pas que nous avons des carnets, et que nous pouvons d’abord inscrire nos idées dedans pour ensuite les retravailler à l’ordinateur. En réalité, nous ne jurons que par les nouvelles technologies, alors que nous pourrions parfaitement bien vivre sans, car tout ce que nous avons actuellement, et une évolution des choses du passé. Si j’avais à faire une liste, ce serait bien trop long! Après, il est certain que dans beaucoup de métiers, l’utilisation de la technologie est omniprésente, et c’est une des raisons pour laquelle ce phénomène de digital detox est apparu dans la Silicon Valley! :wink:
Le petit mot de la fin que je pourrais vous dire est : « n’ayez pas peur de vous déconnecter du numérique, car le plus important c’est de se reconnecter avec soi-même. » :slight_smile:

Bonus

Je suis la plus jeune de ma famille proche, et je suis désormais la moins connectée (sans compter mes grands-parents qui n’ont pas internet, de smartphones ou autre!) Maintenant, je suis celle qui grogne sur mes parents lorsqu’ils utilisent leurs portables à table ou quand nous partageons des moments familiaux simples comme regarder la TV tous ensemble.

Enjoy! :smiley:

8 « J'aime »

Bonsoir,
Alors moi, je déteste la digital detox, car elle me donne des pensées suicidaires. Moi, j’ai été élevée à l’informatique, donc c’est pour ça que je dis ça. Plus tard, je serais artiste numérique, car le monde du numérique est mon milieu naturel. J’utiliserais différents logiciels. Mon cœur se trouve dans le numérique, plutôt que le réel, et ça ne m’a pas empêchée de dormir pour autant. Et pour autant aussi, j’entretiens mes relations avec mes proches, mes amis et mes collègues. C’est dur à croire, mais c’est vrai. Tu dis que tu arrives à te détacher des écrans, mais n’oublie pas qu’il y a des gens pour qui c’est tout bonnement impossible. Nous sommes une famille de geeks, on a ça inscrit dans l’ADN, donc non, ne comptez pas sur moi pour me dissuader d’arrêter les écrans… :pensive:

3 « J'aime »

Tiens, c’est étonnant qu’il n’y ait pas plus de réponses (et que je n’aie pas répondu à l’époque). Digital detox… En soit je pourrai parfaitement bien le vivre si ce n’est que ça me priverait de mon moyen principal (unique moyen vu qu’il vit à 600 bornes ? ) de communication avec mon meilleur ami et vu qu’on parle quotidiennement, outch ça serait duraille. Frustrant aussi de ne pas pouvoir écrire…

7 « J'aime »

La digital detox… mon Dieu c’est un peu beaucoup mon rêve depuis longtemps, achevé plus ou moins bien pendant une semaine en 2016. Et c’était bien !

Mais il y a toujours des choses à faire sur Internet. Depuis plusieurs mois à la suite de mon déménagement et de ma recherche d’emploi, ça ne désemplit pas, et ce n’est pas parce que je suis mal organisée. Mais peut-être cela a-t-il plus à voir avec le fait que je suis une cinglée du détail et que je ne veux rien laisser au hasard ?
Là, ça fait 2 jours que je suis sur le web non-stop et ça me pompe l’air à un point que vous n’imaginez même pas, surtout que c’est toujours plus chronophage que ça en a l’air. Si je planifie une heure de tâches, je sais que je vais en avoir pour le double, parce que tout sur Internet maintenant devient difficile (coucou, par exemple, les doubles authentifications à 3000 codes, et tous les comptes inutiles qu’il faut se créer quand on veut postuler à une offre mais que pas de bol, il faut le faire via un site vraiment spécifique sur lequel on sait qu’ensuite on ne remettra plus jamais les pieds !). Entre ça et les appels téléphoniques pour telle ou telle démarche ou tel ou tel emploi et le fait de tout noter de ce qui se passe pour ne pas se perdre (oui parce que ça la ■■■■ mal – et j’ai déjà vécu le cas – quand un employeur nous appelle pour nous dire qu’on a répondu à son offre et qu’on lui affirme dur comme fer que ce n’est pas le cas et qu’on n’a jamais entendu parler de son entreprise parce qu’on a la tête tellement en vrac qu’on ne sait plus ce qu’on fait :rofl: ), j’ai le sentiment d’étouffer. Pendant ce temps-là, le travail de la maison n’est pas fait. Les loisirs non plus. Et quand vient enfin le moment de tout éteindre, je suis épuisée, et le désordre dans la maison s’installe, qu’il faudra ensuite facile un ou deux jours pour tacler.

Car j’ai remarqué cela : chaque fois que je dois passer plusieurs heures sur un écran, Internet ou non, ça me vide de toute mon énergie, à tel point que j’ai beaucoup de mal ensuite à me remotiver pour faire des choses dirons-nous « concrètes ». J’ai envie d’aller dormir et de ne rien faire d’autre. Pas de bol pour moi, mon métier se fait devant un écran. Je me plains de ne pas trouver de travail depuis plusieurs mois : je pense aussi que je rejette la moindre proposition qui m’est faite par des excuses. Je n’ai tout simplement pas envie d’y retourner, je sais dans quel état je vais rentrer le soir. Je réfléchis donc, cherche des boulots que je pourrais faire sans écran ou alors avec une partie écran et une partie « terrain »… J’ai des pistes, mais c’est pas des masses de pistes non plus. Je me sens coincée.

Dans l’idéal, j’aimerais que mon temps d’écran ne se résume, en matière de contraintes, qu’à de la paperasse administrative perso et à la recherche de trucs divers et d’achats (qui eux aussi peuvent prendre du temps, pour peu qu’on cherche un truc bien précis) une à deux fois par semaine, à faire le matin de préférence, avec si possible une limite de temps qui ne soit pas à chaque fois dépassée. Mais ça, c’est dans l’idéal…

Et bien sûr dans l’idéal, un boulot qui ne soit plus sur écran. La seule piste vraiment sérieuse que j’ai, où je pourrais être embauchée facilement, c’est pour un boulot mais à temps partiel… et que je ne saurais pas comment compléter pour parvenir à un temps plein. Bref, le dilemme.

De la sorte, si je parvenais à dompter le temps en ligne pour la contrainte, j’aurais plus d’énergie à consacrer au temps d’écran pour le loisir, qui serait lui aussi très délimité. Lecture et écriture/publication de fanfics, visionnage de fanarts et de quelques séries, jouer aux jeux vidéos, communiquer avec des amis, lire quelques sujets sur Reddit (bon en fait faudrait que j’arrête complètement Reddit car c’est le seul réseau social auquel je sois accro, puisque c’est le seul réseau social où je traîne en fait. Mais l’alliance RS en général + smartphone de toute façon, c’est destructeur en termes de temps et d’énergie tellement le cerveau ne parvient pas à ne pas s’y laisser aspirer), continuer de participer ici, mais pas au-delà d’un certain nombre d’heures par semaine… Mais pour le moment, ça, c’est mort, dans la mesure où mon temps d’écran de contrainte est démesuré et me dégoûte des écrans.

Cela dit, j’ai encore du plaisir à participer à ce forum ! Sinon je ne le ferais pas. C’est un peu ma bulle d’oxygène, même si je n’écris ni ne lis plus de fanfictions en ce moment.

Bref, la digital detox, partielle car complète, ça me semble impossible et pas forcément souhaitable, c’est un peu beaucoup mon rêve mais pour le moment c’est impossible. Si je trouve un boulot en CDI qui remplisse mon envie d’être « sur le terrain », peut-être pourrai-je enfin m’imposer cette discipline que je désire tant…

Je sature du numérique « de contrainte » et c’est peu de le dire.

5 « J'aime »

Personnellement je ne me sens pas concernée par la digital detox, j’arrive très facilement à couper toute source internet et à vivre sans :thinking: Bon, faut aussi le contexte : en général, quand je coupe, c’est que IRL j’ai autre chose à faire… concrètement, pendant les vacances, donc. Le fait que je n’aie aucun véritable réseau social doit pas mal aider…j’ai aussi remarqué que, lorsque je passe trop de temps sur un ordi, je chope facilement mal à la tête (mais ça, c’est assez général depuis ma dernière chute de cheval) et ça vire très vite à la migraine. Du coup, je limite de moi-même le temps d’écran, à défaut de pouvoir totalement m’en passer (bah oui, faut quand même appeler les parents, relire les cours que je prends sur ordi parce que c’est beaucoup plus pratique pour moi, pis aussi je l’admets discuter ici ou sur discord, écrire parce que mon roman s’écrira pas tout seul et que word est quand même plus pratique que le papier…).

Je sais que je ne pourrais pas vivre totalement sans internet. Comme @ensorceleurisee, mes meilleurs amis vivent loin de moi et pour rester en contact, je n’ai pas trop d’autre solution (surtout quand on voit les tarifs et la fiabilité de la poste…). Sans compter les parents, qui ont un peu de mal à me laisser vivre ma vie loin d’eux et ont besoin d’être rassurés (bon, ça se comprend aussi, même si par moments c’est un peu étouffant). J’ai aussi tous mes documents liés à mes histoires sur ordinateur, toujours pour le côté ultra-pratique pour les garder sous le coude, les stocker et les créer (surtout les tableurs). Et, of course, les cours que je ne peux pas oublier et qui nécessitent énormément l’ordi…

4 « J'aime »

Un sujet qui me travaille depuis un moment et qui me donne envie de participer au débat. Simplement parce que je ne comprends pas la Digital Detox elle même.

Principalement sur deux points :

Le pemier : Si je reprends un peu la définition au début du topic, ainsi que quelques idées ici et là dans les réponses. On cherche à diminuer ou éviter le temps derrière un écran, pour favoriser la productivité ou les loisirs.

Je suis incapable de comprendre le lien entre la non utilisation d’un ordinateur, d’objets connectés, d’une console ou d’un téléphone, et l’amélioration de la santé mentale, de la détente etc…

Quand pro dreamer nous partage généreusement la joie d’à nouveau se balader en extérieur sans téléphone pour profiter de l’instant présent, découvrir la cuisine à travers des livres, prendre soin de sa famille… La première question qui me vient en tête après le plaisir de voir quelqu’un apprécier les mêmes choses que moi est : Mais en quoi le numérique empêche t’il ça ?

Je dois avoir une quinzaine de livres de cuisine, certains en PDF, lus sur un téléphone qui se retrouve ensuite plein de ganache ou de crème pâtissière, d’autres en physiques que j’essaie de préserver des tâches.
Je ballade en forêt sans prendre une photo, pourtant mon téléphone est constamment dans ma poche.

On reproche souvent au numérique un aspect très chronophage. Mais en quoi une heure allongée dehors est elle plus productive qu’une heure devant une vidéo sur un sujet que l’on aime ?
J’ai l’impression que la digital detox s’adresse à des personnes n’utilisant jamais les outils numériques par choix ? Et embarque un peu trop dans ses effets positifs des clichés des passionnés de l’ordinateur.

Je ne peux pas m’empêcher de souffler quand un proche me fait constater qu’après 8h à travailler derrière un écran, je devrais trouver mieux à faire que de m’y recoller pour jouer plus de 4h. Une tendance très actuelle, portée par la jeune génération et de nombreux réseaux, que les jeux vidéos, et quelques autres activités du genre, ne sont pas de vraies hobbies ou passions.

La passion de la musique rapproche beaucoup de personnes, sur le forum aussi, mais quelle différence à écouter ses morceaux préférés allonger dans le canapé avec une Hi-fi, ou allongé sur son lit avec un casque bluetooth ? À mes yeux aucunes, pour certains j’ai l’impression que c’est énorme.

À la fin, j’ai l’impression que ce sont les personnes qui y passent toutes leurs journées par choix qui sont celles qui peuvent s’en détacher le plus facilement. Lorsque je visite mes parents, je ne peux emporter mon ordinateur, j’emmène alors mes jeux de plateaux et c’est parti pour deux semaines sans écran. Est-ce que c’est difficile pour moi qui passe 15h par jour sur un écran ? Non. Est-ce que je le ferai volontairement, non plus. Je rejoins Ensorceleurisee dans le fond, ça me priverait de quelque chose de trop important à mes yeux.

Il est vrai que l’administration numérique est une plaie ! Je compatie avec @Helios , vivant quelques galères d’emploi, je passe aussi plus de temps que je ne le voudrais à me connecter à des sites administratifs… mais ce serait pareil en physique ! Merci l’administration.


Le second :

La vraie digital detox ne serait-elle pas plutôt une prise de conscience sur la société moderne et les réseaux sociaux ?

De nombreuses personnes quittent les réseaux pour retrouver un esprit plus serein, comme le partageais tristement pro dreamer :

Un symptôme que je vois beaucoup chez une génération, même une seconde plus âgée, qui aspirer par les réseaux se sent forcée de se comparer aux autres, de s’assurer que sa coupe n’est pas trop éloigné de la mode, que la décoration de sa maison ou les couleurs de ses vêtements ne vont pas être la cible de railleries… Ce genre de « Bully social » a toujours été présent, même en physique et beaucoup d’entre nous en ont souffert en silence. D’ailleurs je sais que sur le forum l’écriture a été un secours pour beaucoup.
Oui, les réseaux sociaux et leur système hyper-connecté accentue ce phénomène, mais il ne faut pas s’en prendre au numérique pour autant.
Nous avons un certain manque de préventions en France, il m’a fallu une semaine à étudier 4 d’entre eux pour décider de ne jamais créer de comptes sur des RS classiques, même sur le forum, j’évite régulièrement les sujets où je ne me sens pas à l’aise.

Je pense qu’il faut un certain état moral, préparé à être rabaissé et jugé en permanence par autrui pour arpenter les réseaux sans risquer d’y laisser sa santé mentale et sa confiance, et encore certains se font avoir en traitre malgré tout.


En synthèse, je pense que la Digital Detox n’apporte réellement que peu de positifs aux personnes n’ayant pas un problème plus compliqué lié à l’utilisation d’un réseau ou l’addiction à un jeu vidéo/un site. Quand on discute volontairement et souvent, 100% par plaisir, avec des étrangers et des connaissances en ligne, on ressent le même plaisir que les personnes préférant se retrouver autour d’un café, simplement différemment.

Et je ne parle pas de l’aspect salvateur du numérique pour les plus introvertis !

Non vraiment, la digital detox, quand vous voulez, mais j’irai à reculons !

6 « J'aime »

Et pourtant cela existe et a un lien chez certaines personnes. Pas chez toutes, comme cela semble être ton cas. Pour ma part, je sais que trop d’écran ça me met en l’air, physiquement et mentalement. Alors que quand je ne suis pas contrainte d’y aller, et que je passe une journée à être active physiquement, je me sens très bien. Je dors bien, ne suis pas anxieuse, et sens que j’ai accompli quelque chose. Alors que quand je suis sur écran, que j’accomplisse une tâche administrative, un achat nécessaire ou une chose plaisante (parfois en fonction de mon état de vitalité), je n’ai pas ce sentiment, ou alors de manière partielle, et je me sens mal, sur l’instant comme après coup.

Je ne saurais définir cela mieux qu’un manque d’énergie, une apathie, de l’anxiété voire un profond abattement qu’il me faut bien au moins 2-3 jours pour combattre.

C’est sans doute une question de chimie du cerveau et de cognition. Il semble selon la science que l’Internet de notre époque ait des effets réels et pervers sur nos neurotransmetteurs, dopamine et mélatonine en tête à priori (mais il me semble avoir lu quelque part que tous les neurotransmetteurs fonctionnent de concert donc si l’un « dé■■■■■ », les autres auront aussi du mal à fonctionner). Certains y sont sensibles, d’autres non. Et on sait aussi que les concepteurs des réseaux sociaux font appels à des spécialistes des neurosciences ou à des psychologues pour nous attraper encore plus les méninges et nous pousser à consommer toujours plus leurs contenus. La fameuse économie de l’attention. D’une manière générale, les écrans changent notre rapport au monde et notre cognition (cf. l’essai de Nicholas Carr, "Internet rend-il bête ?" 2010, Robert Laffont). Encore une fois, certains vont le vivre positivement, d’autres y seront plus sensibles.

Parce que pour certaines personnes le numérique est source de sollicitations incessantes (mails pros ou persos, notifications, tentations des réseaux sociaux, plein de trucs en fait qui font qu’on pourrait y passer notre vie à scroller à l’infini…) et que, même si elles tentent de contrôler ce flux, elles y seront toujours plus ou moins soumises, comme presque tout un chacun. Cela crée une surcharge mentale difficilement supportable sur le long terme pour elles, pouvant entraîner une fatigue décisionnelle, des troubles de l’humeur, de l’attention, de la mémoire ou de la concentration… D’où leur besoin de déconnexion totale ou partielle pour recharger les batteries, d’abord mentales, ensuite physiques par voie de conséquence.

De même que les adeptes de la détox numérique, justement. :wink:

Tout est question de priorité. Me concernant je préfère rester allongée et laisser aller mes pensées. Je ne me sens pas forcément productive mais j’aime le silence donc je recharge mes batteries. Mais au fond, regarder une vidéo n’est pas franchement chronophage : par chronophage, il faut plutôt voir du côté du temps passé à répondre activement aux sollicitations numériques en tous genres. Quant à regarder une vidéo, c’est quelque chose de passif, de posé, on peut en principe ignorer les notifications et donc la surcharge sensorielle. En principe, car certains vont avoir envie d’aller fouiner dans les commentaires en plein visionnage, ou bien d’arrêter ce dernier pour aller vérifier sur AlloCiné qui diable est donc cet acteur principal qui leur dit furieusement quelque chose. Impossible d’attendre la fin de la vidéo pour aller voir, le cerveau leur dit qu’il faut y aller là maintenant tout de suite. Opposer une résistance active à cela, c’est alors fatiguer le cerveau. Céder c’est en principe mettre fin à la tension, sauf que derrière, le risque est grand de passer sa soirée sur AlloCiné à scroller d’un lien à l’autre sans finalement avoir relancé et termine6 le film. Me concernant, je n’arrive plus à regarder une vidéo entière ni à écouter un podcast entier, et pourtant j’en connais des supers, de podcasts. Mais mon attention est vite détournée. Par d’autres liens, d’autres choix. Par l’espace commentaire. Je sais que je suis sensible à cela donc je l’accepte et je ne m’y soumets pratiquement plus. Voilà la vraie raison d’ailleurs, pour beaucoup, de la détox numérique : ils sentent que leur « temps de cerveau disponible » est volé par l’économie de l’attention. Alors, les solutions appartiennent à chacun : contrôler autant que faire se peut le temps passé sur les écrans et choisir ce qu’on y fait, ou bien couper les ponts totalement pour un temps donné. Encore une fois, face à ces assauts répétés du virtuel et de ses contenus et sollicitations infinis, chacun réagit différemment. On n’a pas tous la même résistance naturelle à la tentation et donc, les moyens pour repousser celle-ci varieront forcément en intensité d’une personne à l’autre.

C’est effectivement mon cas, aussi. Bien qu’au chômage actuellement je suis assistante administrative et écrivain public/aide administrative sur mon temps libre bénévolement. Et je n’en peux plus. Je cherche à me reconvertir dans un métier qui ne demanderait pas de travailler sur un écran. Le tertiaire, j’en ai marre. Sincèrement. Sans vouloir rentrer dans les détails, cela m’a valu un burn out il y a plusieurs années dont je ne suis jamais revenue. Je sais avec le recul de toutes ces années que le travail sur écran a joué. Alors aujourd’hui, si je veux retrouver un semblant de plaisir à aller sur le web pour y avoir mes loisirs (comme je le disais dans mon post précédent : fanfiction, fanarts, discussions en ligne, jeux vidéos…), je sais qu’il me faudra à terme faire un métier sans écran ou avec le moins d’écran possible. Sinon je ne tiendrai pas. Je me souviens en avoir jadis discuté avec mes anciens collègues, dans le taf qui m’a valu ce burn out : nous étions plusieurs le week-end à tout couper, PC et téléphone. Nous ne pouvions pas passer ces 2 jours de repos sur écran tellement nous saturions. Ce qui tous nous avait valu des reproches et manifestations d’inquiétude de membres de nos familles respectives et d’amis, puisque nous ne répondions pas à leurs appels et messages le week-end. C’est dire si ça nous éreintait.

Ils projettent leur subjectivité sur toi et ne comprennent pas tes préférences. Mais à te lire, j’ai le sentiment que tu sembles toi aussi perplexe à l’égard des personnes qui au contraire éprouvent le besoin de s’éloigner des écrans, parce que tu dis, si j’interprète bien tes mots, que tu ne ressens pas ce besoin intérieurement et donc que tu ne comprends pas vraiment la démarche de détox digitale :upside_down_face: . Corrige-moi si je me trompe bien sûr :wink: .

Oui bien sûr, il y a des gens qui ont une vision en noir et blanc, volontiers réactionnaire. Mais ce n’est pas le cas de tous ceux qui prônent la détox numérique. On peut par exemple vouloir à travers cette démarche ne pas bannir les jeux vidéos mais contrôler le temps qu’on passe à y jouer si jamais on sait qu’on a tendance à vite y devenir accro au point où notre consommation en devient démesurée. Et là encore cette analyse est propre à chacun.

Cela fait une sacrée différence pour certaines personnes oui. Pense par exemple aux passionnés du vinyle :wink: . D’autres te diront simplement que pour eux le son est meilleur sur CD, et bien moins bon sur MP3.
J’ignore si c’est vrai mais c’est l’argument avancé par certaines personnes. Enfin pour d’autres, c’est plus une question de mieux contrôler leur consommation : sur les bibliothèques numériques, tu as accès à un nombre illimité d’artistes et le trop-plein de choix peut en angoisser plus d’un et les pousser au zapping. Là encore l’économie de l’attention et la captation de nos processus cognitifs et de nos neurotransmetteurs y sont pour quelque chose. Si cela t’intéresse, la philosophie et sociologue slovène Renata Salecl a écrit un ouvrage sur les choix sans fin auxquels nous sommes soumis à notre époque et les conséquences mentales que cela peut avoir : La Tyrannie du choix, 2011, Albin Michel.

Je suis d’accord oui, c’est aussi mon sentiment.

Sur ce point en revanche j’émets des réserves. Le numérique a fait se développer les procédures administratives et juridiques en les complexifiant toujours plus si bien que quand on parle de la fameuse « simplification administrative », c’est souvent un terme de langue de bois derrière lequel se cache une complexification outrancière des procédures et de la paperasse et qui est à l’origine d’usines à gaz monstrueuses, tant pour le personnel administratif que pour les personnes administrés/pour les sévices clients que pour les clients eux-mêmes/pour le personnel médical que pour les patients. Ce n’est pas le sujet bien sûr, on pourrait en débattre longuement mais les exemples concrets ne manquent pas. Je pense pour ma part que c’était bien moins rude avant le tout numérique, qui a certes amené beaucoup de bien mais aussi une masse de contreparties négatives. Mais encore une fois c’est un autre débat !

Absolument, cela fait partie du sujet et c’en est même un point prépondérant :slightly_smiling_face: .

Mais complètement :astonished: .

Oui et d’ailleurs, Instagram avait été il y a quelque temps « élu » pire réseau social pour la santé des jeunes personnes. C’est d’ailleurs souvent les RS qui sont à l’origine de l’envie de faire une détox numérique chez pas mal d’internautes, puisque les RS jouent à fond la carte de l’économie de l’attention.

Si on était jusqu’au-boutiste on pourrait dire que c’est une forme de détox numérique partielle ce tu fais là :stuck_out_tongue_winking_eye: .

C’est sûr que la détox numérique peut attirer en principe plus les personnes qui ont des problèmes liés à l’addiction, face auxquels nous ne sommes hélas pas tous égaux.

Et c’est vrai que les relations virtuelles peuvent remplacer les relations « tangibles », mais là encore pas pour tout le monde.

Pour ma part étant justement solitaire et introvertie, j’essaie de discuter en ligne avec des personnes qui habitent dans mon nouveau coin afin que cela aboutisse à des rencontres et des amitiés mais il faut en passer d’abord par la discussion privée en ligne. Et là où un forum ne me pose aucun problème et est souvent un mode de communication que j’apprécie, devoir faire connaissance en privé avec quelqu’un et poursuivre avec lui une discussion sur ce mode me lasse très vite. Conséquence de quoi je ne rencontre pas grand-monde IRL, alors que j’en ai besoin (ce qui n’est pas antinomique avec mon besoin de solitude, c’est juste un équilibre à trouver). Là encore c’est un mode d’utilisation du virtuel qui m’épuise rapidement. Je préférerais rencontrer la personne directement autour d’un verre, mais je ne force pas les choses. Mais bon bref ça, c’est subjectif, donc ce témoignage de ma vie intérieure est à prendre comme tel.

In fine, la détox numérique ce n’est pas toujours de vouloir ni de pouvoir se déconnecter à 100% des écrans, ça peut être aussi une démarche de discipline et de refus à l’égard de certains contenus, mais pas de tous sans exception. Il peut donc s’agit d’une démarche totale ou partielle, définitive ou provisoire. La volonté seule n’entre pas forcément exclusivement en ligne de compte, le « quand on veut on peut » ne fonctionne pas chez tout le monde. Pour s’aider on peut désactiver les notifications sur ses RS ; ou encore avoir recours à des extensions qui vont bloquer certains contenus (sites webs, éléments sur une page comme les commentaires sur les sites, etc.) ou à des apps que l’on va minuter pour certains sites et qui bloqueront ces derniers si on dépasse la limite de navigation que l’on s’était fixées. C’est une demarche infiniment personnelle où chacun place le curseur où il sent qu’il lui est nécessaire de le mettre.

PS/édit : Navrée d’affirmer des choses sans sourcer, ce n’est pas là chose évidente à la vérité. Et donc forcément, il y a une grosse part de subjectivité à ma réponse.

4 « J'aime »

Merci beaucoup d’avoir pris le temps pour cette belle et complète réponse ! Finalement j’ai bien fait d’oser venir mettre mes pieds maladroits dans le sujet. Tu réponds à tout mes questionnement et je peux enfin voir l’autre côté du miroir !

C’est un sentiment que d’autres ressentent et que j’ai ressenti par l’absence d’activité physique. Même des activités comme la peinture, le bricolage, s’il n’y a pas d’intensité physique, on se sent… tout dans un tas constamment ?

Je suis bien contente de ne pas y être trop sensible alors, mais ça vient peut être du fait que ce sont les études et fonctionnements dont tu parles ici qui m’ont fait fuir le milieu de la communication internet.

Merci pour l’essai. Je pense dans le même sens que la Detox sur ce point, il y a sans doute bien plus de négatif (en particulier avec les réseaux) que de personnes qui le vivent positivement.

Ceci me rappelle mes sorties ! Un couple qui se dispute en criant, une voiture, la musique d’une boutique qui ressort, l’odeur des cuisines d’un resto…

Mais plus sérieusement, je vois le problèmes de sollicitations non désirées si leur simples présentes peu tenter et faire retomber dans ces biais addictifs pour saper encore l’attention de la personne à son insu.

Comment une personne fortement sensible à tout ça vit-elle les publicités plein air du coup ? Je pense surtout à celles plus récentes avec les QR codes à scanner pour espérer avoir une réduction, le ticket avec le code pour s’inscrire sur un site puis gagner peut-être un prix. Est-ce que le fait qu’elles tirent sur des ficelles similaires va nuire à l’envie de se couper des réseaux en faisant retomber la personne dedans ?

Je divague peut-être…

Et avec ça, la détox devient plus claire par rapport à la première définition proposée ici.

Le tic des acteurs est tenaces, je l’avoue bien. Par chance, ma maman comme moi y cédons sans mauvais retour de bâton. De toutes façons si un ordinateur n’est pas à côté pour nous dire son nom, nous iront voir toutes les boîtes de DvDs et cassettes à la recherche de sa tête ! Et tant pis pour notre famille qui râlent de nous entendre y réfléchir.

J’espère que tu le retrouveras ! Je trouve toujours tes participations par ici très enrichissantes.

Sur ce point, la différence entre eux et moi, comme souvent lorsque je débarque les pieds dans le plat sur un sujet. C’est la réelle envie de comprendre. Si je suis au départ perplexe, c’est réellement car je ne vois le lien entre une conséquence et une cause, et plutôt que de me contenter de penser « Pourquoi faire ça franchement… », je préfère comprendre l’autre côté. Si je peux me projeter à la place d’un autre sans intervenir et en restant discrète et muette je le fais en priorité cela dit.

Leur perplexité en l’occurrence n’est jamais venue de curiosité ou d’incompréhension mais d’un jugement de valeur, mais je m’éloigne du sujet, la perception du numérique par les autres est une autre discussion.

Si j’ai bien enregistré depuis le début, à l’inverse devoir se lever pour changer de disque ou vinyle (je plussoie avec plaisir pour la qualité, c’est pour cela que je comparais uniquement au casque), va demander un « effort » plus conséquent que simplement appuyer sur un bouton et donc limiter le zapping ?
Le trop plein de choix… vu la quantité de CD que je vois souvent chez une personne qui aime la musique, il y a toujours trop de choix. Mais l’avantage c’est qu’une fois qu’il a été fait, plus de changement.

Je suis entièrement d’accord avec ton avis sur ce procédé. Mais pour avoir fait plusieurs rdv administratif en présentiel qui ont été pris en agence dernièrement, sur place aussi ils cherchent à simplifier les choses. :pleading_face:

Ah ! Je suis bien contente d’avoir au moins bien évalué et compris cet aspect là dès le départ. *En même temps peut-être qu’une detox 100% réseau rendrait un contrôle partiel sur différent point du digital (ne pas ouvrir ses mails dès l’apparition d’une notification, ne pas regarder les avis des autres sur la vidéo ou le film que l’on va voir…) ?

Pas du tout étonnée et je pense même avoir parfaitement en tête le nouveau vainqueur… et son équivalent pour les adultes.

Et bien soyons « jusqu’au-boutiste » (j’adore), et proposons beaucoup plus tôt cette détox partielle à chacun en forme de préventions ! Vraiment, une réelle connaissance des RS, des appâts d’attention dont tu parlais, de ce que ça peut engendrer… ça éviterait quelques détox complètes et des problèmes ici et là.

Et je le prends comme tel avec plaisir ! C’est vrai qu’il y a souvent une différence entre les solitaires introvertis qui ne veulent pas voir plus de monde, et sont heureux de se limiter aux relations en ligne, et ceux qui voient cela comme une première approche et une façon de faire des rencontres plus simplement pour aller plus loin.

Merci beaucoup ! Tu as cité celles qui touchent réellement à des points techniques, le reste dépend finalement beaucoup d’expérience et ressenti. Et j’ai enfin une définition beaucoup plus complète et compréhensible pour moi de ce procédé, ses raisons, ses bienfaits.

6 « J'aime »

Je suis ravie alors que ma réponse t’ait plu. J’ai craint et crains toujours que celle-ci n’ait été trop coupante. Aussi j’espère que ça n’a pas été trop le cas malgré tout. Parfois je suis très péremptoire et cassante dans ma communication malgré tous les efforts que je fais pour l’être moins, mais ce n’est jamais à dessein que je veux blesser autrui, encore moins sur un forum où l’entente est aussi bonne.

Je ne pourrai bien sûr pas répondre à tout mais voici :

Je suis d’accord ! L’activité physique est hyper importante (appelez-moi Captain Obvious :upside_down_face: ), et ce n’est pas forcément du sport à proprement parler. Ça peut être du ménage, du bricolage (mais du bricolage qui déménage car comme tu l’écrivais, il y a du bricolage moins intense), du jardinage… Tout ce qui fait qu’on se dépense sainement et que même si on est épuisé à la fin de la journée, on dort bien parce que c’est une vraie bonne fatigue. L’idéal serait un 50/50 action/activité intellectuelle mais bon, entre l’idéal et la vie réelle il y a le plus souvent des galaxies entières.

Ah oui, la surcharge mentale et émotionnelle due aux stimuli sensoriels du monde extérieur… je connais aussi. Ça se complète bien avec la surcharge due aux écrans. Par exemple, je ne suis pas sûre que notre cerveau soit fait pour voir autant de profils et de visages sur les réseaux sociaux et même, globalement, dans les transports en commun par exemple. Pendant longtemps l’être humain n’était cantonné qu’à son monde immédiat, il ne voyait rien par-là l’horizon, et restait avec les mêmes personnes tout au long de sa vie. Alors qu’aujourd’hui, on a le monde entier sous ses yeux en un clic. C’est une évolution que j’imagine trop rapide pour le cerveau dont les processus cognitifs n’ont sans doute pas encore eu le temps d’évoluer pour s’adapter à tout ça.

Pour le reste, je vois ton raisonnement et c’est probablement ce qui se passe. Les pubs, les sollicitations diverses, tout ça, ça doit jouer sur les mêmes mécanismes psychologiques qui te donnent le goût de « reviens-y ». Je suis sûre qu’il y a plein de ressources sérieuses sur le web à ce sujet mais j’ai la flemme de les chercher. Sinon, je me souviens avoir lu – et je crois que c’était dans le livre Digital Minimalism (Réussir grâce au minimalisme digital en français) de Cal Newport, mais je ne suis plus très sûre – que la raison pour laquelle les notifications étaient indiquées par des points rouges pétants sur les RS et notamment Facebook, était pour attirer à coup sûr l’attention des personnes sur ce même point et donc, sur les notifications en elles-mêmes. Et il ajoutait, si ma mémoire ne me joue pas des tours, que ce procédé venait… de la publicité ! Facebook c’est bleu et blanc, et là, paf, d’un coup, tu as un point rouge qui se démarque du reste… comment y résister ?

J’imagine bien vos proches vous appeler pour vous inciter à revenir reprendre le film et vous qui cherchez pendant ce temps vos jaquettes pour essayer de remettre le nom sur cet acteur principal sur lequel vous aurez fait pause pile-poil au moment où il fait sa meilleure grimace involontaire. :grin:

Oui, je comprends complètement la nuance que tu exprimes, et je suis navrée de ne pas l’avoir vue chez toi de prime abord :wink: .

Peut-être oui, pour certains j’imagine que ça va sembler être un effort supplémentaire. Mais au fond, peut-être est-ce parce que les avancées de la technologie nous donnent ce sentiment ? Quand on n’avait pas le choix de se lever pour changer de vinyle, on le faisait sans arrière-pensée, je suppose. Idem du temps où les télécommandes de TV n’existaient pas et où il fallait se lever et tourner la roue sur le téléviseur pour changer de chaîne. Puis le progrès a fait qu’on a pu tout faire grâce aux télécommandes, jusqu’à aujourd’hui où on fait tout en quelques clics. Alors forcément, le retour en arrière est vu comme un effort physique inutile et chronophage (alors que ça ne prend que quelques secondes tout au plus). Le progrès crée des besoins dont l’être humain ne savait pas, justement, avoir besoin avant leur invention. Et une fois qu’on est habitué à un plus grand niveau de confort, le passé est potentiellement vu comme une régression. Mais créer sans cesse de nouveaux besoins peut contribuer à augmenter la charge mentale, le stress, la tyrannie d’avoir à choisir… et donc chez certains, l’envie de déconnecter le cerveau et, je ne sais pas mais, par exemple, celle de renouer avec une vie sobre, minimaliste, voire calquée sur les outils, les modes et les façons de faire des temps jadis.

Je ne l’imagine que trop bien, la « simplification administrative » se fait hélas à tous les étages.

Complètement d’accord !

Avec plaisir !

3 « J'aime »