J’en faisais dans le temps, maintenant j’arrive plus facilement à faire des personnages complexes « spontanément », et je garde assez bien en tête tous les éléments, alors à la place je note, après coup, les infos importantes que j’ai peur d’oublier (ou pour éviter les changements imprévus en cours d’intrigue ou incohérents parce que mon cerveau déraille).
Ce sont trois cas de figures très différents, bien que l’on puisse avoir un tiercé dans l’ordre et là - je te rejoins - c’est l’angoisse totale.
Les personnages schématiques, je suppose que c’est juste une façon d’appeler les personnages bâclés ? On dresse deux-trois traits de caractères, une description physique et hop ! Emballé c’est pesé ?
Les archétypes pour moi sont essentiels à un récit, comme expliqué plus longuement ici. D’ailleurs, un extrait de wikipédia qui m’a plu :
" Il ne faut pas confondre archétype et stéréotype, qui sont deux notions très différentes ; il faut toujours garder à l’esprit qu’un stéréotype est la vision d’un groupe social par un autre, tandis que l’archétype est reconnu comme universel."
Si ton personnage n’est pas archétypal, il n’aura aucun succès auprès du lectorat (enfin c’est mon avis). L’humain a toujours tendance à faire des cases pour tout, y compris pour les personnalités, même les plus complexes. Quand tu lis une histoire ou que tu regardes un film, si tu es incapable de « classer » le protagoniste assez vite, tu vas décrocher et tu ne vas pas t’attacher, quitte à tromper le lectorat en faisant un faux archétype (loup déguisé en agneau).
Pire, je pense que sur le plan scénaristique, sans archétypes, tu te perds vite puisqu’ils définissent les liens des personnages entre eux (voilà bien pourquoi le Drarry, c’est débile ).
L’intérêt (et le défi) de l’archétype, pour l’auteur, est de jouer avec, de faire des faux semblants, d’apporter sa touche personnelle de fantaisie à un archétype déjà usé et sucé jusqu’à la moelle, ou de l’utiliser à contre-emploi. L’important reste d’éviter l’écueil du personnage schématique (trop simple, donc ennuyeux et peu attachant).
Je ne sais plus sur quel topic j’ai expliqué ma propre phobie des « coquilles vides », c’est encore autre chose je pense que ce que tu décris (exemples typiques : Tintin et les deux héros d’Heartstopper). La coquille vide, c’est quand tu veux que n’importe quel individu - en général de moins de 10 ans - puisse se mouler dans le costume de ton « héros » sans se prendre la tête, afin de surtout valoriser le reste de l’univers et la morale. C’est aussi là-dessus que se basent certains jeux vidéos où tu joues à la première personne et que tu es totalement autonome en J1, parfois sans réplique (coucou Link, coucou « JOUEUR » de n’importe quelle version Pokémon). Pas besoin de gros passif puisque le héros, c’est toi (le joueur).
Les altruistes congénitaux ont leur charme si on sait bien les exploiter, notamment surligner à quel point ils sont pénibles, envahissants, mêle-brun, parfois un peu bébêtes, ou les parodier.
Cela me fait penser donc à deux méthodes qui peuvent être intéressantes pour créer un OC. Puisque tu parlais des douze maisons astrologiques, c’est dans la même veine :
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Le MBTI ou Myers Briggs Type Indicator
Je crois en avoir parlé vite fait sur un autre topic. C’est un outil psy et managérial inspiré par les théories de Jung sur les archétypes justement. Il y a un site en ligne qui marche assez bien, on a fait le test avec des copains pour rigoler, c’est convainquant bien que partiellement basé sur l’effet barnum (validation subjective). Ce qui était très fun sur ce site, c’est qu’il donnait des exemples de personnages de fictions, tels que Aragorn, Jon Snow ou Tyrion Lannister pour présenter les profils.
Types de personnalité | 16Personalities -
L’ennéagramme
Il y a un profil type d’altruiste dans l’ennéagramme (type 2), c’est pour ça que ton post m’y fait penser. Chaque type a ses forces et ses faiblesses (ses qualités et ses défauts, très souvent associées).
C’est un super outils je trouve pour créer de la fiction, sur les personnes réelles il marche beaucoup moins bien que le MBTI (forcément, 9 types contre 16 ça réduit les possibilités). On en trouve parfois dans des tests de personnalités de magazines féminins. Je précise, par contre, si vous faites des recherches internet sur ce truc pour vos persos, faites bien attention ; l’ennéagramme est aussi utilisé par des sectes, donc certains sites sont chelouds.