Auteur : Hellth
Fandom : Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque)
Rating : G
Nombre de mots : 4 639 mots
Résumé : Shiryu a 8 ans et n’est arrivé aux Cinq Pics que depuis quelques mois. Il découvre une histoire qui lui révélera les origines du dragon qui allait inspirer celui du Sanctuaire. Cette histoire participe au défi d’écriture : « Récits d’Antan » sur le forum fanfictions.fr
Style/orthographe : 10/10
Histoire/personnages : 10/10
Note globale : 10/10
Lien vers la review sur site : ici
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Bonjour Hellth ! Je t’aurai fait patienter bien trop longtemps pour cette review qui, je l’espère, te fera plaisir ! Sache que ça a été un véritable plaisir de lire et relire ton one-shot pour cette occasion !! Prêt pour le verdict ?
I. La forme
・Orthographe, grammaire et conjugaison
C’est tout simplement un (quasi) sans faute ! Par-fait !! On sent une vraie maîtrise de la langue française et un excellent travail de correction/relecture pour éliminer les possibles coquilles qui se seraient glissées çà et là. La concordance des temps, les règles des accords et conjugaisons, tout est su et appliqué dans ce texte. Tu nous dévoiles aussi une aisance grâce à laquelle tu te permets de belles tournures de phrases qui, en dépit de leur complexité, ne comportent aucune erreur… Sauf une, qui s’est glissée là et est bien restée cachée : remous, qui prend toujours un s, même au singulier.
Le seul bémol que je soulignerai – que veux-tu, la perfection n’existe pas ! – est l’emprunt des mots chinois qui ne suit pas la règle habituelle. Si un mot est emprunté à une langue étrangère et n’est pas assimilé (= dans le dictionnaire), il est d’usage de le mettre en italique. Je fais surtout référence ici au lì dont est coiffé Dohko. Si d’aventure tu ne voulais pas utiliser d’emprunt, il te faudrait alors passer par la terminologie française et/ou une paraphrase. Toujours pour le lì, il est défini comme étant un chapeau conique [de paille], ce que tu expliques déjà naturellement dans ton texte (« […] un lì, ce traditionnel chapeau conique en paille. »).
Enfin, et là c’est sûrement plus du chipotage de ma part, quoique ça me semble un peu justifié, attention à la concordance de tes choix ! Je veux dire par là que tu mets les tons chinois sur les premiers mots que l’on rencontre (lì et Zǐlóng), mais à part ces deux-là, aucun des noms chinois que tu nous présentes n’a ses tons. Áo Guāng, Áo Qīn, Wǔ Lǎo Fēng, Lúshān (ou le mont Lú), Áo Shùn pour Ao Chen (je n’ai trouvé cette transcription nulle part… je serais curieuse de connaître ta/tes source(s) pour ma culture perso !), ou encore Aó Jí. De même, les voyelles longues ne sont pas marquées pour les noms japonais ; je pense que tu as dû te calquer sur la transcription officielle qui doit remonter à l’époque où on en avait que faire (en témoigne le « h » de Dohko, vestige de la voyelle longue du o qui est souvent transcrit côté anglais par ce « h »). Là, au moins, ton choix était consistant, et c’est le plus important !
Et pour finir, parce que j’aime bien chercher la petite bête, je dirais aussi que, si tu as assez de place (ce qui est le cas ici), il vaudrait mieux écrire les nombres en toutes lettres, y compris dans les synopsis de tes fanfictions. Les « 8 ans » de Shiryu devraient être écrits en lettres, soit « huit ans ».
En dépit de ces bémols et autres dièses, j’estime que tu t’en sors avec brio ! Tes principales erreurs sont surtout dues à une langue étrangère que tu ne maîtrises peut-être pas – et même lorsqu’on la maîtrise, on peut toujours être sujet.te à des erreurs d’étourderie ou d’inattention. C’est, pour le coup, un texte excellent et à 99.99% exempt de fautes de français que tu nous proposes, de quoi en inspirer plus d’un.e parmi nous !
・Syntaxe et construction des phrases
Là aussi j’ai été bluffée tant ton one-shot était impeccable. Je n’ai pas relevé de formulations ou phrases étranges, la lecture était très fluide, et c’est tout à ton honneur ! Un autre point qui m’a énormément plu, c’est ta recherche de structures un peu atypiques qui mettent du rythme dans tes phrases. Je pense par là au parallélisme « […] réfutant son passé et refusant son futur […] » qui joue aussi avec une assonance, au pastiche de laconisme « Va, vis et deviens […] » (avec aussi une assonance très agréable à l’oreille), la gradation de « Chaque lame de fond le cisaillait, chaque vague le contusionnait, chaque remous le désorientait. » et de « Peu à peu, il se développait, se renforçait, se transmuait. »
Je note aussi une très bonne utilisation de la ponctuation, qui joue autant sur le rythme que sur la construction de tes phrases. Tu l’utilises judicieusement, aérant ton texte sans trop l’alourdir ; tu nous donnes les clés pour respirer dans notre lecture et ne pas étouffer. Et ça marche ! J’émets seulement quelques réserves sur cette phrase : « La déesse des Combats, de la Sagesse et des Arts, porteuse de l’égide et de la lance : Athéna. ». Je suis d’avis que le dévoilement du prénom de la déesse aurait encore plus d’impact s’il était séparé des deux paraphrases par un point final, mais ça n’est que mon avis. Le double point est déjà un bon marqueur pour clôturer cette montée en puissance de la phrase !
・Stylistique, richesse du vocabulaire & symboliques
L’une de choses qui frappe le plus vite, une fois que l’on passe la magnifique poésie très rythmée et versifiée au début de ton one-shot, c’est l’utilisation de vocabulaire époustouflante. Les « homélies », la couleurs « pers » de Zǐlóng et les descriptions de son corps (« anguiforme », « ichtyoïde ») le « périple riparien » à travers chaque « méandre » et chaque « lône », son « ascendance régalienne », la puissance qui « exsude » ou encore la « squame » ; cette utilisation judicieuse et bien trouvée de mots rares qui parsèment ton texte témoignent d’une belle connaissance de la langue et d’une véritable recherche pour proposer un texte aussi riche que littéraire.
Tu as bien poussé les marqueurs des champs lexicaux pour proposer une expérience aussi agréable qu’enrichissante. Ces mots rares et littéraires sont aussi entrecoupés de mots plus communs qui les mettent encore plus en valeur ; je pense par là à aux visites de Zǐlóng de « chaque méandre, chaque cuvette et chaque lône ». C’est, pour ma part, la première fois que je voyais le mot « lône », et l’une des rares fois où je lisais le mot « méandre » dans un contexte plus littéral, et le rythme de ce segment renvoie un bel écho aquatique bien travaillé.
Encore dans cet axe rythmique de ton style, tu joues beaucoup avec des duos de propositions ou de mots qui sont un vrai régal à la lecture. Je pense à la description de Zǐlóng dont le corps est « ciselé de pers et rayé de corail », mais aussi et surtout aux successions de duos d’opposition listés par Áo Qīn : « Inerte ou vivant, microscopique ou macroscopique, végétal ou champignon, animal ou bactérie, prédateur ou proie, hôte ou parasite, aérien ou aquatique, supraterrestre ou infraterrestre, nocturne ou diurne, social ou solitaire, pur ou composite… » Cette liste aurait pu s’allonger davantage encore, mais je crains qu’elle n’en aurait été qu’alourdie ; toutefois, tu y englobes une grande vision du monde dans toutes ses oppositions.
Tu enrichis en outre ton vocabulaire par les noms chinois qui, en plus d’ancrer davantage ton texte dans ce côté merveilleux de la mythologie chinoise, ne l’encombre pas de paraphrases ou de traductions qui peuvent s’allonger. Tu te permets aussi des petits clins d’œil toujours plus ancrés dans cette mythologie chinoise. Je pense par là aux « pérégrinations riveraines », référence à la Pérégrination vers l’Ouest dans laquelle quelques-uns de ces Roi-Dragons font apparition, mais aussi aux neuf animaux qui accueillent Zǐlóng lorsqu’il parvient à remonter la cascade. J’ai dans un premier temps pensé aux animaux du zodiaque, mais j’ai fini par y trouver une analogie aux neuf étoiles que l’on retrouve dans la pensée fēng shuǐ. Là encore, leurs phrases « Je te donne mon/ma/mes […] » s’enchaînent avec la même structure d’incisive (« [verbe de parole] le roi-[animal]. »). Cela fait grandement écho aux contes mythologiques ou non que l’on peut lire à tout âge, c’est bien trouvé !
II. Le fond
・Respect de l’œuvre originale
Une fois n’est pas coutume, c’est une review sur un univers que je ne connais pas (si ce n’est, de très loin), et c’est la première fanfiction que je lis dans ce fandom ! Malgré tout, je décèle que le côté univers étendu et préquelle dans un passé fort fort lointain permet de profiter du texte et, je pense, de se laisser porter par les mots.
On retrouve, au moins pour l’introduction et la conclusion de ton one-shot, deux personnages canoniques que sont Shiryu et Dohko, en plus de la déesse Athéna, au cœur du fandom, qui fait une apparition dans le dernier tiers de l’histoire de Zǐlóng. Étant donné que Shiryu est surtout connu en tant qu’adulte (il ne me semble pas avoir trouvé de mention de son enfance sur les wikis que j’ai consultés), il est difficile de dire s’il est in-character ou non, mais je trouve néanmoins que le côté impatient et curieux de l’enfant est très cohérent avec son âge. En opposition, Dohko, qui semblerait presque avoir vécu des siècles, tient bien son rôle de vieux sage/maître amené à éduquer l’enfant. C’est un cliché très répandu mais très bien utilisé, et je n’ai aucun doute qu’au sein du canon on trouve aussi ce genre de relation ancien/jeune, maître/élève que tu nous dépeins ici. Et on oublie pas la référence à Star Wars avec le clin d’œil à peine caché à Yoda, qui s’ajoute à cet écho !
Enfin, je note aussi un respect de l’armure du Dragon dont il est question ici ; le bouclier obtient sa durabilité grâce à la robustesse de l’écaille de dragon, l’arme avec laquelle se bat le Chevalier qui la revêt est la griffe arrachée par Zǐlóng en voulant décrocher son écaille. J’ai beaucoup apprécié aussi la consistance de tes choix, et ce petit clin d’œil à la légende du Dragon lorsque tu mentionnes la perle partie s’enchâsser dans un jeune arbre, à partir duquel la descendance d’Athéna formera le bâton détenu par Dohko. Et, bien évidemment, ton respect du canon quant à la tâche assignée à Dohko par Athéna à Lúshān ! Tu t’es permis de broder une histoire très cohérente à partir d’éléments canoniques, cela laisserait presque croire que ton texte est lui aussi canonique !
・Cohérence & vraisemblance de l’histoire
L’histoire reprend le mythe de la carpe devenue dragon en remontant une cascade. Ce mythe est très répandu au Japon et on le retrouve dans plusieurs éléments de pop-culture, comme les koinobori du jour des enfants, ou encore l’évolution de magicarpe en léviator passé un certain niveau dans Pokémon. Cette légende du koinobori est très appréciée par les parents, qui y trouvent les qualités qu’ils aimeraient voir chez leurs enfants. Ici, on peut facilement faire le parallèle entre Dohko et Shiryu qui, bien qu’ils ne soient pas père et fils, ont une relation qui peut y ressembler. On peut estimer que ce mythe soit une sorte d’espoir de Dohko pour que Shiryu devienne un Chevalier exemplaire, en plus du fait que l’histoire de la naissance et la mort du dragon qui donna l’armure à laquelle est destiné Shiryu est elle-même déclinée de ce même mythe.
De plus, ce mythe fabuleux reprend la trame du récit initiatique d’un héros qui le devient au fil des épreuves, des victoires et des défaites. En dépit de sa nature presque divine (quoique contre nature), Zǐlóng brave les épreuves et obtient son titre grâce à sa persévérance et les encouragements de son entourage. En plus de cela, ce mythe du dragon lavande s’inscrit dans le réel de son fandom en mêlant la mythologie grecque de laquelle s’inspire Saint Seiya à la mythologie chinoise de laquelle tu t’es inspiré pour créer ton texte. On peut aussi faire un parallèle entre l’histoire de Zǐlóng à celle de Shiryu ; lui aussi devra s’entraîner et persévérer s’il souhaite un jour pouvoir revêtir l’armure à laquelle il semble être destiné !
Tout ton texte est structuré de sorte à ce que rien de superflu ne vienne nous déranger dans notre compréhension, et chaque détail énoncé est utile à sa manière. À aucun moment je n’ai grincé des dents en me faisant la réflexion que c’était trop ci ou trop ça ; le ton merveilleux du mythe nous permet, en tant que lecteurs, d’accepter les événements comme cohérents sans broncher, encore plus que si c’était une histoire plus réaliste ou terre à terre. Et, bien entendu, les scènes avec Shiryu et Dohko remplissent tous les objectifs, en rajoutant quelques épices à ce plat bien réalisé !
・Originalité du scénario & messages du texte
C’est une très agréable reprise du mythe de la carpe et de la cascade que j’aime toujours apercevoir dans des œuvres, mêlée à celle de la cosmogonie de Saint Seiya (oui j’ai fait exprès). Le déroulement est très classique, suivant celui des récits initiatiques, le tout étant enchâssé dans le présent avec l’introduction et la conclusion qui permettent autant de l’amorcer que de le conclure. L’originalité de ta fanfiction vient de la surabondance d’éléments mythologiques et populaires chinois, comme mentionné plus tôt avec cette possible référence au fēng shuǐ, à la Pérégrination vers l’Ouest (qui a elle aussi inspiré un des manga les plus mythiques du Club Dorothée, Dragon Ball), les quatre Roi-Dragons… Je note aussi, via les quatre Roi-Dragons que tu nous as présentés, une référence aux quatre animaux-totems via leurs couleurs ; le Dragon Azur (Qīnglóng, représenté par Áo Guāng), l’Oiseau Vermillon (Zhūquè, incarné par Áo Qīn), le Tigre Blanc (Báihǔ, ici Aó Jí) et la Tortue Noire (Xuánwǔ, Ao Chen/Áo Shùn dans ta fanfiction). En plus de cela, tu t’es permis d’ancrer l’histoire de Zǐlóng à travers les époques et les terres, car tu fais aussi référence à l’Oiseau Piasa amérindien et au Serpent à Plumes mésoaméricain. Tu as su t’approprier tout cet univers mythologique pour apporter une expérience de lecture très enrichissante, c’est excellent !
Le texte comporte un message simple, mais très pertinent : chacun peut s’améliorer en tant qu’individu pour acquérir les vertus convoitées malgré l’adversité. Il ne faut toutefois pas oublier que l’ignorance peut être néfaste, et on peut facilement se laisser duper et entraîner du mauvais côté de la balance si on est trop naïf ou trop ignorant des affaires du monde. C’est aussi une mise en garde indirecte à l’attention de Shiryu qui, je pense, peut aussi valoir pour tout aspirant Chevalier. En tout cas, c’est très réussi, car ton texte a plusieurs degrés de lecture selon le point de vue qu’on adopte ! Bravo !
・Traitement des personnages
Comme évoqué plus haut, Dohko a tout l’air de l’archétype du vieux sage/maître, et Shiryu adopte le rôle de l’élève/l’apprenti. Dohko est décrit comme sage et patient, traits innés ou bien acquis avec les années et l’expérience, tandis que Shiryu est un enfant et agit et est transcrit en tant que tel : il est impatient, turbulent, mais obstiné à atteindre son but et devenir à son tour un Chevalier.
En parallèle, Zǐlóng est un pont entre eux. À la naissance et dans sa jeunesse, il est lui aussi impatient et curieux du monde qui l’entoure. En grandissant, il acquiert cette sagesse dont fait preuve Dohko, mais cela ne lui suffit pas pour faire un choix éclairé dans la guerre Olympienne à laquelle il prend part. Il admet toutefois avoir fait une erreur et s’en excuse profondément auprès d’Athéna, contre qui il s’est battu lorsqu’il se trouvait dans le mauvais camp. Elle le pardonne et l’anobli, l’élevant ainsi au statut de relique divine, permettant aux descendants qui revêtiront ses attributs de dragon de prendre part à cette éternelle guerre, cette fois-ci dans le camp du Bien.
Cette fanfiction retrace principalement la vie de Zǐlóng et ce développement psychologique qui s’opère chez lui. En dépit de sa nature divine et mythologique, nous pouvons très bien comprendre son histoire et sa pensée, et comment il a pu influencer le présent de Dohko et Shiryu grâce à son insatiable curiosité. Véritable héros de récit initiatique, nous le suivons au fil de sa croissance et de son évolution, de sa naissance jusqu’à son trépas, et constatons à travers les yeux de Shiryu et Dohko l’impact de sa venue sur Terre pour les Chevaliers.
À travers tout ton one-shot, tu nous dépeins des personnages humains, sincères, auxquels nous pouvons nous attacher très facilement grâce à leur consistance. Aucune parole et aucun acte n’est irréfléchi. Tout s’imbrique parfaitement, et achevons notre lecture de ton texte avec un véritable sentiment d’achevé. La boucle est bouclée, Zǐlóng va inspirer Shiryu et toi, grâce à ton texte, peut-être vas-tu nous inspirer à ton tour, qui sait ?
III. Appréciation générale & bilan
・Appréciation personnelle de l’histoire
Lorsque tu m’as envoyé ta demande, en m’assurant que ça pouvait être compris par des débutants, néophytes et autres ignares du fandom, j’étais aussi curieuse qu’intriguée. J’ai toujours une grande affection pour les fanfictions qui sont accessibles même aux personnes en-dehors du fandom, qui nous permettent d’apprécier la plume de leur auteur en dépit de notre connaissance de l’univers. En outre, puisque c’était un texte de défi, je me doutais que tu tenterais possiblement le niveau 3 caché qui est l’accessibilité pour nous autres ignorants ; c’est réussi avec brio !
Je ne pouvais pas ne pas aimer ton histoire. Déjà parce que je savais de source sûre que tu avais fait un bon travail, ensuite parce que tu y fais des références autant aux mythes chinois que japonais et, enfin, parce que tu m’avais indiqué en amont avoir joué un peu avec les noms et les lectures. Et en effet, Zǐlóng est tout simplement la lecture chinoise des sinogrammes qui composent le prénom de Shiryu qui était, finalement, destiné plus que quiconque à revêtir l’armure du Dragon ! C’est un beau clin d’œil que tu nous expliques à la fin de l’histoire, et que j’apprécie bien évidemment !
Ton style est très fluide, ne laisse pas de place au doute avec des formulations un peu hasardeuses ou obscures, on voit très bien où tu veux nous mener, ce que tu veux nous montrer… On garde toutefois la surprise à chaque nouveau paragraphe ; je me demandais bien comment finirait la légende de Zǐlóng, et ne me doutais pas qu’il rencontrerait une fin aussi tragique ! Il y a cette forme de prose qui rappelle grandement les contes pour enfants, ou les réécritures/adaptations de mythologies pour enfants et adolescents que je pouvais trouver en bibliothèque ou au CDI étant plus jeune. Ça m’a justement replongée un peu en enfance, comme quoi… !
Dans tous les cas, j’ai passé un excellent moment à te lire, relire et évaluer, en dépit de l’immense retard que j’ai pris pour enfin le faire !
・Bilan & pistes d’amélioration
À mes yeux, c’est un sans-faute (si on oublie mon chipotage des tons chinois ; fallait pas me lancer dessus… !!), une fanfiction qui mérite amplement le détour, en témoigne sa note globale ! C’est assez déstabilisant de mettre la note maximale partout, je ne pensais pas en être capable. Et tu m’as prouvé le contraire ! La langue est maîtrisée, le style est présent et a un goût de reviens-y, le cœur du texte est prenant et nous invite à poursuivre la lecture… On demanderait presque une fanfiction du même genre sur chacune des armures des Chevaliers, tiens !
Je pense que tu n’as plus grand-chose à apprendre en l’état via ce texte. Peut-être pourrais-tu tenter ta chance dans d’autres registres, d’autres styles, d’autres genres ? En tous les cas, pour ce qui est du conte mythologique, je pense que tu as prouvé tes capacités en nous proposant ce texte que je recommande chaudement !
La seule piste d’amélioration que je pourrais te donner… Ce serait de faire davantage attention aux spécificités typographiques des langues étrangères que tu intègres ! Avant toute chose, bien entendu, tu dois simplement faire des choix et t’y tenir. Dans le cas du chinois, mettre tous les tons ou non ? C’est très facile à dire, je le reconnais, quand on a un peu de connaissance de la langue en question, alors n’hésite surtout pas à demander de l’aide sur le forum aux autres membres si tu as des doutes, ou juste envie d’une vérification. Sinon, tu risquerais d’avoir affaire à quelqu’un comme moi qui aime pinailler sur le plus insignifiant des détails qui ne serait remarqué que par une faible proportion de tes lecteurs… !
Comme toujours, je peux mettre à disposition ma prise de notes si tu as envie d’y jeter un œil. En l’occurrence, comme il n’y a eu que très peu de corrections, il s’agit surtout de remarques sur la narration et le style. Au besoin, tu sais où me trouver !
Avec tout cela, je crois qu’il est temps pour le grand mot de la fin ! Merci beaucoup pour cette découverte et ton travail, c’était un régal pour les yeux ! Toutes mes félicitations pour ton texte incroyable, et bon courage pour la suite !!