SERIE "Daredevil" (Netflix)

Ui ui
Il faut bien les chercher les vidéos qui ne parlent pas que de combats.

Mais pour ceux qui sont très étonnés que je puisse apprécier une série « de baston », c’est juste que ce n’est pas ce que j’aime dedans. :smiley:
Disons que si le personnage se limitait à cet aspect, ça me semblerait horriblement creux (pas désolée ! ) :stuck_out_tongue:

Matt a une réflexion sur la nature de la foi. Et quand on découvrira d’où il est issu, cela prendra davantage de sens.

Petite conversation sur Satan avec son prêtre favori qui le connait depuis l’enfance :point_down:

(hélas pour les non anglophones, ce n’est pas sous-titré).

Il s’interroge sur la justice, celle de Dieu ou celle des hommes (il est avocat et lit le code civil, commercial et pénal en braille).
J’ai souvent le sentiment qu’il est totalement engagé dans son rôle du Daredevil par sentiment qu’il peut faire une différence dans une lutte contre le Mal, là où personne d’autre ne se sent capable de faire quoi que ce soit, faute de moyens de tous ordres.

Les pressions organisées par les puissants éliminent par tous les moyens ceux qui tenteraient de s’élever contre leurs magouilles, au bout d’un moment, ça le désespère un peu. Si si.
Alors, s’il ne peut pas les battre « à la loyale » en utilisant le Droit, il monte au créneau, au corps à corps, parce que parler ou négocier est en pure perte.
Des « gens bien » se font descendre parce qu’ils essaient de faire les choses bien. Alors, il laisse penser qu’il ne lui reste que l’ultraviolence. Et bim, distribution des pains.
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C’est le héros parfait de ceux qui aiment le hurt-comfort (sauf qu’il n’a pas beaucoup de réconfort justement), donc c’est plutôt du hurt-hurt. :smiley: Pourquoi personne ne l’a pris pour faire le Défi de l’Eté ? Je m’interroge.

Pour ce qui est de se mettre à nu (mais si ça arrive, Zed) quand il tombe le masque et le costume, le résultat n’est pas beau à voir, rien n’a le temps de cicatriser, c’est Monsieur Bandelettes tachées de sang.

Une de ses rares copines est une infirmière. A chaque fois qu’elle le voit, elle est obligée de le rafistoler tant bien que mal, il n’écoute rien de ses conseils.
Forcément, on ne peut que se demander si son masochisme empaqueté dans un trip sacrificiel n’est pas bon indicateur de son état psycho-intellectuel (en même temps, avec un trauma crânien par jour, hein ?)
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Mais peut sourire de temps en temps (surtout dans les débuts), et être plus marrant (voire charmant), une petite compile. Tiens Bucky. :smiley:

(pas soutitré).

PS : on est d’accord que sa cécité ne le dérange en rien. :joy:

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La série est vraiment super pour ça, il n’y a pas que de la dépression (même s’il y en a beaucoup), il y a aussi des vrais moments d’amitié (et d’amour), en dépit des tous les mensonges et les non-dit. C’est vrai que par exemple j’aime beaucoup la complicité entre le trio Foggy - Matthew - Karen (même s’il leur arrive de bien se quereller de temps à autre). J’ai beaucoup aimé aussi les flashbacks de la saison 3 qui donnent plus de background à Karen, on ressent vraiment de l’empathie pour elle.

Et comme tu l’as dit Oldie, il y a parfois des réflexions assez poussées sur le rapport de Matt à la religion. Il y a aussi ce dialogue entre le Punisher et Daredevil sur la rédemption qui est vraiment une perle d’acting à mon sens (à l’instar de nombreux moments dans cette série) :

J’aime beaucoup celle de la saison 1, mais j’adore le voir avec son costume. En plus de ça, même si la scène de la saison demeure plus impressionnante, je trouve qu’il y a un rythme que je préfère dans la scène de la saison 2. On le voit avancer, descendre l’escalier, la caméra tourne, on se dit qu’il y a peut-être des ennemis derrière la caméra qu’il n’a pas encore vu. Puis il arrive au rdc, il tombe sur des gros bras, il est en difficulté, mais il s’en sort. Et l’utilisation de la chaîne est vraiment cool (et me fait regretter de ne pas avoir un nouveau film sur Ghost Rider :blush:).

Mais les deux plans-séquence sont vraiment différents : le premier laisse imaginer beaucoup de choses au spectateur, on entend les coups, mais on ne voit pas tout ; le second est plus brutal et s’enchaîne avec un certain flow.

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C’est ce qui est passionnant avec son personnage je trouve, bien qu’il ne connaisse qu’un seul sacrement, celui de la réconciliation :joy:… Son âme étant certainement aussi abîmée que son corps vue sa culpabilité; j’adore ses échanges avec le prêtre!

Merci :heart_eyes::heart_eyes::heart_eyes:

Totalement :joy:, mais j’adore quand il se fait rafistoler :innocent:

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Bien évidemment ! Mais c’est rare de voir des combats pareils dans les adaptations super-héroïques (surtout à l’époque, c’était assez révolutionnaire pour le genre), alors permets que je profite :innocent:
Sinon je te rejoins tout à fait dans ton analyse de Daredevil ^^ J’ajouterais que revêtir un costume de diable pour un catholique aussi fervent que lui, c’est un aveu d’échec en soi.
Si tu comptes découvrir les comics, je ne peux que te conseiller la dernière série sur le personnage qui est l’une des toutes meilleures et qui développe merveilleusement les aspects dont tu parles (et qui ne nécessite pas de connaissances préalables).

Du coup y a un côté Jésus, non ? :thinking:

Désolé mais je suis obligé de te partager ce commentaire de l’auteur du comics dont je parlais :


Quelqu’un : Matt Murdock pleure durant le sexe.
Chip Zdarsky : Désolé. Il pleure avant le sexe, il pleure après le sexe, mais jamais pendant le sexe. Pendant le sexe il a un foutu boulot à faire

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Toutefois…

:smiley:

Pas que je veuille jeter un froid (loin de là) mais je suis tombée sur un article qui alerte un peu sur le stéréotype supra macho que continue à véhiculer un personnage comme Daredevil.

Il faut faire gaffe.
Le titre annonce que le cliché « c’est la souffrance qui forge un homme » n’est bon pour personne et que l’imperméabilité du héros à la douleur a fait long feu.

Des exemples de Marche ou Crève Anonymes ?
Charlie Cox qui se retire une paire de ciseaux de la poitrine tranquillou, Bruce Willis qui marche pied nus sur des bris de verre, Daniel Craig hilare en se faisant fouetter sur une partie délicate de son anatomie, ou les tentatives de suicide extrêmes (infructueuses) de Deadpool traitées à la rigolade… ça renvoie tout de même à une certaine image de ce que c’est d’être un « héros ».

Vous avez dit attentes irréalistes ? Bon courage les garçons pour vous débrouiller avec ça ! :cold_face:

Apparemment, boys toujours don’t cry, sinon…
Nan, le dur à cuire, il n’a pas mal quand il est sévèrement blessé ou torturé, il pisse le sang mais : « c’est juste une égratignure ». :smiley:

Donc vigilance sur la longue banalisation du « type qui sait encaisser » (et ramper sur ses moignons ; qui a vu le dernier OSS et n’est pas parti au milieu du générique de fin ?) :smiley:

Si pour des adultes, il est possible de faire la part des choses car on peut apprécier un héros totalement irréaliste qui est tout ce qu’on ne sera jamais ET ne pas s’en trouver diminué, ça va.
Pour des plus jeunes en période de construction en train de chercher des modèles, va falloir leur parler un peu…

Je ne suis pas sûre d’enfoncer des portes ouvertes. Mais j’aimerais bien.
Je n’ai pas envie de me déboiter une épaule et de la remettre « à la Mel Gibson » dans l’Arme Fatale, moi. :smiley:

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Alors ça tombe très bien que tu en parles, j’ai justement récemment lu une série de comics sur Daredevil (oui c’est la même, non j’ai pas honte :innocent: ) dont une partie du propos consiste à subvertir cette virilité toxique qui a longtemps fait partie du personnage en lui faisant comprendre que le salut et l’échappatoire à l’autodestruction se trouve dans les autres.
(Et je plussoie les exemples que tu mentionnes, je pourrais en faire une liste longue comme le bras. C’est un trope bien trop courant dans les comics de super-héros et je le déplore.)

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