Le 11e Docteur (saison 5 - 6 - 7 + les épisodes de Noël)
Attention à partir de là, nouveau showrunner, Russel T. Davies laisse la main à Steven Moffat (également connu pour être le papa des Sherlock BBC) mais qui n’est pas un nouveau sur la série.
Tout change : le ton, les acteurs, l’intérieur du TARDIS. Et le nouveau Docteur incarne bien toutes les contradictions du personnage. Beaucoup n’ont pas voulu lui laisser sa chance en raison du choc du départ de David Tennant (10e Docteur). Je trouve Matt Smith (11e) proprement étincelant en saison 6 et 7. Et les épisodes sont fascinants.
Ici on a de gauche à droite : Un “Silence” (le grand truc moche avec des mains chelous), Rory Williams, Amy Pond, le 11e Docteur et River Song.
Son apparence, son costume, ses tics
Eleven est le Docteur le plus jeune et il s’habille selon comme on voit les choses comme un papy, ou disons comme un hipster (mais moins la barbe). Au départ il a une veste en tweed, trouve les noeuds-papillons surpercools, des bretelles, des bottines. Comme il change plus ou moins de siècle ensuite, il adoptera une sorte de redingote sur un genre de costume trois-pièces similaire à ce qu’on portait au 19e siècle…
Niveau coiffure, là encore, il est gâté. Il a une longue chevelure assez souple, dont il prend grand soin (manifestement) et est déjà mieux coiffé que son prédécesseur (j’ai offert ma propre théorie à ce sujet).
Au départ l’acteur fait très jeune, et il a donc une petite bouille qui détonne avec son grand front ridé et des yeux convoyant une sagesse ou une tristesse parfois qui parviennent à le rendre crédible pour interpréter un personnage qui est censé avoir 1200 ou 1300 ans…
Nota : d’après le 10e Docteur, la taille de son tournevis sonique doit être due à un effet de “compensation” (programme familial, vous disiez ?). Oui ils vont se rencontrer…
Il se nourrit essentiellement… comme un gamin obstiné. Bouffe l’équivalent anglais des “Prince”, recrache le vin quand il en a avalé, aime les bâtonnets Igloo trempés dans la crème anglaise et déteste les pommes (avalisant enfin l’adage anglais : one apple a day takes the doctor away). Il a une relation complètement dingue avec un Fez. (Genre Scratt avec la Noisette dans l’Age de Glace).
Son cri de guerre favori est : Géronimo ! (et quelques fois, il essaie : Yahoza !)
Sa personnalité
Dès le tout début, il se définit comme “un dingue dans une boite bleue”, mais disons alors un doux dingue, un côté nerd très prononcé, deux caisses pleines d’autodérision, bon enfant, super copain prêt à t’aider quoi qu’il arrive, qui raconte toujours des trucs démentiels mais avec un sourire désarmant…
Quoi qu’il puisse avoir des aspects très enfantins, et semble fonctionner encore plus à l’instinct que ses précédentes versions, on réalise vite qu’il n’en est pas réellement un… quand il commence à parler. Le 11e Docteur est un orateur culotté. Il adore ensevelir les méchants sous des discours pleins d’aplomb et d’où transparait une sagesse qui, elle, trahit nettement son âge véritable. Sauf qu’en général, il y va plus au culot qu’autre chose.
La où le 9e Docteur fuyait toute relation “domestique” (le couple, la famille, le train-train) et s’en félicitait, Eleven a noué bien plus d’amitiés et des alliances relativement solides. C’est bien utile car ses ennemis sont toujours pires. (Un jour je vous fais, la fiche des ennemis).
Ses compagnons
La toute première compagne, sans doute la plus importante est Amy Pond, qui avec sa bouille d’ange et son caractère d’écossaise, mène tout le monde à la baguette. Le Docteur la rencontre quand elle n’est encore qu’une enfant, il lui demande de patienter 5 min et revient… douze ans après (vive la précision du Tardis). Entre temps elle a… un peu grandi.
Amy Pond a un ami d’enfance qui est devenu également son mari : Rory Williams. Un blondinet qui semble assez falot, mal à l’aise au départ, mais en réalité, il n’a peur de rien, possède du bon sens et des répliques terre à terre décalées qui peuvent être drôles. Dans la série le rôle de son père est joué par le père de Ron Weasley ! Il est indéfectiblement amoureux d’Amy, et jalousera le Docteur jusqu’à ce qu’il comprenne que ce dernier n’éprouve pas forcément d’attirance pour sa promise.
Autre personnage très important : River Song.
Elle a déjà rencontré le 10e Docteur et s’avère aussi explosive au niveau des répliques “en rating M” que Jack Harkness… Très assurée, séductrice, assez terrible, adorant les armes à feu, c’est au départ une psychopathe dont le cerveau a été lavé pour qu’elle tue le Docteur… (ordre de ses ennemis).
L’histoire de River est des plus complexes, elle continue à filer la migraine à tous. Sa ligne temporelle a toujours été “à rebours” de celle du Docteur : plus elle le rencontre, moins il se souvient d’elle… La dernière fois, il ne sait pas qui elle est…
Sa phrase signature est “Spoilers, Sweetie!” (Traduite en : c’est pas l’heure, mon p’tit coeur) car au début de leur rencontre le Docteur a l’impression qu’elle connaît tout de son propre futur et qu’elle ne doit rien lui en dire).
Ma propre opinion est que le 11e est plus ou moins asexuel, néanmoins, River est sa femme. Un mystère qu’il faudra résoudre en voyant la série !
En saison 7 grosse surprise, une invitée qu’il croyait morte, refait son apparition dans la vie du Docteur : Clara Oswald.
C’est une institutrice un peu autoritaire qui renoue avec la lignée des compagnes futées qui peuvent, si ce n’est challenger intellectuellement le Docteur, du moins le désennuyer relativement. Vive, impertinente, mutine, il faudra toute son espièglerie pour le tirer de sa dépression d’avoir perdu “les Ponds” (Amy et Rory).
Je dois dire qu’Eleven embrasse un nombre de gens incroyable (je suppose que Jack H. doit regretter de ne pas l’avoir connu) et qu’il a un comportement très amical pouvant aller jusqu’au badinage inconséquent avec Clara, plutôt par simple jeu. Il est manifeste qu’il apprécie sa compagnie, sa répartie et son allure. Il se sent proche d’elle et lui fait confiance pour se tirer d’affaire (ou le tirer d’affaire).
Parmi les compagnons secondaires du Docteur, on trouve un petit groupe au 19e siècle appelé le “Paternoster gang” composé d’une Silurienne (femme lézard), d’une humaine et d’un Sontaran (homme patate).
Le Sontaran est vraiment drôle, il fait fonction de majordome et menace de vous arracher la tête à la grenade, avant de vous demander combien de sucre dans le thé.
L’intérieur du Tardis d’Eleven
Quand je vous dis que ça change… et vous verrez avec le Docteur suivant !!!