Hello
Je reprends de l’ancien forum un sujet sur cette sitcom (comédie de situation) rédigé par Sevee en… 2009, soit à l’époque en saison 1 !
Aujourd’hui, la série s’achève le mois prochain au terme de 12 saisons ! Un spin-off sur le « Jeune Sheldon » (ou Sheldon jeune ?) a été lancé.
De gauche à droite : Bernadette, Howard, Raj, Penny, Sheldon, Leonard, Amy
par Sevee, le 29 janvier 2009 à 23:10:47
The Big Bang Theory est une série humoristique américaine qui s’intéresse au phénomène de mode des geeks.
On se bidonne donc à chaque épisode à suivre une bande d’amis nerds en puissance, leurs loisirs, leurs sujets de conversation et leurs nouveaux jouets, si possible toujours liés à la science, la science-fiction ou l’informatique. Le titre de la série, The Big Bang Theory, fait en partie référence au “cinquième mousquetaire” de l’équation, la jolie voisine, l’antithèse même du nerd, qui déboule dans leur petit monde fermé pour donner un cocktail explosif.
La première saison est passée en 2007. Elle a reçu de nombreux invités célèbres et différents prix.
Le pitch
Sheldon et Leonard sont deux colocataires geeks qui travaillent au département de physique de leur université, et dont le train train quotidien est bouleversé quand une fille canon, Penny, devient leur voisine de palier.
Il y d’abord Leonard Hofstadter, le premier coloc, physicien, qui tombe irrémédiablement sous le charme de Penny au premier regard et qui en dépit de toutes les lois de la physique quantique va tenter de sortir avec elle…Problème, il n’a pas tout pour lui. Petit, pas très confiant, c’est aussi le plus normal du quatuor, très lucide et parfois honteux sur sa condition de geek, surtout quand Penny n’est pas loin… Il faut dire aussi qu’il a un désavantage de taille: son colocataire.
Répliques mythiques :
“Tu joues du violoncelle, Leonard ?
Oui oui, mes parents ont trouvé que m’appeler Leonard et me faire sauter des classes ne m’apportaient pas assez de raclées.”
“Penny, tu ne vas pas faire la guerre avec Sheldon. Plus qu’un accident de labo et il devient un super-vilain.”
Le coloc en question. Sheldon Cooper, théoricien en physique lui aussi, encore plus surdoué que le premier avec son doctorat obtenu à 16 ans et son QI de 187, est complètement inadapté aux comportements sociaux les plus élémentaires. Il passe donc son temps à prendre les conversations au pied de la lettre, à jeter la vérité à la face des gens, même celles qui ne sont pas bonnes à dire, et à embarrasser Leonard devant Penny. Il est hypocondriaque et cumule également une ou deux obsessions compulsives avec les habitudes et le rangement. Complètement imperméable aux filles qu’il juge comme une perte de temps, il possède une si haute opinion de lui-même qu’il est désagréable même avec ces amis.
Bien que Leonard soit le personnage central, la série ne serait rien sans Sheldon qui est sans conteste le principal atout humoristique de la série, grâce à un jeu d’acteur excellent.
Répliques mythiques : il y en a tant…
“Tu n’as jamais pensé à acheter tes tampons chez le grossiste ? Tu pourrais faire des économies substantielles.”
“J’ai acheté ces draps Star Wars mais ils sont beaucoup trop stimulants pour être compatibles avec une bonne nuit de sommeil.”
“Je crois avoir isolé l’algorithme pour se faire des amis.”
Penny, la nouvelle voisine est l’archétype de la blonde sexy serveuse qui collectionne les mecs et tente sa chance à Los Angeles pour devenir actrice. Même si elle est sensée représenter l’américaine moyenne au niveau intellect, on se rend vite compte qu’elle est pas si bête que ça, notamment vu comment elle arrive à renvoyer Howard et Sheldon dans les filets avec son sens de la répartie.
Elle intègre peu à peu l’équipe de geeks, tout en restant l’élément contrasteur, celle qui regarde d’un œil dubitatif leurs manies, qui se fait prendre au piège dans leurs débats sur la machine à remonter le temps ou Superman, et qui instaure un peu de normalité au sein de la bande. Elle se geekifie même un peu à leur contact, ce qui donne toujours lieu à des moments très drôles.
Vous avez sans doute déjà vu l’actrice Kaley Cuoco, qui a tourné dans la série Touche pas à mes filles ! puis dans la saison finale de Charmed, sur M6. Excellent choix pour le rôle.
Les potes
Howard Wolowitz est le beauf de la bande, dont la coupe au bol et les tenues années 80 sont à pleurer (littéralement). Ingénieur en physique appliquée et seulement titulaire d’un master (ce qui lui vaut des moqueries fréquentes de la part des autres), il est surtout un obsédé sexuel de premier ordre. Il en fait toujours des tonnes pour (tenter de) séduire les filles, et ses efforts aussi pitoyables que vains sont au moins aussi drôles que sa relation avec sa mère. Un personnage qu’on qualifierait de détestable s’il faisait pas partie des héros.
Répliques mythiques :
“Tu viens de Mars ? Parce qu’un ■■■ pareil ne peux pas être de ce monde.”
“Quoi, chut ? Elle sait pas encore qu’on est des nerds ?”
“Tu sais quoi ? Si c’est glauque d’utiliser Internet, des satellites militaires et des drones volants pour localiser une maison pleine de top models afin de leur rendre visite inopinément, d’accord je suis “glauque”.
Rajesh Koothrappali, ou Raj, est le plus effacé de la bande. Titulaire d’un doctorat en astrophysique et travaillant dans la même université que les trois autres, il ne peut s’adresser à une femme que lorsqu’il est bourré, le reste du temps il se contente de chuchoter à l’oreille de ses amis quand il doit dire quelque chose en présence de Penny. Ce trouble avec les femmes entraîne toujours un tas de complications bien plus drôle pour nous que pour lui, d’autant que ses parents cherchent à le caser. Son sens de la répartie (quand il n’y a pas de femmes dans les alentours évidemment) vaut également le détour.
Réplique mythique :
A propos de Sheldon et Penny qui, une fois n’est pas coutume, s’entendent comme larrons en foire : « On dirait un mauvais crossover de Comics-book. »
Mythique de chez mythique :
“Depuis que je suis tout petit, mon père veut que je sois gynécologue comme lui. Comment je peux être gynécologue alors que je peux à peine regarder une femme dans les yeux !”
(Parenthèse d’OldGirl] Vous aurez noté qu’il manque à la série deux filles qui prendront de l’importance plus tard : Bernadette et Amy, respectivement petite-amies (et puis épouses) d’Howard et de Sheldon.
Les deux points forts de la série sont l’humour, car chaque épisode est à pleurer de rire tant les réparties fusent, et on sent l’équipe de geek-scénaristes derrière aux commandes de la série avec des scénars qui décortiquent les habitudes et l’univers des geeks : leur collectionnite aigüe et leur ferveur pour le cosplay, leurs débats super sérieux sur les super-vilains, leurs pathologies allergènes, leurs trips sur des inventions de geeks (la machine à plier les chemises, faire rebondir de la pâte à crêpes sur des enceintes plastifiées…).
Sans compter les innombrables références à Star Trek (la partie de Boogle Kinglon…).
Bien évidemment il y a une grande part d’exagération, les persos sont tellement gratinés qu’aucun d’eux ne pourraient vraiment exister mais c’est pour ça qu’on rigole !
Le pilote de la série est finalement assez conventionnel, quand je le compare à la qualité des épisodes qui suivent. Une série que je conseille en VO sous-titrée, non seulement parce que le jeu des acteurs vaut le détour, mais aussi parce que le doublage français est à mourir de honte.
Quelques extraits :