Sujet de réflexion : âge et vieillesse

Oui, heu, bon, dans la tête, dans la tête… Il y a quelques réalités physiques contre lesquelles le déni ne peu rien. Je ne parlerais pas ici de prostate pour ne pas vous gâcher la soirée ! :rofl:
M’enfin, bon, les bras qui rallongent, les marches de plus en plus hautes…
Il y a dix ans de cela, je montait deux bouteilles de gaz (13kg) au troisième étage. A l’heure actuelle, si je fait ça, je pense que mon palpitant va me dire un truc du genre :
« Mec, tu fait ce que tu veux, mais moi, je poserais la bouteille au second palier… »

Reste que l’entrainement, c’est vrai, ça fait des choses… A toute fin utile, je recommanderais à tout à chacun de prendre quelques cours de Pilates, au moins pour tester…

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Il n’y a aucun problème de réfléchir sur des citations. Libre à vous de ne pas faire l’exercice. Je respecte votre position.
Il suffit simplement d’un esprit d’analyse. Voici ce que je propose : dire qu’à quarante ans, c’est l’époque de l’intelligence, signifie peut-être qu’à cet âge-là, c’est le maximum du développement intellectuel (en terme d’apprentissage et d’éducation, bien qu’à quelque part, l’individu ne devra cesser d’apprendre tout au long de sa vie).
Cinquante ans est l’âge des conseils, ce qui signifie que l’homme partage son expérience de vie aux plus jeunes, qui eux, les écoutent.
À soixante, c’est la vieillesse, qui est un retour, selon le très célèbre psychiatre suisse Carl Gustav Jung, à l’état d’inconscience et d’insouciance de l’enfance, un retour sur soi.
A soixante-dix ans, c’est effectivement ce retour sur soi qui se fait.
A quatre-vingt ans, le corps est usé, mais l’esprit peut demeurer vif (Carl Gustav Jung est mort à l’âge de 85 ans).
A quatre-vingt-dix, c’est franchement une vieillesse avancée.
A cent ans, je pense bien que celui qui arrive à cet âge-là est une rareté, de sorte que je ne me prononce pas àa ce sujet, tout est dit dans la citation.

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Comme vous dites, tout est dit dans la citation… C’est justement par l’esprit d’analyse qu’on peut voir que la citation est une référence à elle-même : quand on vieillit, on devient vieux. Ah oui, on gagne en expérience et en sagesse, c’est logique : on vit plus longtemps. Oh, et notre corps faiblit !.. Ah bah oui, on vieillit quoi… Il n’y a pas de conclusion ni de raisonnement à en tirer, tout juste peut-on en étirer les phrases comme cela a été fait. Vous souhaitiez que je réfléchisse : il n’y a aucune base sur laquelle réfléchir.

Je m’excuse si vous y voyez quelque chose de différent, de spirituel, propre à votre façon de vivre, qui fait appel à l’émotion plutôt qu’à l’intellect. Il me serait malvenu de remettre en cause vos aspirations.

Sincèrement,

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Désolé, mais je ne comprends pas où vous voyez de l’émotions, alors que je ne fais que rapporter les propos du psychiatre Carl Gustav Jung, dont j’ai lu tous ses livres. Je ne me base que sur mon expérience livresque. Merci de néanmoins répondre à ma question (si vous dédaignez bien y répondre, sinon ce n’est pas grave :grinning:).

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Je découvre avec bonheur les réponses à ce sujet, plutôt intéressant :wink:

Même si le sujet est intéressant, si je puis me permettre, je trouve la citation d’ouverture très lénifiante et je ne vois pas non plus -je suis bien d’accord avec fumineo- en quoi elle invite à la réflexion : ça donne une perspective complètement stéréotypée et rigide du vieillissement en essentialisant (en se basant sur quoi à part l’amour des généralités ?) des caractéristiques spécifiques à chaque décennie.

D’un point de vue structurel, on considère que la maturité cérébrale est atteinte aux alentours du milieu de vingtaine mais il y a -évidemment- des modifications tout au long de la vie, certaines zones continuant à se développer tandis que d’autres commencent leur dégénérescence. Même dans le cadre d’un développement lambda le cerveau connaît des évolutions tout au cours de l’existence et s’il est peut-être possible de s’accorder sur des critères d’immaturité (pas d’accès à l’abstraction, impossibilité à manier les raisonnements complexes, difficulté à réguler les impulsions, etc…) et un âge en deçà duquel un individu ne peut être considéré mature (par exemple, le cortex préfrontal qui est notamment impliqué dans le contrôle des impulsions n’est pas pleinement développé avant 25 ans -avec bien entendu des variations interindividuelles-); il me semble impossible de trouver un véritable consensus pour définir un âge de la maturité (où on serait donc légitime pour donner des conseils) ou de l’intelligence.

Et, puisqu’on en est à parler d’un « âge de l’intelligence », j’aimerais bien qu’on me définisse, en premier lieu, ce qu’est l’intelligence : je pense que rien que ça peut s’avérer être un houleux point de désaccord, ça me rappelle un article très sympathique de René Zazzo "Qu’est-ce que la conn… Madame ?".

Pour l’âge « des conseils », ça met complètement de côté le fait que chacun ait des expériences de vie très différentes qui sont étroitement corrélées à son environnement socioéconomique, à son milieu culturel et à un tas d’autres critères. Exemple bête et méchant : un gamin de 13 ans vivant dans une ferme aura sans doute plus d’expérience et de conseils à prodiguer sur comment on s’occupe des animaux/des champs, qu’un citadin de 50 ans n’ayant jamais mis les pieds à la campagne. Pourtant, à 13 ans, on a clairement pas atteint la maturité.

Le retour sur soi… on peut faire une introspection à n’importe quel âge si c’est de cela dont il est question. Pour ne pas être malhonnête intellectuellement, je tempère ma remarque : je sais que beaucoup considèrent la soixantaine comme un âge charnière où les individus commencent à faire « l’inventaire de leur vie » et recherche de nouveaux buts pour faire face aux pertes (réelles ou fantasmatiques) occasionnées par le temps (vieillissement corporel qui devient plus flagrant, déclin de l’énergie physique, perte de l’emploi, enfants qui s’éloignent géographiquement, etc…); pour autant un « retour sur soi » n’est pas obligatoire et peut se faire bien avant, bien après… voire jamais.

À soixante-dix ans, on est vieux, à quatre-vingts ans on perd ses forces, à quatre-vingt-dix on est courbés par l’âge : sacrés constats (sacrément généralistes) qui nous mènent où à part à affirmer que c’est le début de la fin ? À cent-ans, c’est la mort. Oui, sûrement pour beaucoup et…? Est-ce qu’on peut pour autant faire comme si les -rarissimes certes- centenaires avaient déjà un pied dans la tombe et n’étaient plus intellectuellement présents ? Qu’il y a un âge où la vie ne vaut plus la peine d’être vécue ?

Je n’allais rien dire à la première mention de Jung mais vu que vous insistez et que Hélas ! Vous avez lu tous les livres. J’ai toujours du mal à ce que les travaux de quelqu’un soient sortis de leurs contextes, tronqués et utilisés comme des arguments d’autorité… Surtout quand les travaux de la personne en question sont majoritairement aussi douteux que ceux de Jung. À 40 ans - âge supposé de l’intelligence - l’homme avait clairement abandonné la médecine pour devenir un gourou et couchait avec une bonne partie de ses patientes… ce qui était considéré comme un sacré tabou (je ne ferai pas de blague sur les totems :stuck_out_tongue: ) pour un psychanalyste, même à l’époque. Mais ce n’est pas le sujet.

Quitte à citer des psychanalystes sur la question du vieillissement, je préfère nettement la phrase de Freud « Vous êtes vieux, vous agonisez, vous mourrez, mais le désir reste là. Le désir est indestructible ».

Il y avait une question quelque part dans votre message ? :face_with_raised_eyebrow:

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Ah bah dis donc, j’ignorais ça pour Jung. Je me rappelle que notre prof de philo nous avait parlé de ses possibles affinités avec le nazisme mais pas des pratiques de « gourou ».

( Il faut dire de parler de ca devant des ados aux hormones en ébullition, ca peut etre délicat. :sweat_smile: et il était pas à l’aise sur ces questions, le monsieur^^)

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S’il ne s’agit pas d’émotion, vous m’en voyez navré. Vous évoquiez l’esprit d’analyse, je pensais donc qu’il s’agissait du vôtre. Je ne connais pas le psychiatre Jung, mais l’argument d’autorité étant le niveau 0 de l’analyse, j’estimais que vous n’y aviez pas recouru.

Quant à reprendre ce qui a été dit, il n’y a pas de question dans vos propos. S’il s’agissait de réfléchir sur la citation, la chose est déjà faite dans mes précédents messages. Quelle serait donc votre analyse personnelle, indépendamment de tous travaux, si ce que vous rapportez depuis le début n’est que la pensée d’un autre ? (avec un point d’interrogation)

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Petite parenthèse :

Mince, je vais devoir défendre le bougre : ses possibles affinités avec le nazisme ont beaucoup fait jaser mais ne sont pas pertinentes et sont -de ce qu’on en sait- des accusations sans fondements. Un peu comme pour Nietzsche, ses travaux ont partiellement été récupérés par les nazis et détournés de leur perspectives d’origines.

Si Jung est souvent attaqué pour son possible fascisme c’est, d’une part, parce qu’il était le président de la société psychanalytique allemande sous l’égide de Goering durant la guerre et, d’autre part, parce que, dans son lot de théories fumeuses il avait travaillé sur le concept « d’inconscient collectif » dont certaines perspectives (surtout vues par notre prisme moderne) semblent empruntes de racialisme. Reste qu’il n’a jamais découlé de ces textes une quelconque pensée haineuse : quand il parlait d’inconscient juif, aryen, orientale, etc… ce qui fait évidemment bondir aujourd’hui, il le faisait de manière tout à fait maladroite et naïve mais sans émettre le moindre jugement de valeur ou gradation entre « ces inconscients spécifiques des peuples ». Cet élément est à reprendre à l’aune de ses autres théorisations en vertu duquel l’inconscient est culturellement construit et façonné par des archétypes différents en fonction des civilisations.

De ce qu’on sait de Jung, il n’a jamais tenu de discours haineux envers les autres peuples; il a aidé des collègues analystes/thérapeutes juifs à continuer à travailler durant la guerre (et en a même aidé certains à fuir quand la situation est devenue bouillante) dans l’institut qu’il présidait et a défendu, ce qui était courageux, Freud -avec qui il était pourtant déjà en grand désaccord- et critiqué ouvertement l’idéologie nazie pendant la guerre (d’ailleurs, il a lui aussi fini par fuir l’Allemagne durant la période). Bref, tout ça pour dire que je n’attaquerai certainement pas l’homme sous cet angle…

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Ok. Je ne mentionnais que des souvenirs lointains.
Je n’ai pas attaqué le personnage dont j’avoue ne rien connaître à part ça.
Merci pour les précisions !

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Oui, je me doute bien que tu ne pensais pas à mal avec ton commentaire. Je me permettais la mise au point parce que c’est une chose qui revient de manière récurrente quand on parle de Jung et la plupart des gens ne savent pas d’où vient la rumeur/le prennent pour un fait acquis (c’est comme les accusations de pédophilie sur Charles Trenet, beaucoup de gens dans les anciennes générations pensent encore aujourd’hui que c’est un fait avéré… des rumeurs de ce type, ça laisse des traces indélébiles :grimacing:) et comme c’est une accusation très grave; je trouve que ça vaut le coup de la décortiquer, même si j’ai de grosses réserves sur l’homme en tant que thérapeute et théoricien.

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Ah oui, les fausses idées, les anciennes théories, les mauvaises réputations… il y aurait de quoi faire pour réhabiliter la réalité, sur bien des personnages, tu as raison.

Cela dit, ça va aussi dans l’autre sens, certains semblent irréprochables et pourtant…

Mais c’est un bien vaste, et surtout autre sujet ^^ !

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Pourtant, je ne fais pas le sophisme de l’appel à l’autorité, mais simplement une suggestion d’une réflexion. Merci de m’accuser de faire une telle erreur de logique…

Au moins, voyez ce message comme ayant un aspect éducatif. Il n’y a pas d’âge pour finir d’apprendre :wink:

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Mais je n’ai jamais prétendu le contraire. :rofl:
Même si j’ai passé largement l’âge de recevoir des lecons d’éducation, je reste ouverte à la connaissance. Je ne prétends pasbtout connaître…
J’avoue ne pas bien comprendre la condescendance de votre considération.
Cordialement

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Je ne veux surtout pas froisser personne. Je suis désolée de cette arrogance que vous pouvez me prêter, mais soyez assurer de mes meilleures intentions.

@Crapule Merci pour les informations sur Jung. Comme quoi, on apprend toujours… même à mon âge tout à fait avancé. :wink:

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