J’aimerais simplement préciser que la religion n’est pas une philosophie au sens propre. Il y a certainement, dans un coin de la salle, une philosophie théologique (c’est même certain), et la philosophie était à une époque très liée à la religion : je pense notamment, pour un exemple concret, à Descartes. La philosophie, en tant que recherche du savoir et de la sagesse… La méthode qui consistait à douter de tout pour reconstruire les bases du savoir avait ses limites à une époque où douter de Dieu revenait à perdre la tête (littéralement). On retrouve donc sans mal dans les écrits des appuis à la religion parfois volontaires… parfois simplement pour rester en vie.
On peut distinguer bien entendu, surtout aujourd’hui, deux philosophies, l’une comme science des sciences, qui vise autrement dit à discuter des fondements des autres sciences et disciplines (neurosciences, morale, éthique, histoire, mathématiques, médecine, politique…), et l’autre comme recherche du bonheur pratique, plus communément appelée « philosophie de vie ». A cet effet, il y a forcément une philosophie théologique : celle qui discute des fondements de la religion, de ses biens et mal fondés, et de ses bases logiques. De l’autre, la philosophie de vie peut effectivement utiliser ou passer par la religion pour atteindre quelque chose au-delà : mais la religion n’est pas une philosophie en tant que telle, c’est un abus de langage, et c’est contester la démarche scientifique du sens premier de la philosophie (il faut d’ailleurs avoir conscience qu’il y a à peine quelques 4 ou 5 siècles de cela, la philosophie était la science et le philosophe était le scientifique, celui qui savait, il n’y avait pas de distinctions du savoir aussi définies ni aussi fermes qu’aujourd’hui entre les sciences dites dures (surtout en France d’ailleurs) et naturelles).
J’irai même plus loin, à titre personnel, en affirmant que la religion est le contraire de la philosophie : cette dernière consiste à établir les propres bases de son savoir en les testant fermement au préalable (cela n’empêche pas que ces bases viennent de la société, c’est même normal : l’important est de les éprouver selon sa logique pour constater soi-même si elles tiennent bon), alors que la religion, c’est d’abord admettre (croire, littéralement) qu’un extérieur est tout-puissant et qu’il est la base universelle du savoir pour ensuite apprendre et/ou assimiler. Autrement dit, l’une doute pour savoir, et l’autre croit pour savoir. Ce point de vue étant basée sur une vision très cartésienne de la philosophie que tout le monde ne partage pas forcément…
MAIS CA N’A RIEN A VOIR AVEC LE SUJET. EUH ROULER JEUNESSE !! (je reste dans le thème ouais !).