Vos recommandations Fyctia

Avec la bénédiction des modérateurs, je viens créer une section : « Vos recommandations Fyctia ».

Mais… Fyctia, c’est quoi ça ? :thinking:

Fyctia est une plateforme hybride, à mi-chemin entre Wattpad et un site d’auto-édition pour ebooks. Sur cette plateforme partenaire de Hugo Publishing, des concours d’écriture sont organisés en permanence. Un nouveau thème est publié tous les trois mois et les auteurs motivés sont invités à publier leur texte en ligne sur ce thème choisi par l’équipe éditoriale.

Pendant les trois mois qui suivent, les éditeurs parcourent les textes et vont sélectionner ceux qui leurs semblent les plus prometteurs. Ils les soumettent ensuite à un jury, composé d’éditeurs et de personnalités littéraires de leur réseau. Le gagnant remporte une publication papier chez Hugo ou un partenaire.

Mais le concours n’est que le sommet émergé de l’iceberg Fyctia ; l’avantage de cet appel à texte particulier, c’est que tous les textes des participants sont accessibles gratuitement aux auteurs et aux lecteurs. Pour ceux qui aiment la lecture en open-access c’est un petit paradis. Petit, parce que le risque c’est de ne pas avoir la fin des histoires. :neutral_face: En effet, le règlement du concours impose de ne pas dépasser les 60% de l’histoire, afin de préserver l’intérêt commercial du ou des gagnants du concours. Une fois le concours terminé, les auteurs sont libres de poster ou non la fin de leur histoire, soit en accès gratuit (comme ici, sur fanfiction.fr), soit en autopublication sur Stories by Fyctia.

Il y a donc un risque pour que les « perdants » s’interrompent au bout des trois mois ou qu’ils publient la fin de leur histoire en accès payant. Je préfère le souligner, car si vous vous plongez corps et âme dans une histoire passionnante, gardez à l’esprit qu’il faudra peut-être rester sur votre faim… :broken_heart:

Or donc, j’ai découvert Fyctia par hasard, et j’ai décidé de participer à leur concours de ce début d’année 2023 : C’est un dix, MAIS… (New Romance) en soumettant The Dark Love (dispo chez fanfiction.fr aussi).

Il y a un peu d’entraide entre les auteurs, c’est nécessaire pour débloquer les chapitres enregistrés qui restent invisibles tant que la communauté ne s’active pas autour. On se lit donc les uns les autres, pour se soutenir, mais aussi pour se distraire.
Certaines histoires m’ont vraiment plu, et je devine à force de trainer sur ce forum, que certaines histoires pourraient correspondre aux goûts des uns et des autres ici :wink:, alors j’avais envie de venir vous en parler.

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Deux petites précisions : les chapitres sur Fyctia font entre 1000 et 7000 signes (ils sont donc très courts, je sais qu’il y a des aficionado des chapitres courts par ici :stuck_out_tongue: ) et le concours actuel concerne la New Romance, donc ce genre est très largement surreprésenté dans les histoires ci-dessous.

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Ne sachant pas dans quel ordre vous les présenter, je vais déjà commencer par ma préférée :

Titre : Le sens des priorités

Auteur : Kalehu

Genre : romance, amitié, tranche-de-vie
Rating : M (16 ans et +)
État : 36 chapitres

Résumé : Lassée de se morfondre sur son canapé et de voir le regard de pitié de ses amis, Daisy décide de s’inscrire sur un site de rencontre, prête à essayer de retrouver son pouvoir de séduction. Tout se passe bien, jusqu’au moment où elle rencontre Nathanaël. Ce dernier va entrer dans sa vie pour bouleverser tout ce qu’elle croyait savoir sur l’amour. Il apparaît immédiatement comme étant l’homme idéal, mais Nathanaël cache en réalité des ambitions bien différentes de celles de Daisy. Et si le véritable amour était finalement différent de ce qu’elle avait imaginé ?

Avis : Pourquoi cette histoire est-elle ma préférée sur Fyctia ?
(Rq : j’ai dû lire une bonne vingtaine d’histoires en cours jusqu’à présent.)

D’abord, j’ai aimé l’héroïne et le cadre. Il ne s’agit pas d’une héroïne extraordinairement belle, intelligente, populaire… Elle ne va pas tomber dans les bras d’un riche patron de multinationale qui s’adonne au sadomasochisme, ni sur un champion mondial de hockey-sur-glace (en gros, les synopsis habituels sur Fyctia). Daisy est une étudiante lambda, décrite avec beaucoup de réalisme, et dont la personnalité est d’une crédibilité bluffante. Elle est dotée d’une intelligence simple et efficace que j’apprécie beaucoup. Ordinaire, lucide sur elle-même et sur les choses, fragile, elle tombe facilement dans la dépendance affective. La façon dont l’auteure décrit ses doutes et ses sentiments est efficace, c’est criant de réalisme.

Ensuite, l’histoire aborde la question des applications de rencontres, et là encore, c’est très bien rendu. En plus il y a de l’humour « banal ». Comprenez, on n’est pas dans une comédie française avec des gags improbables ou des répliques cinglantes, non, on est sur du slice-of-life commun avec toutes les anecdotes marrantes qu’on trouve sur VDM.fr ou qu’on se raconte le matin à la machine à café. C’est drôle et ordinaire à la fois. De fait, on se prend vite d’empathie pour l’héroïne et c’est immersif.

Si le début est consacré aux sites de rencontre, la suite est moins évidente. Le thème du concours imposé sous-entend qu’on doit avoir deux protagonistes qui sont amoureux (c’est une romance quoi), mais ne peuvent être ensemble pour X raison(s). Dans « Le sens des priorités », la raison c’est que l’homme parfait que rencontre Daisy ne veut pas d’une petite amie, mais une sexfriend (je précise d’ailleurs qu’il n’y a aucune scène de :eggplant: alors que c’est l’un des sujets essentiels, mais l’auteure est pudique). Et puis, à un moment, Kalehu nous fait comprendre que son synopsis est en réalité trompeur et qu’elle nous emmène dans une direction bien différente… :wink:
J’ai trouvé l’idée brillante. Un procédé déjà vu ailleurs, mais dans l’idée efficace et pour moi ça montre toute la qualité de plume de l’auteure, car son écriture ne contient aucune envolée lyrique. Ça se lit tout seul, c’est fluide, c’est simple, c’est de la tranche-de-vie avant d’être de la romance et moi ça me plaît.

Je dirais que le seul défaut de cette histoire c’est de donner des éléments clefs trop tôt dans l’intrigue. Je pense que Kalehu a voulu bien les doser, mais j’ai déjà deviné comment ça allait se terminer parce que justement le dosage est un peu maladroit (Oups, j’ai fait tomber le pot de sel dans la soupe. Bon je vais enlever le plus gros et dire que ce n’est jamais arrivé, les convives ne grilleront rien. Mouais… On n’est pas si bêtes que ça. :sweat_smile:) Ça n’enlève rien à l’idée générale qui reste bonne.

Des histoires que j’ai lu dans le cadre du C’est un dix, MAIS… c’est sans doute la moins romantique de toutes, et pourtant ça reste ma préférée pour le message qui est véhiculé et pour le crédibilité de l’héroïne par rapport à toutes les autres.

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Titre : Tu ne sais pas que tu es belle.

Auteur : Pascal Gottesmann

Genre : romance, tranche-de-vie
Rating : M (16 ans et +) – sauf un chapitre en MA et sans doute un 2e un peu plus tard, mais de mon point de vue, le plus gros de l’histoire entrerait même dans du T (13 ans et +).
État : 32 chapitres

Résumé : Chloé, bientôt 28 ans, a un certain nombre de kilos en trop qui la complexent énormément. Pourtant, Alexia, sa meilleure amie aux allures de mannequin est certaine que, malgré ses formes, elle est capable de plaire. Yoann, jeune trentenaire assez immature et collègue de travail d’Alexia a toujours aimé les femmes rondes, sans doute parce que lui même se trouve trop mince. Lors de leur première rencontre, Yoann tombe immédiatement sous le charme de Chloé. Mais comment faire comprendre à cette jeune femme qui déteste son corps qu’elle a un charme fou ?

Avis : L’énorme force de cette histoire, c’est le sujet qui est traité derrière la romance : la grossophobie et les complexes des personnes obèses. Un sujet que l’on trouve de temps en temps dans les histoires, mais c’est la première fois que je lis des descriptions aussi parlantes de vérité sur le sujet. La personnalité de Chloé construite sur ses traumatismes et ses complexes est vraiment très très crédible.

Ensuite, les héros ne sont pas des canons et des figures emblématiques de romance (là encore, ça tranche avec le défilé des Apollon et Vénus des autres histoires). Elle, c’est une grosse (une vraie grosse, avec des bourrelets de partout et des seins qui tombent, pas une belle plante aux rondeurs sexy à la Meghan Trainor comme dans une autre histoire dont je parlerai plus loin). Lui, c’est un grand maigre à l’air hagard avec les oreilles décollées du roi Charles (comme il se décrit lui-même).
J’aime aussi beaucoup Alexia, la meilleure amie de Chloé, une espèce d’incarnation de super-héroïne et celle qui se bouge le plus dans l’histoire, quand les autres personnages auraient tendance à se complaire dans le fatalisme, la contemplation ou la dépression. Elle a aussi un petit côté machiavélique positif que j’adore.

Il y a aussi une dimension morale très forte et plutôt *feel good * qui moi m’énerve régulièrement, mais qui renoue avec la romance traditionnelle, avec des gentils qui gagnent toujours à la fin et des méchants qui sont punis pour leurs méfaits. Beaucoup ont l’air d’aimer cette histoire juste pour ça, parce qu’elle redonne de l’espoir aux gens dans un monde injuste et parfois cruel.

Le gros point négatif de cette histoire en revanche ce sont les dialogues, on dirait du vieux théâtre français, ou une série pour ménagères produite par France Télévision. Les personnages ne parlent pas de façon naturelle. C’est trop guindé, trop téléphoné, trop mécanique parfois, au point de tomber dans la rédaction d’élève de CM1. L’auteur (l’un des seuls hommes de la plateforme, je suppose que c’est sexiste de le souligner, mais je pense que c’est important de le dire, c’est rare et intéressant sur le plan sociologique) parle un peu comme ça dans ses commentaires. Il est très actif dans la communauté, toujours prêt à soutenir les autres auteurs, alors peut-être que je suis trop dure avec lui sur les dialogues. Surtout qu’il me rappelle un peu un ami à moi aussi dans sa façon de parler, je pense que ça influence sa manière d’écrire.

6 « J'aime »

Fyctia ne concerne que de l’original on est d’accord, aucune fanfiction là-bas si j’ai bien compris ?

4 « J'aime »

En effet Bucky, uniquement des oeuvres originales. Sinon, il faut faire comme la nana qui a écrit 50 Nuances de Grey et tout lisser en changeant les noms des personnages (ou comme moi à ne jamais dire que Matt vit chez les Pokémon :stuck_out_tongue: )

Quelques reco’ pour @Megara ensuite… :wink:

Titre : A song of fire

Auteur : Lya Agostini

Genre : romance M/M (boyslove), tranche de vie, slow-burn
Rating : M (16 ans et +) (je suppose que vers la fin il y aura du « spicy » de MA)
État : 27 chapitres

Résumé : La vie de Nash Duval tourne tranquillement autour de son métier de lieutenant chez les pompiers, et de sa sœur dont il s’occupe depuis le décès prématuré de leurs parents. Toutes ses actions sont tournées vers les autres. Malgré une apparence froide, c’est le gendre idéal : beau, fiable, calme. Avec un physique tout aussi avantageux que celui de Nash, Alexandre Duhamel a cependant une vie bien plus chaotique. Entre sa carrière de guitariste classique qui s’envole, ses habitudes de fêtard, et ses potes inséparables, il est insouciant, sarcastique et compte le rester. Deux dix, dont la rencontre inconcevable pourrait bien faire des étincelles…

Avis : D’abord, je dois signaler que Lya a une belle plume. Agréable à lire, fluide, il n’y a presque pas de fautes. Ses personnages sont soigneusement travaillés et présentés, à la fois réalistes et bien respectueux des figures littéraires (ou des protagonistes du cinéma d’ailleurs).

Avec Lya et d’autres, je me suis rendue compte qu’on avait tendance à mettre en relation la musique avec des romances gays, instinctivement. Ça m’a un peu démoralisé, et puis j’en ai fait mon deuil. Je me suis dit que j’allais lire toutes les histoires qui ressemblent de près ou de loin à The Dark Love, pour me faire une idée de ce que peux améliorer, de ce qui est cliché ou pas, et soigner mon égo blessé en me disant que j’écris mieux que les autres. Bah en fait non, même pas, double revers, mais lire Lya m’a fait prendre conscience que la personnalité de l’auteur a vraiment un énorme impact sur une histoire (moi qui suis partisane du « séparer l’artiste de son œuvre »). Ce n’est pas que le style est meilleur ou moins bon, c’est qu’il est différent et dans la psychologie de fond surtout, les choix qui sont faits sur les thèmes traités et la façon de les traiter.

J’aime beaucoup les personnages de Lya, les deux, pourtant je suis de la « team Alexandre » pour reprendre les mots de Lya. Alexandre est arrogant, provoquant, il a la tête dure, travailleur, intelligent et têtu, il est conscient de ses forces et de ses faiblesses qu’il aimerait voir disparaître. Nash a un profil de héros et de sauveur (il a d’ailleurs le syndrome du sauveur), sur le plan littéraire c’est une bonne figure je trouve, bien exploité dans le monde actuel. Il est pompier de profession, et là encore dans certains chapitres l’auteure décrit son quotidien de pompier, c’est détaillé et puissant. Un peu comme pour la police ou les travailleurs sociaux, on les voit comme des héros, mais eux assistent à toutes les horreurs du monde et doivent se gérer mentalement après dans l’ignorance la plus totale. A travers la vie de Nash, on voit la vie des pompiers, une vie qui n’est pas idéalisée dans les écrits de Lya, et rien que pour ça c’est super intéressant à lire !

Son histoire est un slow-burn (j’ai découvert ce terme récemment grâce à Lya justement) : en gros les personnages mettent longtemps avant de concrétiser leur amour, le rythme est lent. Mais Lya sait nous appâter (nous, les amateurs de romances avec un peu de sensualité et de grivoiserie) avec une rencontre un peu ambiguë.

Je n’aime pas trop la narration à la première personne d’habitude, avec Fyctia je suis servie tout le monde l’utilise, mais je trouve que dans « A song of fire » cette narration à la première personne sert vraiment bien l’intrigue, sans doute parce que contrairement à d’autres Lya a créé des personnages vraiment complets et soignés. C’est d’autant plus impressionnant que c’est la première fois qu’elle y a recourt m’a-t-elle dit.

Je n’ai pas de défaut à pointer à cette histoire pour l’instant, hormis celui de donner parfois la narration à des personnages que j’appelle des seconds couteaux (Lily, la sœur de Nash, ou Mehdi le meilleur ami d’Alexandre), et ce n’est même pas un défaut, c’est moi qui aurait préféré que la narration reste entre les mains (et les esprits) de Nash et Alexandre jouant au ping-pong.

Il y a sans doute un peu d’égocentrisme de ma part, Lya vient aussi du monde de la fanfiction (Harry Potter) et son histoire ressemble à la mienne, mais d’autres personnes ont recommandé son histoire sur le forum de Fyctia, donc je suppose que les qualités que j’aime sont bel et bien là et appréciées par d’autres !

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Titre : Moonlight Song

Auteur : AgatheDcls

Genre : romance M/M (boyslove), tranche de vie, enemies-to-lover
Rating : M (16 ans et +)
État : 25 chapitres

Résumé : Après des années de galère, Song Kangjoon a enfin la chance de pouvoir vivre de sa passion pour la musique. Il a été recruté par la célèbre agence d’entertainment, Great Hit, afin de rejoindre l’équipe de production de leur tout nouveau boys band : Gen-Z. Seule ombre au tableau, le leader du groupe n’est autre que Im Jaekyung, alias JK, un ancien camarade du lycée qui le harcelait… Mais entre haine et amour, il n’y a parfois qu’un pas. Cependant, dans une société coréenne encore très conservatrice, comment faire accepter sa relation avec un autre homme ? Surtout lorsque celui-ci est une star de la K-pop qui évolue dans un monde où l’amour est proscrit… « Nous étions comme deux amants maudits, des Roméo et Juliette modernes… Ou plutôt, deux Roméo, broyés par cette société qui avait décidé de nous réduire au silence, de faire taire cet amour qu’elle jugeait indigne. »

Avis : Agathe ne vient pas du monde de la fanfiction, mais elle adore les webtoons, et les slash, et ça se sent. :smiley: Là je retrouve les codes du manga et de quelques boyslove que j’ai lu ici (hors Bucky qui est beaucoup plus crue, d’inspiration « plus américaine » je dirais, là on est dans le boyslove idéalisé, romantique et mystérieux des yaoï sans sexe pour adolescentes).

Je n’y connaissais rien à la KPop (j’ai découvert son existence quand Coldplay a fait un feat avec BTS), donc j’apprends beaucoup en lisant Moonlight Song, et moi j’aime apprendre des choses nouvelles quand je lis ou regarde des trucs, rien que pour ça j’étais contente de débuter la lecture de cette histoire. Agathe donne du vocabulaire et des infos sur la société coréenne.

Song Kangjoon est un personnage angoissé, encore jeune et fragile, confronté à son premier job ou presque. Il a aussi des séquelles psychologiques après avoir été molesté au lycée. J’en ai croisé d’autres des comme lui sur les histoires de Fyctia, je les aime bien ces personnages-là. Dans certains cas, leur anxiété est bien décrite, c’est le cas je trouve dans Moonlight Song. En outre, comme c’est la société coréenne, à ce que racontait Agathe, l’homosexualité est encore très mal perçue chez eux, il est donc obligé de se cacher, ça tranche avec les romances gays occidentales où les personnages sont plus à l’aise dans leur sexualité vu que les mentalités ont commencé à changer.

Pour l’instant, le seul narrateur c’est Song Kangjoon et ça me va bien comme ça, j’espère que ça va continuer ainsi car ça laisse planer le doute sur les pensées de Jaekyung. Tout passe par l’analyse de Song Kangjoon et j’aime mieux ce type d’histoire. Ça rajoute un peu de suspens, on se pose des questions, au lieu d’avoir directement les réponses.

Côté points négatifs, je vais reprendre un argument de ma meilleure amie et de Cyrlight sur les cas de harcèlements : non, les victimes et les bourreaux ne se réconcilient jamais, et ce n’est certainement pas pour se mettre en couple ensemble. J’ai eu cette conversation sur A silent voice, j’adore ce manga et cet animé, je le trouve très beau et très crédible, mais mes deux amies ci-desssus disent que non. Ce n’est pas crédible, Cyrlight disait carrément que c’était hypocrite. Je ne pense pas que Moonlight Song soit hypocrite, en revanche l’aspect improbable de la chose m’a plus sauté aux yeux que dans A Silent Voice. J’ai la rancune tenace, alors c’est sûre que moi je ne me serais jamais mise en couple avec une personne qui m’a malmenée dans le passé, c’est à peine si je peux leur adresser la parole sans leur cracher au visage.
Dans Moonlight Song, ce n’est pas encore écrit, mais je suppose que la raison du mauvais comportement de Jaekyung est son homosexualité refoulée et ses sentiments camouflés pour Song Kangjoon. Il n’empêche que Song Kangjoon est vraiment une grosse poire pour pardonner aussi facilement.

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J’ai d’autres reco à faire mais là je dois aller faire mon hachis parmentier. :stuck_out_tongue:

5 « J'aime »

C’est à moi que tu parles ? :smiley:

Sooo merci ! J’avoue avoir été assez conquise par les deux autres également, surtout la deuxième « Tu ne sais pas que tu es belle » (j’ai juste peur à cause des dialogues maintenant :smiling_face_with_tear:)

ça doit bien faire 12 ans que je suis « fan » de K-Pop. Enfin, je l’étais énormément à l’époque (je te sortais les noms des membres par cœur, j’avais mon petit préf’, je regardais plein d’émissions. Bref, la fan par excellence quoi haha) Aujourd’hui j’écoute quelques sons, mais incapable de m’intéresser plus que ça (peut-être parce qu’aujourd’hui, c’est devenu trop connu. Oui bon, j’ai vieilli aussi…) Par contre, je sais pas pourquoi, mais lire une histoire là-dessus est au-delà de mes forces (autant que les histoires qui sont basées sur de vraies star de K-Pop) :woman_shrugging:t2:

Also, merci pour tes recommandations Tracy ! Je les note quelque part et j’irai les lire quand j’aurai le temps (je croule sous les histoires à lire, moi aussi… Et j’ai surtout envie de me consacrer à l’écriture avant tout (même si oui, ça pourrait aussi m’inspirer)).

Edit : pour avoir vite fait lu deux-trois dialogues de « Tu ne sais pas que tu es belle » j’avoue que ça fait pas naturel…

Et Tracy, si jamais sur le titre « Moonlight Song » tu as mis le lien direct de l’histoire « A song of fire » :wink:

5 « J'aime »

Super intéressant ton topic, @Tracy ! Je ne suis pas sûre d’aller y jeter mon oeil, j’ai bien assez de lecture en cours entre ici et l’ADA et je ne suis pas spécialement fan de romance. Cela dit, si tu as l’élan de relayer certains thèmes de concours, on ne sait jamais :slight_smile:

4 « J'aime »

Oui mais de mémoire tu es loin d’être la seule :grin:

C’était aussi pour Bucky, et pour tout le monde en général. :wink:
D’ailleurs, je ne l’ai pas dit, mais quand je lis A song of fire, je n’arrive pas à imaginer Nash autrement qu’avec le physique de Steve Rogers :rofl:. Pourtant ils ne se ressemblent absolument pas ! Je ne te remercie pas @bucky1984 !

Alors, il y a aussi eu un concours « Stardust, prix de l’imaginaire » pour la SF et la Fantasy. Tu as aussi pas mal de trucs dans le concours « Shadows ». :wink:

Deuxième fournée de reco :

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Titre : Falling in love again
Auteur : Héloïse Outtier
Genre : Comédie romantique
Rating : T (+ de 13 ans) OU M (+ de 16 ans), je ne sais pas trop
État : 22 chapitres
Résumé : He’s a ten mais James a quitté Juliette sans explication. She’s a ten mais Juliette ne l’entends pas de cette oreille. Il se marie aujourd’hui avec une autre, et elle compte bien tirer le fin mot de leur histoire. Juliette est-elle prête à tout pour récupérer son ex ? Est-il vraiment l’homme qui lui faut ? Avec l’aide de son Ange Gardien Charlie, Juliette parviendra-t-elle à ses fins ? Si l’on vous donnait une chance de tout recommencer, la saisiriez-vous?

Avis : Je n’attendais à rien de particulier en lisant cette histoire, c’est une découverte fortuite comme on dit dans le code du Patrimoine. J’ai zieuté parce que j’ai vu par hasard le titre du chapitre 4 : « Au pays des canards », il m’a fait rire. Ce qui m’a aidé à lire les premiers chapitres, c’est le ton de l’auteure, très humoristique, très léger, elle a créé une héroïne un peu délurée, c’était appréciable. Et puis arrive la fin du deuxième chapitre avec un retournement de situation totalement inattendu. Le synopsis ne révèle rien du VRAI contenu de l’histoire, alors attendez-vous à des surprises. Les chapitres trois et quatre sont assez improbables, toujours plein d’humour décalé, avant que ne débute la véritable intrigue. Je ne sais pas trop où l’auteure va nous emmener, il y a beaucoup de rebondissements et j’ai beau imaginé les différentes chutes possibles, je ne présage de rien. La force de cette histoire c’est donc son incertitude, c’est agréable de ne pas deviner la fin pour une fois.

ooOoo

Titre : West Diva
Auteur : Arielle S.Rock
Genre : New Romance, Enemies-to-lovers
Rating : MA (+ de 18 ans)
État : 19 chapitres
Résumé : Son rêve se ternit. La sulfureuse danseuse burlesque, Glory Emerson est dans la tourmente. Mise au repos forcé à la suite d’une blessure, son avenir professionnel ne tient qu’à un fil. C’est dans son Texas natal qu’elle va retrouver du réconfort. Le silencieux ranch familial où se cache l’ombre d’un séduisant Cowboy. Celui qui la méprise, la tourmente depuis toujours. Hudson Harlow, séducteur et envoûtant homme du sud. Il s’est battu pour construire sa vie, ne faisant pas partie de ceux dont le chemin est déjà tracé. Glory, la jeune héritière de la famille Emerson, est une privilégiée à ses yeux. Il nourrit une aversion passionnée, pour la tapageuse meneuse de revue. Son retour au ranch va semer la pagaille, dans sa tête et qu’il le veuille ou non, dans son cœur… Des retrouvailles sous haute tension, entre la Diva et le Cowboy. Rythmé par la haine, la passion et le désir. C’est un 10, mais… Ils viennent de deux mondes différents.

Avis : C’est prenant, prenant et grivois (c’est pour Bucky et moi quoi :sweat_smile:). En dehors de l’ambiance très olé-olé, ce que j’ai aimé c’est la personnalité de l’héroïne, elle sait ce qu’elle veut et elle est majeure, mais elle se comporte vraiment comme une gamine. Le plus flagrant c’est son rapport à sa cheville blessée qui l’oblige à prendre un congé maladie ; elle est terrifiée à l’idée de ne pas pouvoir poursuivre sa carrière de danseuse, mais elle ne se soigne pas comme il faut. Malgré ses angoisses, elle est irresponsable et parfois autodestructrice dans son attitude). Le mélange est détonant.
Elle (Glory) et son crush (Hudson) sont truffés de paradoxes. Ils sont majeurs tous les deux, travaillent tous les deux pour subvenir à leurs besoins, font très adultes dans leurs gestes et leurs mots, mais ils sont d’une immaturité comportementale et sentimentale affligeante… On croirait que c’est négatif dit comme ça, mais en fait c’est ce qui rend l’histoire intéressante. Je ris beaucoup, et j’ai envie de leur donner des claques. Sales gosses !
Évidemment, il y a aussi une grosse tension sexuelle entre les deux personnages, et ça ça me plaît. Leur relation a des côtés malsains qui peuvent déplaire, mais qui moi m’amusent. Par exemple, le comportement de Glory vis-à-vis de Hudson s’appelle du harcèlement sexuel, clairement. Ce n’est pas quelque chose de drôle, ni quelque chose qu’il faut cautionner, mais ce que j’ai surtout relevé, c’est que pour une fois c’est une femme qui harcèle un homme et pas l’inverse (il y a toujours des gens qui pensent que c’est impossible…).
Dans le dernier chapitre publié, c’est Hudson qui dépasse les bornes, il bride la liberté de Glory et la kidnappe (il n’y a pas d’autre mot à son acte). Il agit brusquement comme s’il était son père ou son frère et qu’elle était mineure… Sauf qu’ils ne sont même pas amis et qu’elle est majeure et vaccinée. Malgré ces comportements abusifs et choquants, les quelques lectrices d’Arielle adorent, c’est assez surprenant et à contre-courant des sujets de société actuels.

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Titre : The Ice Player
Auteur : Céline Carberge
Genre : Romance universitaire
Rating : M (+ de 16 ans)
État : 40 chapitres
Résumé : Jude Crosby est joueur, dans tous les sens du terme. Membre talentueux de l’équipe de hockey de son université, il a surtout tendance à ne jamais ignorer un bon défi. Le dernier en date ? Séduire Cassy Lawson, une cible choisie par les bons soins de son coéquipier et ami d’enfance : Ezra. Ce n’est pas la première fois que les deux s’adonnent à ces amusements malsains, et le palmarès de Jude comporte déjà de nombreuses victoires. Cassy effectue ses années universitaires en n’étant plus que l’ombre d’elle-même. En surpoids depuis son enfance, elle s’isole pour ne plus subir les insultes quotidiennes. Alors, quand le coach lui demande de participer à la création d’un calendrier des joueurs destiné aux supporters, la jeune femme angoisse. A sa grande surprise, l’un des membres prend très à cœur d’intégrer Cassy à l’équipe. Et pas n’importe lequel : Jude Crosby, qui semble voir au-delà de la fille laide et inintéressante qu’elle est persuadée être. Contre toute attente, leur relation prend un nouveau tournant. Elle y voit l’occasion de passer plus de temps ensemble, et Jude celle de parvenir plus vite à l’aboutissement de son plan. Mais de fil en aiguille, le jeu se corse, les règles se contournent et les sentiments se troublent. Dans le tourbillon du mensonge et des faux-semblants, au milieu des secrets bien gardés et des vérités qui font mal, qui sera le chasseur, et qui deviendra la proie ?

Avis : The Ice Player est l’une des histoires les plus populaires du concours « C’est un dix, MAIS… », elle est 7e au classement des « likes » et c’est la seule que j’ai lu dans le top 10 (en dehors du prologue de Color me with your love qui m’a gavé à cause du pseudo monologue de l’héroïne sur la couleur noire, niveau plume rien à redire, mais zéro culture générale derrière).
Je ne peux pas dire que l’histoire brille par son originalité, mais sur la « technicité » rien à redire. Le rythme est excellent, les dialogues fluides et réalistes, la structure est bonne, il n’y a presqu’aucune faute. Les personnages (un poil trop banals à mon goût) sont attachants et bien exploités. Il y a du mystère, du suspens, de la romance mièvre parfaite pour les lectrices de New Romance, de l’amitié… Ça se lit tout seul, mais alors vraiment tout seul.
L’équilibre est parfait et l’histoire reste relativement tout public, cela dit, c’est presque ce qui me gêne le plus. Par exemple, il y a beaucoup de sensualité, parce que Jude est hockeyeur, donc il est musclé et on trouve des scènes où il est torse nu voire totalement à poil sous la douche un chapitre sur deux, mais il n’y a aucune scène de sexe. De même, le méchant de l’histoire, Ezra, dégage quelque chose de malsain mais on ne sait pas trop quoi, il n’y a rien de vraiment explicite pour l’instant et les sujets les plus graves sont occultés. Le seul qui est maintenu est celui du harcèlement, puisque Cassy a été la cible de moqueries par le passé.
Contrairement aussi à Tu ne sais pas que tu es belle, l’héroïne est décrite comme une grosse, mais quand Jude en parle, on comprend qu’elle est juste enrobée. Elle est belle (avec les caractéristiques classiques : des yeux magnifiques, une chevelure voluptueuse, un parfum envoutant, etc.) et coquette, elle « prend soin d’elle » (c’est la phrase qui m’a le plus marqué dans les remarques des hockeyeurs qui prennent sa défense face à Ezra, parce qu’en gros, ils justifient implicitement les moqueries sur les autres filles si elles ne prennent pas soin d’elles. Merci messieurs, on sait que nous ne sommes que des objets et des sacs de viande).

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Titre : Solastalgia
Auteur : Eponyme
Genre : anticipation, dystopie
Rating : M (+ de 16 ans)
État : 52 chapitres
Résumé : Solastalgie (n.f) : forme de souffrance et de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux passés, actuels ou attendus. Dans un futur fait d’effondrements des écosystèmes et des démocraties, les inégalités sociales se creusent, l’économie se paye encore un festin d’agonie sur les ruines de son propre progrès, et l’humanité n’a plus aucun rêve. Le capitalisme a violé le monde, et il ne lui a pas fait de beaux enfants. Voici l’histoire de deux d’entre eux, qui n’avaient a priori rien en commun. Oak, est la meilleure chasseuse du monde. Plus animale qu’humaine, elle aime davantage les animaux que les humains (parce que les animaux, eux, elle les comprend). Angad, est un biologiste acharné à la protection des animaux, et à être bienveillant envers son prochain. On le dit également héros de guerre, mais lui vous rétorquerait qu’il n’y a aucun héros à la guerre. Kino est un tigre de Sibérie. Son espèce est en voie d’extinction, mais il est pas au courant. Sa peau vaut très cher, à la fois pour les braconniers qui veulent la revendre, et pour les protecteurs qui veulent la préserver. Pour mener à bien l’une comme l’autre de ces entreprises, il va falloir une personne extrêmement compétente. Par exemple, la meilleure chasseuse du monde. Ou bien un biologiste de combat. Dans l’hiver polaire, là où l’être humain n’a pas sa place, leurs vies s’entrecroisent depuis deux décennies, entre amitié au Svalbard au passé, et chasse impitoyable en Sibérie au présent, d’une nuit polaire à l’autre, révélant les émotions de deux personnages à la fois lointains et proches, complémentaires et opposés. La nuit sera longue, le dénouement explosif.

Avis : Bon là c’est clairement un autre registre que tout ce que je viens de présenter… Cette histoire a été inscrite pour le concours précédent : « Shadows », dont la première phase se termine ce week-end. L’auteure explique qu’elle a organisé son histoire comme un recueil de nouvelles, mais les personnages se croisent dans les différentes parties.

La première nouvelle « Espèce en voie d’apparition » est passionnante. Il n’y a pourtant pas beaucoup d’action, mais le personnage principal (Oak) est extrêmement travaillé. Elle a une personnalité complexe et très détaillée. Ce n’est jamais dit clairement, mais Eponyme m’a expliqué qu’Oak avait un TSA (syndrome d’asperger), j’ai été bluffée du réalisme de son héroïne. Hormis la personnalité d’Oak, c’est la « chute » de cette première histoire qui m’a vraiment plu. Je l’ai senti venir sans en être certaine, mais je n’ai pas été déçue, elle était bien trouvée.

La seconde histoire m’a fait moins d’effet parce qu’il n’y a pas de chute grandiose comme dans la première. Elle est plus triste, plus pathétique et moins cynique. Elle tombe aussi un peu à plat. J’ai trouvé ça dommage vu le potentiel de cette deuxième nouvelle et la réussite de la première.

La grande force de ce recueil/roman est sa richesse documentaire. Eponyme a fait beaucoup de recherches et il y a énormément d’informations sociologiques, historiques et scientifiques, certaines véridiques, d’autres extrapolées (parce que ça reste de l’anticipation, l’intrigue se passe en 2050/2060) à partir de faits réels. Ça rend tout l’univers crédible et c’est super intéressant à lire, rien que pour les connaissances et l’analyse des évènements présentés à travers les regards des personnages et du narrateur (externe – et ça aussi ça fait du bien après avoir lu toutes ces romances avec un narrateur à la première personne).

Voilà, je vous épargne pour l’instant les fiches sur « Le Geek de ma vie » et quelques autres. :sweat_smile:

6 « J'aime »

Je suis allée lire West Diva rapidement :innocent:, j’aime beaucoup le personage de Glory, je la trouve attachante avec son manque flagrant d’auto-soins :joy:.
Et puis elle a une personnalité tellement affirmée (lorsque souvent les femmes sont d’affligeantes nunuches) qu’on lui pardonnerait volontiers ses excès :shushing_face::sweat_smile:.
C’est vraiment rare que j’apprécie un perso féminin je tiens à le signaler et même si ça manque de boy love, en effet l’histoire est fraîche et assez surprenante (et puis cette petite ambiance ranch :heart_eyes:).
Oh, au fait @Tracy , tu peux me remercier d’imaginer des Steve Rogers partout (y a pire hein…) alors que moi, je me mets dangereusement à parler Pokemon et c’est ENTIÈREMENT ta faute :rofl:

3 « J'aime »

Tout pareil ! :smiling_face:
C’est pour ça que je recommande à la fois West Diva, Le sens des priorités et aussi Le geek de ma vie, même si je n’ai pas fait le résumé, je devrais le faire quand même, Emmy Jolly n’a pas beaucoup de lecteurs. :frowning:
Les trois héroïnes sont différentes mais je les trouve intéressantes et attachantes. Glory parce qu’elle n’a pas froid aux yeux, Daisy parce qu’elle est intelligente, lucide et fragile à la fois, et Elisa parce qu’elle est antipathique mais aussi fière et décomplexée, je sens une certaine force en elle.
Oh et j’allais oublié Falling in love avec Juliette. Alors elle, elle est carrément frappa-dingue et complètement loufoque.

3 « J'aime »

Ah si vous avez l’occasion aujourd’hui @bucky1984 et @Megara vu que vous avez des identifiants Fyctia, il faudrait liker l’avant-dernier chapitre de Solastalgia pour aider Eponyme à débloquer son dernier chapitre avant la fin du concours « Shadows » lundi matin.
C’est l’une des rares auteures à faire des gros commentaires constructifs sur mon histoire et sur d’autres donc si on peut l’aider c’est cool.

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