Hello everybody,
Plutôt que des remarques désabusées sur le côté décevant de FFnet ou la panne d’AO3 le mois dernier, je vous ramène d’autres choses.
Opération cornered Spirk
Je suis tombée ce matin sur un article de Slate expliquant que AO3 était engagé dans un projet visant à sauver de l’oubli le plus possible de fanfics publiées en fanzine papier, rédigées bien avant internet. Illustrations comprises.
Scans, retranscriptions textes : les contacts sont noués avec des assoces ou particuliers possédant leur propre collection.
C’est important dans la mesure où ce qui était publié en fanzine présentait une certaine « qualité » (formelle et narrative).
Si vous ne lisez pas l’anglais, ça vous intéressera moins ; en plus l’article est bien long.
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Casper couic… et couac
Pendant ces recherches, j’ai aussi pris connaissance d’un gros coup de flip cet été, chez les utilisateurs paniqués, parce qu’un membre du comité de direction a parlé de la possibilité de donner une image « plus respectable » d’AO3, ce qui a évoqué aussitôt le spectre de la censure.
Désespoir et tollés viennent de ce qu’AO3 a été créé en réaction à la censure des fics adultes chez FFnet, donc ce serait une petite cata si ça arrivait ; en tous cas pour les auteurs et lecteurs préférant des contenus « matures » mais aussi moralement contestables, puisqu’une totale liberté semble inscrite au cœur du lancement de ce site.
Face à cette incompréhension possible, j’ai lu dans un autre article (que j’aimerais bien retrouver, voilà ce qui se passe quand on ne bookmarque pas), la remarque d’une membre du comité de direction disant qu’ils se retrouvent bombardés de plus en plus avec des demandes du type :
"au secours, je suis en instance de divorce et mon mari veut me faire retirer la garde de mes enfants parce que j’écris des fanfics (dont vous déduirez le genre) et prouver ainsi que je suis une mère immorale. Pouvez-vous vite supprimer tout de suite tous mes textes ?" (On n’y pense pas. Les Américains, si…)
…mais d’où les questionnements sur « l’image » de la fanfiction.
La même dame (Tiffany G.) explique plus calmement qu’il s’agit de faire un gros efforts sur les tags et leur utilisation correcte et responsable. Ils doivent alerter un maximum sur les contenus réels, et appeler un chat un chat, pour que les lecteurs sachent à quoi s’attendre avant de cliquer, plutôt que de découvrir qu’ils n’aiment pas du tout ce qu’ils ont sous les yeux.
« responsable » parce qu’en effet, un autre problème qui semble soucier, c’est l’utilisation des tags pour attirer un certain public en le trompant volontairement. Pour se faire des vues et occuper l’espace : plus on rajoute de tags, plus la fic a des chances de se retrouver présente parmi toutes sortes de recherches par les filtres et de monopoliser les listes…