Allez hop, mon auteur du moment s’y adonnant, voici quelques antiquités grecques :
L’aphorisme, en grec aphorismos, du verbe ἀφορίζειν (« définir, délimiter »), est une sentence énoncée en peu de mots, et par extension une phrase, qui résume un principe, un concept ou une situation.
L’apophtegme, du grec Apophthegma, sentence, est un adage, au sens d’une parole mémorable de personnages de l’Antiquité. Ces paroles, nécessairement concises pour être retenues par la postérité, sont donc des aphorismes.
Par dérision, l’apophtegme peut se spécialiser, tout en restant concis, sur un sujet considérable pour le sentencieux qui en parle, mais en réalité banal pour son auditoire.
Les grands spécialistes de l’apophtègme resteront les Spartiates, cassants et ironiques. On qualifie ce genre de formule de laconique, du nom de la vallée spartiate, la Laconie :
Au roi des rois Xerxès de Perse, qui offrait de laisser la vie sauve aux Spartiates, à condition que ceux-ci rendent leurs armes, Leonidas répondit « Viens les prendre » !
Au troisième jour de cette bataille des Thermopyles, Leonidas lancera à ses braves en guise d’encouragement : « Mangez bien, car ce soir, nous dînons aux Enfers » !
Au hoplite partant combattre, l’épouse spartiate tend son bouclier en disant « Avec lui ou sur lui », c’est-à-dire « Reviens victorieux ou mort ! ». Les metteurs en scène modernes mettront cette réplique dans la bouche de Gorgô, l’épouse de Léonidas.
Après l’exécution des conspirateurs de la conjuration de Catilina dont nous avons parlé plus haut, Ciceron annonce « Vixerunt », « ils ont vécu », formule destinée à exorciser le mauvais sort, en évitant de prononcer le mot « mort ».
Le cnrtl connait « chiton » : tunique en lin ou laine légère.
Le problème qui s’est posé pour ma part, c’est que je voulais le truc à une seule manche, et que si on peut effectivement dégrapher une fibule du chiton pour dégager le bras droit, il s’est avéré que le machin « tunique légère à une seule manche » avait aussi un nom.
En plus le chiton peut être long, et moi je le voulais forcément court.
D’où l’exomide : tunique courte servant en général de tenue de travail, utilisée par les marins, les soldats, et les ouvriers (libres ou esclaves).
Tout ceci m’a également permis de me remettre en mémoire la chlamyde.
(C’est le manteau.)
Surtout qu’en plus ça fait penser à une certaine MST
Qu’est-ce que vous répondez quand quelqu’un vous remercie ? Vous dites « De rien ! » ?
Je trouve que ce n’est pas très « élégant » comme réponse et pourtant c’est ce que je réponds tout le temps !
Mis à part « je t’en prie » ou « il n’y a pas de quoi » (que je trouve un peu brut), je suis un peu à court d’idées, alors je me demande ce que vous répondez le plus souvent à un simple « Merci » ?
Un sourire légèrement en coin, dénégation avec la tête, une épaule haussée et un clignement des paupières en même temps.
Le geste est technique, j’en conviens.
Si c’est pour quelque chose que j’ai fait, je réponds : « ce n’était rien, ça m’a fait plaisir ».
Ce site propose de découvrir des mots et présente des extraits de livres pour comparer la façon de les utiliser et mieux les comprendre : LIEN SUPPRIME PAR LA MODERATION
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Coucou ! Voici un petit compte-rendu de ma balade d’hier !
Une balade dans le dictionnaire… On occupe son confinement comme on peut…
A la renaissance, le moschardin ou muscardin désigne une pastille parfumée au musc.
Au milieu du 18ème siècle, à Lyon, le muscadin est un commis du négoce soyer, qui soigne sa mise par imitation de ses riches patrons et regarde de haut les ouvriers de la « Grande Fabrique », la soie lyonnaise. L’emploi de ce terme atteste du mépris et de « l’hostilité des ouvriers pour les gros négociants et leurs serviteurs musqués », qui formeront l’essentiel des milices bourgeoises de Lyon pour réprimer les révoltes ouvrières des soieries ou les jacqueries paysannes du Dauphiné.
Puis il sera porté avec fierté lorsque ces commis, supérieurement entraînés et équipés, formeront les brigades d’élite de la garde nationale lyonnaise. A la faveur des multiples mouvements révolutionnaires et contre-révolutionnaires, le terme gagne Paris et va désigner la jeunesse royaliste, issue de bonne famille bourgeoise ou de noblesse de robe. Ils s’opposèrent notamment aux levées en masse de 93 et formeront un contrepoids au pouvoir Jacobin.
De nos jours, le muscadin est un homme qui affecte une grande recherche dans sa tenue. Par dérision, le mot peut souligner la vanité de quiconque imite les manières d’une classe sociale à laquelle il aspire sans pouvoir y prétendre.
C’est peut-être le « De nos jours… » qui est un poil optimiste. Muscadin a certainement vieilli, mais guère plus que gandin ou dandy, sans parler du Brummel ni du gommeux.
Il faut garder tout cela : lorsqu’il s’agit de dénigrer, il vaut mieux disposer de plusieurs cordes à son arc, pas vrai ?
Bon mais c’est pas tout ça…
Si on parlait un peu des dames ?
vous allez voir, cette vidéo est quand même dans le sujet.
L’humoriste ne parle pas comme ça d’habitude, c’est un personnage. Donnez lui un peu de temps pour comprendre qui il incarne, et vous verrez que les mots « rares et peu usités » sont bien présents.