Je voulais le faire depuis longtemps : nous constituer une collection récente sur les thèses ou mémoires portant plus ou moins directement sur la fanfiction.
C’est plus pour la beauté du geste. Mais on ne sait jamais, ça peut intéresser les étudiants en mal de sujets. En plus, c’est toujours bien de vérifier si ça n’a pas été fait avant.
Pour fouiller, j’ai exploité le site theses .fr car j’avais du mal à trouver des choses récentes en tapant « mémoire de master » – à l’exception de la toute première de ma liste.
Les liens renvoient à des pages où les pdfs sont accessibles directement en ligne et / ou téléchargeables.
Fanfiction (entrée du « publictionnaire »), Nathalie Nadaud-Albertini, février 2020 Fiche de 12 pages pour expliquer ce que c’est. Le contenu me semble un peu bateau mais… Elle nous mentionne !
Créateurs et créatures de séries télévisées : une poïétique du personnage, Marie Maillos, juillet 2019, thèse de doctorat. Seule une section y est consacrée : Partie 2 chapitre 6 : Les spectateurs (page 445).
En ce qui me concerne, malgré le pavé, je crois que je devrais la lire en entier car ça parle de tout ce que j’aime, séries, personnages (et même de Buffy)
Fan culture : résistance et mémétique sur les médias sociaux, Morgane Brucelle, novembre 2018, thèse de doctorat Toutes les 40 premières pages (« Médias sociaux : quels espaces pour les fans ? » sont purement dédiées à la fanfiction et aux fanworks (fanarts, gifs, photomontages…), l’angle de la thème est porté plus particulièrement sur les fanfictions yaoi-yuri / queer (d’où « résistance »). Ses remerciements vont aux « fans internautes ».
Dragons à vapeur : vers une poétique de la fantasy néo-victorienne contemporaine, Caroline Duvezin-Caubet, 2017, thèse de doctorat Langues, littérature et civilisations anglophones. Le titre oriente sur le steampunk et la fantasy urbaine. Toutefois, un chapitre complet est consacré vers la fin aux « Royaumes de la fanfiction : l’écriture démocratique ». Lui aussi, il faut que je le lise, il comprend des points de vue intéressants (pastiche et parodie, culture de la « référence » /citation, le rattachement à la pratique ancienne du « feuilleton » (littéraire)…
Eh bien,
je n’ai pas épluché tout le site de publication des thèses.
Je trouve ça rafraîchissant toutefois, car en effet en accès direct via Google, on trouve toujours les mêmes vieux trucs qui ont quinze ans.
Cela me frustre.
Si vous voulez un tuyau : faites des recherches également sur fan-fiction et fan fiction.
Quand j’ai compris ça, c’est là que j’ai finalement trouvé des choses…
En fait je n’avais pas du tout pensé à le consulter, je m’étais limité à Google Scholar. C’est parfait pour les articles scientifiques, mais les thèses n’y sont pas bien référencées.
Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui c’est mon anniversaire et, pour changer un peu d’habitude, c’est moi qui vous fait un cadeau
Un mémoire de première année, écrit par votre humble serviteur avec la très aimable participation de cinq membres de la communauté
Merci tout le monde, c’est grâce à vous que ce travail a été rendu possible !
En tous cas c’est le premier que j’arrive à lire de bout en bout (par rapport à ceux du dessus).
Pour ceux que le nombre de pages effraieraient, il faut savoir que le mémoire en tant que tel ne fait qu’une cinquantaine de pages, et que ce sont les annexes consacrés aux entretiens (que j’ai failli appeler témoignages) qui créent un certain volume dans le pdf.
Ces derniers vont assez très vite à lire parce que c’est un mode conversationnel (même si c’est dirigé).
PS : le changement des pseudos ne saurait leurrer une Habituée très attentive à la vie du forum. :-))
Tu parles ! Je pense que cet écrit ne nous est pas spécifiquement destiné, tu ne fais pas la soutenance devant nous !
(Mais on te soutient).
Ne te fais pas de souci, je suis juste une tarée qui lis 85 à 90 % des posts, le reste en diagonale, je connais les fandoms de prédilection de presque tous (même si je ne les lis pas…) et il y a quand même des recoupements faciles à faire, étant donné le spectre d’étude. C’est tout ce que je dis.
Si ça peut vous mettre plus à l’aise, moi aussi je préfère largement les fics aventure (sans s) et les histoires où la romance est mineure – allez savoir si ce ne serait pas pour les mêmes raisons que celles évoquées dans le mémoire.
(Et là, bon courage à ceux qui n’ont pas lu le pdf, pour capter ce que je viens de… ne pas dire).
Je suis en train de le lire (enfin là je joue avec mes filles mais j’ai commencé à le lire avant).
C’est un beau travail. (J’apprécie les mémoires propres et structurés, faut pas croire les étudiants rendent régulièrement des torchons.)
Tu travailles sur quoi cette année ? Vu que c’est ton mémoire de M1.
Ah intéressant ! Je me posais la question récemment (c’est venu d’une autre question : comment concilier une référence à HP avec des persos queers si ça fait du mal à des gens), parce que c’est très difficile d’avoir une vision claire du schmilblick.
Tu es encadré par un.e autre enseignant.e ? J’ai regardé pour ta directrice de recherches de master, et visiblement elle est à Lille maintenant si j’ai bien vu.
4 messages ont été scindés en un nouveau sujet : Jkr-lgbt+
Ce qui est bien c’est que vous l’avez senti venir. Ce qui est moins bien, c’est d’avoir assumé que l’ouverture d’un nouveau sujet était trop difficile, ou plus attristant, que peu importe, puisqu’en bonne maman, je n’aurai qu’à ranger derrière. Je ne suis pas fâchée. Je suis seulement trèeees déçue.
Salut à toutes et à tous! J’ai fait un petit sondage sur le public des fanfictions, cela est ma recherche personnelle du séminaire " Culture populaire " de M1. Si vous lisez ou/et écrivez des fanfictions, il serait très gentil de votre part si vous prenez quelques minutes à faire ce questionnaire. Et je vous remercie également pour ceux qui peuvent transmettre ce questionnaire à d’autres personnes
Alors ça, c’est BakApple qui l’a ramené sur le X-Twitter, j’ai pas pu tout lire, certaines parties en diagonale, mais c’est super intéressant.
Pour ceux qui sont là-dedans (plutôt universitaires), je pense que ça doit être du petit lait.
Évidemment ça parle de fanfiction que ce soit de façon explicite ou implicite.
Mais pas du tout que de ça. De toutes les pratiques d’écriture et la façon dont les jeunes interrogés les considèrent. Écrire des posts pour FB, ou pour TikTok, c’est de l’écriture. Noter ses idées ou ses sentiments dans une Note de son smartphone, c’est écrire. Des paroles de chanson, aussi.
Ils sont intarissables sur les vertus du brouillon !
L’une des choses les plus intéressantes, c’est l’élargissement du spectre de l’écriture à bien plus que ce que nous faisons ici et sous la forme que nous pratiquons.
J’ai repéré des remarques de la part d’interviewés qui protestent ou sont chagrinés par un système scolaire où on leur demande d’écrire (rédactions, dissertes), mais sans leur dire comment faire. Et le comble c’est donc que ceux qui viennent sur des sites de fanfiction ont plus de chances qu’on leur dise comment améliorer leur écriture et leur techniques… qu’avec l’éducation nationale.
D’autres se plaignent que l’écriture porte sur des choses inintéressantes, avec un formalisme rigide (écrire d’une certaine façon et pas d’une autre) alors qu’ils seraient beaucoup plus enclins à prendre la plume, le stylo ou parfois le clavier… si c’était sur quelque chose qui les passionnait.
L’article n’est qu’un extrait, c’est le PDF (costaud) à l’intérieur, qui vaut beaucoup plus le détour.
Ça, c’est très variable.
Dans le cadre scolaire et universitaire, il y en a que ça aide, effectivement, de les laisser traiter un sujet qu’ils aiment, mais d’autres s’en fichent complètement. Peu importe qui quand comment pourquoi ils sont oisifs. Je ne suis pas certaine que ce sont ceux là qui ensuite viennent ici ou Wattpad ou ailleurs pour écrire de plaisir cela dit.
J’ai aussi pu constater, au cours de mes quelques expériences de vacataires à la fac, que certains étudiants ont absolument besoin d’une méthode à suivre. Ce sont des robots : ils appliquent la méthode qu’on leur a enseigné et si on ne leur en donne pas une, ils sont perdus, stressés, ils ne savent pas se débrouiller, ni expérimenter, ni s’adapter, ni innover. Ça dépend vraiment des tempéraments, certains ont besoin de plus de flexibilité, quand d’autres exigent un cadre pour ne pas être perdus.
(j’en avais déjà trouvé quelques unes, mais je vais avoir encore plus de lecture XD )
Mais bien tenté
C’est tout ce que je dis.
