Comment présenter un dialogue?

Je fais pareil qu’Enso, quand j’ai besoin d’un cadratin et que je suis sur portable (DONC sans le pavé numérique, donc sans moyen de faire les raccourcis clavier :upside_down_face:), je copie-colle tout en fin de doc et comme ça, tranquille !

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Alors, de mon côté, ça fait quelque temps que j’ai évolué vers Notion :
N1
J’ai juste à cliquer sur le bouton (« Modèle ») et hop, ça me crée une page :


Plus qu’à copier-coller. Le reste du temps, quand c’est possible, j’utilise les raccourcis clavier Alt (ou Fn+Alt parce que j’ai un pavé numérique « intégré »).
(j’ai mis en jaune les zones où j’écris).

(Notion est dispo sur téléphone/tablette et on peut travailler dessus hors-ligne).

Pour ce qui est de poster sur les sites, ça, c’est une autre paire de manches. Quoique je fasse et utilise, il y a toujours de la mise en page à refaire… :melting_face:

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Ah, tiens, je relance pour partager ma manière de faire, qui je crois est un peu spéciale :sweat_smile:
Pas de guillemets pour moi. C’est deux points (:), puis tiret (-) à la ligne.

Là où je pense avoir fait du « moi-même himself » dans le texte, c’est quand un personnage s’exprime en hésitant, bégayant, ou en marquant des pauses. J’utilise alors les points de suspension mais, sans mettre forcément une majuscule derrière, sauf si en supprimant ces trois petits points, la phrase est lisible normalement.

Par exemple, j’écrirai :

  • Je… Je ne sais pas…

Mais aussi :

  • Je… ne sais pas…

Avez-vous déjà vu ça quelque part, ou je délire dans mon coin ?:sweat_smile:

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J’ai déjà vu ça ainsi que l’utilisation de tirets pour ma-ma-marquer le bé-bé-gaiement !

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Je me permets d’intervenir car la ponctuation fait partie de mes sujets de prédilection…

Les points de suspension sont utilisés pour plusieurs raisons, et de ces raisons dépendent la majuscule qu’on place ou non derrière (source : Traité de la ponctuation française de Jacques Drillon, ma Bible en la matière) :

  1. Les points de suspension marquent que la phrase est en suspens (logique) car elle est interrompue par un autre personnage, ou bien l’auteur veut laisser du suspense : on met une majuscule à la phrase suivante. (Exemple - peu palpitant, je le reconnais : « Je me demande bien ce que je vais faire… Oh, et si je faisais un gâteau ? »)
  2. Les points de suspension sont à la fin d’une ligne de dialogue, juste avant un verbe de parole : on ne met pas de majuscule, tout comme derrière un point d’interrogation ou d’exclamation : « Je me demande bien ce que je vais faire… se demanda Bidule. »
  3. Les points de suspension servent, comme dans le cas que tu cites, @cokkarius, à « hacher » la phrase, à marquer un bégaiement ou une hésitation, mais la phrase n’est pas terminée: « Je me demande bien… ce que je vais pouvoir faire. »

Dans ton exemple, lorsque le « Je » est répété (« Je… Je ne sais pas »), tu as laissé une majuscule parce que tu as considéré que la phrase « Je ne sais pas » était entière, et qu’il fallait donc une majuscule ; mais lorsque la phrase est juste coupée « Je… ne sais pas », tu as laissé la minuscule parce que « ne sais pas » n’est pas une phrase complète. Tu l’as fait de manière instinctive, mais c’est parfaitement justifiable en terme de syntaxe. (OK, je sors, désolée. :sweat_smile:)

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Merci beaucoup pour ces précisions très utiles, @Alresha !:smiling_face_with_three_hearts:
Bon, ça va alors, je ne me « vautre » pas trop !

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Je fais pareil que toi !

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Et les tirets pour l’hésitation, qu’en pensez-vous ? :flushed:

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Jamais pratiqué. Tu veux dire, remplacer les points de suspension par des tirets, @fulmineo ?

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Oui, je demandais à la maîtresse de maison :stuck_out_tongue:

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Tu veux dire, à l’anglaise ?
Je vois ça quelques fois. Pour marquer par exemple un interruption, quand un locuteur est coupé impoliment au beau milieu d’une phrase…

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Euh, vu que c’était à moi que tu répondais, je me demande si cette périphrase m’est destinée… :sweat_smile:

Pour moi, les tirets d’hésitation sont en effet utilisés surtout en anglais, comme le dit Oldie. Je ne vois pas d’équivalent en français. Le tiret peut cependant être utilisé pour « rompre » la phrase dans certains cas. Je vous fais un petit résumé de Drillon sur la question du tiret et de ses emplois, en passant sur le tiret utilisé dans les dialogues pour changer d’interlocuteur.

  1. Tiret de dialogue intérieur : « Il est une autre classe d’hommes auprès de laquelle le voyage gratuit est encore plus sûr d’un heureux succès, par cette même raison qu’il ne coûte rien. – Auprès de qui donc ? Eh quoi ! Vous le demandez ? » (Xavier De Maistre)

  2. Tiret d’incise (souvent avec deux tirets) : « Mais l’homme qui est là devant elle est le seul devant lequel – fût-ce pour sauver sa vie – elle ne voudrait pas fuir. » (Georges Bernanos)

  3. Tiret de séparation et de renfort, pour insister sur ce qu’il sépare de la phrase : « Ainsi le fait que la lumière qui nous vient des étoiles est partie depuis si longtemps qu’à l’heure actuelle, en réalité l’étoile là-bas comme un clou de porte – est morte. » (Louis Aragon)

  4. Tiret de conclusion et / ou d’opposition, pour apporter un résumé, un éclairage nouveau, une contradiction : « Le travail de l’esprit considéré comme le pénible succédané d’un sommeil (puisque la solution vient en dormant, d’après beaucoup d’auteurs. – Dormez et vous trouverez. » (Paul Valéry)

  5. Tiret qui renforce l’hyperbate (figure de style consistant à apporter une addition à une phrase ou à une proposition qui semblait terminée, par exemple « Albe le veut, et Rome ») : « Il ne voit plus, il ne peut déjà plus retrouver sa bouche ! Phrase absurde assurément, car il n’est nul besoin de la vue pour trouver sa bouche sans doute, et je le pensais tout aussitôt – mais qui me consterna néanmoins. » (Angré Gide)

J’ai laissé les exemples de Drillon car j’ai eu la flemme d’en chercher d’autres.

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Ca en fait des utilisations :flushed: très instructif ! Je me demande comment font les auteurs français pour interrompre au milieu d’un mot s’ils n’utilisent pas de tiret :thinking:

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Bonjour,

Je relance le sujet parce que je me demande quelle serait la meilleure façon de présenter un dialogue intérieur : un personnage qui se parle à lui même avec différentes « parties » qui se répondent.
Je l’écrirais bien comme un dialogue classique, ou alors écrit en italique ?
Y a t-il des règles particulières dans ce genre de cas ?

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Bah déjà, je te demanderais surtout :

quel est le point du vue du récit ? Interne, externe ? Est-ce que tu écris à la 1ere ou à la 3e personne ?

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Alors le point de vue est omniscient, donc à la troisième personne, avec beaucoup de focalisation interne pour ce personnage (qui est le personnage central du récit).

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Hello @alphalyrae,

Comment procèdes-tu lorsque tu exprimes les paroles du personnage ? Tu mets juste en italique ?

D’instinct je te dirais de mettre entièrement le passage en italique.
Sinon tu peux ajouter des guillemets ouvrants au début du paragraphe, comme lorsque tu exprimes un monologue parlé. Ça permet d’aérer tout en faisant comprendre que c’est toujours le même monologue.

« Blablabla…
« Blablabla…
« Blablabla… »

:point_up: un peu dans ce goût-là, alors que ça reste toujours la même personne qui parle.

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Déjà merci :slight_smile: et oui j’ai commencé en mettant juste en italique. Mais puisqu’à certains moments mon personnage « se répond » je me suis dis qu’il valait peut-être mettre des tirets, comme dans un dialogue normal, pour montrer que différentes facettes d’elle même expriment ses différentes pensées.

Exemple :
– Pourquoi j’ai dis que j’y allais moi ? C’est complètement débile !
– Au moins, ça leur a cloué le bec, pour une fois. La tête de Tiffany !
– Oui, enfin, au final il va falloir entrer maintenant.

Mais le présenter comme un monologue avec les guillemets est sans doute plus approprié :thinking:

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Moi j’aurai tout collé ensemble, dans un seul bloc, parce qu’on comprend bien avec le texte que le personnage se répond à lui-même. Le fait de revenir à la ligne avec des tirets ou des guillemets donne l’impression qu’il y a plusieurs interlocuteurs.
Ou alors, faire des coupures avec les incises ou en intercalant de la naration.

Pour l’italique, je l’aurai utilisé si ce sont uniquement des pensés. Si c’est prononcé à voix haute, j’aurai tendance à traiter cette tirade comme une ligne de dialogue comme les autres, qui retranscrit simplement ce qu’a prononcé le personnage.

C’est ainsi que je vois les choses mais je ne maîtrise pas bien les convensions, peut-être y a-t-il une manière de faire officielle.

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Spontanément, c’est comme ça que j’ai procédé la fois où mon perso se prenait la tête tout seul en mode je veux être honnête mais j’ai la trouille. Quand tu différentes parties, tu es sur un ambivalence ou des personnalités distinctes ?

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