Comment reprendre l'écriture?

Je suis contente de te retrouver ici @a_pro_dreamer !

Je n’ai jamais connu de blocage de ce genre, ou tout du moins jamais aussi long. En lisant la réponse d’ @Anthaus, je me suis cependant redue compte que, quand je bloque sur un passage ou le développement d’une histoire, je pose en premier ce que j’ai envie d’y mettre « à tout prix ». Un dialogue, un visuel, une impression. Et j’écris ce qui me porte ne premier.
Je n’utiliserais peut-être pas tout, ou cela sera peut-être très remodelé par la suite mais cela permet de poser la première pierre. Une pierre plaisir d’où je tire ensuite des notes : j’écris ce qu’il me passe par la tête sans me la prendre. Ensuite, ça sera là, utilisable ou non, c’est au choix.

Nos mots ne sont pas forcément bien formulés dès le début. C’est normal. Une histoire, ça prend le temps de grandir et ça passe par des essais, des tentatives, des échecs… Il faut se laisser le droit à l’erreur, à l’imparfait et même au « mais c’est nuuuulllll !!! » Mais c’est cet essai qui est de qualité moyenne, pas toi, ni ton travail. Quand on cuisine une recette pour la première fois, c’est rare qu’elle soit une réussite (enfin pour moi ^^) :trophy:

Tes remarques m’ont par ailleurs rappelé qu’à un moment, moi aussi j’ai douté de mes écrits, du développement de mes histoires souvent jugées trop décalées, trop bizarres ou pas assez romantiques. A cette période-là, je me demandais vraiment si j’avais ma place dans mon fandom occupé par quelques grosses « têtes d’affiche » si je peux les appeler ça comme ça, qui publient, en un claquement de doigts des histoires de 70 chapitres ou qui ont des followers et des fans à la pelle. :exploding_head: :flushed:
Les commentateurs ont aussi le chic pour nous mettre en comparaison, certainement sans le vouloir, mais les remarques comme : t’es la meilleure" laisse les autres sur le carreau (en Sciences éduc, je croit qu’on parle de douce violence, non ?). Enfin, bref… Je ne me sentais pas « à la hauteur »…

Après quelques moments de doutes, je me suis rendue compte qu’on s’en cogne en fait. :poop:

On écrit bien ce qu’on veut, comme on veut, pour se faire plaisir à soi, ensuite éventuellement aux autres et ceux qui n’aiment pas et ne m’aiment pas… bahhhhh… voilà quoi ! J’ai ma place au même titre que tous les autres et c’est le cas pour toi aussi. Sur CH ou ailleurs, la remarque est valable partout.

Donc, les doutes sur la qualité du travail fourni… aux oubliettes. Pas important. Ce qui compte c’est le plaisir de mettre en mots les histoires qui vivent dans notre imagination. :heart_eyes:

Je ne sais pas si ces remarques d’aideront dans ton cheminement mais tu sais que la porte est toujours ouverte ^^

11 « J'aime »

Ce qui est assez amusant c’est que je crois qu’avoir partagé mes doutes, mes craintes et mes angoisses avec vous, a créé une forme de déblocage « niveau 1 ».

Après des semaines - pour ne pas dire des mois - à cogiter sur une histoire, j’ai enfin eu l’audace de me poser face à ma page blanche de Word pour poser les mots qui me trottaient dans le crâne.
Bien sûr, l’idée de base est suivie, avec quelques déviations. Les mots me sont également venus naturellement - certainement dû au fait que je me suis remise à lire régulièrement aussi - et en apposant un point final, pour la première fois depuis longtemps, je me suis sentie allégée, soulagée.

Vos paroles à toutes et tous m’ont fait du bien, j’y ai beaucoup réfléchi et j’ai déterminé ce qui, justement, me bloquait également : la comparaison avec les autres. Lorgner sur les vues ou le nombre de commentaires des autres, c’est plus que mauvais. Il m’a fallu vos retours pour saisir l’importance d’écrire pour soi avant tout et pas pour se confronter aux autres. Après tout, nos idées sont toutes différentes, pour un même univers, certains vont se préoccuper d’un point particulier tandis que d’autres vont recréer une histoire complète.

Merci à tout le monde !

16 « J'aime »

Oh et puis le nombre de vues n’est pas représentatif d’une qualité, plus d’une visibilité : fandom ultra coté où tu as beaucoup de lecteurs potentiels mais est noyée dans la masse, à un extrême, fandom ultra confidentiel à l’autre :woman_shrugging:

9 « J'aime »

Ne te fis pas au nombre de vu, j’aime etc. C’est juste une « pression » en plus. Tu dois t’amuser avant tout !

Puis oui, comme le dis @ensorceleurisee, selon les fandoms cela ne veut absolument rien dire. Je suis une des deux personnes à avoir écris sur Ao3 en fr sur le comic Fables. Bien entendu j’ai pas autant de vu que sur d’autres fandoms bien plus connus. Mais on s'en fiche, j’avais envie d’écrire sur eux, je l’ai fais et omg je suis méga content du texte ?

DONC. on s'en fiche, n’y fais pas vraiment attention.

8 « J'aime »

Effectivement, le « regard » des autres et le niveau des autres est terrifiant. Merci le syndrome de l’imposteur :roll_eyes:. L’avantage d’être dans ma peau depuis 50 ans c’est que maintenant je suis au courant vu que c’est dans tous les domaines et que parfois j’arrive à passer outre en me contentant de prendre du plaisir. Parfois c’est plus difficile.

9 « J'aime »

5 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Que signifie l’absence de commentaires sur une fic?

Adepte de la « méthode flocon » à d’abord écrire un « squelette » de chapitre, je ne peux que confirmer. Les premières lignes que je jette salement sur un word sont dignes d’une rédaction de CP. Je crois que je suis à la limite d’une prise de note et d’extériorisation brute de scènes. Personne ne le verra alors… on s’en fiche !

Par ailleurs, quand on lit un texte fini on a tendance à penser qu’il a été écrit par magie au fil de la plume, mais cette idée inconsciente est totalement fausse. On n’écrit pas (rarement) correctement du premier coup, inutile de se mettre la pression dès le début.

Maîtriser son univers, ses personnages, ses scènes, c’est comme faire des crêpes ! D’abord tu balances tes ingrédients, tu les mélanges et surtout tu laisses reposer la pâte ! Après, tu te retrousses les manches et tu nous fais de belles crêpes ! Et puis à la fin, tu saupoudre de finitions !

Pour moi, ce n’est pas encore de la « réécriture », c’est le processus d’écriture.

Lors de mes blocages de plusieurs mois (car face aux obligations de la vie, on n’a pas le choix que de s’interrompre, comme je l’ai lu ici et c’est difficile de s’y remettre parfois) le rôle d’un événement extérieur est parfois important ! Les autres, je dirais qu’ils m’ont « sauvée » plus d’une fois, rattrapé en plein vol (ou en pleine chute) et poussé à remonter en selle. Sans eux, clairement, je n’écrirais peut-être même plus… (et là revient l’importance de partager)

A mon avis, il ne faut pas le prendre comme ça. Ce que je me dis, c’est que si quelqu’un d’autre a réussi à approcher l’objectif que je n’arrive pas à atteindre, c’est qu’il a travaillé plus que moi ou qu’il a compris quelque chose qui m’échappe, alors au boulot ! Rien n’est impossible !

Pour ce qui est de la qualité d’écriture, j’en apprend beaucoup de jour en jour, comme des déclics, des éléments qui font qu’un texte me semble bon mais que je n’avais jusques là pas saisi, d’un coup je comprends ce que c’est ! J’ignore si ça fait ça à tout le monde, mais cette idée de comprendre au fil du temps me rassure, j’ai l’impression de monter un escalier sans fin !

Vous croyez avoir atteint votre plafond de compétences d’écriture ? Mais je vous assure que vous pouvez l’exploser ! Même si cela doit passer par un acharnement, reculez, prenez des armes plus lourdes et revenez faire sauter ce plafond !

Après une pause, je remarque souvent que j’ai du mal à écrire, à former mes phrases et il me faut des jours de douleur avant de me rééquilibrer, mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas… simplement les pauses font quand même des dégâts qui peuvent éclater notre confiance en nous… mais ça revient, je l’expérimente souvent en ce moment. J’ai des hauts et des bas avec lesquels il est difficile de composer, réussir à garder le focus, quand on le peut, c’est important, mais ce n’est pas insurmontable de s’y remettre après une pause forcée.

Mes astuces perso pour m’y remettre, pour ceux que ça intéresse :

  • Lire, lire et relire même (des récits qui nous font vibrer)
  • Partager ses écrits pour favoriser un coup de pouce extérieur
  • Aller marcher, sortir et bouger (se remettre en mouvement)
  • Ecouter des musiques inspirantes (je pense aux musiques de films entre autres)
  • Se documenter sur les sujets traités (un détail peut faire jaillir des tonnes d’idées auxquelles on n’a pas pensé)
  • Explorer d’autres formes d’art narratif (après de très longues pauses, ce qui m’a toujours relancé, c’est un scénario bouleversant, comme le jeu vidéo Detroit: become human. L’étincelle qui embrase l’inspiration peut se cacher n’importe où)
  • Ecrire sans pression et se laisser porter par l’histoire (quitte à se forcer un peu au début)

Voilà, je pense ne rien avoir oublié, c’est ce qui fonctionne sur moi. Je pourrais vous raconter comment un jeu vidéo (DBH) m’a sorti d’une pause de plus de 10 ans, mais ça serait trop long et passionné, j’ai déjà beaucoup trop écrit ! :rofl:

12 « J'aime »

J’avoue, DBH est phénoménal. Je l’ai fini une fois, il faut que je recommence, faire d’autres choix, vivre d’autres destins.

Je te rejoins. En ce qui me concerne, j’avoue noter une différence depuis que j’ai repris la lecture de manière plus régulière. Lecture de livres ou de comics, bd, peu importe.
La lecture de fic m’aide aussi parce que du coup, j’ai toujours « gardé un pied dedans » et fait travailler mes idées.
Avoir trouver cette communauté merveilleuse aussi fait qu’on a envie d’y rester.
Donc oui, il y a eu des hauts et des bas, il y en aura sans doute encore en fonction des aléas de la vie. Mais c’est pas grave, c’est comme ça. Il y aura aussi d’autres moment ou l’envie d’écrire sera tellement présente que tu y passera toute une après-midi à sortir quelque chose qui te plait et à t’éclater. Et c’est ça le principal. ^^

8 « J'aime »

Ahah phénoménal, le mot est faible :smile: Il a changé toute ma vie… :heart: :pray: Comprendre qu’une œuvre a ce pouvoir, ça m’a inspiré cet objectif dans l’écriture, en plus de l’inspiration qui s’est mise à déborder de partout pour me contraindre écrire de nouveau, avoir un impact positif sur une vie c’est mon objectif suprême.

J’ai essayé de recommencer le jeu aussi, mais je n’arrive pas à me distancier assez des personnages pour changer mes choix… c’est grave ! D’ailleurs, en obéissant à Todd quand il se met en colère… j’ai tué Alice. J’ai éteint la console. C’est insupportable ! Je suis beaucoup trop impliquée :sweat_smile: :rofl:

Oui d’ailleurs, j’aimerais rajouter que parfois ça peut aussi inspirer…

Ahaha j’ai déjà passé des week-ends entiers à juste écrire. Cet état fiévreux d’écriture, c’est vraiment génial !

7 « J'aime »

Heeeey, j’ai eu exactement la même expérience! Lire le tome 3 de la trilogie des Puissants m’a permis de retrouver l’inspiration que j’avais perdue durant près de 10 ans, à mon grand désespoir! :smiling_face_with_tear: Ce moment a été incroyable! :smiling_face_with_three_hearts: :smiling_face_with_three_hearts: Mon imagination s’est mise à tourner à plein régime, et l’envie irrépressible d’écrire une continuation m’a submergée. C’était un des plus beaux cadeaux que le monde de la fiction pouvait me faire. Donc je suis entièrement d’accord avec toi, quand tu soulignes le pouvoir des oeuvres. :star_struck: Certaines peuvent aussi nous faire plonger dans de profondes réflexions, et c’est un des aspects que j’adore avec la lecture. :wink:

Soit dit en passant, j’adore ton image des crêpes, dans ton message précédent. :stuck_out_tongue: C’est exactement ça^^

Et heureuse que des gens aient pu te rattraper au vol, lors de tes blocages. Ces amis-là sont tellement précieux. :wink:

7 « J'aime »

Ravie de lire ça ! C’est fascinant de voir qu’une histoire peut éveiller quelque chose de si fort en nous ! C’est tellement inspirant, ça donne envie de parvenir aussi à inspirer des lecteurs !

Ce sont de parfaits « inconnus » en réalité, des lecteurs sortis de nulle part. Ne sous-estimez jamais, JAMAIS, la puissance de vos paroles, de vos commentaires, de vos encouragements.

7 « J'aime »

Oui, c’est sûr! J’en rêve! :star_struck:

Exactement! Même un commentaire tout simple peut faire tellement plaisir! C’est la preuve que quelqu’un a lu le texte et potentiellement aimé. :wink: Et comme vous l’avez tous si bien dit, les retours encouragent à poursuivre l’effort. :smiley:

Si je compare avec le dessin, il est si simple de montrer sa dernière oeuvre en date ou de la poster sur les réseaux sociaux et d’obtenir moult retours. Pour une fiction, c’est une autre paire de manche, car les gens doivent prendre le temps de lire. Est-ce que tu as aussi eu cette impression, toi qui es dessinatrice aussi?

7 « J'aime »

« Dessinatrice » c’est un bien grand mot ahah ! C’est clair que niveau visibilité c’est beaucoup plus simple avec un dessin, mais honnêtement je suis toujours très stressée quand j’en partage un ! Et comme en dessin je manque beaucoup de confiance (enfin, je suis surtout assez objective mdr), j’ai tendance à penser que les retours positifs sont soit « indulgents » pour ne pas me blesser, soit honnêtes mais de la part de personnes qui n’ont pas l’œil expert :sweat_smile:

Pour les textes, ça se travaille : il faut accrocher le lecteur aux premières lignes… c’est là que tout se joue (et sur la couverture, le titre… bref, une accroche intrigante). Pour la fanfiction, malheureusement le fandom joue beaucoup. C’est dommage… mais on ne peut pas en vouloir aux lecteurs de préférer leurs univers respectifs, car c’est ce qu’ils sont venus chercher :upside_down_face:

Contrairement aux dessins, je suis très ouvertes aux critiques virulentes pour l’écriture, qu’on démonte mes textes phrase par phrase, mot par mot, ne me pose aucun soucis, je les retravaillerai, tant que c’est réellement constructif ! (ça m’est arrivé, je ne dis pas que c’est facile à encaisser mais je n’ai pu évoluer qu’avec ça donc dans mon cas, c’est ok, je comprends que certains ne le supportent pas)

Pour ceux qui viennent me dire « tu m’inspires, ça m’a redonné envie d’écrire » et qu’ensuite ils me partagent leurs textes… je suis comblée :smiling_face_with_three_hearts: même s’il ne s’agit pas d’experts ahah ! (il y en a eu deux, et je m’en souviendrai jusqu’à la fin ahah)

EDIT : Tout ça pour dire que l’énergie que vous mettez à laisser certains commentaires, l’auteur le reçoit au centuple, ça peut réellement lui donner la force et l’énergie de continuer ! C’est un transfert de force XD

7 « J'aime »

Tout à fait. C’est d’ailleurs dans un « bas » que j’ai écrit mon recueil Pensées Volées. Et ça m’a fait un bien fou. Bon, par contre, du coup, mon mood se sent bien dans ses textes… C’est pas les plus joyeux du monde hein :sweat_smile::joy:

C’est sur. Je comprends tout à fait et mais en même temps, un commentaire négatif peut avoir à ce moment là des effets dévastateurs en fonction du moment où il est reçu. C’est en ça que c’est tellement dur. J’essaie de m’en détacher le plus possible quand ça arrive. Mais c’est pas si facile.

9 « J'aime »

Un message a été fusionné à un sujet existant : JEU « Detroit : Become Human » - Présentation

Hihi, j’adore, c’est vraiment trop chouette ces topics sur l’écriture. Je vois qu’on est nombreux.ses à être atteint.es d’une énorme angoisse de performance :smile: Et comme dit plus haut, ça n’a pas lieu d’être, on écrit pour soi d’abord et puis éventuellement pour ceux que ça va toucher, et même si ça ne devait toucher qu’une seule personne, ça resterait hyper gratifiant.

Plusieurs fois, quand je flippe à mort que les gens n’aiment pas et pour me rappeler ce qui me pousse à écrire, je me suis imaginé que le partage de fanfic devenait subitement interdit, et je me suis demandé si j’arrêterais d’écrire pour autant : la réponse est non. Certes ça enlèverait une immense partie du plaisir (celui du partage, de l’échange et de nouvelles rencontres littéraires :kissing_smiling_eyes:), mais ça ne retire pas l’essence de l’écriture, qui est de décharger notre créativité, de lui donner une forme et un sens.

Pour ma part, dans ces moments « en sous-régime », même si je culpabilise et que je me reproche de ne pas aller assez vite, de ne pas être efficace, etc, je ne force pas (ou du moins j’essaie de ne pas forcer :sweat_smile:), je lis beaucoup pour me replonger dans le monde de l’imaginaire, je relis des choses que j’ai écrites et dont je suis fière (je sais, c’est à double tranchant car on peut avoir l’impression qu’on ne fera jamais aussi bien, mais je trouve que ça aide à faire revenir le mojo aussi). Et pour l’angoisse de la page blanche, rien de tel que d’écrire des petits bouts d’idées, de dialogues, de voir ce qui vient, avant de tout réorganiser quand il y a suffisamment de matériel (en tout cas c’est comme ça que je procède, je ne commence jamais par la première phrase ^^)

Et pour renchérir sur ce qui a déjà été dit plusieurs fois : ça n’a strictement aucun sens de se comparer avec d’autres histoires, même si c’est irrésistible (clairement, je le fais souvent, même si je sais que c’est ultra toxique). Il y a autant de définitions de « bonne histoire » qu’il y a de lecteurs, et ça serait tellement dommage d’écrire moins sincèrement, juste pour plaire au plus grand nombre. Parce que c’est toujours moins satisfaisant d’être complimenté sur un texte dans lequel on s’est autocensuré, ou qui n’est pas celui qu’on voulait vraiment écrire.

Au risque de me répéter, merci de partager vos déboires, vos doutes, vos astuces, je me sens nettement moins seule quand je vous lis :smiling_face_with_three_hearts:

9 « J'aime »