Fesse-mathieu
N’ayez crainte ! Nous ne verserons pas dans la grivoiserie impénitente !
Comment se fait-ce ?
- Tout d’abord, précisons que ce fesse, employé ici, n’est point l’une des moitiés charnues du postérieur, mais le présent 3ème personne du verbe fesser qui, au 15e siècle, a d’abord signifié « battre avec des verges ».
Ce dernier terme mériterait lui-même une digression, mais gardons-le pour la bonne bouche ! - Pour ce qui concerne ce pauvre Mathieu, il s’agit tout bonnement de Saint Mathieu, l’un des douze apôtres et des quatre évangélistes. Avant de se convertir, il avait été prêteur. Les usuriers étaient appelés confrères de Saint Mathieu. Puis tout créancier fut nommé un mathieu. Selon Antoine Oudin, fesser Sainct-Mathieu signifiait pratiquer l’usure au 17ème siècle. D’après Alain Rey, le fesse-mathieu est l’individu qui, pratiquant indignement son premier métier, met à mal la réputation de l’apôtre.
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