Diversité et inclusion

Je lance un sujet de réflexion (je ne crois pas qu’il ait déjà été traité)

On sent une certaine volonté ces derniers temps d’avoir des œuvres de fiction plus inclusives, et ça fait très plaisir.
Pourtant en écrivant, pour des besoins de personnages originaux, j’ai réalisé que, malgré moi, j’avais tendance à les imaginer blancs, sveltes, valides et hétéro… Non pas qu’il y ait de mal à ça, mais si tous les personnages sont ainsi, c’est quand même dommage.
Donc j’ai pris du recul sur ce qui me venait spontanément à l’esprit pour le modifier et représenter un plus grand panel de variété d’individus. Également, j’essaie d’inverser le genre auquel je pense au premier abord, pour aller à contresens des stéréotypes.
Et résultat je trouve ça beaucoup mieux ainsi, même si ça nécessite un exercice d’esprit.

Mon exemple

Un personnage canon devait aller voir le forgeron de la ville. Première image qui m’est venue : un genre de Cétautomatix bis. Déjà je change le genre pour avoir une forgeronne parce que rien ne s’y oppose dans le fandom. Forcément elle est baraquée, travail oblige, et je lui donne la peau noire. L’orientation n’a rien à voir avec le sujet, donc je n’en parle pas. Le personnage me plaît beaucoup plus comme ça, plutôt qu’un forgeron qui aurait été interchangeable avec n’importe quel autre forgeron.
Bon, c’est pas grand chose vous me direz, mais c’est un début.

Donc mes questions :
Est-ce que vous avez déjà réfléchi à ça ?
Est-ce que vous incluez de la diversité pour vos personnages originaux ?
Bien évidemment, c’est dépendant des fandoms et du contexte de l’histoire. Tout n’est pas forcément applicable n’importe où.

Notre imagination est conditionnée par notre environnement, ce que l’on vit, ce que l’ont voit, mais à notre petite échelle, nous pouvons aussi contribuer à élargir la perception de nos lecteurs.
C’est intéressant je trouve.

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Merci pour cette réflexion très intéressante.
J’y ai déjà un peu réfléchi aussi, et ce n’est pas un sujet trivial.
Si je fouille dans tous mes textes inachevés cumulés de la fin de l’enfance au début de ma vie adulte, je trouve qu’il y a pas mal de diversité ethnique et de caractéristiques physiques dans mes persos (moins concernant la sexualité, que je ne traitais généralement pas trop, et ils étaient globalement tous valides, quelques troubles psy parfois éventuellement). La question c’est: étaient-ils bien traités ?
Autant pour des personnages secondaires, on peut mettre un peu tout ce qu’on veut, et ne serait-ce que par réalisme, c’est mieux de mettre un peu de diversité. Autant pour un personnage principal, plus il est différent de nous, plus c’est compliqué de se mettre à sa place, et donc de l’écrire intelligemment. Alors ça va dépendre du contexte de l’œuvre aussi. Évidemment, si je veux écrire sur un personnage noir, ce sera complètement neutre si l’histoire se passe en Afrique pré-coloniale, alors que ça demandera beaucoup plus de travail si c’est un migrant qui arrive en Europe au XXIème siècle. De la même façon, avoir un personnage homosexuel, ce n’est pas très compliqué si ça ne se traduit que par le fait qu’il a un conjoint du même genre, ça l’est plus si on veut raconter ses sentiments, ses expériences sexuelles, la pression de la société, etc…
Donc je pense que c’est effectivement quelque chose qu’il faut essayer d’avoir en tête. Ne serait-ce que pour rendre son univers plus vivant, et aussi parce que c’est important de pouvoir représenter un peu tout le monde. Mais il faut aussi faire attention à ne pas tomber dans les clichés, ni à présenter quelque chose qui serait totalement en décalage avec le vécu des personnes concernées. Et quand on n’est pas soi-même concerné, ça ne coule pas de source.

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Oui, je suis d’accord.
C’est vrai que ma réflexion concernait plus les personnages secondaires ou les personnages principaux pour qui cette variété n’aurait pas d’impact (c’est la magie de la fiction, on peut avoir des univers où les discriminations n’existent pas)
Pour ce qui est de se centrer sur le vécu de minorité dont on ne fait pas parti, c’est plus délicat, et ça ne doit pas être pris à la légère.

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Donc mes questions :
Est-ce que vous avez déjà réfléchi à ça ?

Non.

Est-ce que vous incluez de la diversité pour vos personnages originaux ?
Bien évidemment, c’est dépendant des fandoms et du contexte de l’histoire. Tout n’est pas forcément applicable n’importe où.

Les personnages favoris de mon petit théâtre personnel sont deux femmes noires, dont une lesbienne en couple. Sinon, j’ai un orque âgé et veuf, et une Khakit qui a perforé le mur de l’imbécilité.
Ca va ?

Non, parcque sinon, je peu mettre en scène une naine noire unijambiste diabétique bègue homosexuelle en transition… Mais ca va rapidement me faire ch. :rofl:

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Tu as tout à fait raison !
Dans mon fandom, en ce qui concerne les personnages secondaires, j’ai un peu de chance de ce sôté là : un vieux, un aveugle, des femmes qui vont à l’encontre des règles, des travestis, des sans-abris… MAIS, de l’autre, ça reste des héros qui arrivent « à assurer » comme des « valides » si je peux dire ça comme ça.

Je dois avouer que je n’y avais pas vraiment songé en ces termes. En personnages originaux ??? Qu’ai-je fais ? Un Maori chez Harry Potter et un militaire balafré chez City Hunter… pas beaucoup de personnages originaux, j’avoue ^^! Et du coup, je ne suis pas tellement sortie des « trucs habituels » on va dire. Quoiquuuuuueeeee, je prépare une femme yakuza dans les années 50 pour une prochaine histoire. Je dois avouer que c’est tellement à contre courant que j’ai peur d’être hors-sujet ^^… MAis, je tiendrai la barre !

Je penserai un peu plus à ça, c’est intéressant ^^. Changer de genre tout simplement, c’est déjà un pas… D’ailleurs, ça me donnerait presque une idée de fic en univers alternatif, tiens !

Aussi, c’est très vrai, tu as raison.
Après, c’est un peu valable pour tous les personnages, non ? Pas besoin d’être un chasseur de Dragon pour imaginer en être un ! Mais c’est vrai que nos réflexes en terme d’analyse de personnages est plus facile quand nos héros nous ressemblent un peu.

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Wow ! Mais ça a l’air génial ça !!! Hâte de voir ce que ça va donner !

Alors… pour la première question, c’est un petit oui et pour la deuxième c’est un non.

En fait, j’y ai réfléchi quand j’ai voulu écrire un roman avant de venir sur le site : mon personnage était un homme, parce que je m’y identifiais beaucoup, et puis je me suis dit que je pouvais mettre une femme à la place. Je pense que je voulais aussi essayer de changer un peu de point de vue, de me rajouter un « défi » supplémentaire, si on peut dire. Dans tous les cas, cela n’a pas vraiment abouti.

Mais en ce qui concerne mes fanfics, non, pas vraiment, je n’ai jamais essayé d’inclure de l’inclusivité. Déjà que je n’aime pas ça quand cette inclusivité est intégrée de force dans les films sans aucune réflexion derrière, je ne le fais pas non plus. :grimacing:

Peut-être aussi je pense parce que, comme toi @LianSepia :

Mon fandom de prédilection ne se prête pas forcément à cette inclusivité je trouve (peut-être justement parce que je n’y ai pas assez réfléchi en amont). Enfin… Cela dépend de quel jeu on parle, car il est vrai que la question ethnique a une grande importance dans BioShock Infinite, le jeu se déroulant dans une fausse utopie / une dystopie éminemment raciste.

Néanmoins, en prenant du recul, il y a quelques personnages noirs ou hispaniques qui ont de l’importance dans mes récits et que j’apprécie particulièrement, comme Emily Chavez dans ma fanfiction BioShock - Une vie de souffrance ou encore Charles Milton Porter, qui dans le canon a une histoire particulièrement touchante que je ne dévoilerais pas ici.


D’ailleurs, cela me rappelle un détail que j’ai noté au cours de mes nombreuses heures de jeu :
En VO, un journal audio laissé par le personnage m’a interpelé puisqu’il n’a pas du tout le même sens en VF.

Voici le journal audio en VO :

Et voici le journal en VF :

En VO, il parle de sa rencontre avec un homme qui lui demande : « Why don’t you splice white ? ». Pour ceux qui ne connaissent pas le fandom, « to splice » correspond au fait de s’injecter une drogue qui a le pouvoir de changer les gènes, et donc, théoriquement, de pouvoir rendre blanche une personne noire.
En VF, cependant, Charles dit simplement qu’un homme lui avait demandé pourquoi il ne jouait pas avec les plasmides pour s’améliorer.

Je trouve que c’est vraiment une erreur que d’avoir modifier cette phrase, il aurait fallu trouver une autre tournure. Cela montrait en VO qu’en dépit de son génie, certaines personnes le jugeaient encore et toujours sur la couleur de sa peau, alors même qu’il avait travaillé avec Alan Turing pour déchiffrer le code Enigma.

Tiens… voilà sans doute quelque chose à creuser ! :bulb:

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Très bon sujet, très d’actualité. Merci de l’avoir lancé.

Dans l’ordre :
je n’y ai réfléchi que lorsque j’ai découvert ce qu’était la littérature inclusive. Et comme toi j’ai réalisé que moi j’avais tous mes personnages plutôt blancs (pas forcément comme on l’entend dans le monde réel, parce que j’ai une imagination très « manga », je visualise mes persos comme s’ils étaient dans un dessin animé, or le problème des mangas c’est qu’ils dépeignent des asiatiques comme s’ils étaient blancs), hétéro et valides. Je mets un bémol sur ce dernier point car souvent mes persos ont des troubles ou particularités psys (phobie sociale, anxiété généralisé, autisme, trouble de la personnalité, traumatisme, etc.), donc techniquement ce sont des handicaps mentaux, mais jamais je ne fais de persos aveugles ou paralysés, par exemple. Et pour le fait qu’ils soient « sveltes », pas tous. Certains de mes personnages sont en surpoids/ronds, mais jamais obèse. Pour le coup, ça vient de mon expérience personnelle, parce qu’en tant qu’obèse, je vois bien qu’on est traité différemment par la société et ça complexifie la construction des scénarios sur plein d’aspects. Donc ça ne m’arrange pas, donc je ne fais pas de très gros personnages et je ne parle pas du sujet.

J’inclue plus de diversité depuis peu, MAIS je ne fais pas de l’inclusion pour faire de l’inclusion. Je trouve ça agaçant et débile. Je comprends, sincèrement, que ce soit problématique que des tas de catégories de personnes ne soient pas ou peu représentées dans la fiction, surtout en tant que personnages principaux, mais moi j’écris pour le plaisir, donc je ne m’impose de contrainte que si j’y trouve un intérêt personnel (oui, j’assume cette forme d’égoïsme. Et je ne parle qu’en tant qu’auteure amateure, je n’aurais pas le même discours sur les éditeurs, et je comprends aussi pourquoi y a du militantisme là dessus).
Donc je fais de l’inclusion quand l’inclusion me sert, et surtout si c’est pour créer des personnages intéressants. J’écris surtout pour le plaisir de faire de la psychologie et de créer des OC (original caracter), si lui donner une origine ethnique particulière, une sexualité divergente ou un handicap le rend plus fascinant ou agit sur ses relations avec les autres d’une manière intéressante pour le scénario, je prends !

Dernière remarque, j’ai un peu pesté il y a quelques semaines parce qu’une maison d’édition inclusive a affiné sa ligne éditoriale en demandant à ce que leurs personnages soient désormais poly-stigmatisés. Avant, iels voulaient des personnages queer, juste queer. Maintenant, il faut que ces persos soient queer ET autre chose. Iels en sont venues à cette exigence parce qu’iels reçoivent trop de textes avec des hommes blancs valides. Ils sont gay, aces, aros, bi, mais ce n’est pas suffisant d’après iels.
J’ai râlé parce que dire qu’un homme blanc sans handicap est privilégié m’insupporte. Le simple fait d’être gay reste un sujet de violence et de discrimination, même si on rend ça glamour par les boyslove, la réalité est plus noire. En plus, cumuler les motifs de discrimination, ça fait un peu trop ciblé/exagéré dans la marginalité, même si c’est une réalité pour des tas de gens. Et c’est vrai qu’en y réfléchissant, souvent, une particularité en entraine d’autres, sauf que les maisons d’éditions inclusives n’aiment pas forcément qu’on fasse du cause à effet, parce que ça pathologise la différence. Donc polystigmatisés, ok, mais il ne faut pas dire que c’est parce que la personne est trans qu’elle a aussi un trouble alimentaire (lié à l’acceptation de son corps).
J’ai aussi expliqué que pour moi une femme cis blanche lesbienne et un homme cis blanc gay c’est la même chose, H et F pour moi c’est égal, sauf que non, parce que le sexisme est une forme de discrimination. J’ai alors sorti l’exemple des hommes pauvres, des hommes petits (sans être nain, juste moins d’1.70 m, ça suffit à se faire discriminer dans certains contextes), des hommes moches - oui juste moches - qui pour moi ne peuvent pas être qualifiés de normes dans la fiction.
Et là je me suis sentie bête, parce qu’on m’a répondu que, bah oui, des cas comme ça, les intéressent. Ce sont bien des motifs de discriminations.
J’ai réalisé que quand on me dit « inclusif », pour moi c’est toujours des personnes non blanches avec un handicap visible ou une sexualité non hétéronormée. Tout ce qui est « sournois » dans la société, qui ne se définit pas dans le verbe mais dans les actes, est plus compliqué à lister et zappé de l’inclusif. On sait tous ce qu’est le racisme, l’antisémitisme, le sexisme (quoi que, leurs formes peuvent parfois être discrètes, sur le sexisme je le vois bien depuis que je suis maman, le sexisme est différent si vous êtes une femme sans enfant ou une femme avec enfant), la grossophobie et le validisme déjà on connait moins. Mais comment on appelle les gens qui méprisent les pauvres ? Comment on appelle quelqu’un qui discrimine un.e autiste ? Comment on appelle quelqu’un qui discrimine les moches ?

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Oh… C’est très intéressant !

Un peu, sans que ça ne soit un sujet de préoccupation majeur, mais il est très vrai que je regrette de ne pas être plus inclusive.

Je n’ai jamais inventé d’OC noir, par exemple. Ce n’est pas un manque d’envie de ma part, juste que je n’ai jamais eu ou ressenti le besoin d’en imaginer. Peut-être parce que mes fandoms de prédilections se passent en France ou au Japon pour une bonne partie d’entre eux,
Au niveau orientation sexuelle, oui, j’ai une OC avec… pas mal de troubles on va dire (pour rester gentille) qui, pour moi est clairement lesbienne, mais, pour l’instant, je ne suis pas parvenue à placer cette info, à aucun moment. Dans le futur, peut-être ? Elle a une meilleure amie qui a déjà un petit copain, mais que j’imagine bien bisexuelle, et je me dis que, dans un univers alternatif – c’est marrant parce que dans la fic il est justement question de voyages dans le temps --, je les vois super bien ensemble, ah ah.

En tout cas, je vais essayer de prêter plus d’attention à ça pour les prochaines fois !

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Oh, sympa ce sujet ! Merci de le proposer !

Un peu comme beaucoup ici, j’ai toujours créé des personnages « dans la norme »… Blancs, cis, hétéro, tout ce qu’il y a de plus normalisé. J’essaie de varier, depuis que j’ai pris conscience de l’importance de la diversité – parce que dans ce bas monde, tout le monde n’est pas blanc, cis et hétéro…

Donc j’ai commencé à créer des OCs un peu plus colorés. Une OC (mineure dans l’histoire où elle apparaît, mais pour moi c’est un premier pas) d’origine maghrébine, et aromantique (pas explicité, mais suggéré) – elle a été mon premier pas dans une tentative de représentation sans stigmatisme.
Je considère que d’autres OCs sont sur ce spectre – asexuels, notamment, et je tends à penser qu’Aemi est aro en plus ? Et j’ai, le temps d’un texte bref, créé un personnage non-binaire… et un second est caché dans une fic antérieure, aussi – mais ça reste concernant l’identité de genre et l’orientation sexuelle.
J’ai encore beaucoup de mal à créer des personnages invalides, physiquement comme mentalement, parce que j’ai peur de mal faire, en fait. Ça peut partir d’un bon sentiment, j’ai peur de trop fantasmer la chose, et donc de faire une représentation irréaliste et incorrecte.
Comment intégrer des personnages noirs, asiatiques et arabes sans utiliser de descriptions offensantes ? Même chose avec les personnes en surpoids, même léger. Et je ne parle pas des troubles psy, je ne m’y connais vraiment pas assez pour me sentir à l’aise là-dessus… :confounded:

Dans les cas de personnages secondaires, voire tertiaires, je me sens plus en confiance parce que c’est un personnage interchangeable. Comme dans ton exemple, @LianSepia, pourquoi forcément mettre un forgeron blanc quand on peut mettre tout sauf un forgeron blanc ? Bah ici, la même chose… Qu’est-ce qui m’empêche de faire de mon barman-barmaid une personne non-binaire ? Rien, ça n’a pas d’incidence. Ce personnage pourrait avoir une jambe de bois ou une main prothésique, ça ne le dispense pas d’être un excellent tenancier de bar !

Mais si je dois en faire un personnage principal, j’aurais bien trop peur de faire n’importe quoi, et de le stéréotyper jusqu’à en faire un personnage détestable. Même si ça partait d’un bon sentiment…

Attention Marie, ça commence comme ça, puis quand les fans te réclament davantage de lore et de représentation dans ce dernier, tu arriveras comme une fleur et déclareras sur Twitter « oh mais si, il est gay depuis le début, c’était juste pas dit » :clown_face: Miam le queerbait… on connaît ! :laughing:

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C’est trop moi avec Gwen (une ado en crise bien cliché comme on aime, yesss-- oula, va falloir que j’arrête de m’acharner sur elle comme ça moi mdr) et d’autres, ça, et je le regrette. Je me répète, mais vraiment, c’est pas par manque d’envie, juste que… mes fandoms/l’histoire ne s’y prêtent pas ?
Dans une de mes fics, j’avais imaginé une fille qui devait aimer un garçon, et j’ai réfléchi, et je me suis dit : « Est-ce que je ne changerais pas le garçon par une fille » ? Car l’important était la relation plus qu’avec qui elle était, mais je ne sais pas, ça m’a fait bizarre, parce que j’avais déjà imaginé pas mal de trucs et, puis voilà.

Je n’y pensais pas mais oui, il y a ce risque ! Quand je regarde une des mes OCs en particulier, je me demande si avec tous ses excès, elle n’est pas finalement une caricature, tant j’ai poussé les choses au niveau mental. Et même si on ne cherche pas à blesser, ben ça peut arriver.

Je ne m’inquiète pas ! Les scènes osées, je n’ai pas prévu d’en faire demain, mdr. Mais c’est vrai que j’aime penser à ce genre de détails, des fois ! Je suis toujours partante pour du lore eh eh !

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Sujet très intéressant, je trouve ^^ Merci de l’avoir créé !

Je pense que c’est une réflexion qui m’est venue assez inconsciemment de prime abord, parce que je n’ai pas souvenir d’avoir réellement cherché à diversifier mes personnages intentionnellement. Sûrement déjà comme tu le dis un gros conditionnement issu de mon enfance et de mon éducation, puis, plus récemment quand ces questions ont commencé à réellement m’interpeller, par peur de mal traiter le sujet. Et aussi, comme @HawthorneAbendsen, parce que faire de l’inclusivité pour faire de l’inclusivité, ça ne m’intéresse pas (je m’explique plus bas).

Sur le plan orientation sexuelle, comme c’est clairement pas le sujet avec lequel je suis la plus à l’aise, j’aurais tendance à passer à côté par peur de mal faire. Du coup, la plupart de mes persos sont hétéros, ou alors je ne précise pas parce que je ne connais pas la réponse moi-même puisque je ne me pose la question que si elle est nécessaire. Je sais que Khassendrah est très probablement aromantique, mais c’est tout. Et pour en revenir à ce que je disais plus haut, c’est tout à fait logique avec la façon d’être du personnage, ça sera sûrement jamais mentionné explicitement, mais comme j’insiste beaucoup sur l’aspect émotionnel et la construction psychologique de mes personnages, pour le coup ne serait-ce que de l’imaginer pour Khassie ça a un intérêt. C’est d’ailleurs sûrement mon seul OC pour lequel je me suis posé la question :thinking: Si je prends Vanador, mon autre antagoniste principal pour la même histoire, je n’ai jamais réfléchi au sujet et je ne le ferai sans doute pas puisque, dans son cas, cette info ne servirait ni l’histoire, ni même ma réflexion personnelle à son sujet (sauf s’il me sort de son passé un élément qui justifierait que je me penche réellement sur la question et que je le développe).

Et même si je me pose pas la question au niveau d’un personnage, mais carrément au niveau d’espèces et de sociétés complètes (la joie de la fantasy, tout est permis !) : j’ai par exemple des pixies, des mini-fées qui naissent dans des plantes, qui se définissent elles-mêmes comme elles le souhaitent, mais n’auront jamais d’attirance quelconque pour une autre pixie (autre qu’amicale). Elles sont donc aromantiques et asexuelles (biologiquement parlant comme elles naissent de fleurs, c’est la reproduction des fleurs qui entrent donc en compte pour pérenniser l’espèce. Oui, je pousse le raisonnement jusqu’à ce genre de détails xD). Quant au côté sociétal, je pense par exemple aux thalëni que j’imagine assez ouverts sur le sujet (paradoxalement à pas mal de trucs), tant que leur système de classe est respecté. Puisqu’ils s’en foutent des gosses (pour eux, seuls les anciens importent réellement, puisqu’ils sont grosso modo immortels), ils se pourrissent pas la vie avec des normes type « un couple = un homme et une femme pour faire des bébés » (pour la contextualisation on se base sur un truc grosso modo gréco-romain dans l’idée, donc les connaissances sont limitées sur le plan biologique même s’ils savent ce qu’est une cellule). Pour eux, c’est plutôt « un couple = lien fort entre deux personnes amenant à la fois à une démultiplication de leur puissance respective mais amenant également à la création d’un moyen de pression à haut risque d’être utilisé ». Du coup chez les alfombres ce serait plutôt le romantisme le problème, en fait :thinking: Côté attirance pour les hommes ou pour les femmes, ils s’en foutent. Par contre, j’ai pas réfléchi à leur position sur les personnes transgenre :thinking: à noter dans un coin, tiens…

Après, j’ai tendance à taper dans les personnages féminins de manière très générale (en fait, je crois que mes persos principaux OCs sont quasi-exclusivement féminins, avec pour seul contre-exemple Perceval de Cendreciel quand il aura sa/ses fic(s) dédiée(s). Y a bien Faelor qui est plus ou moins un personnage principal du Dragon des Mers, mais, pour moi, c’est pas LE personnage principal.)

En fait, je crois que la seule histoire où j’ai un peu réfléchi au genre de mes personnages, c’est Surgie du Passé, un OS écrit dans le cadre d’un défi (Vous m’en direz temps, je crois :thinking:), puisque l’une des consignes était le déboulonnage du cliché donc forcément j’ai joué avec les clichés liés à TES (qui reprend quelques clichés de la fantasy) et du coup c’est pour ça que j’ai une femme altmer très douée avec les armes et très ouverte d’esprit mais qui devient une catastrophe ambulante dès qu’elle tente de jeter le moindre sort, et à l’inverse un homme nordique grand et costaud à cause de son éducation et de sa famille mais devenu depuis un excellent mage de guérison très empathique. Comme tu disais, inversion des rôles ! :grin:
J’ai aussi un peu ce côté « inversion des genres » avec le Dragon des Mers, vu que j’ai Raeni, personnage féminin, qui part à l’aventure en mer en volant un bateau, alors que son quasi-petit copain Faelor reste à terre (bon, de base il devait l’accompagner mais du coup c’est lui qui « garde la maison » quelque part). Rae est forte, courageuse et têtue, Faelor plus calme et assez discret. D’ailleurs, Rae déteste aussi cuisiner (et Faelor m’a déjà soufflé qu’il vaut mieux lui retirer les casseroles des mains sous peine de mourir empoisonné), mais par contre elle se retrouve souvent à gérer des bagarres et n’a pas peur de prendre des coups.

Pour ce qui est de la diversité ethnique, là, je l’admets, j’ai du mal à varier vraiment beaucoup. Encore que, Raeni, avant de devenir une hybride elfe de feu/alfombre qui aurait grandi sur Sorena, donc un continent tout droit sorti de mon univers fantasy, était une métisse jamaïcaine du XVIème siècle dans un RP, capitaine d’un petit équipage pas mal connu dans la région et qui avait justement prévu, aux alentours de ses seize ans, de sauver un gamin de dix ans son cadet en volant purement et simplement un navire. (la situation de départ n’a pas changé, Eric est juste devenu Ayrik mais a gardé sa peau blanche, ses yeux bleus rêveurs et ses cheveux blonds comme les blés, et Raeni a connu les quelques modifications nécessaires pour coller à l’univers, mais du coup voilà, vous savez comment est née la Flamme de Mililian !)
Après, entre Prince des Ténèbres qui se situe quelque part en pleine époque victorienne, au coeur des Carpates, dans le château d’un vampire, et les fanfics tirées de Vampyria qui est une uchronie vampyrique où notre monde est encore plus ou moins sous les codes de la Renaissance (et donc où l’esclavage est encore une triste réalité que certains, heureusement, tentent de modifier…), la variété ethnique est pas vraiment au rendez-vous dans mes fics originales « réalistes ». Par contre, dans La Flamme de Mililian, on peut dire qu’elle l’est, même si bah c’est clairement plus que la couleur de peau ou l’origine qui change vu que là c’est carrément des espèces humanoïdes entières qui apparaissent :sweat_smile:

Mais même si je varie pas nécessairement, par exemple dans la Flamme de Mililian, j’aurai des humains principalement à la peau hâlée, voire franchement sombre puisqu’ils sont pour la plupart installés au niveau d’un désert franchement aride, donc naturellement ils ont évolué biologiquement pour supporter les conditions climatiques du milieu. Ceux qui au contraire vivent plutôt dans un royaume voisin très sombre, en altitude, mais perpétuellement plongés dans l’obscurité par une masse importante de nuages et l’ombre de pics montagneux vraiment hauts auront davantage tendance à pâlir. Comme, à une autre échelle qui sera détaillée dans une autre histoire en projet, mes alfombres (elfes à la peau noire et aux yeux rouges) perdront leurs couleurs en arrivant dans un royaume couvert de glace pour devenir des elfes des glaces, à la peau vraiment blanche et aux yeux bleu pâle, pour mieux se fondre dans le paysage. Encore une fois, j’aborde le côté évolutif :grin: et comme à ces époques-là dans ce monde-là la mondialisation est pas vraiment possible (on se déplace au mieux en bateau sur des distances réellement abusives), normal qu’on croise pas trop d’elfes des glaces au milieu du désert ou d’humains sur la banquise :sweat_smile:

Quant à la validité des personnages… J’ai bien un truc de prévu avec Khassendrah (avis à ceux qui lisent la Flamme de Mililian, la balise spoiler est là pour vous !) :

Lisez pas si vous voulez garder le suspense !

Normalement, à la suite d’un sort raté, elle va devenir aveugle définitivement.

Mais ça servira l’histoire derrière, je lui impose pas ça pour dire de diversifier les persos, c’est réfléchi et ça aura un impact tant dans son développement personnel que pour la suite de l’histoire. J’ai aussi un personnage albinos et d’autres qui doivent vivre avec les séquelles psychologiques que leur implication (active ou passive) dans des crimes de guerre (l’exemple que j’ai en tête c’est la mise à mort de civils bloqués dans une ville par des dragons qui les ont littéralement brûlés vifs, les soldats alliés aux dragons ont assisté au « spectacle » (notez les guillemets, j’ai pas envie d’être associée à une psychopathe pyromane) depuis la mer) a pu laisser. J’ai aussi un borgne :thinking: Et je songe à créer d’autres personnages aux mutilations diverses, vu le contexte :thinking:

Toujours dans la fantasy d’ailleurs, je mets pas mal en scène des vampires (oui, je sais, y’avait longtemps que je vous avais pas cassé les pieds avec ça x)) en partie parce que j’adore la dualité entre l’aspect giga puissant du truc (globalement toute oeuvre traitant de vampires met en avant leurs pouvoirs bien pétés) et leurs faiblesses extrêmes face à un ou deux trucs (la lumière du soleil, surtout). D’ailleurs, dans certains fandoms (coucou TES !), le vampirisme est avant tout une maladie qui peut être soignée dans un premier temps avant de devenir quasi-impossible à guérir :thinking: (et d’ailleurs, étonnamment, j’ai pas encore de vampires dans mes fics TES !)

Je tiens à terminer sur ce que je disais au début : toutes ces particularités, je ne les rajoute que si elles ont un intérêt pour l’histoire et qu’elles y ont leur place. Je n’irai pas mettre un borgne pour dire de mettre un borgne, ni un personnage gay pour dire de mettre un personnage gay. Pour écrire, j’ai besoin de cohérence et de logique, et si un détail ne me paraît pas logique ou cohérent, je le fais sauter, c’est tout. Et cette discussion me rappelle un livre sur wattpad qui encourageait les auteurices à faire de l’inclusion… uniquement pour surfer sur la vague du moment et faire des vues. Le truc qui, pour moi, n’a clairement aucun sens.
Développer des personnages uniques, avec des particularités physiques ou mentales, je veux bien. Mais chaque personnage, à mes yeux, mérite d’être traité avec respect et justesse pour lui donner une véritable profondeur, une âme qui le rende vivant (c’est sûrement pour ça d’ailleurs que Rae est si pénible par moments). Coller sur un personnage une étiquette pour dire de « faire bien », « faire beau », « être à la mode », non. Parce que c’est comme ça qu’on arrive aux personnages clichés et vides, qui n’existent que parce qu’ils ont cette particularité, et que les gaffes seront sûrement commises. Mais si ces choix sont faits en connaissant le personnages et que ces ajouts ont un réel intérêt, pourquoi pas ?

Après, pour les personnages secondaires voire archi-tertiaires, genre la barmaid de @BakApple, là honnêtement je m’en fous. J’aurais tendance à suivre mon instinct et mettre comme @LianSepia les infos qui ont leur place sans me casser la tête sur le reste (déjà qu’il me faut au bas mot six heures pour choisir le nom d’un personnage secondaire, alors si je dois leur faire une fiche giga-détaillée à chaque fois…). Bon, des fois, ledit personnage prend de l’importance et du coup je le détaille davantage, mais comme pour les persos principaux je vais coller à l’univers : par exemple, dans ma fic Prince des Ténèbres, je vais pas aller caser un prêtre d’origine asiatique au beau milieu des Carpates, déjà que ma famille française je trouve ma justification plus que bancale…

Et j’arrête de réfléchir là, déjà que j’ai posé un pavé monstrueux, j’ai pas envie de vous assommer :sweat_smile:

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C’est déjà fait ! :sweat_smile: Je plaisante bien sûr, ton avis était plus qu’intéressant.

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Je vais rejoindre @HawthorneAbendsen et @Tracy : faire de l’inclusion pour faire de l’inclusion c’est un non-sens. L’égalité homme/femme a 50/50 ou le « racisme positif » (comme on disait dans les années 90) sont d’une stupidité sans nom. Embaucher quelqu’un (un peu comme on « cast » un personnage) pour sa couleur de peau, son genre (ou autre) a autant de logique que si on les refusait pour ces mêmes raisons.

On écrit un personnage parcequ’on a quelques choses à lui faire dire, parce qu’il représente quelque chose. J’ai mis en avant des personnages de couleurs sans me poser cette question une seule fois. Ils étaient soit déjà existants soit des personnages originaux, mais je ne l’ai jamais fait en me disant que ma démarche était vertueuse.
Comme beaucoup ce que je publie a en premier lieu une valeur récréative. Je ne cherche pas révolutionner le monde de la littérature.
J’ai un chapitre (Code Quantum) en attente (il va falloir que je le termine) qui aborde l’homosexualité, mais c’est parce que je tenais à aborder une période temporelle précise.
Je pense « faire de l’inclusion » malgré moi à partir du moment où je ne fait pas « d’exclusion ».
Les personnages apparaissent, naissent et évoluent dans mon esprit avant de finir dans mes lignes.

Pour ce qui est des handicaps (physiques ou mentaux) je n’y connais pas grand chose et il serait présomptueux de ma part d’aller mettre les doigts sur un tel sujet pour dire n’importe quoi :person_shrugging:

Une chose dont je me suis aperçu c’est qu’effectivement mes personnages étaient en majeur partie des hommes, et honnêtement j’essaie d’y remédier, mais ça ne sonne jamais juste dans mon esprit.

:thinking::thinking::thinking: Drôle de raisonnement, il n’y a pas que des blancs en France. :thinking::thinking::thinking:

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« :thinking::thinking::thinking: Drôle de raisonnement, il n’y a pas que des blancs en France. :thinking::thinking::thinking: »

(Pardon, je suis sur tel et je n’arrive pas à citer correctement…)

Je me suis mal exprimée je crois. Ce que je voulais dire, c’est que dans le fandom dans lequel j’écris qui se passe en France (Rhythm Thief en l’occurrence) ben, il y très peu voire quasiment pas de personnages typés ou alors je m’en souviens pas. Dans Ace Attorney et Détective Conan qui sont d’autres de mes fandoms qui se passent au Japon, pareil, j’ai pas le souvenir que les personnages soient hyper diversifiés non plus ? (Pour AA mes souvenirs sont flous et j’ai joué qu’à la première trilogie après).
Je me demande si ça ne joue pas un rôle ?

C’est ça que je voulais dire. Évidemment que la France n’est pas peuplée que de personnes blanches, mais elles sont un peu sous représentées. Pour ça que dans Lupin, bien ravie qu’Omar Sy ait le rôle principal !)

Sinon, maintenant que j’y pense, il y a une petite chinoise dans la troisième partie de ma fic aussi ! J’imagine que ça contribue un tout petit peu à l’inclusivité, même si son rôle n’est pas central.

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Ca doit effectivement jouer, de même que l’époque :thinking:

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Tout dépend où tu grandis. Moi j’ai 36 ans, j’ai vécu 18 ans dans la campagne normande, en 18 ans j’ai rencontré 2 personnes noires (le prof de maths et sa fille métisse) et 2 arabes (les deux frères qui ont racheté l’épicerie du coin). Donc, oui, pour l’enfant que j’étais la France est blanche. J’en étais à un point où je pensais que c’était normal que les gens soient blanc en France, que c’était à cause du soleil faiblard et que les noirs blanchissaient comme Michael Jackson à cause d’une météo pourrie.
Ensuite je suis allée à la « grande ville » et j’ai eu un peu plus de diversité, mais ce n’est qu’à Paris (summum du racisme je m’excuse par avance), une fois sur le quai du métro, que j’ai compté les blancs un matin. Je devais avoir 25 ans et pour la première fois de ma vie j’étais au milieu d’un groupe très dense avec beaucoup de couleurs de peau différentes, les blancs étaient largement minoritaires. J’étais amusée, étonnée, comme un gosse qui découvre un truc nouveau. C’est d’ailleurs ce que dénonce la littérature inclusive. En fait, à côté des gros racistes qu’on trouve parfois sur internet et à la tête de certains partis politiques qui ont un discours aussi profond que « la France aux Français » (= Français blanc), et dont on ne peut rien tirer, une grosse part du racisme n’est pas hostile mais ignare, comme moi. Si vous n’avez jamais côtoyé autre chose que des blancs vous ne savez pas ce qu’est la diversité, mais vous pouvez apprendre relativement facilement.
D’ailleurs, j’ai un pote qui vit en banlieue parisienne et qui la première fois qu’il vient visiter ma ville pendant les vacances me sort : « je ne me sens pas bien ici, il y a trop de blancs » (lui même étant caucasien petit fils d’immigrés portugais). Il a eu le réflexe inverse de moi, il n’avait pas l’habitude de si peu de diversité. Ça lui faisait drôle.

Par contre, pour en revenir à la France comme contexte géographique, j’ai beaucoup de mal quand des fictions historiques ne respectent pas l’ethnie des personnages, parce que ça fait partie de l’histoire, et notamment l’histoire des migrations, de la géopolitique, de l’esclavage et du racisme (mine de rien, la xénophobie ne prend pas les mêmes formes selon les périodes et pour l’archéologue que je suis il ne faut pas faire de l’inclusion stupide, il faut le faire en logique avec la période que l’on choisit comme décor).

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41 ans et j’ai grandis dans une petite ville Normande (comme quoi, ça doit être une question d’urbanisme), mais j’ai vécu en immeuble, une petite tour de Babel a 5 étages où les gens venaient de partout. Mon meilleur pote descendait d’immigrés Espagnols (j’ai jamais compris un mot de ce que me racontait son grand-père, paix à son âme).

Au final c’est un peu être raciste que de vouloir a tout prix vouloir écrire sur une communauté que l’on ne connait pas. Du « racisme positif », un non-sens. Et on en revient a écrire sur le handicap sans le connaître ou la maladie sans l’avoir vécu. Avec la meilleure volonté du monde, c’est prendre le risque d’être à côté de son sujet, c’est s’exposer à une critique violente. A devenir le raciste qu’on essaie de dénoncer.

Moi aussi, sans être historien, ça me fait sortir d’une histoire. A chaque fois.

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Hey,

Pour répondre à tes questions, j’y ai autant réfléchi que cela me vient plutôt sans y penser en écrivant. J’ai pas forcément énormément de personnages handicapables j’avoue mais que ce soit de la communauté LGBT ou ethnic oui, j’y ai jamais vraiment réfléchi.
Mon original se passe dans une ville cosmopolite donc il est logique que toutes sortes de personnes y vivent. J’ai pas réellement pensé plus loin.

Mais il est vrai que nos écrits vont aider probablement des personnes à se sentir mieux avec elles-mêmes ou se découvrir, je trouve ça beau.
Surtout que je me suis découverte avec des écrits également.
La boucle est bouclée i guess

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ça me rappelle qu’Alice Oseman (autrice de Heartstopper) est du genre à vouloir inclure toutes les personnalités possibles dans ses histoires (religions, origines, orientations sexuelles, problèmes d’addiction, etc.). Je l’ai surtout remarqué en lisant son livre I Was Born For This. Pour moi, c’est un peu too much, mais je crois que c’est justement ce que ces lecteurs apprécient le plus (sans oublier les caractères/problématiques des personnages :wink:).

Pour ma part et depuis toujours, j’écris sur des gays. Je savais pas trop pourquoi, mais ça fait depuis un certain temps que j’ai réalisé que ce n’était pas « juste comme ça », que ça avait un impact plus… personnel. 'fin bref…
C’est un peu le seul côté où j’y inclus la diversité (oh allez, de toute façon on en retrouve dans toutes les séries aujourd’hui, donc bon) Pour ce qui est du « physique », j’ai essayé de varier sans trop déraper dans l’excès, en incluant quelques petits détails pour changer la donne, mais c’est pas assez explicite je crois :laughing:
Je serai aussi tentée de me dire de laisser libre cours à l’imagination des lecteurs (oui, pas envie de me fouler parfois…)

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Oui, il y a deux formes de littérature inclusive, celle qui fait de l’inclusion par conviction profonde (et en général tu as le lectorat en face qui attend ça) et les auteurs qui font un effort parce que ça enrichit leurs publications. Je suis plutôt dans cette deuxième démarche. Sur un plan strictement littéraire et sur le plan sociologique, c’est super intéressant d’ajouter des profils de personnages jusque là absents.
Ce que je trouve un peu abusé vis à vis d’Alice Oseman, c’est qu’on lui a reproché de parler de sujets qu’elle ne maitrisait pas, alors qu’elle a cette volonté de bien faire (même si je trouve ça un peu too much aussi, à la fin y a plus d’hétéro ou alors ce sont les méchants :sweat_smile:). Je me doute que ce ne sont pas les mêmes personnes qui râlent, mais ça me donne l’impression que les gens ne sont jamais contents. Il faut de l’inclusif ! Oui mais de l’inclusif par des gens concernés ! Ouais donc c’est pas de l’inclusif, c’est du ownvoice. Sauf que le ownvoice reste marginal, tous les auteurs ne peuvent pas être concernés par leurs écrits, résultat il n’y a pas assez d’inclusif. Et le serpent se mord la queue.
Bon j’exagère un peu, car vu qu’il y a une forte demande du jeune lectorat, les éditeurs font beaucoup d’inclusif.

J’ai écrit The Dark Love avec un personnage gay parce que j’avais besoin qu’il soit gay pour le scénario de Train Twins, où il était l’antagoniste. Très naturellement, j’ai dû mettre d’autres représentations de la communauté LGBTQ parce que bah fatalement un homme gay va chercher des partenaires gays ou bi ou pan. Il risque aussi de nouer des amitiés avec des gens qu’il rencontre par ce biais.
Je l’ai déjà dit, mais je n’y connaissais RIEN en romance queer, mais j’ai réalisé que j’aimais bien ne manipuler que des personnages masculins, parce que c’est plus facile pour moi. J’ai un peu de mal à créer des personnages féminins, même si je suis contente de mes jumelles dans les Train Twins, ou de mon Olys dans Sentaï Scoop ou encore de Tracey dans Black Birds.

Là, sur Fyctia, j’ai tenté de me lancer dans un truc vraiment inclusif, avec une héroïne noire bisexuelle et un médecin nain. Mais comme je le disais ce ne sont pas des choix injustifiés : l’histoire se déroule dans une société matriarcale utopique/dystopique quasi exclusivement composée de femmes immigrées venues du monde entier et fuyant le patriarcat.

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