Coucou mes petits gens !
J’ai, dans mes projets planifiés, un roman de Fantasy parodique où je compte exploiter pas mal les clichés. Pour m’imprégner de l’essence des parodies, pour rompre l’os et sucer la substantifique moelle, j’ai dû aller lire des récits de ce type. Et outre les classiques méritant vraiment leur statut culte comme Naheulbeuk ou Reflets d’Acide, je suis tombée sur des espèces d’exercices d’art moderne qui m’auraient même pas fait rire si j’avais été défoncée à la poudre lunaire.
En effet, je remarque énormément d’auteurices (souvent très jeunes) qui ont cette tendance à vouloir « essayer trop fort » d’être drôles et au final, ça donne soit l’impression d’un très mauvais film spoof façon Scary Movie 2/3/4, soit l’impression de discuter avec un fan d’Antoine Daniel qui essaierait de reproduire son humour (des trucs comme « manger des patates de Malte en Bulgarie sur un piano avec des vieux tout nus » ou « tout plaquer pour élever des licornes », je suis désolée de passer pour la première boomer de 17 ans mais c’était drôle en 2005).
Pour moi, je trouve que ce qui ressort le plus, c’est le fait que trop de gens font une utilisation ABUSIVE de l’humour « absurde ». Je m’explique : pour moi, l’absurde doit survenir au milieu d’un truc sinon vraisemblable (regardez « Monty Python : Sacré Graal ! », sans les blagues ça passe crème en tant que film d’aventure « normal »), sinon, le décalage qui crée l’humour est annihilé, puisque si tout est absurde, rien n’est absurde. Eh bien, pas mal de personnes n’ont pas compris ça et pensent que rendre une situation outrageusement WTF (« c’est l’histoire d’un pingouin unijambiste du Groenland… ») suffit à faire rire la personne en face.
Ensuite, un problème qui va de pair avec ça est le fait que le principe d’une parodie est de taper sur ce qu’il y a de drôle dans les fondations de ce dont elle se moque. Or, quand on essaie à tout prix d’aligner les situations qui ne veulent rien dire dans le vain espoir de créer de l’humour, on n’a plus rien de cohérent sous la main pour tourner en dérision les clichés du genre.
Le dernier truc qui me dérange vraiment, c’est l’abus de références à d’autres oeuvres pour gratter des lectures venant de personnes un peu calées en culture geek. J’ai récemment lu un livre de YA écrit par une autrice assez active sur Twitter, et c’était assez mauvais précisément à cause de l’abus de références à des oeuvres majeures. C’est aussi un problème que j’ai trouvé dans les derniers tomes de Tara Duncan ( ).
Je voulais savoir ce que vous, vous en pensiez ? Quelles sont, pour vous, les clefs d’une bonne parodie de SFFF ?