Firestorm étant curieux de mon avis…
parlons de ce film sous-côté pour une bonne raison.
Alors qu’est-ce que j’ai pensé de Morbius (évoluant dans le giron de Marvel) ?
Pourquoi j’ai regardé ?
Récemment je suis allée voir Tron: Ares, avec Jared Leto, et je me suis dit : « bah tien, je ne connais pas trop cet acteur, il n’était pas si pire, je vais essayer de le voir dans un autre film » et alors que je cherchais à regarder quelque chose sur Amazon Prime (pour amortir mon abonnement), je me suis dit, « essayons voir ».
Je me suis retrouvée devant une sempiternelle variation du thème « science sans conscience n’est que ruine de l’âme et super-pouvoirs ».
C’est hyper classique, la même recette qui n’invente rien mais disons que Stan Lee a réussi à faire toute une carrière avec en engrangeant toujours plus de fans fascinés.
Ici, on a donc un très grand génie (surprise) qui a super bossé les cours de mécanique appliquée et médecine de pointe pour essayer de soigner une maladie du sang handicapante (pour lui et un petit pote à lui). Devenu grand, il refuse le prix Nobel et continue tout seul dans son coin des recherches sur du sang de chauve-souris carnivore qui pourrait réparer certaines cellules défectueuses de son ADN. Mais attention, c’est le gars bien, qui aime soigner tout le monde, hein ? (plus sympa que Stephen Strange en tous cas).
Ai-je vraiment besoin d’en dire plus au niveau de ce qui va se produire ? 
Si vous ne le voyez pas venir à des kilomètres, c’est que vous êtes encore tout mimi tout jeune, et novices dans le monde des super-héros Marvel.
Le cas échéant, vous allez adorer cette histoire d’homme blessé dans sa chair, qui s’affaiblit de jour en jour malgré son cerveau brillant. Sur son amitié fraternelle depuis l’enfance avec un petit gars comme lui (mais moins intelligent, seulement très riche). Pressé par la mort sur ses talons, le brillant scientifique, après des tests et des tests et encore un peu de tests… essaie finalement sur lui quand il pense que c’est suffisamment sûr.
Et là… c’est le drame 
Bon peuple, ne lisez pas plus avant si vous pensez que vous pouvez encore être spoilés sur cette recette éternelle.
Le bon docteur humain et cérébral à la fois, bascule dans l’horreur. Il aurait mieux fait de ne pas essayer car son sang de chauve-souris stabilisé pour lui réparer son ADN-là, certes, ça le remet super en forme (parce qu’il avait une tête de déterré franchement et il était plus squelettique que Captaine América avant sa petite piqûre). Mais il y a comme qui dirait de petits effets secondaires.
Alors si on est jeunes on se dira : oaaa cool. Vitesse fulgurante (un petit peu moins que The Flash), super force, agilité, marcher au plafond, sauter comme Spiderman, voler sur le vent, écholocalisation, oreille de Superman, causer avec les chauve-souris. Vous prenez tous les super-pouvoirs ou presque, et vous lui mettez.
Par contre, il faut accepter d’être devenu une sorte de vampire sanguinaire incontrôlable et ultraviolent. Et très très moche. Là ça pardonne pas. Non non, vraiment, c’est le vampire le plus moche que j’ai jamais vu et croyez-moi, j’en ai vu passer quelques-uns !
Et alors qu’il est dans une panade qui va être fatale à moyen terme au niveau nutritionnel et toute la police aux trousses… il envisage de mourir quand même (même si ce n’est plus de sa maladie d’avant), parce qu’il lui faut toujours plus de sang humain et qu’il ne veut pas tuer des gens. En effet, c’est mal.
Mais va-t-on le laisser crever en paix après une vie de réussites glorieuses ? NAN ! 
Son meilleur petit pote Richamillions qui avait la même maladie là… bah il était un peu au courant des recherches qu’il finançait de sa poche…
Et là, vous le voyez pas venir à des kilomètres non plus ?
Petit pote (Matt Smith), il trouve que c’est pas du tout juste de ne pas être « guéri ». Il est jaloux comme un pou.
Et bam !
On se retrouve avec une déchirante lutte fratricide à mort. Ton ami de toujours Morbius, bah il a reçu de grands pouvoirs mais au passage une grande irresponsabilité. ça lui a grillé le cerveau l’omnipotence. Au lieu d’accepter le cadeau de la vie, il a embrassé le poison de l’impunité ! (c’est beau ce que je dis) 
Et il mange des gens sans problème…
.
Honnêtement, le deux moments les plus sympas, c’est quand il n’assume pas et qu’on lui demande son nom, il dit qu’il s’appelle « Venom » (tiens, collons la mauvaise réputation à un autre).
Et le second, c’est quand après toute cette histoire qui revisitait complètement Batman – du point de vue animalier – je vois débarquer Michael Keaton à la fin. 
Pendant cinq secondes, j’ai quand même cru à un délicieux crossover où Batman rencontrait un autre gars super proche des chauves souris, mais non… On est chez Marvel, gourdasse, pas chez DC comics.
Moi j’ai trouvé ça gentil, je ne me suis pas endormie devant (c’est déjà ça).
On joue avec les codes du vampirat (alors qu’il n’y croit pas) ; on glisse que non, il ne grille pas au soleil et que l’ail et les pieux de lui font rien. N’oubliez pas les vampires sont un mythe, alors que lui, c’est de la science, c’est sérieux. 
C’est plein de bons sentiments (ne faites pas ça chez vous les enfants), c’est manichéen, mais donc d’une lecture facile. Aucune migraine à l’horizon.
Matt Smith comme d’habitude était bien, et le voir dans un rôle de méchant, ça me change. Dans mon coeur il restera toujours le plus gentil des Docteurs, mais il avait l’air de trouver ça jouissif d’être en roue libre…
Et le maquillage qui les rendaient tous deux repoussants était super réussi.
Si vous avez encore envie de le voir après ça…