« Je ne suis pas fou ! Ma mère m’a fait passer des tests. »
Bon…
Ca fait un moment qu’on avait envisagé la création d’un sujet autour de ce thème avec une autre membre du forum (coucou @Alresha ) suite à des échanges un peu – beaucoup – H.S sur le sujet « Votre Sherlock Holmes préféré » vis-à-vis de la représentation (et de la considération sociétale, voire de la prise en charge clinique) de la dépression à travers les âges. Il me semble qu’il y a un certain intérêt à analyser (et pas que pour les psy
) comment sont utilisés dans la fiction – à bon ou à mauvais escient – les héros et antagonistes présentant des particularités psychiques notables. D’autant que, j’ai l’impression, on voit de plus en plus passer.
Il paraît que la « santé mentale » est l’une des grandes causes de l’année (sans blague ), alors pourquoi ne pas s’intéresser à la manière dont celle-ci entre en jeu dans nos fandoms préférés ?
Pour le titre du topic, j’ai beaucoup hésité à parler de maladies mentales, de pathologies, ou de troubles psychiques… pour des raisons qui seraient longues à développer (je ne vais pas commencer à balancer des pavés à tout va maintenant… je me réserve pour plus tard ), je n’étais fan d’aucune des appellations qui, pour moi, chacune à leur manière, prenaient le sujet sous un angle déficitaire/péjoratif. Et, finalement, je n’ai pas résisté à l’envie de donner un intitulé volontairement provocateur (et qui appuie encore plus sur le côté négatif… je vis très bien avec mes paradoxes) en hommage à ce bon vieux Foucault ^^
De toute façon qu’est-ce que ça veut exactement dire la folie ? Pas grand chose. Comme dirait le Roi Arthur, un fou ça n’existe que par convention : « Les fous ils sont fous par rapport à une norme. Mais pour eux-mêmes c’est les autres qui sont fous. »
Pour essayer de préciser ce dont je – on ? – souhaiterais parler sur ce topic, c’est du sujet assez vaste de la représentation des troubles psy/moments de crise psy dans la fiction : des pseudos autistes géniaux (Abed de Community, Sheldon de BBT, pour ne citer qu’eux) aux dépressifs chroniques (Sherlock et ce bon vieux Arthur par exemple), endeuillés pathologiques (Wanda de WandaVision) en passant par ceux bourrés de TOC (Monk
) jusqu’aux psychotiques hallucinés (le Joker, Tyler Durden… oui, il y en a aussi des non violents de schizophrènes fictifs, mais bien moins marquants, ce qui pose peut-être souci…). Comment leurs supposées particularités sont-elles présentées (avec quelle dose de justesse) et en quoi cela dit-il quelque chose de prise en charge de la santé mentale à l’aune de l’époque des différents fandoms ?
- Avez-vous des exemples de « bonne représentation » (crédible en apparence par rapport aux connaissances que vous avez des états en question) de la dépression, de l’autisme, de la bipolarité, de l’addiction etc. dans certaines œuvres ?
- Ou, au contraire, avez-vous des exemples de représentations visiblement dans les choux ?
- Comment les perceptions sociales/historiques des troubles ont-elles un impact sur l’écriture des personnages et leurs réceptions par le public ?
- Est-ce qu’on peut représenter la “singularité mentale” dans la fiction sans tomber dans le cliché, la pathologisation excessive ou le sensationnalisme ? Et avec quel objectif ?