Pareil. Je trouve que poser des questions et faire réfléchir le lecteur est un des pouvoirs de la fiction. Sous-jacente, une telle trame peut aussi donner tellement de profondeur à l’intrigue, sans que ça ne soit barbant^^.
J’avais lu un super bouquin à ce sujet: "In pop we trust ", qui analyse des sagas populaires comme Star Wars, Harry Potter ou encore Friends via les concepts philosophiques qu’on peut y trouver.
Bonjour, Bonsoir, Mademoiselle, Madame, Monsieur,
Votre question suscite une réflexion autour du respect de l’œuvre originale. C’est une réflexion pertinente sur la fidélité des personnages de l’œuvre originale.
À mon avis, comme une Fanfiction est une réécriture libre de certains événements, je pense bien qu’il est possible de changer certains traits de caractères du personnage principal. Surtout lorsqu’il s’agit d’un univers étendu, je ne vois pas de problèmes… Moi-même, dans mes fictions, je modifie le caractère du personnage principal (je vous invite à jeter un coup d’œil à mes récits).
Ensuite, il y a toujours l’appréciation individuelle du lecteur, qui, bien évidemment, se fait une idée, une image, des personnages. De sorte qu’il y a une déception lorsque la description des personnages dans une fiction ne correspond pas à son image, d’où les critiques sur les «aspects originaux» du personnage.
Mais je pense bien qu’il est aussi possible de modifier le caractère d’un personnage sans le faire paraître «out-of-character» (et même si, je mets ça sur le compte de la liberté artistique de l’auteur de la fiction ).
Prière de prendre ce message comme une humble réflexion de ma part. Je ne voudrais froisser personne en publiant ce message.
En espérant que ce présent message peut alimenter une réflexion digne de ce nom et ne se perdre dans des futilités. Sinon, je m’excuse d’avance.
Je vous prie d’agréer, Madame, Mademoiselle, Monsieur, mes salutations distinguées.
1950m
Pareil. j’avoue que pour moi, ça reste un mystère ^^.
Mais que dire des « déviations » alors ? C’est aussi très sympa !
Je pense qu’on peut changer des choses, construire des univers alternatifs, changer les relations entre les personnages, jouer avec les « what-if » (j’adore faire ça aussi de temps à autre) mais toute la difficulté sera de rendre parfaitement identifiable ce qui ne change pas. Quand je me prête à cet exercice, j’essaie de réfléchir à ce qui fait le personnage : trait de caractère, habitudes, passé, expérience…
Je pense que ça dépend énormément des fandoms. Certains sont plus étendus que d’autres, notamment les jeux. Un roman, un film, une série, un manga avec un début, une fin, le tout bien posé, limite un peu les choses. De même que, si on écrit des histoires qui se déroulent dans un monde fantasy, j’imagine que les possibilités sont encore décuplées. Par exemple, je vois bien en bétatisant les fictions d’ @elane67 sur Harry Potter que, même en respectant le canon, elle peut se permettre des « entorses » à la logique (si je puis dire les choses comme ça) parce que c’est magique et que, du coup, elle a plus de liberté avec certaines choses., parce que la réalité, c’est aussi un univers … enfin, je ne sais pas si vous me suivez ?
Ca, c’est cool. Quand on peut respecter le fandom, tout en créant de nouveaux personnages centraux.
J’adore quand je trouve ça dans les fics. J’essaie aussi de le faire, pas sûre que ça soit toujours perçu cependant ^^ ! Il faut dire que j’écris sur un fandom bien léger et pour « ado » donc, pas toujours évident !
Ce qui compte effectivement, c’est de s’amuser en écrivant. Je trouve que, à partir du moment où on se bride pour respecter tel ou tel aspect sans y croire vraiment, ça se sent et l’histoire en pâtit.
Ooooh tu m’intéresse là! Tu as des exemples en tête? Et c’est d’autant plus chouette si tu écris justement dans un genre considéré comme « léger ». C’est une manière de susciter la réflexion à un âge où on se pose justement beaucoup de questions, mais où on a pas forcément envie d’ouvrir un bouquin de philo. ^^
Mais c’est marrant, je me suis aperçue que beaucoup des fictions qui me sont restés en tête avaient justement une trame « philosophique » ou un questionnement sous-jacent, et dans certains cas, ça m’a tellement apporté! (Comme Inferno par exemple, ou la série Netflix des 100). C’est comme si une oeuvre prenait d’autant plus de profondeur grâce à cet aspect caché.
Du coup, j’essaie désormais souvent de trouver un thème sur lequel faire réfléchir les lecteurs, et je me demande comment l’inclure à l’intrigue, quand j’écris.
Bonjour, Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Je suis d’accord avec vous sur la tentative de susciter une réflexion chez le lecteur lorsque nous publions une fiction. C’est pourquoi je propose à la blague d’ajouter une catégorie «philosophique», comme il existe la catégorie «action», «aventure». entre autres.
Toutes mes salutations distinguées,
1950m
Une vieille fic Star Wars L’écolosion du Mal de Code 44. Pas forcément philosophique, j’avoue ne pas aimer la philo et être très nulle dans cette matière (7/20 au bac au littéraire, donc coeff 8, ça résume le trauma ^^) mais j’avais beaucoup aimé pour le côté très historique et l’universalité psychologique (je ne sais pas si ça existe ça ^^)
En ce qui concerne mes écrits., si c’est à ça que tu penses… je dirais, un défi, celui du lieu sacré : « Un soir, près du tunnel de Shirogane ». Je le cite parce qu’on m’a fait un retour comme quoi, sous couvert de légèreté, ça traitait d’un sujet bien grave et triste. Ca m’avait énormément touchée parce que j’aime bien mettre du triste dans la joie et de la joie dans le grave. C’est sans obligation d’achat ^^
Oui, pas simple; Faut pas que, d’un coup, on se retrouve avec un cours magistral indigeste… La petite phrase bien tournée d’un « sage » façon Yoda ? Un conte ancestral (là aussi un précédent défi), à la Voltaire ? Ou une réf directe à des anciens ? J’avoue ne pas avoir la recette… Si, au détoures d’une lecture, je capte un truc, je te ferai signe
Entièrement d’accord avec toi. Typiquement, dans les jeux vidéo, on a souvent des personnages qui sont plus ou moins des coquilles vides, car destinés à être incarnés par le joueur. Link dans Zelda est un très bon exemple, et c’est encore plus vrai des RPG où on doit créer son personnage au début (et on a de fait un OC). Au niveau fic, ça laisse énormément de liberté. Alors que dans un roman, en général, les personnages sont bien travaillés par l’auteur, surtout les personnages principaux (mais les auteurs à l’œil affûté savent dénicher les personnages secondaires/tertiaires à gros potentiel).
J’avoue que je suis plutôt du genre à essayer de respecter au maximum le fandom, je trouve que cette contrainte est une sorte de jeu. Mais du coup, travailler sur un jeu vidéo, c’est le niveau de difficulté moyen, alors que travailler sur un roman, c’est le niveau extrême
Je fonctionne beaucoup comme ça aussi maintenant. Et ce qui est intéressant, c’est qu’il y a plusieurs manières d’aborder cet aspect: parfois, on perçoit un thème dans l’œuvre d’origine, du coup on peut avoir envie de le creuser. Parfois, on a envie de traiter un thème, et du coup on va réfléchir à quel serait le meilleur fandom pour le traiter. Et puis parfois, ce qui m’est arrivé récemment, on commence à écrire sur un fandom, et en l’étudiant plus en profondeurs pour les besoins de l’histoire, on voit émerger un thème. Je trouve ça super excitant !
Mais je pense aussi que beaucoup d’auteurs développent des thèmes sans forcément s’en rendre compte. Mais parce que ce sont des sujets importants pour eux, qui structurent un peu leur façon de penser, être un prisme dans leur manière d’aborder le fandom, ça va se retrouver naturellement dans leur écriture.
Oh qu’est-ce donc? Même si j’ai une petite idée^^ Je prends note de cette fic, merci J’adore ton esprit de nuance, pour Un soir, près du tunnel de Shirogane, j’irai te lire.
Et c’est d’autant plus chouette si tu as fait ça inconsciemment.
Je vais aussi essayer de travailler sur les montagnes russes dans le prochain défi, en passant de la douceur à quelque chose de plus grave, puis à de l’humour et ainsi de suite.
Oui, exactement! J’aime bien les petites phrases de Yoda, on trouve aussi la même chose avec les Leçons du sorcier dans l’Epée de vérité, et dans ces cas là, ça respecte le canon des oeuvres. C’est simple et efficace.
Ouch, j’avoue que j’ai détesté les contes philosophiques de Voltaire, que j’avais dû lire en classe. ^^
C’est plus sympa de s’interroger sur le destin via Harry Potter par exemple: est-ce que le destin et ineluctable? Est-ce que les prophéties doivent se réaliser, comme le pense Voldemort? Ou est-ce que nous sommes tous libres d’écrire notre futur comme nous l’entendons, ainsi que le pense Dumbledore?
Ou dans les 100: vaut-il mieux sacrifier une minorité pour sauver une majorité? Qu’est-ce que je ferais à la place des héros?
Ou même dans Friends: vaut-il mieux faire ce que les gens et la société attendent de nous, ou suivre ses propres désirs, comme Rachel qui s’enfuit de son mariage? ^^
Désolée de ce déluge, je me laisse emporter
Mais oui pourquoi pas? Je ne sais pas si c’est possible?
Oh c’est top, ça! Comme des personnages qui agissent tout seuls.
Oui tout à fait! Les gens ont tous leur propre sensibilité et écrivent un livre qui leur correspond. ça peut même servir à faire un travail d’introspection parfois.
C’est tellement ça ! Parfois je commence une histoire en pensant (à tort) que c’est moi qui mène le jeu. Et à mesure de l’écriture je m’aperçois que ce sont les personnages qui m’emmènent là où ils veulent !
Ça ne me parait pas une blague. On pourrait l’envisager.
Certains appellent ça être « jardinier » ahah (par opposition à « l’architecte » qui établi un plan de son histoire)
Bon pour moi on est tous les deux, mais à des moments différents de la création, j’aime pas ce débat
Pour les questions philosophiques, sans faire du Voltaire, je trouve ça plus digeste quand c’est subtile et plus impactant quand ça passe par la puissance des émotions chez les personnages.
Mon exemple qui n’étonnera personne : Detroit: become human = c’est quoi être « vivant » ?
Ca ne se veut pas ouvertement philosophique à la base, mais l’impact est réel. Pour moi, c’était une claque tellement puissante qu’elle a remis en perspective ma vie, mes pensées, tout ce que je croyais être, fondamentalement le pilier ce que j’étais, mon identité, mon essence, mon monde intérieur existentiel.
Cette œuvre m’a bouleversé. Elle a changé ma vie, et c’est même grâce à elle que je me suis remise à écrire. (je ne serais pas là pour vous en parler ici aujourd’hui).
Est-ce qu’on ouvre un nouveau sujet « Philosophie dans les œuvres de divertissement » ? ahah, on a dévié, désolée.
Sujet de discussion très intéressant et pertinent ! Sujet qui laisse à réfléchir !
Je remarque que les avis sont assez partagés entre les puristes, ceux qui tiennent absolument au fandom, à l’ambiance, à l’environnement et aux personnages et les libéraux, ceux qui se permettent une certaine réinterprétation et plus ou moins grande fidélité au fandom, à l’ambiance, à l’environnement et aux personnages
Personnellement, je n’ai jamais réfléchi à cette question, mais voilà l’occasion !
Spontanément, je ne me choque pas s’il y a un manque de respect au canon (il n’est pas question de religion ), en autant que ce soit justifié par le récit et les événements narré par l’auteur. Je me choque autant moins de déviation importante, voire d’inversement de rôle, à condition que ce soit justifié au cours de l’histoire, parce que je ne me rappelle plus trop moi-même de l’original
Sans oublier que je n’ai jamais eu de difficulté à prendre une liberté lors de la réécriture dans certains fandoms (surtout dans les crossovers, mais même dans un fandom Ghost Whisperer ou Les Visiteurs). Donc je ne saurais en tenir rigueur aux auteurs que je lis (logique, n’est-ce pas ?). De plus, il est toujours intéressant, pour moi, de lire une version qui n’est pas un « copier-coller » fidèle de l’original, sinon à quoi bon écrire alors ? Il serait alors plus simple de consulter l’original, relire ou revoir selon le cas ? Mais ce ne me dérange pas non plus d’en lire
Même que, encore là, je ne saurais me prononcer, puisque ceux qui écrivent dans les fandoms que je connais ne semblent pas être des puristes convaincus (@1950m) ou très peu (@Beauvais et @Anthaus). Pour les autres fandoms, je ne saurais me prononcer…
Aussi, j’apprécie bien les univers alternatifs historiques, en tant qu’il exige de m’informer au minimum d’un certain cadre historique bien précis et de réfléchir à la manière de retravailler le fandom dans ce cadre, au prix même de changement important (par exemple, mes fanfictions « On ne peut lui échapper » Ghost Whisperer et Le Double avec le contexte de la Russie tsariste du XIXe siècle ; « Personne n’écrit au colonel » Ghost Whisperer ou encore « Bataille pour les esprits » Ghost Whisperer et Résistance pour le contexte de l’URSS lors de la Seconde Guerre Mondiale)
Je pense avoir fait le tour de la question avec mon avis. Bien sûr, ce n’est que mon avis, sans prétention de valeur absolue. Je suis bien consciente que nous avons tous des avis partagés et divers sur cette question !
Bref, tout dépend des attentes des lecteurs, comme le souligne fort bien @OldGirlNoraArlani !
À bientôt.
Amicalement vôtre,
B7B14
Bonjour, B7B14,
Je suis tout à fait d’accord avec votre propos.
J’ajouterai seulement un petit commentaire, si vous me le permettez.
Lorsque vous dite
Il me semble que c’est le principe des fictions (sinon, à quoi bon les catégories « Deviation », « Univers parallèle », « Univers alternatif », « Fanon », « Out-of-character »)
? Ces catégories sont là pour pouvoir désigner des manière de qualifier notre fiction, qu’elle respecte ou non littéralement le fandom. (PS; il me semble qu’il est possible de prendre de la liberté au niveau des actions des personnages, de leurs interactions et de leur manière d’interagir…)
Lorsque vous dites
J’ajouterai que parfois certaine « réécriture » de l’original peut parfois expliciter certains éléments qui ne sont pas expliqués dans le fandom original… Un peu comme si je suis un psychologue qui analyse les personnages.
Il est vrai que je me demande alors l’intérêt de « coller » littéralement à un fandom. D’autant plus que cette question se complexifie avec les « Crossover », où deux univers se mêlent, pour ainsi dire. Dans ce cas-ci, comment dire qu’il soit possible de respecter « canoniquement » les deux univers ?
Si quelqu’un à une réponse à cette question… (?) Personnellement, j’en ai pas.
Sur ce, toutes mes salutations distinguées,
1950m
Alors… J’ai lu un peu en diagonale, le diverses interventions précédents la remontée de topic, donc je vais sûrement faire des redites avec ce qui a été dit avant. Sincèrement, je ne comprends pas trop l’intérêt d’écrire de la fanfiction si ce n’est pas pour conserver une bonne partie de l’œuvre originale.
Il ne s’agit pas de sacralisation du canon (à part dans de rares cas – One Piece – où je manque de souplesse, je ne suis pas du genre à crier au scandale dès qu’un détail du lore diffère), mais il me semble que, même dans le cadre d’une déviation ou d’une continuation, l’enjeu majeur de la fanfiction, c’est justement de partir d’une base connue, avec des règles, des personnages, des éléments d’intrigue essentiels… et de venir les creuser, les prolonger (voire les détourner) mais toujours en veillant à respecter l’identité de l’univers.
Parce que si on ne garde ni les personnages tels qu’ils sont, ni leur façon de parler, de penser, d’interagir, ni les règles qui fondent le monde dans lequel ils évoluent… alors, à un moment donné, pourquoi écrire une fanfiction ? Pourquoi ne pas simplement créer un univers original ? Ce n’est pas une critique, hein, mais une vraie question : qu’est-ce qui fait qu’on continue d’appeler « fanfiction » une histoire qui ne garderait le lore que comme prétexte et prétendrait utiliser des persos non respectés au niveau de leurs caractéristiques (qui ne seraient donc que des prête-noms), alors que rien de tangible ne relie le récit au canon ?
Et je ne parle même pas de l’OOC généralisé – qui, pour moi, est rédhibitoire sauf dans le cadre d’une parodie assumée… même pour un fandom que je ne connais pas Si vous aimez un personnage, c’est sans doute pour sa personnalité, son background, ses dilemmes, ses manières d’agir ou de parler. Pourquoi les gommer pour en faire une version alternative à l’original ? Dans quel but ? Si ce sont tous les persos qui sont OOC, on ne lit plus une fanfiction, juste une réécriture vaguement inspirée des éléments du fandom.
Les meilleurs crossovers (hors pure fic humoristique où on s’amuserait à faire se rencontrer les persos du fandom A avec ceux du fandoms B juste pour le fun mais où on ne s’embêterait pas à construire un enrobage à cette rencontre) à mon sens sont ceux qui veillent à conserver aux mieux les spécificités des fandoms croisés : caractère des persos des deux œuvres, spécificités de leurs manières de s’exprimer, respect des fandoms de rattachement.
Je n’ai pas lu le crossover Visiteurs/GW mais, à mon sens pour que ce soit appréciable/crédible il faut que les persos venus d’un lore moderne comme GW soient en décalage avec les Visiteurs du passé. On parlait de la difficulté à écrire des dialogues convaincants avant de se rapatrier sur ce sujet…
Bah, il me semble que vous avez là un excellent exercice en la matière : tout l’intérêt – selon moi – d’un crossover, c’est que les répliques des uns et des autres restent dans leur jus. Premiers exemples qui me viennent en tête (avec les deux derniers crossovers que j’ai en mémoire) : un OS de Maelyn croisant le Seigneur des anneaux/Astérix et Obélix, c’était drôle ce qui pouvait contraster avec le fait que la scène en question soit en principe un moment lourd du SDA, par contre les dialogues étaient finement travaillés de manière à ce que les personnages sonnent parfaitement juste en fonction du lore d’appartenance ; même chose pour une fic à chapitres de Oldie sur X-Files/Supernatural, le crossover fonctionnait à fond grâce à la manière naturelle dont été liés les deux univers niveau intrigue mais – et surtout – grâce à la grosse maîtrise de la caractérisation des personnages des deux univers, maîtrise qu’on ressentait notamment au niveau des dialogues : j’ai vraiment beaucoup regardé Supernatural et j’avais un bon souvenir d’X-Files, je peux donc certifier que chacun était totalement à sa place/dans le bon ton dans cette fic. C’est ce qui en faisait un crossover au poil ^^
Dans le cadre d’un bon crossover (un crossover qui a du sens), c’est comme pour les déviations réussies, il faut, je trouve, rester fidèle au canon d’un point de vue intrigue jusqu’au moment où intervient le croisement, une fois le croisement effectué, forcément la rencontre des deux univers mènent à des séries d’interactions « fanon », ce qui donne une certaine liberté aux auteurs mais ne les dispense pas (au contraire) de respecter les fandoms employés : il faut maîtriser les deux (voire trois, vu que certains ici donnent dans le multi crossover ) univers et les personnages en provenant sur le bout des doigts (notamment pour les dialogues :p).
Pour faire une fic ayant une toile de fond historique, comme le dit B7B14, il faut faire un travail de recherche et se renseigner au maximum sur les spécificités de la période sur laquelle on veut écrire ; si on veut écrire de la fanfiction, il me semble qu’il faut au préalable potasser à fond les spécificités du lore sur lequel on veut écrire… après rien n’empêche de faire de la déviation ou de faire travailler son imagination (puisque c’est le but) mais il faut que les changements soient justifiés et maîtrisés
Je ne suis pas opposée à l’imagination, bien au contraire : j’adore les fics qui explorent un point de bascule (du style what if) ou qui étoffent un pan de l’univers laissé de côté par l’œuvre. Mais pour que ces explorations soient efficaces, il faut d’abord maîtriser ce qu’on veut déconstruire. Un twist qui fonctionne, c’est un twist cohérent et dont on a posé les jalons au préalable, pas un truc qui émerge du néant
Bref, je ne suis pas une puriste qui sacralise le canon… mais je crois profondément qu’on ne peut pas enrichir un matériau qu’on ne respecte pas un minimum. Pour moi, à part si on use d’OC (là, pas de souci ;)) ce respect passe d’abord par la fidélité aux personnages, à leurs dynamiques, et aux règles de l’univers jusqu’au point où on choisit sciemment de bifurquer.
Attention, réécriture, cross-overs ou même Univers alternatifs ne sont pas synonymes de non respect du canon. Enfin si en un sens, mais ça serait trop restrictif. Enfin, je m’explique. Pour moi, c’est des choses différentes.
Un non respect du canon, c’est modifier, intentionnellement ou non, des choses qui rendent des éléments incohérents avec le canon, sans que cela se justifie par ailleurs. Les autres éléments cités sont des genres à part entière de fanfctions.
Je pense qu’il faut prendre le temps de réfléchir un peu à ce concept du « canon » : c’est l’oeuvre initiale, certes mais c’est aussi plein d’autres choses.
Si on s’attarde un peu pour décrire et définir : le décor, où, quand, pourquoi, que montre l’auteur, quels sont ses sujets de rpédilection, y-a-t-il des messages ou des philosophies inhérrantes au fandom (dans le mien, il y a beaucoup de thématiques sociales et féministes par exemple).
Ensuite, il faut investir un peu les personnages : caractères, passé, aspirations, bagage social, études, blessures, défauts, qualités… Autant de choses qui permettent de se faire une représentation plus ou moins juste de ce que l’auteur à voulu montrer. Voilà, Pour moi, tout ça, c’est le canon.
Alors, oui, il n’est pas figé. Chacun aura des petites nuances à ajouter mais globalement, ce sont des éléments que les fans reconnaîtront. D’où l’intérêt d’écrire de la fanfiction… C’est que les fans reconnaissent un univers ou des personanges (ou les 2) qu’ils affectionnent.
Un Univers alternatif change le lore… et oui, c’est évident. Mais les personnages peuvent rester canons dans leurs caractères.
On peut faire des personnages OOC si le monde reste identique…
Ce sont des genres de fanfictions. Et on peut rester fidèle au canon autrement. Ca dépend de la sensibilité de chacun.
Bon, pour le coup, le l’aleterbative univers avec des OOC, là, je pige pas non plus mais disons uq’il faut de tout pour faire un monde.
Il n’y en a pas. Et tu n’y arriveras jamais. Même sur une fanfiction « normale ».
Tout simplement parce que tu n’es pas l’auteur, ensuite parce que c’est parfois un autre média (par exemple, tu écris sur une série télévisée donc, à aprtir de là, tu prends une liberté sur le canon.)
Mais bon, il faut nuancer un peu, parce que si on pousse le concept jusqu’au bout d’un tel système de pensée, on arrive à : aucune fanfiction ne respecte le canon puisque l’auteur se réapproprie l’oeuvre initiale…
Et donc le canon n’existe pas , me diras-tu ?
Ahhhh… bah, tous les personnages de fanfictions sont par définition OOC puisque ce n’est pas l’auteur du canon qui a écrit l’histoire…
On en revient à nier même l’existence et la pertinence du mot « canon » ?
Je trouve que c’est pousser le bouchon un peu loin. SAuf si on prend le temps de penser notre fandom, comme je l’aiécrit plus haut. Il faut prendre le « canon » dans son ensemble et pas juste comme étant « loeuvre originale » à respecter religieusement. Ce qui, je le pense vraiment, est totalement impossible.
Attention à ne pas confondre respect du canon et crédibilité , parce que j’ai l’impression que les deux idées se mélangent un peu.
Respecter le canon, c’est essayer de rendre au plus près l’univers et les personnages d’une oeuvre.
La crédibilité c’est ce qui est inhérrant à n’importe quel personnage, en dehors de tout canon : une infirmière, se comporte en infirmière et ne réagira pas comme un tueur à gages. Si pour construire ton histoire, tu as besoin de transformer ton personnage en paysanne du 18ème siècle, et bien, il faudra qu’elle parle comme une paysanne du 18ème siècle. Adieu, les « tu déconnes » et les « file-moi ton 06 » ou toutes les expressions modernes que ton personnage peut avoir dans le canon. Elle devra aussi se comporter comme tel et avoir les souci liés à sa condition : se soucier de la récolte, des bêtes, de ses tâches etc… Elle ne peut pas parler comme une féministe d’aujourd’hui. PAr contre, on doit pouvoir retrouver des éléments de son caractère, de ses goûts, de son vécu, de son physique, etc… et là, on revient dans le canon.
En ce qui cocnerne la crédibilité, pour chaque personnage, il convient de se demander comment son entourage social, son éducation, ses aspirations, son caractère influencent sa façon d’être.
Voilà, ça, à mon sens (mais je n’ai pas la science infuse), c’est la crédibilité. Et la crédibilité rend les personnges naturels. Et tu rendras tes personnages naturels en les travaillant sur le fond avant de pouvoir le montrer dans tes écrits (par la forme). enfin c’est comme ça que je le vois.
Utiliser un personange OOC est tout à fait possible mais cela doit avoir un sens et servir, d’une façon ou d’une autre, ta narration. Ce n’est pas une justification a posteriori d’un manque de naturel ou d’interprétation différente des personnages.
Pour revenir à l’idée de croiser deux univers en respectant le canon, et bien, ma foi, je pense que c’est tout à fait possible. Si on a bien pris le temps de définir « le canon » des deux (ou plus) univers, les personnages, les enjeux et les valeurs, les deux peuvent se fondre l’un dans l’autre sans problème.
Comme dit, respecter le canon, ce n’est pas coller en tous points puisque c’est impossible, même pour une continuité, puisque cette continuité n’a pas été écrite / imaginée par le créateur de l’oeuvre. Parce que sinon, à ce stade, autant arrêter de parler de canon, faisons bien ce qu’on veut… Mais dans ce cas : pourquoi écrire de la fanfiction et pas une simple fiction ?
EDIT :
Ah bah voilà, bien résumé ! On a dit la même chose dans le fond ^^.
Pareillllll, ! et je suis en plein dedans ! Un gros truc… je pensais en faire une petite fiction toute mimi et puis, je me suis laissée entraîner… ça grossit, ça grossit pour fianlement réécrire toute l’intrigue de CH… ppffffffffff
Rhô, je suis déjà intervenue dans cette branche !
Mais j’aime tellement ce sujet complexe.
Je suis d’accord avec plusieurs choses que soulève Angel notamment quand elle souligne qu’il est bon de savoir ce que recouvre le canon, qui à nous lire, ressemble à un monstre protéiforme.
(Je suis aussi d’accord avec Crapule quand elle dit que ma fanfic X-Files / Supernatural est très bonne )
Le canon c’est :
- une intrigue et son évolution (parfois sur plusieurs tomes, films, livres, saisons), il s’est passé des évenements précis
- des personnages avec disons, leur caractère et leur passé
- une époque spécifique
- un, ou des genres combinés.
(peut-être que j’oublie autre chose, comme en effet un lieu, s’il n’y en a qu’un seul)
Apporter des modifications au canon peut donc jouer sur tous ces points.
Le tout est de savoir si c’est sur tous (auquel cas à mon sens, on n’est plus dans une fanfiction) ou seulement quelques uns.
J’ai l’impression que ce qui est peut-être le plus apprécié, ce sont les variations sur certains des points uniquement, peu importe lesquels, mais pas sur tous. Et pas tous en même temps !
- On modifie l’intrigue (Univers Alternatif ou Déviation) ou on la développe (préquelle ou continuation
- On modifie les personnages ou on en fait intervenir d’autres. S’il y a modification, qu’elle soit justifiée « finement » semble propice à rassurer.
- On modifie l’époque et / ou le lieu (qui rentrent aussi dans le cas UA historique et Déviation)
- On modifie le genre (ce n’est plus drôle, c’est horrifique. Ce n’est plus romance, c’est polar réaliste)
Et si un seul paramètre ou deux sont changés et que tout reste « dans le droit fil » de l’œuvre originale, alors il y a un espace de création, à la fois pour le plaisir de l’auteur et pour celui du lecteur, parce que tout n’est pas complètement refondu et n’a plus rien à voir.
Changer l’intrigue dans le sens où l’on en crée d’autres (bien des fandoms s’y prêtent) ça me semble en effet être le présupposé de base de la fanfiction : on écrit d’autres histoires. On ne va pas refaire à l’identique des passages déjà existants sauf…
…Si le point de vue est différent et si le genre change par exemple (un personnage mineur contemple l’action que nous connaissons mais son interprétation est différente parce qu’il n’a pas les tenants et les aboutissants, et cela peut être drôle).
On invente un personnage et on change l’intrigue dans le type « et s’il s’était passé cela à la place » → mieux vaut être garder l’époque, le lieu, et le caractère des autres personnages fidèles pour ne pas que ça fasse « trop à avaler » d’un coup.
Tout le jeu (dans les deux sens du terme), c’est l’articulation réussie entre le familier et le nouveau.
.
Le cas de l’Univers Etendu est, à mon avis un peu à part. C’est aux frontières de la fanfiction et du roman original, dans la mesure où parfois seule l’époque, et ce qu’on va appeler « le lore » (si on est dans des univers fantasy) sont conservés.
On se retrouve donc dans ce cas avec une intrigue inédite, des personnages nouveaux, peut-être pas à la même époque et peut-être pas au même endroit.
Et j’ai lu pourtant d’excellentes fanfictions dans ce genre, mais je dois préciser qu’elles ont été portées par des auteurs chevronnés. C’est très important.
Parce que pour arriver à nous embarquer là où il n’y a que quelques traces du fandom seulement et à nous faire rester, c’est qu’on n’a pas affaire à des débutants.
La grosse fanfic que j’ai en cours depuis le Covid, je prends tous les risques en ne conservant que la fidélité des personnages existants, le lore et un peu les genres principaux.
Sinon, il y a des OC proéminents, ça se passe ailleurs, à une autre époque future et l’intrigue (inédite) nécessite une attention… soutenue.
Je coche deux trois cases, c’est limite.