La frontière entre le bien et le mal

Bonjour à tous !

Je ne suis pas sûre que cela va intéresser grande monde, mais c’est une question que je me pose souvent. Que ce soit en regardant des séries, en lisant des livres ou en écrivant des fictions. La grande question est : Ce personnage est-il bon ou mauvais? Où se situe la limite entre le bien et le mal?
Certains personnages sont complexes, et personnellement, c’est souvent quand ils sont à la limite entre les deux qu’ils deviennent particulièrement passionnant. Quand un personnage “bon” fait une mauvaise action devient-il mauvais pour autant? Et inversement?

Voilà, une petite reflexion philosophique ce soir car c’est un sujet d’actualité pour moi en moment !

8 « J'aime »

c’est vrai que ce type de personnage et facinant. Aprés, le tout est de bien le dosé. par exemple, un gentil ayant commis un acte trés grave sans le vouloir va etre traumatiser et ronger de l’intérieur par la culpabilité. est-il mauvais? non, il a juste eu pas de chance.

3 « J'aime »

Sujet très intéressant, et pour votre bien, je ne vais même pas essayer d’y répondre. :smiley: Je veux dire que ça risque de virer à la disserte et que ça vous ennuierait.

Je suis actuellement en train de lire De Bons Présages (de Neil Gaiman), un roman loufoque qui joue avec ces notions de façon assez iconoclaste et savoureuse.

2 « J'aime »

Salut salut, c’est vrai que c’est une question intéressante !
Personnellement, j’affectionne aussi beaucoup les personnages qui n’ont pas une moralité complètement lisse, et j’aime jouer avec ça dans mes histoires !
Pour ce qui est de cette limite entre le bien et le mal, est-ce que ça ne dépend pas aussi à partir d’où le lecteur fixe cette propre limite ?
Par exemple, un personnage qui trompe son/sa conjoint(e) avec quelqu’un d’autre parce qu’il est aussi très amoureux de cette personne, est-ce que ça fait de lui une mauvaise personne ?
Je pense que sur certaines actions, la réponse va dépendre de l’appréciation personnelle du lecteur.

4 « J'aime »

J’aime également les personnages complexes plutôt que ceux qui sont plats et unidimensionnels. Qu’ils disent servir le Bien ou servir le Mal… Des personnages nuancés.

Mes préférés sont les personnages “mauvais” ou “méchants” à qui il arrive enfin des vrais problèmes qui menacent directement leur survie. Les antihéros soumis à des compromis et à la “tentation du Bien”.
C’est plus satisfaisant à lire par exemple (pour moi) que l’inverse – soit un personnage qui verse lentement du côté obscur et s’y complait.

3 « J'aime »

Y a qu’un pas entre les deux, la personne dite “mauvaise” ne l’est pas forcément, et la personne dite “bonne” l’est pas non plus forcément. On peu prendre l’exemple de Jaina Portvaillant, elle voulait la paix entre l’alliance et la horde, qu’elle ira même trahir son propre père et sa flotte pour cet objectif et pourtant, il a fallu un événement qui va radicalement la changer à jamais. Son rêve de paix va disparaître, qu’elle devient “folle” et qu’elle veux buter toute la horde.

3 « J'aime »

@tribulations-sauvage Il est vrai que la vision des choses que chacun joue énormément sur “le bien” ou le “mal”. Et c’est justement ce qui est intéressant autant pour le lecteur que pour l’écrivain je pense. Comme le disait @linksword2017 un personnage bon qui va commettre quelque chose de “mal” et qui le regrette ne sera pas perçu de la même manière qu’un personnage bon qui va commettre quelque chose de mauvais et qui n’aura aucun remords car il n’aura pas conscience de la portée de ses actes par exemple.

2 « J'aime »

Je trouve que la notion de bien ou de mal est trop limitative, puisqu’elle ne comprend que deux façons de penser, et qu’il vaut mieux penser à qu’elles sont les valeurs des personnages, leurs buts, et l’évolution de leurs psychologies dans l’histoire. Le tout en essayant d’avoir une bonne diversité. Cela donne par la suite des situations plus intéressantes, et moins caricaturales. Un exemple tiré d’un roman, où la notion de bien et de mal est à mon avis limitative:

  • Deux guildes d’alchimistes sont rivales, et vont se disputer pour des questions de notoriété, de clients… A un moment, dans la guilde une aventurière voit son groupe décimé par les monstres, et s’en ressort de justesse avec plusieurs membres arrachés, un autre groupe d’aventurier étant arrivé ensuite par hasard. Le chef de la guilde va alors voir le chef de l’autre guilde pour qu’il la soigne, car il s’agit des seuls à savoir réaliser des prothèses de bonne qualité. Celui-ci accepte mais uniquement en échange d’un prix absolument énorme. Il ira par la suite lui même s’occuper des soins, ceux-ci étant assez techniques, et s’occuper de vérifier que l’aventurière n’a pas de problèmes avec ses prothèses, et ne garde pas de séquelles. Malheureusement, la guilde de l’aventurière croulera à cause du prix des soins sous une dette tellement énorme qu’une grande partie de ses membres la quitteront…

Du coup, peut-on considérer le chef de l’autre guilde comme étant “mauvais” pour avoir mené la guilde de ses rivaux à sa perte économiquement? Ou est-il “gentil” pour avoir accepté de donner les soins, et de s’occuper lui même de la patiente?

Sinon, pour répondre au sujet de départ, je trouve effectivement que les personnages mi-bon mi-mauvais sont plus intéressants que les autres. Quand au fait de passer du camp du bien à celui du mal pour une action, je suppose que cela dépend des situations… Et puis, généralement on ne s’arrête pas à une action, à moins de mourir juste après le changement de camp.

3 « J'aime »

Un bon exemple !

Selon mes propres valeurs, je ne trouve pas que la guilde alchimiste est méchante car après tout c’est leur gagne pain. S’ils le font gratuitement, c’est eux qui auraient coulé !

Et pour l’action uniquement bonne ou mauvaise c’est sûr ! En général un personnage s’apprécie sur du long terme. Mais c’est aussi ce qui peut être intéressant : Un personnage bon depuis le début d’une histoire, qui commet des actes atroces durant un temps, avant de s’en rendre compte et d’être rongé par le remords et de changer pour refaire que de bonnes actions. Ce personnage sera-t-il mauvais car tout le mal commis est plus important que le bien ou sa rédemption le rend-t-il bien à nouveau?

1 « J'aime »

Vaste sujet qui amène à plus de questions que de réponses dans bien des cas.
Je ne suis pas un agrégé de philosophie donc je ne sais pas si je suis vraiment à même de débattre dessus. Mais essayons.
Je peux un peu parler d’expérience car les protagonistes de mes écrits sont souvent limites sur ce point. Pour me situer, j’écris beaucoup sur le fandom “Harry Potter”. Je pense que tout le monde connait les trois impardonnables dont fait parti l’Avada Kedavra. Mes personnages, bien que du bon côté de la barrière, en usent quelques fois. Cela vient du fait que, selon moi, la magie n’est ni blanche ni noire, tout dépend de son utilisation. Est-ce que tuer un meurtrier pour l’empêcher de commettre plus de meurtres c’est vraiment tuer ?
En fait, si on y regarde de près, on peut faire le parallèle avec le monde réel. Une arme sert à tuer. Quoiqu’on dise, c’est la seule vérité. Dans les mains de quelqu’un avec des intentions belliqueuses, elle peut faire des ravages. Mais dans celles de quelqu’un qui veut défendre les autres, elle peut s’avérer cruciale. Pour moi, un “bon” personnage (ou une “bonne” personne) est quelqu’un qui sait se servir de ce qui peut être considérer comme “mauvais” mais sait surtout quand ne pas s’en servir. Par exemple, un militaire ou un policier sait se servir d’une arme, mais il ne s’en servira qu’en des moments bien particuliers et dans des conditions qui le nécessitent.
Dans mes fictions, les protagonistes se retrouvent parfois dans ce genre de situations. Bon, il y a des fois où je leur ai simplement fait péter les plombs.^^ Après, dans ce genre de cas, cela reste de la fiction.

Kenavo.

4 « J'aime »

Intéressante réflexion ! C’est sûr que l’utilisation du mal par un personnage “bien” amène à des questions sur son intégrité et sur la limite qu’il se pose. Par exemple: tuer un meurtrier qui s’apprête à te tuer et qui est capable de se défendre, n’est pas la même chose que de tuer un meurtrier qui est sans défense ! Cela peut donc questionner sur cette limite de bien et de mal !
Dans tous les cas c’est super de pouvoir l’exploiter dans une fiction ^^

Et les personnages qui pête les plombs c’est top x)

2 « J'aime »

Je relance le sujet même si ce dernier semble un peu mourru.
Je trouve intéressant de plancher sur ces deux notions qui sont un peu l’épicentre de toutes les histoires (ou de leur quasi-grande majorités) C’est d’autant plus intéressant car ça permet de davantage creuser des personnages qu’on apprécie et qu’on aimerait voir affronter différentes situations. Voir ce qui peut les faire flancher et pour ils le font ou pas. Bien que j’ai aussi tendance à garder des personnages profondément bon dans mes histoires (bon même si je peux les titiller pour les pousser un peu vers le côté obscur xd) car je trouve ça rassurant de voir que des gens peuvent quoiqu’il arrive surmonter les difficultés et rester sur les rails.

2 « J'aime »

Ça dépend forcément de ce qu’on veut montrer. Par exemple, un personnage bon qui arrive à trouver d’autres alternatives que de céder trop facilement au « mal » est une bonne façon de mettre en avant l’intelligence, l’espoir et d’encourager ceux qui se sentent au pied du mur.

Dans un contexte plus noir, disons une histoire d’un personnage qui n’a pas le choix que d’entrer dans un gang très dangereux. Malheureusement, au fur et à mesure, on le voit chuter de plus en plus vite. On peut mettre en avant l’absurde violence entre les hommes, la fatalité de la pauvreté…

Tant que la question de moralité se pose pour proposer d’autres questions plus précises, il est si bon de flirter avec la limite de la moralité.

Ça me permet aussi d’imaginer l’évolution d’un personnage, ses valeurs passées face à celles du présent et entrevoir les possibilités de son avenir. Quand un personnage a commis des actes « mauvais », comment y fait-il face ? On peut constater ses forces, ses faiblesses, son empathie, sa culpabilité. Son humanité ou son absence d’humanité.

Je comprends totalement les gens qui aiment les personnages qui se trouvent dans la limite entre le bon et le mauvais. Les erreurs de parcours et les tentatives de rédemption sont passionnantes à écrire !

3 « J'aime »

Relance très intéressante !

Je suis d’accord avec toi pour certain personnage ! Mais justement, ces personnages qui vont rester dans les railles, je trouve ça intéressant de les confronter à d’autres qui eux vont sortir des rails. Mais parfois, il peut aussi être intéressant de voir ce que cela leur coûte de rester dans les rails et de faire les bonnes choses ! Car faire le bien n’est pas toujours dans l’intérêt du héros et parfois cela peut lui coûter cher !

Exactement ! Je trouve que parfois, on fait du mal sans le vouloir donc des héros qui sont confrontés à des situations extrêmes le feront forcément. Et ils devront gérer cette décision !

Pour prendre un exemple concret, je vais parler du jeu vidéo Spiderman sur Ps4 (attention SPOILER):
Durant le jeu, une épidémie se repend dans la ville et affecte tout le monde. Et bien sûr, la tante de Peter est touché et elle tombe gravement malade. Bien sûr, le héros arrive à trouver l’antidote mais il n’a qu’une seule et unique dose. Cette dose, il peut la donner à sa tante ou la donner à un scientifique pour qu’il puisse créer le remède à grande échelle plus rapidement et ainsi sauver plus de vie. Et, Spiderman choisi de donner le remède. Ce qui est la « bonne » chose à faire, mais pas la meilleure pour lui. Et les conséquences de cet acte « bon » est que Peter a perdu sa tante.
Voilà, je trouve que cet exemple d’un héro qui fait le bien, mais qui en paye les conséquences est intéressant parce que finalement, on se dit que peu de gens aurait fait la même chose que lui ! Et cet acte apparait encore plus héroique ! D’autant plus que Peter hésite avant de donner le médicament ! Ce n’est pas une décision prise à la légère ! Donc plus que de mettre en avant l’espoir, l’intelligence cela montre aussi le courage de faire ce qui est juste envers et contre tout !

1 « J'aime »

Bonsoir ^^

Réponse plutôt tardive mais que je pense utile parce que je fais un peu fi de l’axe bien/mal. Pourquoi ? Parce que la fiction originale sur laquelle je travaille actuellement se veut « réaliste » (autant que faire se peut dans un contexte de Low Fantasy). Je suis habitué aux commentaires type « beurgh on est sur du classique, je devrais faire une liste du nombre de fois où j’ai lu une description similaire, ado edgy machin » alors laissez-moi expliquer.

Comme je l’ai dit, mon but c’est le réalisme, dans un univers où mes persos principaux sont des nobles de surcroît. Ça fait que tu es parfois conduit(e) à faire des choses qui pourraient être considérées comme mauvaises, mais pour maintenir ce que TOI, tu penses être le bien. Je prends l’exemple de Ksenia, la reine du pays où se situe l’action de mon roman. Elle a fait (et vu, je rappelle qu’elle a vu mourir papy, puis son frère, puis sa nièce, puis papounet) des horreurs. Pourtant, je ne la considérerais pas comme mauvaise au sens où on l’entend habituellement, juste pragmatique avec un sens de l’État et du devoir exacerbé.

Aussi, je tiens à insister sur le fait que la notion de bien et de mal peut dépendre totalement du contexte.

Dans toute histoire, à fortiori dans la littérature de l’imaginaire, il faut savoir ce que tes personnnages considèrent comme étant le bien ou le mal. C’est pour moi l’un des éléments essentiels du worldbuilding, même. Parce que j’ai plusieurs peuples avec des cultures et des valeurs différentes.

Je sais que pour beaucoup, on s’imagine que des personnages évoluant dans un monde imaginaire auront tout de même nos valeurs Occidentales qui découlent à la fois de la morale antique et des enseignements de la chrétienté (anthropocentrisme et focalisation sur sa culture à soi, bonjour). Parce que la morale est tellement un élément essentiel de la vie des êtres humains que nous avons été formatés depuis l’enfance pour penser que tel truc est bien/pas bien. C’est loin d’être quelque chose de négatif hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Mais c’est un constat.

Mais ce n’est pas forcément le cas, et il se peut que beaucoup de choses évidentes dans le monde réel ne le soient pas pour des personnages de fiction. Par exemple, il serait immoral pour nous de penser l’espace d’une seconde que les femmes ne sont pas égales aux hommes ; mais dans des mondes de Fantasy basés sur le passé tels que Westeros, c’est la norme et peu de personnage remettent ça en question, parce qu’iels ont ces valeurs morales qui les ont formaté(e)s en tête.

Évidemment, on va juger ça avec nos valeurs à nous, mais il faut aussi prendre la diégèse de l’histoire en compte quand on se questionne sur la moralité d’un personnage.

4 « J'aime »

Coucou!
Cette question m’a toujours posé aussi problème. Et je dirais que le Bien et le Mal sont des notions trés abstraits. En fait, je pense que ça dépend avant tout de notre point de vue. Chacun est libre !
Je crois que ce qui est qualifié comme « Bien » par beaucoup de monde, et donc plus une « norme » d’ordre général. Je sais pas si je m’exprime bien.

A mon avis, le Bien et le Mal n’existent pas, ce sont des notions que l’homme a inventé pour justifier ses actes, ou jugeait ceux de son voisin. (ce que je fais est bien, ce que tu fais est mal).
On se pose pas la question pour un loup qui mange des moutons, on ne dit pas que le loup est mal … C’est juste qu’il gêne par qu’alors on … a plus de moutons à manger nous même.
La nature ne connait pas non plus le mal, on ne parle pas de « mauvaises » actions de la Terre, quand il y a un tremblement de terre, ou un tsunami, qui tuent plein de gens^!

A trés vite!
Tchii.

1 « J'aime »