Bonsoir ^^
Réponse plutôt tardive mais que je pense utile parce que je fais un peu fi de l’axe bien/mal. Pourquoi ? Parce que la fiction originale sur laquelle je travaille actuellement se veut « réaliste » (autant que faire se peut dans un contexte de Low Fantasy). Je suis habitué aux commentaires type « beurgh on est sur du classique, je devrais faire une liste du nombre de fois où j’ai lu une description similaire, ado edgy machin » alors laissez-moi expliquer.
Comme je l’ai dit, mon but c’est le réalisme, dans un univers où mes persos principaux sont des nobles de surcroît. Ça fait que tu es parfois conduit(e) à faire des choses qui pourraient être considérées comme mauvaises, mais pour maintenir ce que TOI, tu penses être le bien. Je prends l’exemple de Ksenia, la reine du pays où se situe l’action de mon roman. Elle a fait (et vu, je rappelle qu’elle a vu mourir papy, puis son frère, puis sa nièce, puis papounet) des horreurs. Pourtant, je ne la considérerais pas comme mauvaise au sens où on l’entend habituellement, juste pragmatique avec un sens de l’État et du devoir exacerbé.
Aussi, je tiens à insister sur le fait que la notion de bien et de mal peut dépendre totalement du contexte.
Dans toute histoire, à fortiori dans la littérature de l’imaginaire, il faut savoir ce que tes personnnages considèrent comme étant le bien ou le mal. C’est pour moi l’un des éléments essentiels du worldbuilding, même. Parce que j’ai plusieurs peuples avec des cultures et des valeurs différentes.
Je sais que pour beaucoup, on s’imagine que des personnages évoluant dans un monde imaginaire auront tout de même nos valeurs Occidentales qui découlent à la fois de la morale antique et des enseignements de la chrétienté (anthropocentrisme et focalisation sur sa culture à soi, bonjour). Parce que la morale est tellement un élément essentiel de la vie des êtres humains que nous avons été formatés depuis l’enfance pour penser que tel truc est bien/pas bien. C’est loin d’être quelque chose de négatif hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Mais c’est un constat.
Mais ce n’est pas forcément le cas, et il se peut que beaucoup de choses évidentes dans le monde réel ne le soient pas pour des personnages de fiction. Par exemple, il serait immoral pour nous de penser l’espace d’une seconde que les femmes ne sont pas égales aux hommes ; mais dans des mondes de Fantasy basés sur le passé tels que Westeros, c’est la norme et peu de personnage remettent ça en question, parce qu’iels ont ces valeurs morales qui les ont formaté(e)s en tête.
Évidemment, on va juger ça avec nos valeurs à nous, mais il faut aussi prendre la diégèse de l’histoire en compte quand on se questionne sur la moralité d’un personnage.