J’ai eu beau chercher sur le forum, je n’ai pas trouvé de discussion dédiée au Disque-Monde (il y a des petits bouts par-ci par-là, ce qui m’a permis de constater que plusieurs lecteurs de Pratchett existaient bel et bien, mais pas de sujet dédié, ou alors je l’ai manqué)… et j’ai voulu réparer cet oubli ! J’ai découvert les Annales du Disque-Monde durant le confinement et depuis, j’ai eu le temps d’en lire (deux fois, parce que j’aime relire) tous les romans avec une joie indicible parce que la vache qu’est-ce que c’est bien !!!
Je me demandais donc : fans de Pratchett, avez-vous une préférence pour un personnage (ou plusieurs), ou bien un roman en particulier ? Pour ma part, j’aime particulièrement le cycle dédié au Guet, avec un petit faible pour Vimaire même si je trouve que tous les membres du Guet sont attachants et intéressants. Mon préféré est peut-être Ronde de nuit car j’adore les retours dans le temps et les paradoxes qui en découlent. Sinon, mon personnage préféré est sans conteste la Mort, pas nécessairement dans les romans qui lui sont consacrés, mais pour le personnage dans son ensemble et ses dizaines d’interventions dans presque tous les tomes des Annales. J’ai également appris à apprécier Ridculle au fil des romans (mais je n’aime pas trop Rincevent).
Je serais curieuse de savoir comment vous avez découvert Pratchett, quels personnages vous ont plu, quel roman vous avez préféré… et aussi si vous avez des recommandations de fics sur ce fandom (ici, j’ai tout lu, mais peut-être ailleurs, même en anglais ça m’irait… ).
Alors, de base, j’ai une préférence pour Rincevent. Cela vient de la façon dont j’ai découvert l’univers Pratchettien. Lorsque j’étais ado (pré-ado même) c’était le début des PC en France, mon père qui travaillait dans l’électronique aimait bien acheter des magazines avec des démo, des logiciels et des jeux en promotion pour découvrir l’informatique. C’est comme ça qu’un jour il m’a ramené Discworld II. On est longtemps resté bloqué papa et moi dans le premier chapitre, mais j’aimais bien l’univers, le graphisme cartoon, les personnages totalement parodiques et le personnage de Rincevent que l’on contrôle, enfin… Contrôle c’est un bien grand mot, quand les manip ne lui plaisent pas, il n’hésite pas à se tourner vers l’écran et à te le dire en râlant et en faisant preuve de beaucoup de sarcasmes !
Bref, j’adorais Rincevent, il était agaçant mais vraiment vivant, il y avait une interaction très plaisante entre lui et le.la joueur.euse. Et c’est un antihéros, même s’il m’a fallu des années pour comprendre ce qu’était un antihéros et pour comprendre que j’aimais ce type de profil. Sur le minitel (oui, le minitel oui…) on a finit par aller récupérer la solution pour finir le jeu. C’était complètement loufoque, parfois la logique suffisait à savoir quel objet utiliser pour quelle interaction, mais régulièrement c’était contre-intuitif. Par la suite, j’ai refait le jeu plusieurs fois de mémoire, c’était vraiment une histoire sympa, rocambolesque et l’univers était démentiel. Fin de l’histoire…
Et, je ne sais plus par quel hasard, une fois à la fac, je parcours les rayons d’une librairie, une vraie grande librairie immense de capitale régionale avec des rayons bien classés et tout. Et dans le rayon SF/Fantasy je vois ce nom, ce nom surréaliste que je connaissais si bien : Disque-Monde.
J’ai hallucinée. J’ai acheté un premier bouquin, qui devait être Les tribulations d’un mage en Aurient. J’ai découvert par pur hasard donc que les annales du Disque Monde était une série de livres, écrits par Terry Pratchett. Suite à cette première lecture, j’ai acheté au fil du temps une grande partie de ses romans dans cet univers. Il ne doit me manquer qu’une petite dizaine de volumes, dont ceux parallèles à la série (Les Ch’tis hommes libres, le fabuleux Maurice, etc.) et les trois ou quatre derniers tomes des annales.
Au fil de mes lectures, j’ai découvert des personnages autrement plus complexes et attachants que Rincevent.
C’est très bien résumé. La Mort est paradoxalement - et volontairement - le personnage le plus humaniste de la série. La construction de son monde et notamment son impact sur la génétique dans sa famille d’adoption est totalement brillante et fascinante. La Mort et Vétérini initient les passages les plus philosophes de la série, ce sont eux qui ont les répliques ou les dialogues les plus mémorables. J’ai d’ailleurs un mug avec une citation de La Mort (je crois l’avoir déjà partagé ici) :
Clairement, je n’aime pas les membres du Guet, hormis Vimaire. De mon ressenti, Vimaire est après La Mort le personnage le plus attachant. Par contre, les histoires mettant en scène le Guet (ou plutôt Vimaire, même si dans certaines histoires il partage la vedette), sont les meilleures. Là encore, ce n’est que mon avis, je sais que beaucoup de gens aiment les volumes avec les sorcières. Ils sont de très bonne qualité mais je n’en suis pas fan. Celui qui m’a le plus marqué c’est celui qui se déroule à l’opéra (Masquarade), pour la leçon terriblement noire et cynique qu’elle donne sur les femmes et ce que l’on attend d’elles dans la société (anglaise, et plus généralement occidentale et même mondiale), avec cette pauvre Agnes obligée de rester dans l’ombre de Christine, et ses espoirs brisés pour une simple question de physique, parce qu’une femme doit être belle et… Et c’est tout en fait. Y a rien d’autre.
En dehors d’Agnes Crettine, j’ai un problème avec les personnages féminins dans Pratchett. Les femmes sont badass dans les annales du Disque-monde, mais elles sont trop badass justement, il y a un manque de variété. Quand on compare Mémé (Esmée) Ciredutemps, Suzanne, Adora Belle Chercoeur, c’est quasiment le même personnage, à différents âges de la vie en fait (Suzanne = ado, Adora = adulte, Mémé = mémé… Ou plutôt « l’autre »). Il y a dans le comportement de Dame Sibylle des critères qui les rejoignent. C’est d’ailleurs elle qui a ma préférence, même si le personnage est toujours secondaire, contrairement à Mémé et Suzanne. Je ne suis pas fan de Nounou Ogg que tout le monde adore.
J’apprécie Ridculle, du moins j’apprécie ses interventions. De manière générale, j’aime beaucoup l’Université de l’Invisible pour l’aspect caricatural du monde universitaire. C’est très satirique, mais très pertinent. Pour moi qui est passé des années à la fac, les passages à l’Université sont de plus en plus savoureux, c’est un exutoire je pense. J’aime bien Cogite d’ailleurs, le personnage n’a rien d’extraordinaire mais je l’aime bien (le bibliothécaire aussi évidemment - Ooook ! et l’économe, mais je ne saurais dire pourquoi).
Je reconnais volontiers que Rincevent est assez décevant dans les romans à côté de tout ce monde, mais je reste sur le Rincevent du jeu vidéo. Bien que fidèle à son avatar des romans, dans le jeu il exploite pleinement son potentiel j’ai envie de dire. Il a une verve particulière qui l’élève aux rangs des autres personnages charismatiques (Vimaire, Moist, Suzanne, Ridculle, Veterini…)
Que dire d’autre ? Le volume que je cite le plus souvent (par exemple sur le topic des livres qui vous ont le plus marqués) est Les petits dieux. Il est plus ou moins indépendant, il ne s’inscrit dans aucun cycle (pas de Rincevent, pas de Mémé, pas de Vimaire), il fait partie des plus profonds, vu qu’il parle de religion, d’Histoire et de croyances, et des plus documentés aussi.
A ma connaissance, il n’y en a que deux.
J’ai déjà dû en parler ici, j’ai envie d’écrire une fanfic « longue » (format roman), mais c’est du lourd. J’ai une idée générale, deux OC bien dans l’esprit pratchettien, un synopsis, quelques dialogues déjà ficelés, mais le scénario n’est pas complet, donc impossible de me lancer dedans. Et même si j’avais l’idée prête à être lancée, il me faut d’abord finir les Train Twins et Time Squad - the time machine.
Pour ma part, j’adore aussi le cycle avec Moist von Lipwig (Timbré, Monnayé, Déraillé), lui et Adora Belle Chercoeur sont des personnages incroyables et tellement complémentaires ! Lui, c’est le magouilleur qui trouve toujours une solution loufoque (le gars importe littéralement le concept de timbres de poste et de monnaie papier dans un monde pseudo-médiéval !), elle, c’est l’esprit scientifique, froid et ordonné, qui sait se faire obéir !
Mais quand je prends les livres dans leur globalité (ceux que j’ai lu du moins), je pense que mon personnage préféré, c’est clairement Havelock Veterini
L’ex-assassin, créateur du concept de « crime légal » pour faire en sorte que le crime soit « organisé », presque omniscient et d’une classe à toute épreuve ! S’il existait dans notre monde, je voudrais qu’il soit notre prési… euh, dictateur ( je pense que « démocratie » doit être une vulgarité et une insulte à ses yeux) !
OK, je VEUX jouer à ce jeu !!! (Mais je crois qu’un de mes amis m’en a parlé. Je le vois demain, je vais lui poser la question…)
Ah, je trouve que c’est celui où Rincevent est au mieux de sa forme ! Il est toujours aussi peu… coopératif, mais j’aime beaucoup son interaction avec Deuxfleurs dans un contexte plus intéressant (et tendu) que celui qui préside aux deux premiers romans. J’ai lu les Annales dans l’ordre et il m’a fallu attendre le 4ème tome pour apprécier pleinement (Mortimer, que j’ai vraiment adoré car c’est là que j’ai vraiment découvert la Mort et la complexité de ce personnage), et le 8ème (Au guet !) pour être certaine que j’allais lire les 35 tomes d’affilée parce que je ne pouvais plus m’arrêter. En relisant Le huitième sortilège et La huitième couleur, j’ai davantage apprécié Rincevent parce que je le connaissais et je trouvais ça plutôt « mignon » de le re-rencontrer et de le voir se débattre avec les dizaines d’aventures qui lui tombent dessus.
Pareil. Je n’ai pas lu ceux que tu cites, ni aucun des récits mettant en scène Tiphaine Patraque. Je suis assez d’accord avec toi, le cycle des sorcières n’est pas mon préféré et donc je n’ai pas enquillé sur ces nouveaux romans mettant en scène encore une sorcière. Pourtant, j’aime bien Mémé Ciredutemps, mais je trouve les récits un peu répétitifs. A une exception relativement inexplicable : j’adore Nobliaux et sorcières. Et je crois que la raison (passablement loufoque) en est qu’on apprend que Mémé Ciredutemps et Mustrum Ridculle étaient amoureux dans leur jeunesse et auraient pu se marier. Ils formeraient le couple le plus extraordinaire de toute la littérature et j’aurais adoré voir ça !
Mais comment ai-je pu oublier Vétérini ??? Le Patricien arrive à peu près au niveau de Vimaire dans la liste de mes personnages préférés. Je suis d’accord avec tout ce que tu dis sur la Mort, son humanisme, la façon dont il a cherché à reconstruire un monde « humain » (la balançoire de Suzanne !), les conséquences de ses tentatives plus ou moins ratées d’humanité… Mais il y a un autre point qui m’a énormément plu, et qui concerne aussi Vétérini dans la mesure où il s’agit d’un personnage reparaissant qui n’a pas forcément une aventure « à lui » (on peut excepter peut-être Va-t-en guerre pour Vétérini) mais qui rend l’univers « cohérent ». J’adore les personnages reparaissants en général et Vétérini apporte toujours une saveur aux dialogues et même à l’histoire, même s’il n’apparaît que pendant quelques pages. C’est un point commun qu’il a avec la Mort, même s’il est moins omniprésent que lui.
Où as-tu eu ce mug ??? Il me le faut immédiatement !
Je comprends assez bien. J’aime Hilare, Détritus, et dans une moindre mesure Fred et Chique. Angua et Carotte me sont assez indifférents. Mais Hilare, Detritus, et j’oubliais Raymond Soulier, sont à mon sens très attachants et on voit leur évolution (je crois que Carotte m’intéresse moins car il est assez monolithique). Mais ils sont nettement moins intéressants que Vimaire et parfois un peu lassants et prévisibles.
Oui, oui, mille fois oui. Vimaire est attachant, drôle et un peu tragique aussi, et son évolution est très agréable à suivre. J’étais vraiment contente pour lui à chaque étape de sa vie (j’aime beaucoup Sybil Ramkin aussi)… et le top du top, c’était dans Ronde de nuit, quand on comprend qu’il s’est donné des conseils à lui-même (bon, et puis aussi quand on comprend que le jeune membre de la Guilde des Assassins s’appelle… Havelock !).
Je n’y avais pas trop réfléchi, mais tu as raison ! C’est peut-être pour ça aussi que je trouve les récits mettant en scène les sorcières un peu répétitifs. J’ai beaucoup aimé Mémé dans les premiers tomes, puis je me suis un peu lassée, mais c’est peut-être parce que d’autres personnages féminins qui lui ressemblaient ont en effet « pris sa place ». Le personnage féminin que je préfère, ex aequo avec Sybil, est Suzanne. J’apprécie particulièrement la lutte qu’elle mène avec son grand-père contre les Contrôleurs (et comment ai-je pu oublier Lou-Tsé dans la liste des personnages que j’aime ?), notamment dans Procrastination.
Ahahah, j’aime l’Université de l’Invisible pour la même raison !!! Et Ridculle car je le trouve éminemment rafraîchissant, particulièrement dans ce milieu. Pour les autres mages (Rincevent excepté), je rejoins tes préférences. Je ne sais pas pourquoi j’aime Cogite non plus, mais je le trouve attachant alors qu’il n’a rien de spécial…
Aaaah oui, je l’aime beaucoup aussi ! Frangin aurait mérité d’être un personnage reparaissant. Le talent de Pratchett, c’est d’écrire des romans drôles tout en abordant des thèmes graves et profonds (en l’occurrence, la croyance et le fanatisme).
Oh si oh si oh si, s’il-te-plaît ! J’avais adoré ton défi crossover (même si je ne connais RIEN à ton fandom de prédilection) et j’adorerais te relire sur ce fandom !
J’aime énormément Timbré, un peu moins Monnayé et j’ai été très déçue par Déraillé. Timbré est un des excellents romans du Disque, la découverte de Moite est mémorable et ses entrevues avec le Patricien sont toujours délectables… J’ai trouvé la suite un peu répétitive mais je l’ai appréciée malgré tout, notamment parce que Vétérini était très présent. En revanche, le dernier roman m’a laissé une impression très mitigée, parce que j’ai eu l’impression que Pratchett mettait un peu tout le monde là-dedans (le Guet, Moite, le Patricien, Henri Roi, etc etc) et que le livre n’avait pas de « saveur » particulière. Il ne s’attardait pas assez sur les personnages et glissait un peu sur tous. Mais ce n’est que mon point de vue.
Oui !!! Et j’allais oublier un personnage de poids dont personne ne parle mais qui est intimement lié à Vétérini et à Vimaire : Ankh-Morpork ! La ville est en elle-même un personnage des plus complexes, qui évolue au gré des appellations du Tambour et qui possède de multiples facettes, des Ombres à l’UI en passant par les Orfèvres ou le Sanctuaire du Soleil pour dragons malades…
C’est vrai que je n’ai pas encore eu le temps de lire Déraillé (j’emprunte les Pratchett à la médiathèque (parce que pas le budget d’acheter 40 romans ) et celui-là est malheureusement tout le temps pris, j’ai l’impression ). Mais j’ai effectivement vu un peu partout que les gens en étaient globalement déçus…
la découverte de Moite est mémorable et ses entrevues avec le Patricien sont toujours délectables…
Je suis totalement d’accord ! En plus le « pouvoir » de Lipwig (avoir un visage tellement banal que tout le monde l’oublie) est une idée extrêmement originale, je crois que c’est la première fois que je l’ai rencontrée !
La ville est en elle-même un personnage des plus complexes, qui évolue au gré des appellations du Tambour et qui possède de multiples facettes, des Ombres à l’UI en passant par les Orfèvres ou le Sanctuaire du Soleil pour dragons malades…
Exact, Ankh-Morkpork est l’un des meilleurs personnages ! Maintenant que j’y réfléchis, mes histoires préférées dans le Disque-Monde sont précisément celles qui se déroulent en ville, c’est le lieu le mieux développé et elle est tellement « organique » qu’on s’y croirait presque (cet espèce de mélange subtil entre de la medieval-fantasy réaliste, Prague / Londres / New York du XIXe / XXe siècle (beaucoup pour Prague : étant tchèque, les nombreuses refs (comme les golems ou la réputation des habitants) me plaisent énormément !) et de WTF typiquement pratchettien fonctionne à merveille !).
Je n’ai pas lu ce livre, mais je pense qu’il y a une explication tragique à ton impression : ça doit faire partie des livres que Sir Pratchett a co-écrit avec sa fille car avec sa maladie il ne pouvait plus écrire seul. Il est mort en 2015 d’un Alzheimer précoce.
(Je répondrai avec un plus long post tout a l’heure à tous les deux. Il y a tellement à dire !)
Tu sais quoi ? C’est une idée tellement originale que… je l’avais totalement oubliée ! (Ce qui prouve que ça fonctionne assez bien, en fait…)
Je n’avais absolument pas pensé à Prague (en même temps je n’y suis jamais allée) mais maintenant que tu le dis, ça me semble évident (notamment dans Pied d’Argile avec les golems !!!). Que veux-tu dire pas « la réputation des habitants » ? Je ne comprends pas…
Oh, je ne savais pas. Enfin, je savais que Pratchett avait été atteint d’Alzheimer mais je ne savais pas que ses derniers livres avaient été écrits avec sa fille. Cela dit, j’ai adoré l’avant-dernier roman (Coup de tabac, la dernière enquête de Vimaire dans un petit village, dans le plus pur style « roman policier dans la campagne anglaise »… bon… avec des gobelins, c’est sûr, mais très bon polar quand même).
Prends ton temps ! Je suis déjà ravie d’avoir des réponses et de voir que je ne suis pas seule dans mon amour pour le Disque !
Ahhhh le disque-monde…
Bon j’espère pas être trop hors sujet et ne pas faire trop dévier la conversation mais voilà : je squatte la conversation parce que j’avoue que je n’ai lu aucun des ouvrages de Pratchett. (Pas taper !!! )
PAR CONTRE j’aimerais beaucoup réparer cet affront. Sauf que, c’est un univers tellement énorme que je sais pas vraiment pas où commencer. Du coup, si vous pouviez me conseiller : on commence par quoi pour pas être trop larguée ? La huitième couleur ?
Le mieux est sans doute de commencer par un 1er volume d’un des « cycles », peu importe lequel.
Mortimer peut faire l’affaire aussi, Le Guet ou La huitième fille. J’aime bien « Les petits dieux » pour son aspect théogonique (ça se dit ?), et je crois que sur la chronologie du Disque c’est l’un des plus anciens. Mais ce n’est pas forcément le plus simple à comprendre.
En gros, en Europe Centrale, les Tchèques ont la réputation d’être des voleurs (y a carrément une expression populaire : « krade jako čech » => « il vole comme un tchèque » – beaucoup considèrent que la malhonnêteté, c’est un peu notre sport national (même si bon, en vrai, je pense que cette réputation part aussi en grande partie de la grosse capacité d’auto-dérision des Tchèques, qui, contrairement aux Polonais par exemple, ne se prennent jamais au sérieux)).
Plus spécifiquement, Prague est l’une des villes touristiques d’Europe avec le plus haut taux de pique-pockets, facilement dans le top 3 avec Rome ou Barcelone. Parmi mes connaissances, je sais que quelqu’un s’est carrément fait voler son sac à dos qu’il portait sur lui (ne me demandez pas comment c’est possible) sur le pont Charles (Karlův most) !
Et comme si ça suffisait pas, même jusqu’aux flics ont tendance à racketter les touristes qui ne parlent pas la langue : je me rappelle qu’à plusieurs reprises quand j’étais plus jeune, mes parents se sont fait contrôler en voiture (qui a une plaque française) et les flics voulaient leur coller une amende exorbitante pour des motifs plus que nébuleux, jusqu’à ce qu’ils comprennent que mes parents sont tchèques (à peu près au moment où mes parents les ont interrogés à propos de leurs motifs) – et ils les ont alors laissés partir en s’excusant (et ça nous est arrivé trois ou quatre fois, alors qu’on ne va pas souvent à Prague en voiture !). Le vol est un genre de sport national, et la police y participe aussi !
Bon, et puis bien sûr, Prague c’est aussi la capitale du pays de la bière (la bière coûte moins cher que l’eau au litre en République tchèque) et on peut trouver des tavernes / bars à peu près à chaque coin de rue : ça me paraît très ankh-morkporkien, ça aussi…
PAR CONTRE j’aimerais beaucoup réparer cet affront. Sauf que, c’est un univers tellement énorme que je sais pas vraiment pas où commencer. Du coup, si vous pouviez me conseiller : on commence par quoi pour pas être trop larguée ? La huitième couleur ?
Perso j’avais commencé avec la Huitième Couleur : c’est pas forcément le meilleur (même s’il est plutôt bon), mais il présente assez efficacement l’univers. À titre personnel, je déconseillerais certains « hors-cycles » pour commencer (comme les Zinzins d’Olive Oued, Pyramides, la Vérité ou Procrastination), ils nécessitent souvent de connaître déjà les bases du lore…
En dehors de la huitième couleur, comme l’a dit @Tracy , le premier livre d’un « cycle » est toujours bon pour commencer (Au Guet!, Timbré, Mortimer…)
Alors justement, je n’ai pas cité Timbré car je me disais qu’il était trop avancé dans la série, j’avais peur que les infos sur le Disque-Monde soient trop nombreuses, mais je dois avouer que je me souviens peu du livre. J’ai surtout en mémoire le film.
Je suis de toutes façons de mauvais conseil ; comme je l’ai expliqué, j’ai commencé par le jeu vidéo. Et s’il n’était pas si vieux (1996 ?) et galère à trouver vu qu’il faut soit un simulateur, soit une Play Station (1), soit un vieux PC avec Windows 95 ET le jeu, je conseillerais de commencer par là.
Je ne conseillerais pas les (télé)films pour débuter, à l’exception de Timbré justement, mieux joué et plus simple à comprendre que Discworld (qui doit être l’adaptation de la 8e couleur ou du 8e sortilège je ne sais plus) et le père porcher.
Je les ai eu là, si je ne dis pas de bêtise : Mugs - Discworld.com
Niveau sac, c’est un peu la misère maintenant, mais à l’époque, j’avais aussi réussi à commander ces deux merveilles :
J’peux te dire que t’as la méga classe quand tu te balades avec un sac de la guilde des couturières…
J’ai eu celui de la poste en premier - c’est pt’être plus pour @cuicuit qui aime Moist . Je me suis fait accoster à la Japan Expo par un couple qui m’a demandé où je l’avais acheté. Dommage, les deux sont bousillés maintenant. Je les ai utilisé à la fac et comme sac en promenade jusqu’à ce qu’il n’en reste que des lambeaux. Les nouveaux sacs sont plus classiques et trop sobres, en rapport avec la guilde des assassins et le Guet, l’humour pratchettien n’y est pas.
Il faut absolument que je me commande ce torchon par contre :
J’ai repensé à quelque chose. C’est une fanfiction et en même temps ce n’est pas une fanfiction. Chez YBY éditions, ils ont publié un roman l’année dernière qui s’appelle « Les chroniques d’Arawin - Une idée d’incandescence ». J’ai acheté le bouquin à la base parce je voulais me familiariser avec la production de cette maison d’édition, or le synopsis n’était pas trop mal et je me disais « ça fait un peu Pratchett ». Bon, ben quand j’ai ouvert le bouquin, plus de doute possible, dès la préface l’auteur.ice Nael Legrand annonce la couleur :
« Pour ce qu’il nous reste d’un auteur et de son chapeau – des notes de bas de page, mais pas seulement. Pour sa vision de l’humanité, et de la fantasy. Pour sa sagesse pétillante. »
Son roman est CLAIREMENT un hommage aux annales du Disque-Monde, et pour en avoir lu la moitié, personnellement, j’appelle son histoire une fanfiction. Les noms ont été changés, mais c’est exactement le même esprit, le même décor et les mêmes profils de personnages.
De fait, je ne sais pas trop quoi penser de ce livre…
Bon, déjà, je n’en ai lu que la moitié, car avec la montagne de ■■■■■ qui s’est écroulée sur moi en novembre-décembre, j’ai interrompu brutalement toutes mes lecture,s y compris celle-ci. Je ne sais pas trop quoi en penser car je n’arrive pas à me détacher de l’œuvre de Pratchett quand je le lis. Même si les noms ont été changés, je ne visualise que Ankh-Morpok. Quand iel parle de la milice je ne vois QUE le Guet, et ainsi de suite. Heureusement, son héroïne est ce que l’on pourrait appeler un « OC » (original character), donc je me focalise sur elle, et sur l’intrigue principale qui est une enquête pour fraude fiscale dans les maisons clauses. J’attends d’avoir la fin de l’enquête de police.
Pour moi, il y a trois gros points négatifs dans ce roman :
D’abord, le rythme est trop lent, mais je pense que c’est mon impression parce qu’iel plante le décor pour les néophytes, alors que pour moi tout est déjà clair, vu que je connais bien l’univers de Pratchett et qu’il n’y a quasiment aucune différence avec celui de Nael Legrand. Je m’ennuie sur les passages de mise en situation et de descriptions.
Ensuite, l’humour tombe à plat. Il y a une inspiration pratchettienne très forte, cette espèce d’absurde grotesque très british qui se rapproche de l’esprit Monty Python, mais ce n’est ni MP, ni Pratchett malheureusement. Il y a plusieurs scènes qui se veulent drôles et qui ne le sont absolument pas (enfin moi elles ne me font pas rire, même si je vois bien la blague). La satyre est un peu présente, mais elle n’a absolument pas la puissance de celle de Sir Pratchett. Il était d’une pertinence rare, extrêmement fin et incisif à la fois. Dans Arawin, c’est très superficiel. Je ne peux pas juger l’auteur.ice que je ne connais pas, mais si je me mets à sa place, j’avoue que ma plus grande crainte (vis à vis de l’écriture d’une fanfic « Les Annales du Disque-Monde ») c’est de ne pas avoir la culture, le recul et l’intelligence de Pratchett. J’ai cité le cas des « Petits dieux », mais le post de @cuicuit sur sa caricature de Prague et des Tchèques est aussi un magnifique exemple de ce qu’était Pratchett en tant qu’auteur. Je le trouvais vraiment brillant, certains idolâtrent Tolkien (à juste titre vu le monument), moi je vénère Terry Pratchett. L’imiter est impossible (d’ailleurs sa fille Rhianna Pratchett a refusé de reprendre la série du Disque-Monde pour cette raison). Au-delà du fait que chacun ait sa vision du monde, celle de Sir Pratchett était très particulière et elle imprégnait chacun de ses ouvrages, quand bien même nous, ses fans, on partage son point de vue, nous ne sommes pas lui.
Et le troisième point négatif c’est le fait qu’iel s’attache trop à l’œuvre originale, et j’ai l’impression qu’iel bride sa propre créativité à cause de ça.
Il y a des choses dans ce roman qui viennent clairement de l’auteur.ice, de ce qu’iel est, et non pas de son amour et de son respect immense pour Pratchett. Par exemple, la relation entre Absinthe et Liliane est assez puissante, et ce sont deux femmes. Or, comme je le disais plus haut, la faiblesse des œuvres de Pratchett c’est de produire des héroïnes toutes semblables. Là, il y avait moyen de « corriger » (c’est horrible de dire ça comme ça) un défaut de l’œuvre originale, y a le potentiel pour.
J’aurais aimé que le côté fanfiction soit plus clairement assumé dans les chroniques d’Arawin, dans le sens où j’aurais voulu qu’il soit annoncé de but en blanc, et pas simplement sous la délicate allusion de la préface. Parce qu’en l’état, ce qui me plait le plus dans ce livre, c’est la relation entre le capitaine Merlange (avatar de Vimaire) et le Seigneur Amfer (avatar de Veterini) qui prend une tournure de boys’love. Et ça, ça c’est juste énorme.
Dans les pages d’Arawin, il y a une tension, un jeu de pouvoir entre les deux et des souvenirs de jeunesse. La relation est intéressante comme celle d’Absinthe et Liliane, c’est joliment amené, mais ça s’arrête là, de l’émotion et un romantisme naissant. En revanche, quand on connait les personnages de Pratchett, qu’on les visualise, franchement, les discussions entre les deux hommes prennent une dimension complètement WTF ?!? et très très drôle pour le coup, parodique au sens strict. S’imaginer Vimaire en train de fricoter dans les tranchées avec Vétérini, pour moi c’est juste le meilleur yaoï du monde. Le drarry à côté c’est de la pisse de chat ! C’est encore mieux que Ridculle avec Mémé Ciredutemps !
Je te rejoins là-dessus :
Et donc Vimaire et Vétérini ce serait encore le level du dessus si c’était possible de le faire.
Du coup, si tu veux lire une fanfiction du Disque-Monde, tu peux lire ce roman, évidemment ce n’est pas en accès gratuit, il faut acheter l’ebook ou la version papier.
Pour en revenir à Pratchett proprement dit, je n’ai pas lu non plus Good Omens (De bons présages) co-écrit avec Neil Gaiman, en revanche j’ai lu le premier tome de la trilogie jeunesse Johnny Maxwell : « Le sauveur de l’humanité ». C’était très drôle, j’ai adoré (encore une fois, Kirsty est un profil proche de Mémé et Suzanne, mais c’est une ado de 12 ans fan de Sigourney Weaver, alors on s’y attache beaucoup plus facilement, surtout que Johnny fait un peu serpillère à côté). Je n’ai pas encore lu les deux suivants, ils sont en intégrale sur mon étagère.
J’ai commandé - en anglais parce qu’il n’est pas paru en France je crois - Where is my cow ? Qui est une parodie de livre pour enfant. C’est aussi complètement farfelu, et très mignon , à lire absolument quand on apprécie le personnage de Vimaire, car c’est je crois le seul livre où on le voit vraiment concrètement dans son rôle de père. Et y a quand même Ron l’infect et Planteur J’m-tranche-la-gorge dedans.
Dernière curiosité, Au Guet ! (Guards !) existe aussi en BD/Comics. Je l’ai lu pour la première fois sur ce format, avant de lire le roman. Je vois que le seul avis sur Bedetheque est catastrophique, c’est un peu abusé je trouve. Les adaptations graphiques des romans de Pratchett sont rarissimes, pour ne pas dire inexistantes, en gros il y a « Le dernier héros » et… C’est tout ? C’est tout sauf Au Guet ! * Donc moi je l’aime bien. L’interprétation de Grahams Higgins ne laisse pas planer le doute sur la dimension humoristique de l’œuvre, c’est pas mal en fin de compte. Je ne pense pas que ce soit facile de retranscrire l’humour satyrique et assez cynique en fait de Pratchett en bande-dessinée, prendre le parti de présenter directement l’aspect caricatural du Disque-Monde me semble être la solution la plus simple (et la plus efficace). * Alors en fait il y a aussi une adaptation de Mort (Mortimer), non traduite en français.
Ça me donne envie d’écrire une fanfiction, maintenant
Pour en revenir à Pratchett proprement dit, je n’ai pas lu non plus Good Omens (De bons présages ) co-écrit avec Neil Gaiman
Il est très bon aussi, je l’ai lu ! Et pour le coup, l’adaptation en série est excellente – peut-être encore meilleure que l’original (avec David Tennant (aka le 10e Docteur dans Doctor Who) dans le rôle de Crowley le démon ) ! Et pour le coup, niveau bromance, ils se lâchent dans la série ! (il me semble que le couple entre les deux persos masculins principaux sera officialisé dans la saison 2)
Les adaptations graphiques des romans de Pratchett sont rarissimes, pour ne pas dire inexistantes […]
Je ne pense pas que ce soit facile de retranscrire l’humour satyrique et assez cynique en fait de Pratchett en bande-dessinée, prendre le parti de présenter directement l’aspect caricatural du Disque-Monde me semble être la solution la plus simple (et la plus efficace).
Je suis totalement d’accord, c’est très difficile de retranscrire l’humour souvent basé sur des descriptions absurdes en images… Il faudrait fournir un vrai travail d’adaptation (pas juste de retranscrire les gags qui marchent visuellement, mais aussi de modifier ceux qui sont impossibles à représenter, voire en ajouter qui jouent sur le nouveau support) – par exemple, dans le téléfilm Discworld, ils font cet effort à un moment donné, en parodiant des scènes du Seigneur des anneaux (même si malheureusement de tels moments sont rares dans ce film, ils auraient pu pousser le concept encore plus loin selon moi).
@elane67 : Au risque de répéter ce qu’ont dit mes estimés collègues, je conseille de débuter par un cycle. Ca peut être La huitième couleur (c’est le premier Rincevent), mais il faut savoir qu’il forme un diptyque avec Le huitième sortilège et qu’il est préférable de lire les deux. Pour ma part, ce ne sont pas mes préférés et je conseillerais trois « débuts » possibles :
Mortimer pour entamer le cycle de la Mort et faire la connaissance avec cet extraordinaire personnage ;
Au guet ! pour rencontrer Vimaire et ses inénarrables acolytes, avec des dragons en prime (mais d’un genre un peu spécial) ; c’est aussi le roman idéal pour apercevoir Ankh-Morpork et commencer à comprendre (un peu) la mentalité de la ville et de ses habitants ;
Les zinzins d’Olive-Oued qui ne fait pas partie d’un cycle mais qui est, je trouve, assez représentatif de l’esprit du Disque-Monde avec des personnages reparaissants comme Planteur ou bien encore Gaspode (je crois que c’est sa première apparition - c’est un chien qui parle) mais sans personnage très important (les héros n’apparaîtront qu’une fois).
(Mais entre ces trois propositions, je conseillerais en fait Au guet ! Il est suffisamment tôt dans la time-line pour qu’on n’ait pas besoin de références pour l’apprécier, et il est suffisamment tardif pour que Pratchett ait trouvé son « rythme de croisière »…)
@cuicuit : Merci beaucoup pour toutes ces explications sur les Tchèques et Prague !!! J’ignorais tout cela.
Ca me rappelle certains agents du Guet… … …
J’ai vu mon ami hier pour une après-midi jeux et il m’a envoyé le lien sur Abandonware. Il faut utiliser la fenêtre DOS mais ça a l’air de fonctionner. (Danse de la joie.)
Oh OUI merci ! Je sais ce que je vais demander pour mes 40 ans…
… … … j’imagine, oui.
Merci aussi pour la présentation des Chroniques d’Arawin. Je ne sais pas si je vais m’y mettre car ce que tu en dis est pour le moins mitigé… mais je vais me renseigner.
Je vénère les deux… J’ai découvert Tolkien à l’adolescence et j’en ai été marquée à vie. J’ai découvert Pratchett il y a quelques années, à l’occasion de la sortie de Good Omens, et j’ai aussi eu une révélation, un peu moins « choc » car j’avais 25 ans de plus que pour Tolkien, mais je me suis pris une belle claque dans la tronche. Pratchett réalise le miracle d’être à la fois léger, drôle, humaniste et profond. Je ne connais que peu d’auteurs capables d’une telle prouesse.
Whaaaaaaaaaaaaaaaaat ???
… … … nan. Juste NON. Mais d’où sortent ces images ??? (Bon, j’avoue, je ne suis pas une grande fan de romance, même quand elles sont canon. Alors quelque chose d’aussi… loufoque, comment dire ? Ca me… perturbe beaucoup. )
Je te conseille fortement de le lire. Je ne sais pas si tu as vu la mini-série, qui est aussi à voir absolument car le duo Tennant-Sheen est absolument irrésistible (et l’adaptation est très bien faite). Le roman est dans la même veine que les Annales, mais dans un univers marqué par le mythe chrétien des anges et des démons. Neil Gaiman (un auteur que j’aime assez) apporte aussi son style et le mélange est assez jouissif. Je l’ai lu après avoir vu la série, et j’ai trouvé que cette dernière avait eu l’intelligence d’adapter l’œuvre originale en collant à une intrigue mitonnée aux petite oignons et en s’en détachant juste ce qu’il faut pour qu’on trouve les personnages encore plus attachants (notamment en revisitant l’histoire de Crowley et Aziraphale à différentes époques du passé, ce qu’il n’y a pas dans le roman, du moins pas de manière développée, et en ajoutant la dernière prophétie d’Agnes Barge qui permettra aux deux zozos de s’en sortir indemnes par un tout de passe-passe juste brillant). Je recommande chaudement les deux.
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Ooooooooooooooh je le veux je le veux je le veux !
Il y a aussi dans Coup de tabac, l’avant-dernier roman des Annales, qui, je trouve, vaut le déplacement. Le jeune Sam a six ans et son père s’occupe de lui tout en élucidant en parallèle un mystère impliquant le meurtre d’une jeune gobeline.
Ouiiiiiiiiiiiiiiii je veux des fanfics sur le Disque !!!
Cela m’est assez indifférent puisque je me moque des romances (j’aime par contre l’ambiguïté entre les personnages, et le « angel » traduit par « mon ange » en anglais ajoute encore à cette hésitation perpétuelle) mais j’ai tellement, tellement, tellement hâte de voir la saison 2 !
Je n’ai vu aucun des téléfilms que vous citez. J’hésite à les regarder si je les trouve… car je me fais une idée assez précise des personnages et je n’ai pas très envie d’y superposer des images « réelles ». (Mais c’est quand même tentant.)
Alors le gros choc risque d’être pour Rincevent dans Discworld (c’est censé être un jeune gars de 25 - 30 ans, là on a affaire à un p’tit vieux de 60 piges…)
Cela m’est assez indifférent puisque je me moque des romances (j’aime par contre l’ambiguïté entre les personnages, et le « angel » traduit par « mon ange » en anglais ajoute encore à cette hésitation perpétuelle) mais j’ai tellement, tellement, tellement hâte de voir la saison 2
En soi, moi non plus j’ai pas spécialement envie de voir une romance mièvre et clichée, justement ce qui est très drôle dans leur relation c’est qu’elle est très « british », très maniérée, l’ambiguïté entre eux est trop drôle !.. mais je suis curieuse de voir ce qu’ils vont en faire dans la saison 2
Je n’ai jamais réussi à lire Tolkien parce que je ne suis pas une littéraire dans l’âme. Je ne sais pas prendre le temps et le courage de lire des choses longues, encore moins sérieuses, pour le plaisir des langues. Je n’apprécie pas les Lettres à leur juste valeur. En tant que linguiste, Tolkien était un écrivain brillant, il avait une culture monstrueuse, c’est un « classique », le père de l’heroic-fantasy et un génie sans nul doute. Mais ce n’est pas ce je cherche/veux. Je suis avant tout une amatrice de cynisme et de satire sociale. J’aime la psychologie, la sociologie, l’histoire et les sciences, grosso modo, et l’humour. Mes créateurs préférés sont tous des gens intelligents, mais aussi souvent désabusés, cyniques et/ou révoltés même si tout en mesure, des humanistes préoccupés par la noirceur et la bêtise humaines : Pratchett avant tous les autres, mais aussi Jane Austen, Trey Parker/Matt Stone, Stephen King et Tim Burton.
Ce qui est marrant par contre c’est que j’aime beaucoup plus lire Pratchett et Austen que King, purement à cause du style. J’ai beau tout lire en français, je dois être plus sensible à la prose anglaise qu’à la prose américaine (à moins que ce soit leur humour qui relève le tout).
Si tu peux jouer à Discworld 2, cherche aussi Discworld Noir, moins marrant mais il y a Gaspode dedans.
Et justement, je me posais une question ce matin sur Gaspode. Sans vouloir spoiler, je crois qu’il est mort, mais je ne sais plus dans quel tome des annales. J’ai cherché sur internet, pas moyen de trouver l’info. J’ai pourtant souvenir de voir La Mort venir le chercher à un moment.
@elane67 il y a aussi ses recueils de nouvelles. Pour débuter c’est peut-être bien. Fond d’écran je crois pour le 1er.
Et je confirme ce que dit @Alresha, lire la 8e couleur oblige à lire le 8e sortilège. La 8e fille est indépendant par contre, ça doit être avec les sorcières.
Ah oui, quelle horreur.
J’ai découvert Moist avec le film Timbré, j’ai adoré découvrir le personnage par ce biais, car c’était sa première apparition dans les annales. Malgré le fait que les adaptations télévisuels (de toutes sortes) soient systématiquement appauvries par rapport aux oeuvres littéraires, j’aime bien le fait que ce soit un art visuel et surtout « vivant ». Ça ne me dérange pas d’avoir en tête une figure, un acteur, une voix pour le coller ensuite dans les romans. Du coup, j’ai tendance à préférer passer dans cet ordre : film en 1er > roman en 2e. Dans l’autre sens, ça ne passe pas du tout. Comme Cuicuit, je me fais une idée des personnages et la vision « réelle » ne colle jamais suffisamment, ça me perturbe, voire m’agace.
Avec les œuvres de Pratchett c’est compliqué, car les adaptations sont peu nombreuses et franchement moyennes (malgré le casting génialissime de Timbré, avec Charles Dances en Vétérini par exemple).
Je ne m’assume pas, mais j’ai du mal avec les fictions sans aucune romance (pourtant avec Pratchett ça passe comme une lettre à la poste, mais c’est bien le seul ou presque ; quand il y a de puissantes relations filiales ou fraternelles ça va aussi, genre les récits avec un père/une mère et son enfant).
Je découvre le boy’s love petit à petit, j’ai du mal parce que justement je trouve ça loufoque souvent (genre Drago avec Harry c’est n’importe quoi ! Cela dit Hermione avec Drago aussi c’est n’importe quoi), mais je dois bien admettre que Vimaire/Vétérini a quelque chose de presque crédible.
Encore une fois c’est comme Esmée et Mustrum : on se dit que c’est impossible, et puis quand on imagine la chose on capte le réalisme et la puissance narrative du truc. Carotte et Angua à côté c’est trop banal, trop attendu.
Pas lu celui-là encore.
En cherchant des fanarts sur Vimaire et Veterini sur internet, je suis tombée sur cette image trop mignonne ! L’artiste expliquait qu’elle s’était basée sur une fanfiction dans laquelle Veterini servait de mentor/tuteur au fils de Sybil et Samuel Vimaire.
Je serais bien en peine de dire quoi que ce soit sur ce fandom, mais honnêtement, depuis le début, ce ship Vimaire / Veterini ne m’évoque rien d’autre qu’une blague Carambar :
Messieurs Vimaire et Veterini ont un fils. Comment l’appellent-ils ? Vétérinaire.
(Ok, elle est affligeante et je sors).
Sinon, comme j’ai lu Good Omens, je peux dire que les notes de bas de page me gavent un peu – même si beaucoup en font grand cas.
Par contre, il faut bien voir qu’un roman qui sonorise textuellement le moteur d’une mobylette en écrivant en toutes lettres « pout pout pout pout pout », ça force le respect.
Je n’ai pas d’opinion sur la chose, mais comme je lis peu (enfin peu, en excluant les mangas, les BD, les fanfics et les articles scientifiques pour le boulot ), je crois que Terry Pratchett m’a contaminé avec sa maladie des notes de bas de page. C’est une réflexion qu’on m’a faite lors de ma soutenance de thèse : « Vous avez un drôle d’usage des notes de bas de page… »
Eh ben ça en fait des recommandations. J’ai tout noté Je vais me pencher davantage là-dessus et je vous ferais un retour dès que j’aurais réussi à lire au moins un tome.
Merci beaucoup.
J’ai pas lu tous vos posts pour pas trop me spoiler mais là aussi je me rattraperais dès que je vous aurais rejoins dans ma lecture
J’ai pas internet en ce moment pour cause de déménagement, donc du coup j’ai davantage de temps de lecture
Par curiosité je suis allée voir la bande-annonce sur YT et en effet, ça… surprend.
C’est sûr que là, Tolkien, ce n’est pas exactement dans le créneau « humour »… Connais-tu Eduardo Mendoza et plus particulièrement les deux romans Sans nouvelles de Gurb et Les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus ?
Pour ce qui est du style, je te rejoins sur Austen (que j’adore, notamment pour la façon qu’elle a de rendre véritablement intéressante des romances que j’aurais probablement détestées dans tout autre contexte) et sur Pratchett. Pour ce dernier, la traduction de Patrice Couton est absolument formidable et aide probablement à apprécier Pratchett (alors, par exemple, que la première - et jusqu’à peu unique - traduction de Tolkien peut être un frein). J’adore les trouvailles de l’auteur pour restituer des jeux de mots anglais. Je crois d’ailleurs qu’il a eu un prix pour cela.
Tu ne confonds pas avec la fin des Zinzins d’Olive-Oued, quand la Mort vient pour l’autre chien (je ne sais plus son nom) mais Gaspode croit qu’il vient pour lui ? Euh… je ne me souviens pas bien mais je sais qu’il y a un retournement de situation à la fin.
Je suis aussi allée voir ça et je crois que je vais me laisser tenter par Timbré en film…
Ah oui, moi je n’aime QUE ça. S’il y a une histoire d’amour en arrière-plan, ça passe (surtout si elle est canon), mais si la fic est centrée sur elle… j’abandonne assez vite généralement.
Mais naaaaannnnnnnn c’est pas possible !!! Mon point de vue sur les romances en fanfic, c’est : si c’est canon ou canon-possible, ça va. Donc Mustrum et Esmée, c’est canon. Vétérini et, euh, mettons n’importe quel personnage célibataire c’est canon-possible. MAIS Vimaire est marié à Sybil et heureux dans son mariage, donc une romance avec Vimaire et QUI QUE CE SOIT d’autre ne me convient pas. Oui je sais je suis super relou. Par exemple dans Star Trek, je peux lire du Spirk si c’est dans le fandom TOS (de l’ancienne série) parce que Spock et Kirk sont célibataires tous les deux, et donc why not (même s’il me faut autre chose que de la romance dans ces cas-là), mais si c’est dans le reboot (les films récents), c’est impossible puisque Spock est avec Uhura. Je suis trop canon-freak pour dévier sur ce genre de choses…
Ca oui.
J’adore l’idée, je veux la lire ! Merci ! (Ca, c’est canon parce que mentor/tuteur ça passe. Et puis bon, soyons un peu honnête, c’est une relation que j’adore dans les fics.) Les dessins sont trop mignons, particulièrement la dernière case avec le petit Sam en Patricien…
).
Oui ça manquait !
Le Patricien arrive à peu près au niveau de Vimaire dans la liste de mes personnages préférés. Je suis d’accord avec tout ce que tu dis sur la Mort, son humanisme, la façon dont il a cherché à reconstruire un monde « humain » (la balançoire de Suzanne !), les conséquences de ses tentatives plus ou moins ratées d’humanité… Mais il y a un autre point qui m’a énormément plu, et qui concerne aussi Vétérini dans la mesure où il s’agit d’un personnage reparaissant qui n’a pas forcément une aventure « à lui » (on peut excepter peut-être Va-t-en guerre pour Vétérini) mais qui rend l’univers « cohérent ». J’adore les personnages reparaissants en général et Vétérini apporte toujours une saveur aux dialogues et même à l’histoire, même s’il n’apparaît que pendant quelques pages. C’est un point commun qu’il a avec la Mort, même s’il est moins omniprésent que lui.
Où as-tu eu ce mug ??? Il me le faut immédiatement !
) et celui-là est malheureusement tout le temps pris, j’ai l’impression 
). Mais j’ai effectivement vu un peu partout que les gens en étaient globalement déçus…
Il est mort en 2015 d’un Alzheimer précoce.
)
. Je me suis fait accoster à la Japan Expo par un couple qui m’a demandé où je l’avais acheté. Dommage, les deux sont bousillés maintenant. Je les ai utilisé à la fac et comme sac en promenade jusqu’à ce qu’il n’en reste que des lambeaux. Les nouveaux sacs sont plus classiques et trop sobres, en rapport avec la guilde des assassins et le Guet, l’humour pratchettien n’y est pas.
, à lire absolument quand on apprécie le personnage de Vimaire, car c’est je crois le seul livre où on le voit vraiment concrètement dans son rôle de père. Et y a quand même Ron l’infect et Planteur J’m-tranche-la-gorge dedans. 
Il est suffisamment tôt dans la time-line pour qu’on n’ait pas besoin de références pour l’apprécier, et il est suffisamment tardif pour que Pratchett ait trouvé son « rythme de croisière »…)
)
Comme Cuicuit, je me fais une idée des personnages et la vision « réelle » ne colle jamais suffisamment, ça me perturbe, voire m’agace.
L’artiste expliquait qu’elle s’était basée sur une fanfiction dans laquelle Veterini servait de mentor/tuteur au fils de Sybil et Samuel Vimaire.
Je vais me pencher davantage là-dessus et je vous ferais un retour dès que j’aurais réussi à lire au moins un tome. 
