Les expressions qu'on refuse d'employer

Bonjour ! Je viens mettre mon grain de sel.

Pour ma part, avant je ne m’interdisais rien, ni ne détestais rien. Et puis récemment, il s’est passé deux choses.

  • D’abord, cet exercice de réécriture, lancé par Oldie. Je n’ai plus le lien en tête, mais c’était un extrait de « La Guerre des Clans », et Oldie proposait de le corriger en évitant tous les « était » et en supprimant les répétitions.

Eh bien maintenant, je fais beaucoup plus attention dans mes fanfics. J’essaye de ne pas utiliser les verbes bateau comme « faire » ou « voir », etc. Ce qui n’est pas simple. Je vais dériver un peu, mais en anglais, par exemple, il y a une infinité de mots pour décrire le champ lexical de la vue/lumière, alors qu’en français, bah on est bien pauvres de ce côté-là (hmm, voilà qui donnerait matière à relancer mon sujet sur « Les spécificités des langues et comment les traduire »…).
Bref, donc ça c’est la première chose, éviter les répétitions/verbes trop plats

  • Et puis, sur mon défi « A table », j’ai reçu un commentaire d’une personne qui trouvait que j’utilisais trop d’adverbes (je plaide coupable). Eh bien maintenant, je traque les adverbes et je les supprime. Pas tous, même si c’est dur, mais en me relisant, c’est vrai qu’il y en a beaucoup qui ne sont pas essentiels, donc je les chasse. Est-ce une bonne chose, je l’ignore, mais ça m’a marqué, et maintenant, j’y prête attention quand je me lis.

Ce sont mes deux points principaux. Pour le reste, le « malgré le fait que » ne me choque pas du tout, et même en y réfléchissant, je ne vois aucune expression que je déteste et/ou m’interdit d’utiliser, sinon les mots vulgaires (que je ne citerai pas ici bien sûr mais vous avez l’idée). Mais ce ne sont pas vraiment des expressions…

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Le « quoi qu’il en soit » et bien évidemment son cousin, ton bien-aimé « quoi qu’il en fût » ! Ne l’oublions pas ! Pour être honnête, moi j’aime bien, ça me dérange pas, c’est ta signature :laughing:

Certains trucs me sont revenus, notamment le mot « conséquent », fortement utilisé pour indiqué quelque chose d’important, de gros, d’imposant.
Je privilégie personnellement l’utilisation unique de son sens premier, c’est à dire qui suit quelque chose de manière logique / qui suit un principe.
Cela ne constitue pas une faute de l’employer comme je l’ai présenté, enfin je pense, mais je préfère être précise et exacte, dans la mesure du possible, surtout lorsque je suis au courant :blush: :snowflake:

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Et BakApple a raison, ce marqueur sauve la vie ! Quel que soit le mode utilisé, on peut le caser ni vu ni connu, c’est élégant, concis, ça passe partout et ça facilite une démonstration, et puis ça rajoute du style. :smiley:

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Le fond du problème, selon moi, c’est les gens qui reprennent des phrases plus ou moins « choc », sorties de leur contexte, d’un livre (dans le cas de King) qu’ils n’ont - par ailleurs - pas lu et les érigent en argument d’autorité.

Le but d’Écriture (de King) est avant tout… de parler d’écriture. Il y expose sa vision de l’écriture, son expérience (pas pour rien qu’il y a « mémoires d’un métier », dans le titre)(oui, je radote, mais ça m’horripile de voir ce livre réduit à des conseils reprit à tort et à travers).

Moi-même, je n’applique pas les conseils d’auteurs que je ne connais pas, n’ai jamais lu et/ou dont je ne comprends pas la langue.

D’ailleurs, je n’ai pas attendu de lire Écriture pour prendre les adverbes en grippe, ça a toujours été le cas (c’est des mots compliqués à écrire pour moi, sans correcteur ortho. aucun ne serait jamais écrit correctement). Mais avant, j’ignorais comment faire autrement. Je l’ignore toujours, mais je commence à entrevoir des solutions.

Ça paraîtra étrange (peut-être), mais je n’ai jamais pris plaisir à écrire. Pas sur la partie « rédaction pure ». C’est des dizaines (minimum) d’heures de travail (prise de tête), pour quelques milliers de mots. À virer tout ce que je veux virer, remplacer le moindre mot, la moindre expression « pas fluide », encore et encore, pour un résultat qui ne sera de toute façon (et en fin de compte) jamais satisfaisant. (sans mentionner la partie correction orthographe/grammaire qui est un tout autre genre de torture).

Mais l’espoir (d’arriver un jour à un résultat que j’aurais plaisir à lire) fait vivre. :melting_face:

Pour repartir sur des choses un peu plus rigolotes :

Ah ! c’est exactement ce à quoi je pensais lorsque je parlais de « dénominations improbables ». De mémoire, j’ai arrêté dès ma deuxième fanfic, tellement ça m’apparaissait ridicule.

Par contre, « le concerné » (celui-là me fait marrer), « l’interpellé », je dois en avoir pas mal… tant pis. :upside_down_face:

Pour ce qui est des tournures du style « malgré que » ça me fait grincer des dents, mais faute de mieux…

À virer les adverbes, je me retrouve avec pas mal d’expression du genre (qui me font grincer des dents). Un « actuellement » remplacé par un « pour l’heure », un « sûrement » par un « sans aucun doute ». Ça pique un peu, mais je me dis que c’est toujours mieux que l’autre option. Je pense que le problème vient du fait que remplacer un adverbe ne résout pas le problème de son utilisation (à la base). Il faut entièrement repenser la structure de la phrase. J’ai bon espoir que ça viendra plus naturellement avec le temps et la pratique (encore faudrait-il que je pratique plus souvent).

Aussi, deux petits trucs que j’avais oublié :

  • Les participes présents m’agacent (les trucs en -ant)(mais moins que les trucs en -ment).
  • J’évite les mots propres à ma région (et mes persos se retrouvent à abaisser (ou que sais-je) la poignée de la porte, alors qu’il était si simple de la clencher (la porte)).
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Tiens, ça me parle clencher. Cela dit, je ne me préoccupe jamais des poignée de porte, juste d’ouvrir cette dernière.

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Alors, personnellement, je suis POUR les adverbes. J’aime les adverbes, j’en use et j’en abuse et je ne reviendrai pas dessus… :sweat_smile:

Oui, c’est ça. Des fois je me dis « bon j’en abuse un peu trop quand même »… et j’en enlève un.

Je suis bien d’accord ! Mais beaucoup de gens (je n’écris pas « beaucoup de personnes » car je déteste le mot « personne » pour désigner quelqu’un, je ne l’emploie quasiment jamais, je ne sais pas pourquoi :sweat_smile:) ont repris ces conseils à leur compte en français et je l’ai souvent vu / entendu. C’est pour cela que je le mentionnais plus haut.

A un moment, je comptais les occurrences de telle ou telle périphrase et je tournais avec une régularité presque problématique. (C’était pour Spock, alors une fois que j’ai utilise « le Vulcain », « le premier officier » et « l’officier scientifique », ben je repartais pour un tour…)

Ah oui je me souviens de celle-là !!! :laughing: :laughing: :laughing: C’est un concept que j’essaye de faire rentrer dans la tête de mes élèves : des dialogues, oui, avec des verbes de parole variés, oui, mais pas trop non plus !!! (Des fois, j’ai des copies rigolotes parce qu’ils les prennent au pif et ça donne des allures surréalistes au dialogue.)

Ouiiiiiiiiiiiiii ! « L’interpellé » ne me choque pas, mais c’est vrai qu’à la réflexion tu l’utilises beaucoup… Pour moi, c’est « le principal intéressé » ou « son interlocuteur » lorsque je fais une pause narrative dans un dialogue pour donner le point de vue de l’un des personnages.

Oh, merci, je croyais être toute seule ! Je trouve qu’il est très difficile de bien les employer et j’y réfléchis à deux fois avant de le faire.

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