C’est vrai que je le trouve bien plus marquant que les autres protagonistes, comme Marcus ou Aiden, bien que Aiden et lui se retrouvent à collaborer dans le DLC (je n’y ai pas joué, mais j’ai vu quelques vidéos et c’est ce que j’en ai compris, en tout cas, ne m’en veuillez pas si je divulgâche quelque chose ). J’imagine qu’on doit en apprendre plus sur Wrench, et je trouve ça cool. Après, la complicité entre Wrench et Marcus justement était aussi intéressante à voir dans Watch Dogs 2, donc c’est un peu dommage qu’on ne les voit plus ensemble.
Pour ma part, j’ai envie de vous parler de BioShock, comme toujours. Encore, oui, je sais . Mais ne vous inquiétez pas, le personnage dont j’ai envie de vous parler ici n’est pas le seul personnage que j’adore dans l’univers du jeu vidéo. Je pense surtout à Ezio Auditore Da Firenze, l’assassin le plus charismatique de toute la saga Assassin’s creed, que l’on suit au cours de trois jeux, qui font partie, à mon humble avis, des meilleurs de la saga (surtout parce qu’ils avaient une ligne directrice).
Ezio n’est au départ qu’un bébé, qui né à Florence en 1459. Il grandit dans une famille aisée, et vit sa jeunesse comme personne, en multipliant les conquêtes et en participant à des combats de rue. Mais tout change pour lui lorsque son père et toute sa famille sont accusés de choses qu’ils n’ont pas commises. Ils sont alors pendus, mais Ezio réussit à s’enfuir, et comprend que son père faisait partie de l’Ordre des Assassins. Il récupère sa tenue et commence sa quête de vengeance, avant de mettre au jour un complot bien plus important. Il fera équipe avec des personnalités bien connues comme Machiavel ou Leonard de Vinci. Au cours de sa vie, il rencontrera d’autres personnages et d’autres ennemis comme Cesare Borgia. Vers la fin de sa vie, il se mettra en quête des souvenirs laissés par son ancêtre, Altaïr Ibn-La’Ahd et se dirigera vers Constantinople.
Pourquoi Ezio est marquant ? C’est le seul personnage qui ait eu droit à trois jeux entiers sur son histoire. Le seul personnage que l’on a suivi du berceau et pratiquement jusqu’au tombeau. Il est charismatique, profond et ses quêtes sont très intrigantes. De plus, il avait une véritable connexion avec Desmond Miles, le protagoniste que l’on suit dans le présent.
Mais le véritable personnage dont je voulais vous parler, c’est bien-sûr Andrew Ryan. Un personnage qui est présent tout au long de la saga BioShock.
Sa présence se ressent partout, la ville de Rapture est d’ailleurs comme son ombre. Elle a sa propre identité, mais on ne peut s’empêcher de voir son grand fondateur au travers. Ce qui rend ce personnage d’autant plus impressionnant, c’est aussi le fait qu’il soit inspiré par une femme qui a vraiment existé, Ayn Rand, et qui a inspiré sa philosophie aux développeurs. Le mouvement philosophique qu’elle a engendré est celui de l’Objectivisme.
A partir de ce mouvement, les développeurs du jeu ont imaginé ce que donnerait une ville qui n’avait pour crédo que cette école de pensée. Et ils lui ont donné un créateur à la hauteur : Andrew Ryan. Cet homme a finalement eu une vie assez similaire à celle d’Ayn Rand, puisqu’il est né en Russie et a subi de plein fouet les révolutions qui s’y sont déroulées. Il a émigré au Etats-Unis afin de fuir la dictature communiste et est devenu un magnat de l’industrie. Tout allait bien pour lui, et il pensait se trouver dans un pays qui respectait et admirait les gens comme lui, malgré les programmes sociaux adoptés dans les années 30, jusqu’au jour où les Américains ont lâché les bombes nucléaires sur Nagasaki et Hiroshima. Il a considéré qu’il s’agissait d’une atteinte immense à sa façon de penser, la science utilisée par les Hommes pour s’auto-détruire.
Pour fuir les « Parasites » et grâce à tout son argent, il a décidé de fonder une ville au fond de l’océan, afin d’être libéré. Il a créé cette ville comme son paradis, où il n’y aurait pas de roi ou de dieu, seulement le pouvoir à l’homme. Il n’y aurait pas de service public, toutes les entreprises seraient privées, aucune religion ne serait tolérée, chacun devrait s’occuper de ses affaires et travailler dans son propre intérêt pour faire avancer la société, sans pour autant devenir altruiste. En outre, la science étant bien plus libre et sans aucune éthique, elle ferait des progrès bien plus importants qu’à la surface.
Mais à cause de sa philosophie, sa ville est devenu chaotique. La science a fait tellement d’avancées que les gens ont pu accéder à des sortes de supers-pouvoirs, les Plasmides, qui eurent cependant de nombreux effets secondaires très indésirables.
Andrew Ryan a fini par détourner sa philosophie à ses propres fins, en ordonnant des exécutions, en enfermant des prisonniers politiques, en nationalisant à outrance d’autres entreprises en faisant passer cela comme une nécessité, et, en dernier lieu, en contrôlant les derniers habitants drogués à l’ADAM par le biais de phéromones.
Ironiquement, il meurt sous les mains de son propre enfant. Mais les joueurs n’en ont pas fini avec lui. Dans BioShock 2, de nombreux journaux audios venus de lui sont encore présents dans Rapture et montrent la lutte qui l’a opposé à Sofia Lamb, une psychiatre adepte du collectivisme, antagoniste du deuxième opus. Enfin, on le retrouve également dans les DLC L’Antre de Minerve et Tombeau sous-marin deuxième partie, grâce à quelques journaux audio et grâce à une apparition remarquée dans le deuxième DLC (par écrans interposés, mais tout de même ! ).
Bien que j’apprécie les autres antagonistes de la saga, comme Sofia Lamb ou Zachary Hale Comstock, aucun d’entre eux n’arrivent à la cheville d’Andrew Ryan. Sa volonté de fer, sa détermination et sa conviction font de lui un ennemi redoutable, qui serait prêt à tout pour sauver sa ville ou pour prouver qu’il a raison. D’ailleurs, je vous laisse avec une de ses citations qui montre bien ces aspects de sa personnalité :
« Il y a longtemps, j’ai acheté une forêt, à la surface. Les Parasites ont déclaré que c’était le pays de Dieu et que je devais ouvrir un jardin public. Pourquoi ? Pour que la vile multitude puisse souiller de son admiration stupide la canopée et se figurer, l’espace d’un instant, être en Paradis ? Quand le Congrès a nationalisé ma forêt, je l’ai réduite en cendres. Ce n’est pas Dieu qui a planté les graines d’Arcadie. C’est moi. »